• Les oubliés de l’Espagne

    En octobre 2019, le cercueil du général Franco quittait le mausolée où il était enterré depuis 1975.

    Une construction à la gloire du national catholicisme qui abrite près de 30 000 cadavres de la guerre civile. Le film se propose d’explorer les lignes de fractures qui traversent toujours la société espagnole dans le prisme de son exhumation.

    https://pages.rts.ch/docs/doc/11923852-les-oublies-de-l-espagne.html
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    • For an academic reference and #counter memory, see also

      1. Iturriaga N. At the Foot of the Grave: Challenging Collective Memories of Violence in Post-Franco Spain. Socius. January 2019. doi:10.1177/2378023119832135

      “Understanding the development and meaning of collective memory is a central interest for sociologists. One aspect of this literature focuses on the processes that social movement actors use to introduce long-silenced counter-memories of violence to supplant the “official” memory. To examine this, I draw on 15 months of ethnographic observations with the Spanish Association for the Recovery of Historical Memory (ARMH) and 200 informal and 30 formal interviews with locals and activists. This paper demonstrates that ARMH activists, during forensic classes given at mass grave exhumations, use multiple tactics (depoliticized science framing, action-oriented objects, and embodiment) to deliver a counter-memory of the Spanish Civil War and Franco regime and make moral and transitional justice claims. This research shows how victims’ remains and the personal objects found in the graves also provoke the desired meaning that emotionally connects those listening to the classes to the victims and the ARMH’s counter-memory.”

    • Les derniers jours de Franco
      https://tv-programme.com/les-derniers-jours-de-franco_documentaire

      Retour sur la dictature espagnole du général Franco, qui a imposé son pouvoir autoritaire sur le pays du 1er octobre 1936 au 20 novembre 1975. Le 20 novembre 1975, le dictateur Francisco Franco s’éteint à 82 ans. Avec lui, c’est la plus longue dictature du XXe siècle qui disparaît. Le général a régné plus de quarante ans sur l’Espagne. Son médecin personnel décrit les coulisses saisissantes de l’agonie du Caudillo. Ses opposants évoquent la poigne de fer qui tenait le pays. Depuis la guerre civile de 1936, avec ses centaines de milliers de morts, jusqu’aux années 1970, prospères mais répressives, Franco a écrasé tous ses ennemis. Aujourd’hui encore, son fantôme hante l’Espagne. La crise catalane a réveillé de vieux antagonismes, Barcelone accusant le pouvoir de Madrid de sympathies franquistes. Carles Puigdemont, ex-président de Catalogne témoigne depuis son exil forcé.

      J’ai vu ce doc hier soir et son gendre (cardiologue véreux) qui a vendu les clichés, à prix d’or, de l’agonie du généralissime à Paris-match. Une vrai famille de pourris.
      https://seenthis.net/messages/816931
      https://seenthis.net/messages/748134

  • En Suisse, Moutier devient jurassienne à l’issue d’un vote sous haute surveillance – La Croix
    https://www.la-croix.com/Monde/En-Suisse-Moutier-vote-savoir-doit-devenir-jurassienne-2021-03-28-12011480

    Explication Les habitants de la petite ville suisse de Moutier ont choisi, dimanche 28 mars, lors d’un vote placé sous haute surveillance policière, de passer du canton bernois, germanophone, à celui francophone du Jura. Lors du vote, la police avait déployé dans la ville une « ligne de démarcation » pour éviter les heurts entre les « antiséparatistes » et les « autonomistes ».

    À scrutin exceptionnel, dispositif exceptionnel. À Moutier, cité suisse de 7 500 habitants dont 4 426 votants, les rues et bâtiments ont été placés sous haute surveillance, alors qu’un référendum d’autodétermination a divisé la commune en deux camps au sujet du rattachement de la ville.

    À la question : rester dans le canton de Berne ou devenir jurassienne, les habitants ont choisi la deuxième option, à 2 114 voix contre 1 740 selon les résultats officiels, dimanche 28 mars.

    Risques de débordements
    Ce vote a tellement agité la commune que la police a tracé deux zones pour éviter que les « antiséparatistes » et les « autonomistes » ne se croisent avant et après les résultats. Une ligne de démarcation a été fixée à l’hôtel de ville, au rond-point du Suisse. Ce découpage a été scrupuleusement respecté. D’un côté, le comité « Moutier Ville jurassienne », qui attendait que les urnes parlent depuis leur fief de l’hôtel de la gare. De l’autre, le Comité « Moutiers plu_s », qui a dû patienter dans la halle d’exposition, le Forum de l’Arc.

    Les deux camps, privés de campagne électorale physique, ont dû se retrancher sur Internet pour s’affronter. « _Quel intérêt aurions-nous à rejoindre un canton financièrement fragile disposant de ressources modestes et qui n’offre guère de perspectives de développement ? », faisait valoir « Moutier plus ».

    En réponse, « Moutier Ville jurassienne » proposait un « comparateur d’impôts » : « Nous calculerons pour vous la différence de charge fiscale annuelle de la commune de Moutier dans le canton de Berne ou dans le canton du Jura ».

    La faute à Napoléon
    La tension est montée, quelques jours avant le vote, alors que des doutes ont pesé sur le registre électoral, qui aurait été gonflé par un nombre important de personnes ayant déménagé à Moutier. En 2017 déjà, le vote pour le transfert au canton du Jura avait été invalidé par la justice bernoise en raison d’irrégularités. Cette fois, le dépouillement a été filmé et diffusé en direct sur les comptes Facebook et YouTube de la ville.

    Le litige traîne depuis les années 1970, lorsque deux plébiscites avaient conduit à la création du canton du Jura, sans que les habitants de Moutier ne choisissent de quitter celui de Berne. L’affaire remonte même à plus de deux siècles : en 1815, le Congrès de Vienne redéfinit les contours de l’Europe après la défaite de Napoléon, au détriment du « Peuple jurassien » francophone.

    Paris n’est pas toujours resté à l’écart de ce conflit opposant francophones et germanophones. Le président de Gaulle avait ainsi refusé de livrer un autonomiste réfugié, arguant que « la France n’extrade pas ses nationaux ». Le débat sur le conflit jurassien a été émaillé au cours de ces dernières décennies d’occupations de locaux, dont des ambassades suisses à Paris et Bruxelles, de sabotages et même de la mort, en 1993, d’un autonomiste qui transportait une bombe.