• Les députés adoptent un dispositif de lutte contre l’hyperfréquentation touristique | Îles du Ponant
    https://www.iles-du-ponant.com/les-deputes-adoptent-un-dispositif-de-lutte-contre-lhyperfrequentati


    Port-Clos à Bréhat,
    illustration d’un article de janvier 2020 d’Ouest-France (DR)

    Il a donc été décidé de confier au maire le pouvoir de limiter ou d’interdire l’accès des personnes, véhicules et animaux aux espaces protégés lorsque cet accès est de nature à compromettre leur protection. Le Préfet est également compétent dans cette matière si les territoires de plusieurs communes sont concernés.
    […]
    Les maires des îles disposeront donc d’un outil pour réguler les flux de touristes et éviter la dégradation des écosystèmes protégés. Le choix leur reviendra de s’en saisir ou non.

    • oui, il y a quelques conflits visant à faire respecter le monopole… (août 2015)

      Les vedettes de Bréhat en guerre contre un bateau taxi concurrent
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/les-vedettes-de-brehat-en-guerre-contre-un-bateau-taxi-
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/ywT7xbGnzinvUMXAYNv5WWMam_A/930x620/regions/2020/06/09/5edeb8b9d474a_vlcsnap-2015-08-03-19h25m12s39.png
      © France3Bretagne

      Ce lundi, les vedettes de Bréhat sont restées à quai sur le continent en signe de protestation, avec un service minimum de 5 rotations contre les 24 quotidiennes d’une journée d’août. De l’autre côté, toute une île est venue acclamer sous la pluie celui par lequel le scandale est arrivé : David André, le fondateur d’ « Autour de Bréhat ».

      Cette société propose depuis le printemps, à bord de son semi rigide, en plus de ses excursions touristiques, un service de taxi à la demande, pour 12 passagers. Une offre jugée déloyale et illégale par l’armateur des Vedettes de Bréhat, délagataire du service public.

      Au coeur du conflit, une réglementation qui s’applique aux navires à utilisation commerciale, les NUC, qui apparaît moins contraignante que pour les navires à passagers et qui manque surtout de clareté. Chacun en a donc sa propre lecture. Un peu à la manière du conflit qui oppose, dans les grandes villes, les taxis et UberPop.

      Mais dans le conflit de Bréhat, le tax’sea d’ « Autour de Bréhat » ne fonctionne qu’en dehors des horaires de la vedette et à un tarif bien supérieur : jusqu’à 60 euros par personne le trajet le soir, contre 10 euros l’aller retour en vedette. Difficile de défendre le terme de concurrence.
      A Bréhat, le blocage ne fait d’ailleurs que des mécontents... les commerçants en première ligne.

      Le vice président du conseil départemental et des confrères armateurs du littoral français, familiers de ce dossier, étaient sur place pour soutenir les vedettes de Bréhat. Ils espèrent que la Justice ou le législateur leur donnera raison.

    • Plus près de chez moi, cet été (juillet 2020), les passages des paquebots de la Compagnie du Ponant dans les îles du Morbihan cet été ont provoqué quelques émois. Récemment, au vu des modifications durables des flux tourisitiques et du redéploiement vers des sites plus locaux, certains ont pu évoquer une évolution à la Dubrovnik qui menacerait…

      Des navires de croisière se font remarquer dans la baie de Quiberon
      https://www.francebleu.fr/infos/societe/des-navires-de-croisiere-se-font-remarquer-dans-le-paysage-du-golfe-du-mo


      Cet été, chaque lundi, un bateau de la compagnie Ponant s’arrête au large de l’île d’Hoëdic.
      © Radio France - Diane Sprimont

      Depuis deux semaines, des bateaux de croisière de la Compagnie Ponant traversent le Golfe du Morbihan. En raison du coronavirus, leur trajectoire prévue vers les pays scandinaves a été modifiée. Pour la première fois, ces navires font escale sur les cotes morbihannaises. Leur accueil est mitigé.

      Depuis deux semaines des navires de la compagnie Ponant de cent quarante mètres de long s’arrêtent au large de l’île d’Houat, de l’île d’Hoëdic mais aussi de Belle-île-en-mer. Sur l’île d’Hoëdic, l’arrivée de ces bateaux dans le paysage ne fait pas l’unanimité. 

      Caroline se promène régulièrement sur le sentier qui prolonge le port d’Hoëdic. Elle vit ici depuis treize ans. « C’est une pollution visuelle hallucinante. Ici on est atterré, on a jamais vu ce type de tourisme, s’énerve Caroline. Il y a déjà des touristes et ils viennent parce qu’ils aiment l’île. Là c’est du tourisme de masse. »

      Cette habitante s’inquiète notamment pour la faune et la flore, « c’est aberrant pour les fonds marins. Il y a déjà beaucoup de touristes, les sentiers vont être encore plus piétinés. »


      Des conditions ont été fixées à l’accueil de ces bateaux comme la zone de mouillage, elle ne doit pas représenter de risque pour la biodiversité.
      © Radio France - Diane Sprimont

      Un accueil sous conditions 
      L’île d’Houat et d’Hoëdic sont des sites classés en zone Natura 2000. Anne Aurière est la chargée de mission dans le secteur, « nous avons établi des conditions à l’accueil de ces bateaux qui sont respectées. »

      Parmi ces conditions sont citées, « ne pas mouiller dans des zones d’herbiers de zostère, ne pas approcher les îlots avec des activités comme le kayak qui pourraient déloger les oiseaux, débarquer les voyageurs sur le port et non sur le sable, indique Anne Aurière. Et sur la terre, les touristes de la compagnie sont sensibilisés au respect de l’environnement. »

      On ne les voit presque pas.
      Leur accueil sur la terre ferme est par ailleurs limité, « ils participent à une visite guidée menée par les botanistes de la compagnie et l’adjointe de la mairie. Cela dure une vingtaine de minutes et ensuite ils disposent du même temps pour se promener seuls, ajoute Jean-Luc Chiffoleau, maire d’Hoëdic . Ensuite ils remontent sur le bateau, on ne les voit presque pas. » 

      Lundi dernier, moins d’une cinquantaine de personnes sont descendues pour visiter l’île. Les navires de la compagnie du Ponant proposent ces croisières dans le Golfe du Morbihan pendant deux mois et demi, la dernière est donc prévue mi-septembre.