• Sur Allociné, la guerre des étoiles de l’extrême droite – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/sur-allocine-la-guerre-des-etoiles-de-lextreme-droite-20231123_GM647NVQTZ
    https://www.liberation.fr/resizer/-FVDEntYHhhglUyMsk-3ulsnRlY=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(945x375:955x385)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/RKXQJRDMZFHOFMVI67SY4RRJCM.jpg

    Sur #Allociné, l’#extrême_droite essaie d’enterrer Avant que les flammes ne s’éteignent, fiction librement inspirée entre autres de l’affaire Adama Traoré, réalisée par l’ancien journaliste de l’Humanité Mehdi Fikri et racontant comment la jeune Malika (Camélia Jordana), soutenu par Slim (Samir Guesmi), se bat pour que justice soit faite à la suite de la mort de son frère au cours d’une interpellation policière musclée dans un quartier de banlieue. Depuis le jour de sa sortie, mercredi 15 novembre, une moyenne « spectateurs » de 1,4 étoile sanctionne sèchement le #film, qu’un nombre délirant de personnes semble avoir découvert avant sa première séance, à 9 heures, et gratifié d’un zéro pointé – la plupart du temps, sans que l’historique de leur compte n’affiche d’activité préalable sur le site. Qui pour s’étonner de cette offensive de sabotage ? Qui pour acter que ce genre de campagne de dissuasion massive n’a rien d’un aléa pour la vie des films, mais est consubstantiel aux usages installés sur Allociné depuis des lunes ? Première source pratique et gratuite d’information sur le cinéma avec, en 2019, plus de 14,5 millions de visiteurs uniques mensuels d’après Médiamétrie, la base de données s’est inscrite dans les usages à la manière d’un service public. Chacun tenant paradoxalement pour acquis son statut de surface promotionnelle géante, nid à annonceurs et donc poubelle à pubs, pas moins complice des stratégies marketing des distributeurs (qui n’a jamais été redirigé vers la bande-annonce d’un film aux antipodes de celui qu’il cherchait initialement sur ce moteur de recherche ?) que des déchaînements ciblés de la fachosphère.

    Dans un communiqué, la Société des réalisatrices et réalisateurs de films (SRF) rappelle que l’épisode a des précédents. Amin de Philippe Faucon en 2018, sur la liaison entre un immigré sénégalais et une femme française. Ou encore Rodéo de Lola Quivoron en 2022, ciblé par une démente campagne fachoïde après une interview de la cinéaste à Cannes, qui la catalogua comme chantre de la délinquance. La même année, les Engagés d’Emilie Frèche, drame sur le parcours et l’accueil d’un exilé venu d’Italie, subissait un sort équivalent. Inversement, comme par hasard, le film américain Sound of Freedom sur le trafic d’enfants, poussé par la sphère complotiste et réactionnaire, bénéficie d’une note avantageuse de 4 étoiles avec, à ce jour, 1 094 notes (1,9 côté presse).

  • Dans les collèges parisiens, le rectorat déprogramme un film d’animation sur une réfugiée palestinienne – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/dans-les-colleges-parisiens-le-rectorat-deprogramme-un-film-danimation-su

    Le premier mail du #rectorat est tombé le 12 octobre, à l’attention de l’Association des cinémas indépendants parisiens (CIP), qui coordonne le dispositif « Collège au cinéma ». Au deuxième trimestre de cette année, les classes de sixièmes et de cinquièmes parisiennes n’étudieront finalement pas le film d’animation Wardi, qui a pour héroïne une fillette palestinienne vivant dans un camp de réfugiés à Beyrouth. Une décision du recteur de l’académie de #Paris, inédite en trente ans d’existence des dispositifs d’éducation à l’image (qui touchent 2 millions d’élèves par an), témoignent des professionnels désemparés. Un mail aux #enseignants la justifie par le « contexte d’extrême tension internationale et de ses conséquences potentielles sur notre territoire ». « Plusieurs enseignants ont fait remonter au rectorat des interrogations quant à l’opportunité de diffuser cette année ce film d’animation qui a pour cadre le conflit israélo-palestinien », étaye le courrier, estimant que « les circonstances dramatiques que connaît actuellement le Proche-Orient, la diffusion et l’exploitation pédagogique de Wardi pourrait se révéler très délicate ».

    Co-portée par le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Culture, l’association l’Archipel des lucioles et le CNC, l’opération « Collège au cinéma » vise à faire découvrir aux classes plusieurs films retenus par un comité de sélection national, paritairement composé de représentants de la culture, de professionnels de l’image et de l’enseignement. Dans Wardi, le Norvégien Mats Grorud raconte l’exclusion sociale et politique du peuple palestinien à travers le regard d’une enfant de 11 ans, et retrace l’histoire traumatique de son grand-père, chassé de son village au moment de la #Nakba en 1948. Commandes de dossiers pédagogiques, recherche d’intervenants pour les classes, tout était prêt – figurent également au programme les 400 coups de François Truffaut et Tous en scène de Vincente Minnelli.

    « Donner des clés »

    Le jour où les CIP sont informés de cette déprogrammation, les enseignants venaient de compléter leur formation, suivie d’un temps d’échanges. Contrairement à ce que le rectorat laisse entendre, rien ne permet alors de conclure à un mouvement de panique, affirme Patrick Facchinetti, délégué général de l’Archipel des lucioles : « Si c’étaient les enseignants eux-mêmes qui avaient souhaité déprogrammer le film au regard du contexte actuel ou d’un manque de formation, on n’aurait pas le pouvoir de leur imposer de le projeter. Au contraire, cela aurait été entendable ! » Et d’ajouter : « Cette décision unilatérale nous pose question. L’école doit rester plus que jamais un sanctuaire où construire l’#esprit_critique des #élèves, apprendre à décoder les images et former des citoyens éclairés. On trouve regrettable de mettre de côté ce #film au regard de son sujet, alors que les jeunes sont en permanence inondés par les images et qu’il est nécessaire de leur donner des clés. »

    Si une marge de discussion semblait encore possible au matin du 13 octobre, jour de l’attaque au couteau dans un lycée d’Arras où est tué l’enseignant Dominique Bernard, le ton du rectorat s’est soudain fait sans appel. Invoquée : l’impossibilité d’assurer la sécurité des enseignants, en première ligne quand il s’agit d’aborder des sujets si complexes. Un comité d’urgence convoqué le 24 octobre en présence de la Drac Ile-de-France et de la ville de Paris n’y fait rien. Contacté par Libération, le rectorat de l’académie de Paris parle plus prudemment d’un #report : « Tous les professeurs qui participent à “Collège au cinéma” ne sont pas professeurs d’#histoire #géographie et par conséquent, ne possèdent pas tous les outils pédagogiques pour expliciter la complexité du contexte actuel. En l’état il nous semblait plus opportun de reporter la projection du film Wardi. » Le film est par ailleurs maintenu par les recteurs des quatre autres départements qui l’avaient sélectionné (le Val-de-Marne, la Lozère, le Lot-et-Garonne et la Marne), dissipant les soupçons d’un arbitrage du ministère de l’Intérieur lui-même.

    « Un si beau témoignage »

    « Les œuvres ne sont pas coupables », déclarait justement l’Observatoire de la liberté de création dans son communiqué du 25 octobre, dénonçant « la vague de déprogrammations et de reports d’œuvres d’artistes palestiniennes et palestiniens, ou dont le sujet a un rapport avec la Palestine ». Peu d’annulations sèches ont été comptabilisées jusqu’ici, mais les ajournements d’événements (tels ceux proposés à l’Institut du monde arabe en marge de l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde ») en disent long sur un climat inflammable.

    La sortie le 8 novembre du documentaire Yallah Gaza de Roland Nurier, collection de témoignages sur la situation dramatique de l’enclave palestinienne et le quotidien des civils #gazaouis, en offre encore un exemple. La tournée d’avant-premières prévues dans le réseau du GRAC (qui regroupe les salles Art et Essai de proximité en dehors de Paris) a connu trois déprogrammations en Rhône-Alpes, les exploitants se disant contraints de reporter des séances sous la pression des préfectures ou des mairies locales. « Ces gérants de salles ont cédé, explique Roland Nurier, mais dans 90 % des cas le film est maintenu, les exploitants répondent aux collectivités que le film n’est pas du tout un appel à la haine. Dans un petit village du Tarn-et-Garonne, on a quand même mis quatre gendarmes devant le cinéma… En cas de trouble à l’ordre public j’imagine, alors qu’il n’y a jamais eu aucun souci dans les débats que j’ai animés. »

    Sans nouvelles des protagonistes de son documentaire, à l’exception de son chef opérateur gazaoui Iyad Alasttal, le cinéaste ajoute, ému : « Je ne comprends pas les motivations de déprogrammer un film comme le mien ou comme Wardi, un si beau témoignage de transmission. C’en est presque ridicule. Je ne fais que constater dans mes déplacements une forte empathie du public, une demande de compréhension et de contextualisation de la situation. » La projection de Yallah Gaza prévue à l’Assemblée nationale le 9 novembre est encore à l’ordre du jour, malgré l’interdiction de la venue de la militante Mariam Abudaqa, membre du Front populaire de libération de la Palestine (classée comme organisation terroriste par l’Union européenne) et frappée d’un arrêté d’expulsion.

    « Wardi » : une jeune réfugiée palestinienne sur les traces de son passé
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/06/13/wardi-une-jeune-refugiee-palestinienne-sur-les-traces-de-son-passe_6042769_3
    Sortie du film "Yallah Gaza" de Roland Nurier
    https://www.france-palestine.org/Sortie-du-film-Yallah-Gaza-de-Roland-Nurier

    #déprogrammation #Palestine #Palestiniens #Proche-Orient

  • Annie Ernaux venge sa race !
    Les années Super 8 - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/101402-000-A/les-annees-super-8
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/festival-de-cannes-les-annees-super-8-la-memoire-de-film-dannie-ernaux-20

    #Annie_Ernaux écrit, depuis 50 ans, le roman de la mémoire collective et intime de notre pays. Sa voix est celle de la liberté des femmes et des oubliés du siècle. Elle rejoint par ce sacre le grand cercle de Nobel de notre littérature française.

    https://twitter.com/emmanuelmacron/status/1577997945194123265
    #mange_tes_morts

    • @lucile :

      Et puis il y a ce que les images font à son écriture : c’est ça qui est nouveau et intéressant dans le film. Il semble que l’image amplifie ce qu’il y a de distance à l’intérieur même du style Ernaux, qui, en même temps qu’il décrit le souvenir avec de l’empathie, parfois de la tendresse, est aussi un formidable outil critique et autocritique. Elle décrit par exemple leur voyage familial au Maroc, où ils croyaient “dépayser les enfants”, alors qu’on les voit dans un club de vacances sautant dans des piscines, entourés de touristes blonds comme eux. On peut encore citer ce qu’elle décrit de leur rapport à la nature et à l’écologie, quand ils vont en Ardèche dans la France “ancestrale”, et croient redécouvrir un rapport authentique à la campagne, depuis leur nouvelle posture bourgeoise et urbaine. À l’écran la silhouette malhabile d’Annie Ernaux montre le décalage. On y voit ce qui se joue à la fois de honte à retrouver la rudesse de ce qui a été longtemps son environnement, et la fierté d’y jouer maintenant qu’elle en est sortie. On voit beaucoup Annie Ernaux à l’écran, souvent mal à l’aise, le sourire timide. On ne peut s’empêcher, quand on a lu Les Années, ou la Femme gelée, d’y lire les signes de ce qui vient, le divorce, l’émancipation, en partie par l’écriture. L’écriture existe d’ailleurs dans le film, elle est un hors-champ permanent, évoqué dans la voix off à plusieurs reprises. Le projet par exemple, encore secret, d’un “roman violent et rouge” évoqué alors qu’à l’écran des enfants en pyjama déballent des cadeaux lors du Noël 72. Ou encore ces images d’un festival Wagner à Annecy, où Annie Ernaux en robe chic serre maladroitement les mains de notables, alors qu’un manuscrit attend “dans le tiroir”’, comme une bombe à retardement. C’est un document doux-amer, qui fait grincer les images du bonheur familial intimement, puisque c’est aussi un objet qui chronique le détachement, la séparation. Les Années super 8 est un objet singulièrement émouvant, et cette émotion se loge bel et bien dans l’espace complexe qui se creuse entre le texte et l’image, bien au-delà de la simple nostalgie d’une soirée diapo.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-critique/critique-les-annees-super-8-un-film-documentaire-de-david-ernaux-briot-e

    • Écoute en binaural : L’autre fille d’Annie Ernaux | Ircam
      https://www.ircam.fr/article/ecoute-binaural-lautre-fille-annie-ernaux

      Dans ce court récit, l’écrivaine s’adresse à sa sœur aînée, décédée avant sa naissance, et dont elle a appris l’existence fortuitement, à l’âge de dix ans. Le dispositif de création et de diffusion permet de mettre en scène cette lettre sans l’incarner, de susciter l’intimité de l’auteur par sa voix propre, sa respiration, par la présence imaginaire de son corps. Une parole solitaire et secrète, qui restera sans réponse, sauf la musique raffinée d’Aurélien Dumont (dans une adaptation de Daniel Jeanneteau et un design sonore d’Augustin Muller).

  • Mort de Jean-Louis Trintignant, l’amour dans l’âme
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/mort-de-jean-louis-trintignant-lamour-dans-lame-20220617_R6E7MK7XFRA77OH5

    Figure majeure et farouche du cinéma, l’acteur aux 120 films, révélé aux côtés de Bardot dans « Et Dieu... créa la femme », a promené son élégance chez Lelouch, Bertolucci, Chéreau ou Haneke. Obsédé par l’idée du suicide et marqué par les tragédies intimes, il est mort ce 17 juin à 91 ans.

  • Aïe !
    Près d’un Français sur deux ne s’est pas rendu dans un lieu culturel depuis l’instauration du pass sanitaire
    https://www.liberation.fr/culture/pres-dun-francais-sur-deux-ne-sest-pas-rendu-dans-un-lieu-culturel-depuis-linstauration-du-pass-sanitaire-20211026_RIWZFYWNZFEUNO4RKWTCN3XNHA/?outputType=amp&__twitter_impression=true

    Selon une étude qui doit être présentée mercredi, la moitié des Français ont délaissé les lieux culturels depuis le 21 juillet alors qu’ils étaient 88 % avant la pandémie de Covid. Pire, 24% expliquent qu’ils privilégieront désormais les contenus numériques.

    Des salles de cinéma à moitié vides, des allées de musées quasi-désertes… C’est la réalité que pointe une étude commandée par le gouvernement sur le comportement des Français en matière de sorties culturelles, dix-huit mois après le début de la crise sanitaire liée au Covid-19. Les résultats de cette vaste consultation doivent être présentés mercredi par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. D’après ses conclusions, que le Monde a pu consulter, près d’un Français sur deux ne s’est pas rendu dans un lieu culturel depuis l’instauration du pass sanitaire le 21 juillet. En comparaison, ils étaient 88 % à fréquenter les musées, cinéma ou salles de spectacle avant la pandémie.

    Si les chiffres de l’enquête réalisée début septembre par Harris Interactive montrent une perte de fréquentation globale quel que soit le domaine, elle fait quand même apparaître des disparités entre les différents secteurs culturels. Concernant le cinéma, seuls 51 % des Français ayant l’habitude de fréquenter les salles obscures au moins une fois par an y sont retournés. Le spectacle vivant subit de plus grosse baisses de fréquentation : 73 % des personnes allant au moins une fois par an assister à un concert n’y sont pas retournées depuis la mi-juillet. Un chiffre qui s’élève à 75 % pour le théâtre. Dans les musées, seuls 40 % des habitués sont revenus depuis leurs réouvertures fin mai.

    Mais surtout, l’étude démontre que, pour chaque secteur, près d’un tiers des personnes interrogées ont l’intention de moins fréquenter les cinémas, les musées, ou les festivals. Signe que ça ne va pas aller en s’améliorant, 52 % expliquent éviter les lieux fréquentés comme les musées ou les salles de spectacle par peur d’attraper le Covid-19. La circulation du virus amène 74 % des sondés à affirmer qu’ils privilégient les loisirs de plein air aux sorties culturelles. Autre mauvaise nouvelle pour les professionnels de la culture : 24 % des Français – un chiffre qui s’élève à 32 % des moins de 35 ans – certifient qu’ils privilégieront désormais les moyens numériques pour accéder aux contenus culturels. Netflix qui rit, cinéaste indépendant qui pleure.

    • Il était un peu temps qu’on entende les gens qui trouvent que dans les cinémas c’est la fête du slip côté « gestes barrière » :

      Signe que ça ne va pas aller en s’améliorant, 52 % expliquent éviter les lieux fréquentés comme les musées ou les salles de spectacle par peur d’attraper le Covid-19. La circulation du virus amène 74 % des sondés à affirmer qu’ils privilégient les loisirs de plein air aux sorties culturelles.

      Arg, et Libé qui te fait un lien vers son article reprenant la propagande des cinémas, au motif que ce serait le passe sanitaire qui les aurait « atomisés » :
      https://www.liberation.fr/culture/cinema/pass-sanitaire-et-cinema-on-a-ete-assassine-atomise-20210729_2L2CXTM7OVFY
      Alors que l’enquête dit explicitement le contraire : on réduit le cinéma parce qu’on trouve que c’est dangereux là-dedans. Sérieusement, tu es allé au cinéma récemment ? Tu as vu la proportion de gens qui enlèvent complètement leur masque pendant la séance ? Tu as vu, aussi, la proportion de gens généralement pas trop jeunes qui sont tout de même dans la salle mais qui font bien gaffe à ne surtout pas laisser glisser leur masque, à ne pas l’enlever pour bouffer du pop-corn, parce qu’ils se disent que c’est pas super-sain là-dedans ?

      (Sinon, pour le prix d’une place de cinéma pour voir un navet de biopic françaoui sur De Gaulle, tu as plus d’un mois de Netflix pour toute la famille, avec des séries et des films de plus en plus qualitatifs. C’est chiant que les gens s’en soient rendu compte.)

    • Un ami va dans un vernissage, Berlin. L’entrée est filtrée, test du jour ou certificat de vaccination.
      dans la galerie personne ne porte de masque, J a un COVID déclaré et 2 semaines de lit.
      Il est full vacciné.

    • La circulation du virus amène 74 % des sondés à affirmer qu’ils privilégient les loisirs de plein air aux sorties culturelles.

      C’est le même pourcentage de gens qui sont totalement vaccinés en France et qui ont donc un passe sanitaire. Je m’avance, mais j’aurais tendance à penser que ce sont grosso modo les mêmes personnes.

    • Vraiment, ça me conforte dans l’idée que notre gouvernement et nos médias sont totalement déphasés en décidant et communiquant systématiquement dans le but de rassurer les anti-tout. Et d’annoncer à chaque fois qu’on « lève » telle ou telle précaution sanitaire comme si c’était une victoire du gouvernement contre l’obscurantisme. Youpi, on enlève le masque dans les lieux soumis au passe sanitaire ! Youpi, les enfants des écoles ne portent plus de masque !

      Alors qu’en vrai, les 3/4 de la population, sa vie est empêchée justement par le manque de précautions sanitaires (et par le constat sans cesse renouvelé des anti-masques anti-vax qui affichent leur entrecouillisme absolument partout et tout le temps).

      Ça me renvoie à ce que j’écrivais il y a 3 mois :
      https://seenthis.net/messages/922381

      Je n’arrive pas à aller boire un verre le soir, parce qu’à côté, il y a les bandes de 12 abrutis qui propulsent bruyamment leurs glaires alentours. Je ne vais pas au cinéma, je n’y accompagnes pas les enfants, parce que je suis à 200% certain que tout le monde retire son masque dans le noir. Je crains les réunions sociales, parce qu’à un moment on va te faire remarquer que t’es parano avec ton masque. J’ai un mal fou à prendre le tram, parce qu’à chaque fois (à… chaque… fois…) il y a le gros con qui s’installe, masque sous le pif, avec l’air de défiance viril du type qui t’en collera une si tu lui demande de le porter correctement, alors qu’il s’assied à côté d’un couple de petits vieux. Je ne vais plus à mes cours de dessins depuis bientôt un an et demi, même quand c’était autorisé, parce que le port du masque était approximatif (et rester six heures dans une pièce avec des gens qui portent le masque couci-couça, c’est pas jouasse). Et c’est sans fin.

      Ce que je lis dans cette enquête, c’est que les 3/4 des gens, qui par ailleurs sont certainement les 3/4 de gens qui se sont fait vacciner en France, le manque de solidarité sanitaire, largement entretenu par la communication gouvernementale et nos médias, ça continue à les restreindre dans leur vie sociale.

    • Sinon, pour pinailler : les chiffres fournis pour les baisses de fréquentation consistent à comparer le nombre de gens qui fréquentent tel type de lieu culturel « au moins une fois par an » au nombre de gens qui y sont allés « depuis le 21 juillet » (il y a tout juste 3 mois donc). Ça ne me semble pas étonnant que ça introduise mathématiquement une grosse différence, et que cette différence soit encore plus marquée pour les musées et les théâtres, par rapport au cinéma.

      Dans ce document certes un peu ancien (2000) :
      https://www.culture.gouv.fr/Media/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Files/Publications/Developpement-culturel-DC/La-culture-cinematographique-des-Francais-DC-135
      je trouve ce graphique :

      Si je lis bien, sur 100 français de 12 ans et plus, statiquement, 50 sont allés au cinéma dans l’année. Sur ces 50, 18 vont au cinéma moins d’une fois par trimestre. Donc en gros, sur 50 personnes qui sont allées au cinéma dans l’année, seulement 32 y seraient allées durant les 3 derniers mois (sans aucun rapport avec le Covid, hein). Ce qui me permettrait d’écrire que seulement 64% des français qui vont au cinéma au moins une fois par an y sont retournés depuis 3 mois. (Les 51% annoncés dans l’étude du gouvernement seront du coup nettement moins spectaculaires…)

      Et je suspecte que la différence est encore plus marquée pour le théâtre et les musées, dont le fréquentation doit être, chez les gens qui y vont, nettement moins fréquente que pour le cinéma.

      Pour le théâtre, je trouve ce document de 2008 :
      https://www.culture.gouv.fr/Espace-documentation/Documentation-scientifique-et-technique/Les-publics-du-theatre-exploitation-de-la-base-d-enquete-du-DEPS-Les-pr

      et ce tableau moins précis que pour le cinéma :

      69% des gens qui vont au théâtre au moins une fois dans l’année y vont seulement une ou deux fois dans l’année. Donc si je prends une période de 3 mois je perds (mathématiquement) un pourcentage énorme de gens.

      (@simplicissimus Je veux bien de l’aide là-dessus, les stats c’est pas mon truc. Je pense que ma logique est plus ou moins, euh…, logique, mais que ma façon d’utiliser les chiffres est carrément olé-olé.)

  • Le groupe Facebook des films introuvables fermé
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/films-introuvables-la-fin-dun-miracle-20210713_OXQEUYXT5BBLTCNQEL34MRBIZA

    Tandis que se déverse sur les écrans cannois le feu roulant des nouveautés, et qu’en marge du festival, une vingtaine de films dits de patrimoine sont eux aussi projetés dans des copies restaurées (cette année, par exemple, l’Etang du démon de Masahiro Shinoda ou Mulholland Drive de David Lynch), on apprenait lundi la mort discrète du groupe la Loupe, fermé sans préavis par Facebook. Née au cœur du premier confinement, sous l’impulsion notamment du cinéaste et collectionneur de raretés cinéphiles Frank Beauvais, qui s’en était ensuite éloigné, la Loupe a fédéré depuis des « amis » virtuels en cinémathèque alternative permettant d’avoir accès à des œuvres ne figurant en France dans aucune offre VOD légale ni, a fortiori, au format DVD ou Blu-ray. Il était possible de poser à la communauté aux yeux rougis la colle d’un incunable sri-lankais des années 80 réputé définitivement perdu ou d’un western queer vaguement évoqué dans une conversation avinée et, miracle ! souvent le fichier sortait des oubliettes et se trouvait versé, au fil des mises à disposition et téléchargements évidemment illégaux, et dans ce temps d’extrême disponibilité offert par la pandémie, à une utopie de programmation vertigineuse rassemblant plus de 18 000 abonnés.

    Libération, Télérama, le Monde rendirent compte du phénomène au début de l’été 2020 et le patron de Carlotta, Vincent Paul-Boncour, éditeur reconnu de films de patrimoines (il sort cet été la trilogie Musashi de Hiroshi Inagaki) s’était offusqué dans les colonnes du Film Français qu’on promeuve ainsi le piratage : « Il faut mettre fin à cette illusion que tout doive /puisse être accessible quelles qu’en soient les conséquences… » Eloge de la mesure et de la rareté difficilement soluble dans une voracité grandissante à proportion de la vitesse actuelle des échanges, de la taille des plateformes américaines et de leur politique d’épandage mondial de nouveautés. La lenteur, la prudence et la minutie de notaire qui préside au monde territorialement délimité et économiquement asphyxié de l’édition vintage laissent craindre une désaffection mémorielle inexorable.

    #propriété_intellectuelle (désolé @lucile).
    #incunables aussi

  • La production cinématographique aurait évité une hécatombe en 2020
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/30/la-production-cinematographique-a-evite-une-hecatombe-en-2020-selon-le-cnc_6

    [Résumé de Libé] Parue ce mardi 30, l’étude statistique annuelle du Centre national du #cinéma (#CNC) sur la production tire l’âpre bilan de la crise : chute de 20% de films français agréés en 2020, plongeon de 30% des investissements (l’apport financier de Canal+, principal argentier de la filière, atteint son plus faible niveau depuis 1994 avec 34 films co-financés en moins). S’agissant des coproductions internationales, en recul de 24%, la dégringolade des financements étrangers se chiffre à 54%. Victimes de l’incertitude économique, les productions à gros budget sont particulièrement touchées – les devis à plus de 5 millions d’euros n’ont pas été aussi rares depuis 2000. Au regard du carnage redouté, le CNC note toutefois que les mesures d’aide publique (notamment la majoration des soutiens aux producteurs) ont permis de sauver les meubles.

    • De #Netflix au net flop
      https://www.liberation.fr/culture/cinema/de-netlflix-au-net-flop-20210330_M3YVHZ7G4FBAHNVNAEKX22NXQ4

      Tout ça pour ça. On attendait un scoop, on a eu un mug. On guettait l’annonce de « temps forts » depuis des jours prédits, dramatisés à coup de mailings, de promesses de secret gardé, d’infos de première main enfin divulguées au matin avec lien strictement personnel d’accès en ligne et code d’agent secret, on scrutait les nouvelles de Netflix et son line-up du feu de Dieu au milieu d’un cinéma mondial en panne, on se réjouissait d’avance des souris vandales dansant seules en selle avec de nouveaux « contenus » sur leur plateforme de bon gros gruyère – on vint, on vit, en vain.

      Au lieu d’un projet d’envergure, d’une intuition en tête chercheuse et commerciale, et qui sait même, d’une perspective esthétique, on a eu un grand carton enrubanné et vide, n’était une épaisse garniture de tortillons noirs. Agenda déjà connu (les annonces des prochains films US d’Adam McKay et de Zack Snyder, ou ledit « come-back » en France d’Alexandre Aja avec un film claustrophobe intitulé Oxygène), une carte de visite chiadée tendue sous nos yeux mais d’identité réelle aucune trace, nulle part. Et pour seul vrai bonus, un joli lapsus : en saluant le début de collaboration fructueuse entre le siège hexagonal de la plateforme américaine et la Cinémathèque Française, il fut question de la restauration de ce « chef-d’œuvre du cinéma français, le Abel Gance de Napoléon ». Netflix, morne plaine.

      On espérait un renouvellement, on a eu Dany Boon. On se prenait à croire à une ligne de production sachant évoluer par vases communiquants entre cartons garantis et audaces subséquentes, on a eu Lupin la suite, Van Damme l’éternel retour, Fanny Herrero (madame la vraie créatrice de ce qui se fit de mieux au cours des premières saisons de la série Dix pour cent) pour une série non datée, en plongée dans le stand-up à la française et qui promet de s’intituler Drôle, un remake d’un film coréen (Hard Day) pour un premier film (audace) d’un vieux venu (adieu l’audace), Régis Blondeau, chef op de films aussi réputés que Les Profs 1 puis 2, ou Gaston Lagaffe… et puis rien, désert, paroles vagues, promesses de préfinancements, projections fantômes de copro pour des films sans salles « quoi qu’il en coûte ». Projets ectoplasmes sans existence avant 2022 voire 2023 et formules marketing – mots-clés accumulés : fédérer un public le plus large possible sans se priver d’une grande variété de contenu qui n’oublierait pas la diversité des thématiques fortes telles que LGBTQ+, richesse du cinéma de genre (thriller, action, etc) à la mode nationale. On attendait, allez, un petit parfum de Ciby 2000 en complément du béton, de l’esprit Canal grande époque au lieu de la culture TF1, des signatures d’auteurs pour le prestige, à tout le moins, comme on eu Lynch, Campion, Altman, Almodovar, dans les nineties, et récemment chez sa grande sœur ricaine Fincher, Baumbach, Cuarón ou Scorsese, mais Netflix France, et ses effets d’annonce proche du rien, a fait flop ce matin.

      Non content de n’annoncer que des béton-busters et des têtes d’affiches zéro risque archi-matelassées, Netflix confirme vouloir faire valoir son droit à l’accès aux aides de l’État, au CNC, aux fonds de soutiens et avances producteurs sur recette que le système « vertueux » est censé dédié aux plus fragiles – avec puissance dix de fragilité en nos temps de covid – , aux indépendants, aux audacieux et aux seuls films appelés, un jour ou l’autre, à connaître une vraie sortie, attestée, effective, réelle, en salle. Pas en orbite directe sur la plateforme de nos nuits noires. La trinité Netflix-Dany Boon-CNC serait-elle la panacée avérée, de qui resterait-il à se moquer ? Le torchon brûle, doucettement, à bas bruit mais inexorablement, dans le cinéma devenu Pompéi consumé de ses propres braises. En attendant, la seule vraie et authentique beauté arrive sans crier gare sur Netflix (qui l’a récupéré faute de réouverture donc de sortie en salle), sans effet d’annonce mais sous embargo total d’ici vendredi : Madame Claude de Sylvie Verheyde.

    • Blue Collar 1978
      https://www.youtube.com/watch?v=Um3l6NQj7Z8

      https://en.wikipedia.org/wiki/Blue_Collar_(film)
      Film très drôle et brutal qui donne une image du syndicalisme étatsunien qui m’a convaincu de faire la paix avec tous nos syndicats social-démocrates pourtant assez chiants.

      Blue Collar is a 1978 American crime drama film directed by Paul Schrader, in his directorial debut. Written by Schrader and his brother Leonard, the film stars Richard Pryor, Harvey Keitel and Yaphet Kotto. The film is both a critique of union practices and an examination of life in a working-class Rust Belt enclave. Although it has minimal comic elements provided by Pryor, it is mostly dramatic.

      Schrader, who was a screenwriter renowned for his work on Taxi Driver (1976), recalls the shooting as being very difficult because of the artistic and personal tensions he had with the actors (including the stars themselves). Schrader has also stated that while making the film, he suffered an on-set mental breakdown, which made him seriously reconsider his career.

      The film was shot in Detroit and Kalamazoo, Michigan.

      Checker Taxi - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Checker_Taxi

      The Checker, particularly the 1959–82 Checker A series sedans remain the most famous taxicab vehicles in the United States.[citation needed] The vehicle is comparable to the London Taxi in its internationally renowned styling, which went largely unchanged from 1959 to keep production costs down.

      #syndicalisme #USA #taxi #rust_belt