• Un virus mortel transmis par les tiques se propage, alertent des médecins
    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-virus-mortel-transmis-tiques-propage-alertent-medecins-1155

    Les cas d’infection au virus Powassan sont en augmentation ces vingt dernières années et sont sans doute largement sous-estimés, tant ce virus est rarement suspecté. Voici ce qu’il faut savoir sur cette infection mortelle, transmise par les tiques.

    Vous aussi vous vous dites qu’il n’y avait pas encore assez de raisons de stresser ?

    #it_has_begun

    • Je ne fais pas un fil par nouvelle de ce genre... Je regroupe.. Ces dernières 24 heures, les journalistes sont tous de retour de congés en même temps et nous gratifient de tout ce que cet été nous a apporté comme nouvelles du futur.

      5 morts en Espagne : le virus du Nil provoque panique et colère
      https://reporterre.net/5-morts-en-Espagne-le-virus-du-Nil-provoque-panique-et-colere

      Ce n’est pas la première fois que ce mal frappe dans la zone. En 2020 déjà, l’Espagne avait enregistré huit décès liés au virus du Nil occidental (ou virus West Nile), tous en Andalousie. Sur les 75 cas de méningites sévères reconnues comme conséquences du virus dans le pays, 54 ont été enregistrés dans la province de Séville, 14 dans celle de Cadix et... 4 dans une autre région. Une fillette qui a survécu est restée dans un état végétatif, selon Juan José Sánchez. « J’ai créé la plate-forme sur Facebook. Six heures plus tard, nous étions 1 500 inscrits », dit-il.

    • Putaclic quand même : « 10 à 15% des personnes atteintes d’une forme grave en meurt »… sauf que ça dit juste avant que déjà les formes graves c’est une super minorité, et même que la majorité n’a aucun symptôme du tout ("la majorité des personnes infectées par le virus Powassan n’en présentent aucun"). Du coup ceux qui en meurent c’est 10% d’un autre pourcentage très faible qui n’est pas donné dans l’article (mauvais travail, ou exprès pour faire peur ?).

      À la fin ça doit possiblement vraiment pas faire beaucoup. À comparer avec ceux qui meurent de la grippe ou d’autres trucs courants.

    • Encéphalite à tiques en France : premier bilan des cas recensés par la déclaration obligatoire entre 2021 et 2023
      https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/encephalite-a-tiques-en-france-premier-bilan-des-cas-recenses-pa

      Chiffres clés des encéphalites à tiques en France hexagonale sur la période 2021-2023
      – 71 cas ont été notifiés entre mai 2021 et mai 2023, (30 en 2021, 36 en 2022 et 5 en 2023).

      – 86% des cas était des cas d’infection « autochtone » (61 cas) et 14 % (10 cas)avaient été infectés dans un pays « à risque », à l’occasion d’un voyage ou parce qu’il s’agissait de leur lieu habituel de résidence.

      – Sur les 71 cas notifiés : 4 cas étaient des enfants de moins de 16 ans et 15 étaient âgés de plus de 65 ans ;

      – 94 % des cas ont été hospitalisés ;
      – aucun décès survenu au moment de la déclaration.
      – 15% des cas exerçaient des professions les exposant particulièrement à des piqures de tiques : éleveur ou famille d’un éleveur ou ouvrier d’élevage de chevaux ou ruminants (n=7), agent de l’Office National des Forêts (ONF) (n=1), horticulteur (n=1), forestier (n=1), étudiant en lycée agricole (n=1).
      – La Haute-Savoie est le département ayant rapporté le plus de cas au cours de ces deux années, alors que la reconnaissance du virus y est beaucoup plus récente qu’en Alsace.
      – La région Auvergne-Rhône Alpes est dorénavant une zone importante de circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque, tels que le Forez. La zone de circulation du virus atteinte au sud l’Ardèche, département qui devrait faire l’objet d’une vigilance particulière.

  • Tabac : dans quelle région de France fume-t-on le plus ?
    https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/lutte-contre-le-tabagisme/tabac-la-region-provence-alpes-cote-d-azur-compte-le-plus-de-fumeurs-se

    En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 29,5% des adultes fument tous les jours. C’est légèrement plus qu’en Occitanie, deuxième région où l’on trouve le plus d’adultes fumeurs (28,9%).

    Et comme l’Occitanie est aussi la région où il y a le plus d’adultes qui consomment de l’alcool quotidiennement, c’est bingo.
    https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2020/consommation-d-alcool-en-france-ou-en-sont-les-francais

  • Monkeypox : même pas peur | The Economist | 20.05.22

    https://www.economist.com/the-economist-explains/2022/05/20/monkeypox-is-popping-up-in-more-countries-how-worrying-is-this

    The virus is not very good at spreading, and existing vaccines can protect those at risk

    A GROWING NUMBER of countries are reporting cases of monkeypox, a rare viral illness typically found in parts of Africa. On May 7th Britain reported a case in a traveller from Nigeria. By May 20th America, Australia, Canada and at least eight European countries had reported dozens of confirmed or suspected cases. Britain reported 11 new cases on May 20th, more than the total in the previous two weeks. Many have no links to African travel, which means they were transmitted locally. In the past sporadic cases were almost always imported. All of this is alarming. But the world is far from helpless.

    Monkeypox is caused by a virus similar to smallpox, which was declared eradicated in 1980. Infections are usually mild, with flu-like symptoms. A rash that spreads all over the body can develop, turning into blisters and scabs. Infected people usually recover in a few weeks. As with other poxviruses, the disease is more severe in young children and people with weaker immune systems. How dangerous it is depends on which of the two strains of the virus is involved. One, mostly found in past outbreaks in the Congo basin, is fatal about 10% of the time. The other, west African strain is less severe, with mortality estimated to be around 1%. These estimates are from outbreaks in remote places in Africa with poor health care. In rich countries monkeypox would probably be a lot less deadly.

    A vaccine for monkeypox developed by Bavarian Nordic, a Danish biotechnology firm, was approved by American regulators in 2019. The vaccine is also approved for smallpox and data from Africa suggest that past smallpox vaccination is at least 85% effective in preventing monkeypox. America’s Centres for Disease Control and Prevention says the jab is most useful if given before or within four days of exposure to the virus. Even if it is given up to 14 days after exposure it may still help, by reducing symptoms. Evidence from animal studies suggests that some antiviral medicines used for other poxviruses may be useful too.

    Also encouraging is that the monkeypox virus is not particularly good at spreading between people, and nowhere near as contagious as (for example) measles. It was first discovered in Denmark, in a laboratory monkey (hence the name), but is thought to be mostly harboured by small rodents in Africa. In that continent many cases are acquired from wild animals, when people hunt them, handle the raw meat or eat it. For the virus to spread from one person to another requires close contact. It spreads through droplets from coughs and sneezes that enter the nose, throat or eyes. It can also be picked up through contact with the skin, clothes or bedding of an infected person who is shedding the virus from pustules or scabs. Symptoms usually appear five to 21 days after infection.

    The tricky part is diagnosis. A monkeypox rash looks a lot like chickenpox. Confirming it requires sending samples to a specialist laboratory equipped to handle highly dangerous pathogens. At the moment, Britain has only one rare-pathogens laboratory designated to run tests for monkeypox.

    That said, containing outbreaks of monkeypox should be relatively easy. Isolating confirmed or suspected cases and tracing their potentially infected contacts can stop chains of transmission. The smallpox jab will probably be used for “ring” vaccination of the close contacts of infected people and health workers at high risk. Britain and Spain are looking to stock up on the vaccine already. Ring vaccination of close contacts was successful in curbing some of the recent Ebola outbreaks in Africa.

    In the next few days and weeks more cases of monkeypox are sure to be found. But it is unlikely that the outbreaks will spread out of control. Covid-19 caught the world unprepared, with no drugs or vaccines at the ready. Monkeypox, however, is in an entirely different—and lesser—league.■

    • Je suis tombé sur le journal de midi à la télé, et ils en parlaient dans les mêmes termes. Pas grave, pas dangereux, et transmission par toucher et surface. Et oubli de la mention des aérosols.
      La politique de santé publique réduite au rassurisme. Parce que le plus dangereux, c’est la panique, pas le reste. Parce que le plus certain, c’est la panique, pas le reste.

    • je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a un gars qui semble s’y connaitre qui a fait un bon tour d’horizon de ce qu’on sait sur cette famille de virus ; il me semble que ça n’a pas vraiment été repéré ici :
      https://seenthis.net/messages/961351

      But it is unlikely that the outbreaks will spread out of control.

      C’est aussi ce que dit le gars, mais il dit aussi que l’éradication de la variole laisse la niche ouverte à un membre de la famille qui jouera dans la catégorie supérieure (higher league…)

    • Hier, j’ai maté le doc Netflix sur l’accident de la centrale de Three Miles Island. En dehors du fait que ça a les mêmes défauts que la plupart des docs Netflix (tout en prétendant le contraire, ça passe beaucoup de temps à te démontrer que lanceur d’alerte, c’est pas une bonne idée, en vrai), c’est intéressant du point de vue de la gestion du merdier  : on cache, on minimise, on rassure, on ment et quand la bombe à crottes explose, on perd la mémoire et on intimide les témoins.
      L’idée de base  : ne pas perdre de pognon, garder le pouvoir, quoi qu’il en coute, avoir ea + profond mépris pour la vie des #dispensables.

      C’est toujours la même histoire, scandale après scandale, avec un ou deux hommes de paille sacrifiés sur la place publique et la reprise ensuite de la même merde avec les mêmes pourris qui ne sont jamais inquiétés et qui continuent le business pendant que ceux qui «  ont fait leur devoir  » crèvent seuls et dans la misère.

    • @simplicissimus : Oui, j’ai lu, bien sûr. Oui, de toute façon, les quantités de contaminés seront faibles, parce qu’il n’y a pas de raison que ça parte en pandémie, parce que c’est un virus déjà connu, parce que les remèdes sont déjà connus et qu’ils vont à priori être mis en œuvre.
      Enfin...
      Oui.
      On écrit tous « à priori ».
      Comme pour le reste, à priori, on peut te soigner, et on peut faire en sorte que ça se passe bien.
      Et pour tous ceux pour qui ça ne se passera pas comme on aurait imaginé que ça aurait pu se passer, ce sera la faute à pas de chance.
      La faute à pas de chance a dézingué du monde ces temps-ci. Fallait pas vivre dans la vallée de la Roya. Fallait pas avoir des comorbidités tout en chopant le virus de la trottinette. Fallait pas vivre au Pakistan ou en Inde ce printemps. Fallait pas choper la variole en mai 2022. En Juin, ça ira mieux, on aura assurément établi le contact-tracing qu’on n’a pas voulu mettre en place pour le covid, et ça aura permis de découvrir toutes les personnes qui ont chopé le virus dans les dernières semaines. Faut être optimiste après tout. Nous sommes les occidentaux, et nous sommes les maîtres du monde.

    • en attendant, les conspi ont vu passer un scénario d’extermination massive bio terroriste des impies à base de pox de léopard ; document de 2021, comme de par hasard ; bon ok, là, c’est la pox de singe, mais c’est bien une preuve que l’état profond veut nous tueR ; on va tous mourir

    • sur la transmission via aérosol, je sais pas si le spécialiste déniché par @simplicissimus indique la prévalence de cette méthode ; me semble avoir plutôt vu fomites et postillons pour l’aéroporté ; mais bon, j’ai vu que de loin, hein.

      aussi, je me demandais si le tracking/backtracking covid était toujours actif, et s’il servait pour la pox.

    • Sur la transmission aéroportée, j’ai lu que du fait des petits effectifs observés jusqu’alors, ça n’avait pas pu être formellement prouvé, mais que c’était possible. Et quand y-a pas de preuves académiques et qu’on ne veut pas porter de masque, on dit qu’y-a pas de transmission par ce biais. Mais des sources non-polémiques disent que ça se transmet aussi par aérosols. On va le savoir tôt ou tard. Là, je trouve que ça se propage trop bien pour qu’on puisse exclure les aérosols. Mais peut-être que c’est vrai qu’on ne se lave plus les mains et qu’on recommence à se postillonner dessus les uns les autres.

    • re : vague rassuriste anti pox : si c’est un tir de barrage pour calmer les consommateurs avant les vacances d’été, ça arrose large et c’est coordonné, cf RTBF [au moins] citant le CDC Europe où l’on parle de 85 cas en tout dans 8 pays .eu :

      https://seenthis.net/messages/961436#message961476

      en « comparaison », incidence d’une autre maladie « rare » et petrifiante dont on pourrait faire des titres : tuberculose, 4606 cas en France en 2020 ; mais bon, celle là, elle baisse depuis plus de 30 ans.

      https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2021/tuberculose-en-france-les-chiffres-2020

    • et toujours sur rtbf, un petit tour du pox internationnal, avec recommendations [et pour les fétichistes du festival Darklands, surveillez vous, bande d’invertis] :

      https://www.rtbf.be/article/variole-du-singe-un-festival-fetichiste-a-anvers-vecteur-de-la-transmission-en-

      Depuis la mi-mai, une vingtaine de cas ont été recensés au Royaume-Uni, au moins cinq au Portugal, deux au Canada, un aux Etats-Unis, un en Italie, un en Suède et un en France.

      Selon le ministère de la Santé, cette maladie virale rare, aux symptômes généralement légers, présente « un risque faible pour la population générale ».

      « Les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, ou les personnes qui ont des partenaires sexuels multiples, doivent être particulièrement vigilants », ont toutefois prévenu les autorités dans un communiqué.

    • Ce tweet est arrivé sur mon fil je ne sais pas comment, dans la mesure où j’utilise uniquement le fil « par ordre d’arrivée », où il n’est pas supposé y avoir de suggestions...

      https://twitter.com/NaphiSoc/status/1529275626217013248

      linear on a log scale means exponential in reality

      there is *possibility* of small numbers issues
      and new disease being discovered issues - but fr here on out now that we hit 100 - will keep an eye on Monkey Pox.

      I repeat again: the prudent, wise thing is EXTREME containment

    • 16 cas officiels en France selon l’AFP ce dimanche 29.05.22

      zéro détails chez eux ; ils citent les « zautorités de santé »

  • Covid-19 : la barre des 100 000 morts en France est déjà franchie depuis des semaines
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/14/covid-19-en-france-la-barre-des-100-000-deces-est-deja-franchie-depuis-des-s


    Lors de la messe d’enterrement d’une victime du covid-19 à Malo-les-Bains, le 7 avril 2021.
    AIMÉE THIRION POUR « LE MONDE »

    Les données du centre d’épidémiologie sur les causes de décès de l’Inserm, plus fiables car établies à partir des certificats de décès, confirment que le bilan officiel de Santé publique France est largement sous-estimé.

    Le nombre est hautement symbolique mais sous-estimé : le cap des 100 000 décès liés au Covid-19 en France, issu du décompte quotidien de l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France (SPF), est en réalité franchi depuis déjà des semaines.
    C’est ce qu’il ressort des dernières données du centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc). Encore partielles, celles-ci ont été présentées par le démographe et épidémiologiste Jean-Marie Robine (directeur de recherches émérite à l’Inserm), vendredi 9 avril, lors d’un séminaire en ligne sur la mortalité du Covid-19.

    En matière de surveillance de la mortalité et de ses causes en France, les chiffres du CépiDc ne sont pas les plus rapides à être rendus publics, mais ils sont les plus fiables car réalisés à partir de l’ensemble des certificats de décès remplis par les médecins. Ils permettent des études par sexe, tranche d’âge, selon la zone géographique du décès et du lieu de celui-ci (hôpital, domicile…).
    « Pour la période allant du 1er mars au 31 décembre 2020, il y a déjà 75 732 certificats mentionnant le Covid-19 comme cause initiale ou associée de la mort, révèle M. Robine, également conseiller scientifique auprès de la direction de l’Institut national d’études démographiques (INED). Au 31 décembre 2020, le tableau de bord de l’épidémie de SPF faisait, lui, état de 64 632 décès, 44 852 dans les hôpitaux et 19 780 dans les Ehpad [établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] et autres établissements médico-sociaux. »

    « Une usine à gaz »
    En clair, pour les dix derniers mois de 2020 – qui correspondent aux deux premières vagues de l’épidémie sur le territoire –, l’écart est déjà de plus de 11 000 décès entre les données de SpF et celles du CépiDc. Il a sans doute continué à se creuser depuis début 2021. De son côté, l’INED avait récemment évalué à 68 000 le nombre de décès par Covid-19 en France en 2020, à partir des données de l’Insee, soit un delta de près de 8 000 avec les chiffres de l’Inserm.

    Au total, le CépiDc a réceptionné 538 972 certificats de décès exploitables (vingt ne l’étaient pas) pour la période du 1er mars au 31 décembre 2020, dont 75 732 avec la mention Covid-19. L’infection à SARS-CoV-2 est donc impliquée dans 14 % des décès. Les hommes ont payé un plus lourd tribut que les femmes (38 324 décès contre 37 408). Les tranches d’âge 75-84 ans et 85-94 sont les plus touchées.

    • Ces chiffres sont encore provisoires : les certificats reçus représentent 97 % de ceux attendus pour les mois de mars à novembre 2020, et 90,6 % pour décembre (les analyses ne sont effectuées que lorsque le CépiDc a obtenu plus de 90 % des certificats attendus pour un mois donné, ce qui n’est pas encore le cas pour janvier, février et mars 2021).
      Pourquoi de telles différences entre les institutions ? Comme l’avait déjà souligné Jean-Marie Robine dans nos colonnes https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/19/le-decompte-de-la-mortalite-liee-au-covid-19-est-une-usine-a-gaz_6066788_324, le comptage des morts du Covid-19 est « une usine à gaz » . La surveillance est assurée par plusieurs organismes, qui travaillent à partir de bases de données différentes.

      « Plusieurs angles morts »

      SPF comptabilise quotidiennement les décès à partir des remontées des hôpitaux, par le biais de Si-Vic (système d’information pour le suivi des victimes d’attentats et de situations sanitaires exceptionnelles). S’y ajoutent deux fois par semaine les données des Ehpad et autres établissements médico-sociaux.

      « Cette surveillance comporte plusieurs angles morts, explique M. Robine. D’abord, elle ne tient pas compte des #morts_à_domicile. Ensuite, Si-Vic ne comptabilise pas les décès dans les #unités_de_soins_de_longue_durée [USLD], soit 30 000 lits d’hôpitaux en France. Or, les patients des USLD sont particulièrement fragiles et sensibles aux maladies opportunistes. Les décès survenant aux #urgences, dans les services de #psychiatrie et de #soins_de_suite et de réadaptation ne sont pas bien dénombrés, ce qui sous-estime beaucoup de cas nosocomiaux. » Quant aux remontées concernant les décès en Ehpad, le démographe regrette qu’elles n’aient, jusqu’à récemment, pas précisé l’âge et le sexe de la victime.

      Les données : la France a connu en en 2020 la plus importante mortalité de son histoire récente https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/01/15/avec-667-400-deces-enregistres-la-france-a-connu-9-d-excedent-de-mortalite-e

      L’Insee, pour sa part, évalue le nombre de décès de façon réactive à partir des actes d’état civil, en principe transmis dans les vingt-quatre heures. Ces données présentent l’avantage d’être exhaustives, mais l’inconvénient de ne pas permettre une analyse fine de surmortalité faute d’information sur les causes du décès.

      Dans leur analyse publiée en mars https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/17/en-france-68-000-personnes-seraient-mortes-du-covid-19-en-2020_6073436_3244., où ils évaluaient le nombre de décès dus au Covid-19 à 68 000 pour 2020, Gilles Pison et France Meslé de l’INED notaient que ce chiffre était supérieur à l’augmentation du nombre de décès entre 2019 et 2020 : 55 000. « Cela vient du recul d’autres causes de décès comme la grippe et les accidents de la circulation », écrivaient les deux chercheurs.

      « Rendre obligatoire la certification électronique des décès »

      Quant au CépiDc de l’Inserm https://opendata.idf.inserm.fr/cepidc/covid-19, il suit une partie des décès en temps réel, grâce aux certificats électroniques de décès. Mais ceux-ci restent très minoritaires (20 % au début de la pandémie, de 25 % à 30 % actuellement) par rapport aux certificats papiers, envoyés avec des semaines voire des mois de décalage.
      Pour Jean-Marie Robine, qui plaide pour un système réactif de suivi de la mortalité depuis la canicule de 2003 – à la suite de laquelle avaient été mis en place les certificats de décès électroniques –, la situation actuelle est incompréhensible. « Dans cette épidémie, on devrait pouvoir communiquer avec fiabilité sur les décès de la veille. La solution serait simple : rendre obligatoire pour tout médecin la certification électronique des décès dans les quarante-huit heures », martèle le démographe.

      En juillet 2020 https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2020/mortalite-en-france-d-ou-viennent-les-chiffres, Anne Fouillet (SPF) jugeait de son côté « fondamental de déployer dans les meilleurs délais l’utilisation de la certification électronique sur tout le territoire (…) afin d’assurer une surveillance exhaustive et réactive de la mortalité par cause de décès en routine et en particulier en cas de menace sur la santé de la population ».

      100 000 morts du Covid-19 en France : notre sélection d’articles sur le sujet

      Le décryptage : La barre des 100 000 morts en France est déjà franchie depuis des semaines selon l’Inserm

      La synthèse : La mortalité de la pandémie est encore sous-estimée dans le monde

      L’entretien de Marie-Frédérique Bacqué : « Les morts du Covid-19 n’ont été ni identifiés ni pleurés collectivement »

      Le reportage : La troisième vague de Covid-19 vue de l’hôpital Bichat

      #Covid-19 #bilan #mortalité #CépiDc #certificats_de_décès #Covid-19_nocosomial