Des pesticides coulent de nos robinets, alerte l’UFC-Que choisir

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    Autre trou dans la raquette, et de taille, « les teneurs maximales en résidus de pesticides autorisées dans l’eau potable par la réglementation ne prennent pas en compte le fait que de nombreux pesticides sont fortement soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens », notent les ONG. « Ces molécules n’obéissent pas à la règle de "la dose fait l’effet", autrement dit elles ont des effets potentiellement nocifs même à des doses très faibles, inférieures aux normes sanitaires », précise M. Andrault.

    Là encore, des prélèvements d’#eau jugés conformes du strict point de vue réglementaire contiennent en réalité des perturbateurs endocriniens : les associations ont relevé « pas moins de 28 % d’analyses jugées conformes aux limites réglementaires pour lesquelles au moins un ou plusieurs pesticides soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens sont présents à des teneurs quantifiables ».

    Dernier point, et non des moindres, la « conformité » se paie au prix fort. « Si l’eau est aujourd’hui meilleure au niveau du robinet, ce n’est pas parce que l’agriculture française a amélioré ses pratiques, avec moins de pesticides et d’engrais azotés, mais parce qu’on dépollue plus, ou qu’on ferme les sources trop polluées », regrette M. Andrault.

    « En effet le coût de la dépollution des pollutions agricoles représente entre 750 millions et 1,3 milliard d’euros par an, intégralement financé par les consommateurs via leurs factures d’eau et la redevance qu’ils versent aux agences de l’eau », rappellent les associations, qui ont lancé une pétition afin que « l’État [garantisse] une eau sans pesticides ».