• D’icône soviétique à figure queer : les métamorphoses de Louise Michel
    9 avril 2021 Par Lucie Delaporte | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090421/d-icone-sovietique-figure-queer-les-metamorphoses-de-louise-michel?onglet=

    Érigée en mythe, Louise Michel, l’héroïne de la Commune, a fait l’objet de multiples appropriations mémorielles depuis sa mort en 1905. Elle a été une figure que se sont longtemps disputée communistes et anarchistes, avant d’être intégrée au récit républicain. (...)

    Sidonie Verhaeghe, chercheuse en sciences politiques à l’université de Lille, Vive Louise Michel – Célébrité et postérité d’une figure anarchiste (Éditions du Croquant, 2021).

  • Castex a présenté des « projections » trafiquées aux parlementaires [MDR]

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090421/covid-jean-castex-presente-des-projections-trafiquees-aux-parlementaires

    Le 28 janvier, le premier ministre a présenté un diaporama contenant des erreurs et des « projections » qui n’en étaient pas. Le principal graphique est copié-collé d’un document remis la veille par un épidémiologiste à Jean Castex, mais ensuite retouché, et dont le sens a été altéré. Ce scientifique [Renaud Piarroux] se dit « heurté ». [...] Le diaporama [présenté aux parlementaires] est non seulement farci d’imprécisions et d’erreurs, mais comporte aussi une falsification.

    La falsification et le mensonge caractérisé, ça compte comme délit, pour un PM ?

    • Tous les parlementaires qui ont assisté au comité de liaison l’assurent toutefois : ils ont eu le sentiment que « Jean Castex et Oliver Véran nous préparaient à des mesures de confinement », dit Patrick Kanner. « Quand on est sortis du comité de liaison, on était convaincus qu’ils allaient reconfiner », confirme Damien Abad.

      Selon les notes prises par André Chassaigne au cours de la réunion, le premier ministre a expliqué que « le statu quo n’est plus possible. À la veille d’un emballement, des mesures de freinage s’avèrent indispensables et rapidement ». Plus loin, Jean Castex tempérait cependant : « Les décisions précises ne sont pas encore prises. Un débat aura lieu au Parlement avec vote. »

      L’un des parlementaires a même échangé des SMS avec le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), dans lequel ce dernier évoque un débat parlementaire « sans doute mardi », soit le 2 février, et « normalement avant » les annonces.

      La décision a finalement été prise de ne pas reconfiner en conseil de défense, le 29 janvier, sans aucun débat parlementaire.

      [...]

      « le président Richard Ferrand a proposé la dissolution [les commissions d’enquête sur la crise du Covid se sont closes après six mois de fonctionnement], le 27 janvier, lors d’une réunion où le sujet n’était pas à l’ordre du jour. Les députés LREM ont été mobilisés ce jour-là et la mission a été supprimée. J’avais alors dénoncé un naufrage démocratique », raconte Damien Abad. La députée Frédérique Dumas (Libertés et territoires), ex-LREM, affirme qu’en votant la suppression de la mission, « les députés de la majorité ont suivi les consignes de l’Élysée ».

      Seul le Sénat a conservé une mission d’information sur la gestion de la crise sanitaire, présidée par Bernard Jomier. Pour lui, « le président de la République a changé de stratégie, de valeurs, probablement à la fin de l’année dernière. Il n’était plus question de sauver des vies. Il a choisi de laisser circuler le virus pour préserver l’économie. C’est du néo-trumpisme, mais il ne peut pas l’assumer. Alors fin janvier, quand il a refusé de reconfiner, il a caché les informations sur l’épidémie. Il a aussi attaqué le conseil scientifique, avec des propos consternants. La rupture avec les scientifiques est profonde, comme avec les soignants ».

      « Si cette mission avait été maintenue, on aurait pu convoquer les scientifiques à l’origine de ces courbes, renchérit le député LR Éric Ciotti. J’ai toujours été en faveur d’un confinement préventif. C’est vrai, ma position n’était pas majoritaire dans mon groupe. Mais avec les modélisations, les explications des scientifiques, on aurait pu convaincre. Le gouvernement est sur un mode de dissimulation dangereux. Si on avait fait en février ce qu’on fait pendant ces vacances de Pâques, on aurait épargné des milliers de vies ».