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  • Economique ou social, il faut choisir !

    https://vimeo.com/500497240

    Le témoignage de Céline Nieuwenhuys, Secrétaire générale de la Fédération des services sociaux, sur son expérience au sein du GEES.
    Son vécu au sein de ce groupe d’experts chargés de conseiller nos responsables politiques pour gérer au mieux la stratégie de déconfinement durant les premiers mois de l’épidémie.

    Un témoignage qui égratigne les ministres.

    le déroulement des réunions entre les experts du GEES et les ministres en charge du premier déconfinement.
    Les questions des ministres étaient totalement décalées […]. Chaque ministre arrivait avec ses questions et je ne suis pas certaine qu’ils avaient lu nos rapports. Leurs préoccupations étaient liées à leur entourage, aux pressions qu’ils avaient, au lobby qui était là derrière. C’était presque sans aucune décence de demander quand on pourra rouvrir Francorchamps ou quand les courses hippiques allaient pouvoir reprendre ou les parcs d’attractions. On était totalement décalés parce que nous étions totalement concentrés sur les points liés à la santé et sur la population et eux étaient concentrés sur les groupes de pression et les lobbies. Et c’était sans emballage".

    À aucun moment on évoque la difficulté de ce confinement pour toutes les personnes précarisées. Qu’au moins, si le gouvernement n’annonce rien, nommer qu’il prend la mesure de ce que c’est que de vivre dans un 30 mètres carrés. Qu’il prend la mesure de ce que c’est que de rester derrière la caisse du supermarché. Qu’il prend la mesure de ce que c’est que d’être sur le terrain quand on est mal équipé et qu’on a peur pour sa santé. Et rien".
    Ça faisait trois semaines que j’étais autour de la table et à aucun moment la population n’a pu ressentir qu’il y avait les enjeux du social et de la santé mentale dans les rapports et que le groupe d’experts les portait de manière solidaire à bout de bras. Et donc, j’ai dit à Sophie Wilmès que j’allais devoir parler. J’ai ressenti qu’il fallait que la population sache qu’on pensait à toutes leurs préoccupations dans les rapports […]".

    « Quand on regarde la situation aujourd’hui, il faut se rendre compte qu’on est face à un virus qui nous dit de déplacer nos cadres et d’agir. Et pourtant rien ne se passe. Quand entamera-t-on le changement ? Actuellement on n’imprègne pas dans la population les raisons pour lesquelles nous sommes arrivés là. Il n’y a pas de réflexion. C’est inquiétant. Tout le monde continue de défendre son petit bout de steak. Que ce soit les politiques, les experts et même la population tombent dans les mêmes travers. Rien ne change et c’est inquiétant ».