Santé et environnement : mieux prendre en compte la vulnérabilité des populations féminines
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En pratique, les métiers majoritairement féminins sont souvent considérés comme plus faciles et moins dangereux. Or cette perception est en contradiction avec la réelle pénibilité de nombreux métiers.
Qu’il s’agisse d’infirmières, d’aides à domicile, de caissières, ou d’ouvrières, les femmes sont surexposées au port de charges qui dépassent souvent la norme du Code du travail, soit vingt-cinq kilos. Résultat, les troubles musculo-squelettiques sont chez elles plus importants – et c’est en particulier le cas des employées et ouvrières. Quant aux cancers d’origine professionnelle, ils sont moins souvent reconnus chez elles. Une étude récente de l’Inserm montre néanmoins que le travail de nuit augmente de 26 % les risques de cancer du sein.
Ajoutons que les expositions ne se cantonnent pas aux facteurs physiques et chimiques de l’environnement professionnel. On doit aussi tenir compte des facteurs de risques psychosociaux liés à l’organisation et aux contraintes du travail. Or ils sont plus fréquents dans les métiers à prédominance féminine, où les postes sont peu qualifiés, les horaires atypiques, le travail morcelé, avec un manque d’autonomie, mais aussi des discontinuités et des ruptures dans le parcours professionnel, etc.