Ces femmes se sont battues pour avoir le droit de voyager dans les années 1920 | National Geographic
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Si vous étiez mariée et que vous voyagiez à l’étranger, votre mari possédait vraisemblablement un passeport vous identifiant tous deux comme « M. Dupont et son épouse ». Seules les femmes célibataires pouvaient demander un passeport sur lequel figurait leur nom de naissance. Si une femme mariée souhaitait avoir son propre passeport afin de voyager seule, celui-ci était toujours au nom de son mari en mentionnant : « Mme Dupont ».
À dire vrai, les femmes n’étaient à l’origine pas censées voyager seule.
« Qu’une femme voyage seule au nom de son mari ou qu’elle voyage seule en tant que célibataire, dans un cas comme dans l’autre, cela ne faisait pas partie de la norme », raconte Craig Robertson, historien des médias à l’université Northwestern et auteur de l’ouvrage The Passport in America.
Cela n’empêchait pas certaines femmes de voyager seules en 1920, y compris celles qui n’appréciaient guère d’avoir un passeport au nom de leur mari. C’était le cas de la journaliste Ruth Hale, qui fonde la Lucy Stone League en 1921 afin de lutter contre ce problème. Quatre ans plus tard, l’organisation permet à l’écrivaine Doris E. Fleischman d’être la première femme mariée à obtenir un passeport à son nom de jeune fille.
« les femmes n’étaient à l’origine pas censées... » #facepalm