Comprendre la bataille des théâtres occupés
▻https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/comprendre-la-bataille-des-theatres-occupes-03199663
En occupant près de soixante lieux partout en France, les travailleurs de la culture ont engagé un mouvement à la fois radical et large, puisqu’il demande le retrait de la réforme de l’assurance chômage. Comment comprendre cette bataille des occupations ? Quel rapport avec la réforme de l’assurance chômage ? Pourquoi maintenant et jusqu’à quand ?
Caen. Théâtres occupés : des travailleurs de la culture manifestent dans un Pôle emploi
▻https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-theatres-occupes-des-travailleurs-de-la-culture-manifestent-dans-u
« Stop à la réforme chômage ». Sur le fronton de l’agence Pôle emploi située place de l’Europe, à Hérouville-Saint-Clair, le message, collé pour l’occasion, a le mérite d’être clair.
Ce vendredi matin, les travailleurs de la culture, artistes, intermittents qui occupent actuellement la Comédie de Caen, ont manifesté contre la réforme de l’assurance chômage, pointant notamment du doigt la révision à la baisse du calcul de l’indemnisation. Au programme de l’action : distribution de tracts, chants, et occupation de l’agence.
« C’est d’autant plus inacceptable qu’elle intervient en pleine crise sanitaire », explique-t-on à la KIC-Cip (Koordination des intermittents et précaires du Calvados). Ils demandent que « tous les précaires et intermittents de l’emploi soient immédiatement indemnisés. Nous exigeons l’année blanche pour tous. »
Le collectif Occupation 19 demande le retrait de la réforme de l’assurance chômage devant Pôle Emploi à Tulle (Corrèze)
▻https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/actualites/le-collectif-occupation-19-demande-le-retrait-de-la-reforme-de-l-assuranc
Ce vendredi matin, la mobilisation s’est déplacée devant les locaux de Pôle Emploi rue du 9-Juin-1944, à Tulle. Une vingtaine de défenseurs de la culture et des droits sociaux ont revendiqué le retrait de la réforme sur l’assurance chômage.
« Tous les syndicats sont d’accord car cela va baisser les indemnités de tous les chômeurs de 20% dès le mois de juillet. On demande le retrait pur et simple », indique Vincent Acampo de la CGT spectacle.
Plus spécifiquement sur la cause de la culture, il demande une année blanche supplémentaire car la mesure s’arrête en août 2021. "Il sera impossible pour les intermittents de faire leurs heures, poursuit Vincent Acampo. Il juge « illusoire » de parler d’ouverture des lieux de culture aujourd’hui. « Nous, on veut travailler, bien sûr, c’est notre métier, mais on veut les conditions sociales avant la reprise », indique Vincent Acampo.
L’opéra de Bordeaux, « bateau à la dérive » entre les mains des « totos » ?
▻https://rue89bordeaux.com/2021/03/lopera-de-bordeaux-bateau-a-la-derive-entre-les-mains-des-totos
Un groupe d’une soixantaine de personnes a rejoint l’occupation du Grand-Théâtre de Bordeaux initialement menée pour la réouverture des lieux culturels. Selon la Coordination des intermittents et précaires de la Gironde et les syndicats CGT, ils sont parvenus à « putscher » le mouvement. Il s’agit d’ « autonomes » – surnommés « totos », une tendance anarchiste – dont les revendications pour l’occasion paraissent confuses.
#paywall...
Edit
"J’y suis entré pour la première fois" : 80 intermittents occupent le Grand-Théâtre de Bordeaux
▻https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/j-y-suis-entre-pour-la-premiere-fois-80-intermittents-du-spectacle-occupe
Jeudi soir, une cinquantaine d’autres personnes ont rejoint le mouvement en une seule soirée, poussant les intermittents à utiliser la grande salle de l’opéra pour les assemblées générales. « Je n’y étais jamais entré », avoue Félix, comédien et intermittent du spectacle depuis bientôt an.
(...) les premiers membres du CIP avaient prévu de rester uniquement dans le hall, dans le cadre d’un accord conclu avec la direction du Grand-Théâtre et la ville de Bordeaux. Une assemblée générale organisée vendredi a mis en lumière ces scissions, les intermittents étant dans l’impossibilité de définir concrètement la suite du mouvement.
Organiser des spectacles dans l’opéra occupé
Roger fait partie de ces instigateurs du mouvement. Il espère aussi, grâce aux événements organisés dans l’opéra occupé, prouver que des protocoles sanitaires viables existent. « Puisqu’un protocole a été refusé, on essaie de le faire marcher de manière non autorisée. Ils n’ont qu’à faire des spectacles avec une jauge à 35%, soit 350 places dans la grande salle », détaille-t-il.
Les intermittents du spectacle ont conclu un accord avec la direction de l’opéra de Bordeaux.
Les intermittents du spectacle ont conclu un accord avec la direction de l’opéra de Bordeaux. © Radio France - Bastien Munch
« Donc moi, j’inviterais tous les centres d’animation, les centres sociaux, les quartiers populaires, à venir voir Casse-noisettes ou le Lac des cygnes, le tout gratuitement », affirme Roger. « On veut montrer que malgré le covid, on peut toujours faire des spectacles, et ça marche. Si les directeurs des salles sont trop frileux et qu’ils attendent que ce soit les intermittents qui rouvrent les salles de manière forcée, ils ont qu’à nous appuyer sur ce type de protocole. Et on verra ce qu’il se passe... »
De son côté, l’opposition à la majorité municipale de Bordeaux a d’ores et déjà appeler à « faire fermer et sécuriser le site ». « Il nous semble naïf de croire que ce mouvement est contrôlable », déclare dans un communiqué le groupe Bordeaux Ensemble, qui affirme que certains sont entrés avec des chiens dans la grande salle. Les conseillers municipaux d’opposition s’inquiètent de « débordements » alors que des manifestations sont prévues dans le centre-ville de Bordeaux ce samedi.
Mouvement Intermittents 66 soutient les occupations de théâtres nationaux partout en France mais a décidé, pour sa part, de procéder à des « occupations itinérantes » en passant une journée dans une salle puis dans une autre afin de mettre en lumière ces lieux et « recréer des espaces de discussions et d’échange » dans tout le département.
▻https://actu.fr/societe/pyrenees-orientales-occupations-itinerantes-des-salles-par-les-intermittents-du
Pour clarifier - Occupation de théâtre à Poitiers
(...) l’exigence principale consiste à s’opposer à la réforme de l’indemnisation chômage (...) il n’est pas concevable d’envisager une reprise du secteur culturel décente dans un contexte social délabré.
À Bordeaux :
Vendredis de la colère contre la réforme de l’assurance chômage, PAR GILETS JAUNES INTERMITTENT.E.S CHÔMEUR.EUSE.S PRÉCAIRES BLOG
▻https://blogs.mediapart.fr/gilets-jaunes-intermittentes-chomeureuses-precaires/blog/220321/vendredis-de-la-colere-contre-la-reforme-de-l-assurance-cho
Appel des lieux de culture occupés – Nous, occupant·e·s des lieux de culture, affirmons que notre lutte dépasse les revendications du secteur culturel et appelons à la mobilisation générale contre le projet de réforme de l’assurance chômage.
À noter, ce 22 mars, l’action dirigée par la CGT spectacle et d’autres « responsables » commence à trottiner derrière ce qui se dit à Toulouse, Poitiers, et je ne sais où :
Pas de réouverture sans droits sociaux pour toutes et tous.
Expulsion du grand théâtre de Bordeaux par la police municipale (#EELV)...
Le Forum de Charleville est occupé depuis midi par des étudiant·es, intermittent·tes, enseignant·es, personnel soignant et de café... ! 💥Groupe💥L’Éclate💥, touiteur
▻https://twitter.com/LeclateGroupe/status/1374716178355077121
Dans un communiqué, les occupants souhaitent que ce « lieu central » permette d’"échanger sur la situation en cours et de rompre l’isolement" et affichent leur souhait de « transformer la société ». Parmi les revendications énoncées : « spectacles, buvettes et danses en plein air », « une réforme en profondeur du système de santé pour des soins universellement gratuits », « l’instauration de 15 élèves par classe maximum », « le RSA dès 18 ans à 800 euros », la prolongation de l’année blanche pour les intermittents et... « des frites » !
▻https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-forum-salle-de-spectacles-de-charleville-mezieres-est-occupe-161659623
Denis Gravouil : « Il ne suffira pas de rouvrir les salles ! »
▻https://www.politis.fr/articles/2021/03/denis-gravouil-il-ne-suffira-pas-de-rouvrir-les-salles-42968
Sans des aides à la hauteur, le monde de la culture va à la catastrophe, s’alarme le syndicaliste Denis Gravouil.
Sa réunion avec Roselyne Bachelot, lundi 22 mars, a été annulée : la ministre de la Culture est malade du Covid-19. Elle aurait sans nul doute été conflictuelle, indique le syndicaliste Denis Gravouil, qui considère les aides annoncées le 11 mars comme dérisoires face au péril massif qui guette le monde de la culture.
Une rallonge de 30 millions d’euros pour la culture, c’est quand même une petite victoire ?
Denis Gravouil : Soit 20 millions d’euros pour l’emploi des équipes artistiques et 10 millions d’euros pour les jeunes qui n’ont rien ? Une aumône ! Ça va plutôt alimenter la mobilisation que la calmer. Ce sont des miettes, il faudrait vingt fois plus.
Une réouverture rapide des lieux de culture permettrait-elle de sauver les meubles ?
Nous souhaitons bien sûr pouvoir travailler à nouveau au plus vite, exercer notre art et retrouver le public, qui nous attend. Mais, dans l’état actuel du secteur, après près d’une année d’arrêt, moins d’un tiers des personnes retrouveraient du travail au redémarrage, en raison de jauges réduites, du report de l’autorisation des concerts debout, de la réduction du format des festivals, etc.
#Paywall... or j’aimerais bien savoir si en plus de se confiner dans des lieux clos (...), la cgt défend une politique sanitaire contre celle qui est sabotée par le gouvernement.