• L’Espagne va exiger un test PCR négatif à sa frontière avec la France
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    LEspagne va exiger un test PCR négatif à sa frontière avec la France. Destination de prédilection en plein Covid avec ses bars ouverts et son couvre-feu à 23 heures, Madrid est devenue un spot pour touristes français, tandis que ses habitants ont interdiction de quitter la région, ce qui exaspère les Espagnols.Jusqu’à la mi-mars, le nombre d’infections diminuait régulièrement en Espagne mais il a recommencé à progresser, le gouvernement faisant état de 7 586 nouveaux cas en vingt-quatre heures vendrediFace à la hausse du nombre d’arrivées depuis l’Hexagone et au rebond du rythme des contaminations sur le sol espagnol, l’Espagne va exiger des voyageurs arrivant de France par la route qu’ils présentent un test négatif au Covid-19 de moins de soixante-douze heures, a annoncé samedi 27 mars le ministère de la santé.Cette mesure, qui prendra effet mardi et s’appliquera aux personnes âgées de plus de 6 ans, intervient alors que l’Espagne intensifie les restrictions dans l’espoir d’éviter une augmentation des cas de contamination pendant la Semaine sainte, qui commence ce week-end.C’est la première fois qu’une telle exigence est imposée par l’Espagne à ceux qui franchissent cette frontière terrestre. Jusqu’à présent, cela n’avait été exigé que pour les arrivées par voie aérienne (aéroports) ou maritime (ports). A compter du 30 mars, cette obligation est étendue aux voyageurs entrant par la route depuis la France. Les enfants âgés de moins de 6 ans et les voyageurs en transit ne sont pas concernés par cette mesure, qui s’applique aux voyageurs, quels que soient leur nationalité et le motif de leur entrée en Espagne, venant d’un pays classé « à risque », c’est-à-dire enregistrant un taux d’incidence égal ou supérieur à 150 cas pour 100 000 habitants.
    Seules les personnes travaillant dans le transport routier et les travailleurs transfrontaliers seront exemptés, ainsi que les personnes qui vivent dans la zone frontalière à condition qu’elles restent dans un rayon de 30 kilomètres autour de leur domicile.Jusqu’à la mi-mars, le nombre d’infections diminuait régulièrement en Espagne mais il a recommencé à progresser, le gouvernement faisant état de 7 586 nouveaux cas en vingt-quatre heures vendredi, ce qui porte le nombre total de cas à près de 3,3 millions et les décès à plus de 75 000. En France, les cas quotidiens ont presque doublé depuis le début du mois. Le seuil des 200 000 nouveaux cas hebdomadaires a été franchi et plus de 94 000 personnes atteintes de Covid-19 sont mortes depuis le début de l’épidémie. Destination de prédilection en plein Covid avec ses bars ouverts et son couvre-feu à 23 heures, Madrid s’est convertie en refuge pour les touristes européens, notamment français, tandis que ses habitants ont interdiction de quitter la région.
    Cette différence de traitement exaspère les Espagnols, encore plus à l’approche de la Semaine sainte, une fête extrêmement populaire dans le pays et lors de laquelle les gens ont l’habitude de voyager pour se retrouver en famille. L’Allemagne a classé vendredi la France entière, y compris les territoires d’outre-mer, comme zone à « haut risque » d’infection au Covid-19, ce qui implique notamment des contrôles au moins aléatoires aux frontières, que la plupart des voyageurs en provenance de France observent une période de quarantaine à l’arrivée dans le pays et disposent d’un test négatif de moins de quarante-huit heures.

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