« Il y a toujours plus rural que soi » : les « filles du coin » se racontent
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Durant quatre ans, Yaëlle Amsellem-Mainguy, sociologue chargée de recherche à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, est allée à la rencontre de collégiennes, de lycéennes, d’étudiantes et de jeunes actives de 14 à 28 ans. Issues de milieu populaire, elles ont grandi et vivent toujours « dans le coin », qu’il s’agisse de territoires touristiques, marqués par la désindustrialisation ou peu connus (massif de la Chartreuse, presqu’île de Crozon, Ardennes, Deux-Sèvres).
Elles lui ont raconté la vie au milieu du « vide », les après-midi passés à regarder les garçons faire du skate, les bus qui ne passent pas, l’importance des bandes d’amies. Mais aussi le poids de la réputation, la précarité des emplois, la débrouille. Entretien.