les points faibles des stratégies de lutte actuelles

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  • Harcèlement scolaire : les points faibles des stratégies de lutte actuelles
    https://theconversation.com/harcelement-scolaire-les-points-faibles-des-strategies-de-lutte-act


    Je trouve cette approche à chier  : fait peser tout le travail (et implicitement la responsabilité) sur la victime (fait penser à la manière dont on demande aux femmes victimes de se taper tout le boulot), naturalise le harceleur et invisibilise l’environnement, à commencer par la complaisance sociale envers les harceleurs (voire la célébration de leurs qualités agressives), les problèmes de statuts sociaux, de domination, d’effet de groupe, de refus de se mouiller pour l’encadrement.
    Bref, je trouve que c’est de la merde.
    Et j’aimerais bien avoir des avis experts sur cette question.

    Cette approche systémique préconise d’identifier tout ce que met en place l’élève harcelé pour faire cesser la situation. Cette liste nous permet ensuite d’en trouver le thème général, à savoir quel est le message commun à toutes ses tentatives de solution. Dans le cas du harcèlement, il s’agit souvent de : « Arrête mais si tu continues, il n’y aura pas de conséquences de ma part pour toi ». À partir de là, il s’agit d’identifier le thème exactement opposé, à 180 degrés, qui pourrait être dans le cas qui nous préoccupe : « Continue et contemple les conséquences négatives de ma part ».

    Ce thème à 180 degrés nous permet de créer une tâche, une action concrète, que l’élève harcelé mettra en œuvre lorsqu’il se retrouvera confronter à son harceleur. Cette tâche est coconstruite avec l’enfant ou l’adolescent et tient compte du contexte ainsi que des ressources propres de ce dernier.

    • Je ne suis pas ce qu’on appelle un expert en ce qui concerne la psychologie et la gestion des conflits mais je vois qu’est citée dans l’article la fameuse « école de Palo Alto », pépinière californienne de la course au bonheur et du #self_help
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Palo_Alto

      Quant aux conclusions de l’article, cela ne peut que nous renvoyer aux antiennes ultralibérales qui essaient depuis plusieurs décennies (et depuis les États-Unis) de nous convaincre que, lorsque tu es dans la merde, c’est toi-même qui t’y es mis et que la solution pour t’en sortir doit venir de « toi-même » et que tu es sommé d’abandonner l’idée que tu pourrais trouver de l’aide de la part de la communauté, de la société, etc. Parfait credo de l’individualisme forcené et de la foi en l’avenir libertarien pour notre monde. La guerre de tous contre tous. « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens (ou pas) ».
      La gerbe totale !
      Mis à part le « profilage » d’éventuels harceleurs, cet article est à chier ...

    • C’est bien rude comme approche et absolument en dehors de ce qui s’exprime dans les rapports de violence et de domination des enfants mis à l’école.
      Au petit village français de cent habitants et classe unique, le processus venait aussi de la maitresse qui désignait les boucs émissaires et soutenait les enfants agresseurs. Ces enfants tapaient sur les étrangers, entendez par là, ceux dont les grand-parents n’étaient pas du village. La femme qui faisait la cantine à même démissionner dégoutée de comportements obscènes de la part de gamins de moins de 10 ans. Lorsqu’il y avait une fête d’école, celle-ci se terminait dans le jardin avec piscine d’une des familles du village qui en interdisait l’accès à certains enfants. Au final, je considère dans nos cas, que les vrais responsables ont été les adultes, avec instigation au harcèlement (une gamine de 4 ans qui crève des pneux de vélo) et en total déni du manque d’éducation à l’entraide et la bienveillance (à part les baffes …) pour qu’un jour nous soyons une quinzaine avec nos enfants à quitter le village. Ce qui n’a pas fait cesser le harcèlement qui s’est poursuivi sur FB.
      Alors, l’éducation des victimes qui est proposée ici, c’est un retournement de situation en soutien aux agresseurs, le #blame_the_victim qui se perpétue.
      En ce moment je côtoie beaucoup de parents et d’enfants nonsco, c’est tellement différent, tellement plus ouvert et tolérant avec des enfants dont on ne détruit pas le désir imaginaire et la joie de vivre que j’ai vraiment la rage contre l’école et son système harceleur : notes, compétition, humiliation, punitions et récompenses, à fuir.