J’aimerais vraiment savoir comment on présente, dans la formation professionnelle des journalistes, le fait de publier chaque semaine les « confidences » d’un ministre, ou d’un « proche » du Président de la république, sous forme de confidence anonyme.
Je n’arrive pas à comprendre comment on peut accepter qu’une parole aussi officielle qu’un ministre du gouvernement ou d’un salarié de l’Élysée, puisse être présentée sous forme anonymisée. Dans ma grande naïveté, c’est forcément une position officielle, et ça doit donc être présenté comme tel.
Je ne comprends pas qu’un journal « sérieux » accepte de publier, chaque semaine, les confidences d’un membre du gouvernement, sous le sceau de l’anonymat. Surtout que ça n’est jamais une révélation stupéfiante qui pourrait vaguement nuire à ce gouvernement, mais à chaque fois ce sont des éléments de langage qu’on souhaite diffuser sans en avoir l’air.
Donc on leur dit quoi, aux apprentis journalistes : que c’est mal et que c’est pas du journalisme ? Ou au contraire que c’est comme ça qu’on on est dans les petits papiers des gens importants et donc qu’on montre qu’on est soi-même un journaliste important ?