« La volonté politique de contrôler l’épidémie n’est pas claire », estime Samuel Alizon, du CNRS

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  • Selon Samuel Alizon, 40 ans, directeur de recherche au CNRS, au laboratoire maladies infectieuses et vecteurs (Montpellier), la stratégie choisie par la France « est de laisser circuler le virus largement ».

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    Sur le moyen ou le long terme, la volonté politique de contrôler l’épidémie n’est pas claire. Aujourd’hui, la circulation massive en France, fait par exemple que la France est potentiellement aussi un des pays où des variants risquent d’évoluer. Le virus mute en continu. La plupart de ces mutations sont neutres. Plus vous le laissez circuler, plus il y a de risques que certaines de ces mutations aient des effets.

    Donc, la stratégie choisie par la France qui est de laisser circuler le virus largement est une stratégie qui maximise les risques, qui maximise les coûts à court terme, et qui, sur le long terme, maximise les risques aussi en termes d’évolution virale.

    • Et c’est ainsi que la laborieuse campagne de vaccination participe elle aussi à la politique de « l’immunité de troupeau » avec des variants qui éclosent un peu partout et qui vont damer le pion à toute stratégie vaccinale. Les faits sont têtus : depuis le début de la pandémie, on assiste à une lutte acharnée de notre oligarchie pour maintenir le « quoiqu’il en coûte » à un niveau acceptable pour les industriels et les échanges marchands. Plus question de revenir au blackout total de mars 2020. Par conséquent, nous sommes toujours en guerre mais « l’ennemi » est protéiforme. Entretenir la paranoïa et la bonne santé des actionnaires restera à jamais l’unique voie pour les raclures qui prétendent nous « diriger ».