• Aux Tuileries, la future installation d’un Noé sauvant le monde de « l’existentialisme athée » interroge
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/04/10/aux-tuileries-la-future-installation-d-un-noe-sauvant-le-monde-de-l-existent

    Il y a encore peu de temps, Marcos Lozano Merchan était inconnu du monde de l’art vivant. Or, cet artiste, né à Madrid en 1990 et habitant à La Seyne-sur-Mer (Var), père de six enfants et « philosophe autodidacte », selon son site Internet, est censé dresser prochainement une sculpture monumentale dans l’un des lieux les plus en vue de la capitale : au centre du grand bassin octogonal des Tuileries, jardin géré par le Louvre. Une œuvre qui pourrait devenir embarrassante pour le directeur du musée, Jean-Luc Martinez, actuellement candidat à sa propre succession, et à l’origine de ce projet surprenant.

    Celui-ci prévoit que, à fleur d’eau, un socle de marbre porte un nu masculin de 5 mètres de haut en bronze, dans un parallélépipède de verre de 8 mètres de haut. Du plafond tomberont des gouttes. Ce nu sous la pluie, intitulé Storm Cube, incarne le patriarche Noé, qui, selon la Bible, sauva le monde du Déluge en construisant une arche. Les images promettent un colosse musculeux et viril de style strictement néoclassique, plus proche d’Arno Breker que d’Auguste Rodin. Fondu à Madrid, il serait installé en 2022 pour une durée « de plusieurs mois », selon son auteur.

    La postmodernité, ennemie de l’artiste

    Pourquoi Noé ? Selon Merchan, dans son dossier de présentation, il est « le signe parfait, le déluge universel, la mort, la technique, l’intelligence, la raison, avec un regard vers la transcendance. L’implacable pandémie [actuelle ébranle] les fondements de l’humanité ». Pour se sauver, celle-ci doit retrouver cette transcendance car, « gravée dans le cœur des hommes, il y a la certitude d’une vie future éternelle que la postmodernité et ses incertitudes veulent ôter avec violence ».

    La postmodernité est en effet l’ennemie de l’artiste. Selon lui, « l’homme postmoderne est condamné à se regarder soi-même, son propre bien-être ; il ne peut sortir de son égoïsme, de ses masturbations, de sa fadeur devant un monde plat et réductionniste. (…) Le trouble de base de l’art régnant dans le marché est dû au fait qu’il s’appuie (inconsciemment) sur l’existentialisme athée ». Aujourd’hui, « les “artistes” vomissent la première chose qui leur parvient au pharynx, et, une fois expulsé, ils laissent leur propre vomi “prendre la forme” d’une œuvre d’art (tout ceci arrosé avec de magnifiques discours). » Ce sont les mots habituels des adversaires de l’art moderne quand ils se réclament de la tradition et de la foi, pour l’accuser d’athéisme et d’abjection.

    • Wahoo ca pue le vieux zob malpropre ce projet ! Sur que Jupiter va adoré toutes ces références chretiennes à la pédérastie et au nazisme. Mais surtout Noé c’est non seulement le premier poivrot exhibitionniste incestueux de la bible, mais c’est surtout le premier raciste esclavagiste negrophobe.