Et Françoise d’Eaubonne, « l’Amazone verte », créa l’écoféminisme

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  • L’imaginaire Écoféministe contre la société patriarcale
    https://www.socialter.fr/article/l-imaginaire-ecofeministe-contre-la-societe-patriarcale

    Susan Griffin, une poétesse états-unienne, a écrit que l’essentialisme était un épouvantail contenant toutes les peurs de ceux qui portent cette accusation, bien plus qu’un trait spécifique à l’#écoféminisme. Cela me semble très juste. Qu’il y ait parmi les écoféministes des personnes qui tiennent parfois des propos essentialistes, c’est tout à fait ­possible… Mais ce n’est pas très grave, tant qu’elles n’empêchent pas les autres de penser et de vivre autrement. Il faut en finir avec cette maladie occidentale de la pureté, et notamment de la pureté théorique. La bonne question à mon avis est  : à qui profite cette accusation  ? On en a fait un débat entre féministes, mais qui compte les points  ? S’il y a bien un discours violemment essentialiste, nous expliquant depuis nos premiers souffles que les hommes sont forts et plus intelligents par nature, et les femmes plus émotives et stupides parce que dotées d’un utérus, c’est cette idéologie naturaliste avec laquelle on se débat tou.te.s. C’est d’ailleurs un comble d’accuser d’essentialisme celles qui cherchent à récupérer des compétences naturalisées comme la maternité ou la question de la reproduction en général, des sujets en réalité archi-contrôlés par l’État. Ou plutôt  : c’est bien joué, mais cela ne marche plus. Le fait que cette accusation d’essentialisme soit aujourd’hui en train de disparaître, ou du moins n’impressionne plus les nouvelles générations, nous indique que c’est de ce côté là qu’il faut aller.

    • Au lieu de rejeter pour la millième fois les religions (Dieu est mort à tellement de reprises  !), elles souhaitent se réapproprier collectivement cette dimension de l’existence. C’est une chose de critiquer les religions monothéistes pour leur incroyable misogynie et leur abandon du monde vivant autre qu’humain en général, c’est autre chose de jeter toute forme de rapport spirituel au monde. Une partie des écoféministes considère que c’est une dimension fondamentale de l’existence et qu’il n’y a aucune raison de s’en passer. Cette position est très difficile à comprendre en ­France car nous héritons d’une histoire religieuse extrêmement violente, que l’on pense aux guerres des religions ou à l’Inquisition. Pour le dire simplement, les écoféministes proposent de se réapproprier ce rapport à l’invisible qui a été capturé par une bande d’hommes blancs siégeant aujourd’hui au Vatican. Elles réaffirment que le sacré n’est pas qu’une valeur masculine, qu’il est essentiel de le rouvrir à des formes féminines, queer ou plus qu’humaines (animaux, rivières, montagnes dans les religions polythéistes par exemple) qui ont toujours existé, mais que les monothéismes ont cherché à éradiquer tout au long de leur histoire. Si cette dimension de l’écoféminisme est si critiquée, c’est qu’elle fait très peur. Ce qui est plutôt bon signe car elle touche à la question du partage du pouvoir. En l’occurrence ici, du pouvoir de l’invisible. Qui est légitime pour entrer en lien avec l’invisible  ? Et que font les collectifs de leurs liens avec l’invisible  ?

      quelque peu en contradiction avec l’inventeuse du terme qui n’avait rien à voir avec le spirituel, et qui était plutôt écolo-anar à tendance action directe contre l’industrie et l’hétéro-patriarcat…
      https://seenthis.net/messages/905404
      https://information.tv5monde.com/terriennes/et-francoise-d-eaubonne-l-amazone-verte-crea-l-ecofeminisme-39

      L’écoféminisme... Ce n’est pas du féminisme sans pesticide. (…) Ce n’est pas manger bio en lisant Simone de Beauvoir ou Virginie Despentes. (…) Ce n’est pas non plus boire son sang menstruel, danser nue à la Pleine lune ou se déclarer sorcière sur son compte Instagram.

  • Et Françoise d’Eaubonne, « l’Amazone verte », créa l’écoféminisme
    https://information.tv5monde.com/terriennes/et-francoise-d-eaubonne-l-amazone-verte-crea-l-ecofeminisme-39

    A neuf ans, elle s’autoproclame féministe. Nous sommes en 1929... Militante et écrivaine, Françoise d’Eaubonne aura à coeur tout au long de sa vie et de son oeuvre de se placer toujours du côté des femmes. Visionnaire, elle invente le terme d’écoféministe, prônant le croisement des luttes. Malgré une reconnaissance internationale, la France, elle, l’a oubliée. Elise Thiébaut lui consacre un roman sous forme de réhabilitation, bien nécessaire. Source : Terriennes