Nabokov, magicien et enchanteur

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  • Nabokov, magicien et enchanteur
    https://www.lejdd.fr/Chroniques/Bernard-Pivot/Nabokov-magicien-et-enchanteur-177225

    "La littérature est invention. La fiction est fiction. Appeler une histoire “histoire vraie”, c’est faire injure à la fois à l’art et à la vérité." Et de considérer que l’écrivain doit être, certes un conteur, un pédagogue, mais aussi et surtout un enchanteur. "Un grand écrivain est toujours un grand magicien." (...) L’art se situe bien au-dessus de nos chapelles et de nos querelles. "L’art est divin."

    au-dessus des lois, égal aux dieux, #bernard_pivot ladies and gentlemen.

    • autre dithyrambe, où la culture du viol à la française sert la constitution du patrimoine...

      Nabokov avec nous !
      https://www.lejdd.fr/Chroniques/Bernard-Pivot/La-chronique-de-Bernard-Pivot-411149

      Maurice Couturier se demande si Lolita, quoique écrit en anglais, ne devrait pas être admis « au panthéon de la littérature française ». Parce qu’il a été publié en France pour la première fois. Parce que c’est à Paris que Nabokov eut « le frisson d’inspiration initial ». C’est encore à Paris que Humbert Humbert découvre son irrésistible attirance pour les nymphettes. En Amérique, lorsque Lolita lui apparaît, elle lui rappelle Annabel, sa « petite amie de la Côte d’Azur », région de France que Nabokov fréquentait avec bonheur, le Sud ayant toujours été le terrain d’élection du collectionneur de papillons.

      (...)

      Enfin, le narrateur et vil séducteur Humbert Humbert est un francophone. C’est pourquoi le texte de Lolita est truffé d’expressions et de mots français, choisis pour ajouter à la trouble sensualité de l’histoire. La France n’est-elle pas le pays des libertins ? Quant au prénom Lolita, il est devenu un nom féminin commun. Une lolita désigne une nymphette. Au pluriel, des lolitas, précise Le Petit Robert qui n’a pas froid aux yeux.