• ComCor donne (enfin) un peu d’info sur les circonstances des contaminations ; données de la sécu, étude de Pasteur

    https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/comcor-etude-facteurs-sociodemographiques-comportements-pratiques-associes-i

    L’analyse de plus de 10000 contacts uniques extra-domiciliaires à l’origine d’une infection montre que ce contact a eu lieu à l’intérieur fenêtres fermées dans 80% des cas, à l’intérieur fenêtres ouvertes dans 15% des cas, et à l’extérieur dans 5% des cas.

    [...]

    Les transports en commun n’ont pas été associés à un sur-risque d’infection. Le co-voiturage l’a été (+58%).

    [...]

    Au sein du foyer, avoir un enfant scolarisé représente un sur-risque d’infection pour les adultes, notamment ceux gardés par une assistante maternelle (+39%), et ceux qui vont au collège (+27%) et au lycée (+29%).

    Avoir un enfant scolarisé en primaire n’a pas été jusqu’à maintenant associé à un sur-risque d’infection pour les adultes vivant dans le même foyer. On note cependant depuis janvier une augmentation des infections intra-domiciliaires vers les adultes dues à des enfants de moins de 11 ans.

    • Attention, tous ces résultats pourraient être remis en question par l’arrivée des variants anglais, sud-africains et brésiliens sur le territoire français. Le variant anglais est environ 50% plus transmissible que le virus traditionnel. Les modes de transmission semblent être les mêmes, mais la contagiosité est supérieure, et la durée d’excrétion du virus chez les personnes infectées pourrait être plus longue. Nos collègues européens rapportent des épidémies dans les crèches, maternelles, et écoles élémentaires qui n’avaient pas été rapportées jusqu’à présent, sans que l’on puisse savoir s’il s’agit d’une meilleure surveillance dans les écoles, d’une circulation visible car ces lieux sont souvent les derniers à rester ouverts en cas de circulation active du virus en communauté, ou d’un tropisme particulier du virus pour les enfants.

    • Catherine Hill a des considérations intéressantes sur les études qui tentent d’identifier les sources de contamination :
      https://seenthis.net/messages/907088

      En gros : il n’y a guère que dans les familles et au travail (et je dirais : covoiturage aussi) où tu connais la personne, et donc tu peux savoir a posteriori que cette personne a été positive et donc c’est elle qui t’a transmis le virus. Dans les transports en commun, dans les salles de spectacle, dans les magasins, tu ne connais personne, donc tu n’as aucun moyen de savoir que c’est tel ou telle qui te l’a refilé.

      Et il y a franchement encore moins moyen de déterminer si tu as été contaminé·e dans la rue.

      Certes l’étude Pasteur tente d’évaluer des sur-risques, mais étant une étude déclarative, elle indique elle-même qu’il y a un fort biais (les gens qui ont identifié la source de leur contamination vont peut-être beaucoup plus répondre que ceux qui ne savent rigoureusement rien).

    • Bien vu @arno. Quand on sait qu’il y a eu des contaminations confirmées pour des pièces fermées à passage sans grande densité et avec masques, il est totalement impossible qu’une rame de métro à l’heure de pointe ne soit pas un incubateur géant  : trop de monde, trop peu de volume, trop peu d’aération, trop de masques défaillants probables pour qu’on passe au travers.

      Même avec un FFP2 bien ajusté, je n’irais pas.

    • Pour ce qui est du métro, on peut compter en partie sur l’effet dose (et le FFP2) si on passe pas trop de temps dans la même rame bondée. Il serait préférable qu’elles ne le soient pas...
      Pour ce qui est des TGV, mieux aérés que les corail et TER, on a vu des études qui montraient que si la contamination par proche voisin était possible, à distance dans la rame elle est beaucoup moins probable (c’était encore plus vrai lorsque la SNCF laissait vide un siège sur deux...).
      Les contaminations à l’extérieur représenteraient seulement 5% des contaminations (doit falloir de la proximité, de la durée, et de la malchance).

    • Autre chose mais je pense que ça a à voir avec ce qui vient d’être dit :
      Lors des deux premiers confinements, on a vu la RATP et la SNCF réduire le nombre de rames ou de trains. Cela induit logiquement une population accrue dans ces transports dont les « stratèges » ont réduit la fréquence des passages.

      Et lorsque que des profs tombent malades, on répartit les élèves dans d’autres classes. Ce qui aura pour effet d’augmenter le nombre de personnes respirant dans le même volume d’air. Enfin, c’était comme ça à mon époque quand j’allais au charbon pour l’éducnat.