• L’Union européenne accuse Apple « d’abus de position dominante » sur le marché de la musique en ligne
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/30/l-union-europeenne-accuse-apple-d-abus-de-position-dominante-sur-le-marche-d

    En mars 2019, Spotify avait porté plainte contre le groupe américain, lui reprochant d’être à la fois distributeur et concurrent de son service. L’Union européenne (UE) estime que le géant américain Apple a « faussé la concurrence » sur le marché de la musique en ligne, en « abusant de sa position dominante » pour évincer ses rivaux, selon un communiqué de la Commission européenne publié vendredi 30 avril. Bruxelles avait ouvert une enquête après la plainte du diffuseur de musique en ligne Spotify contre (...)

    #Apple #AppleStore #Deezer #Netflix #Spotify #domination

    • Streaming musical : bénédiction ou malédiction pour les artistes ?
      https://www.arte.tv/fr/videos/100280-007-A/tracks

      Pendant des années, l’industrie musicale a été en chute libre. Et puis la tendance s’est inversée il y a près de dix ans. A l’heure actuelle, les consommateurs n’ont jamais autant dépensé pour écouter de la #musique. Pour retrouver des chiffres similaires, il faut remonter à des décennies. Le secteur s’apprête à vivre les meilleures années de son histoire. Aux côtés des grands labels, les plateformes numériques comme Spotify, Deezer ou Apple Music se sont imposées. Mais il y a un bémol : la plupart des artistes ne perçoivent quasiment rien des milliards de dollars générés par le #streaming.

      #industrie_musicale

  • En Tunisie, l’autre parcours des migrants subsahariens
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/04/27/en-tunisie-l-autre-parcours-des-migrants-subsahariens_6078270_3212.html

    En Tunisie, l’autre parcours des migrants subsahariens. De Tunis à Sfax, de nombreux étudiants mais aussi des travailleurs qui ont pu régulariser leur statut, commencent à entreprendre, malgré de nombreux obstacles.
    A Sfax, cité portuaire de l’est de la Tunisie, les départs clandestins de migrants vers l’Europe et les naufrages mortels de certains bateaux rythment douloureusement le quotidien. Mais d’autres histoires s’écrivent aussi dans ce pôle économique, deuxième ville du pays : celles de projets entrepreneuriaux développés au sein de la communauté de migrants subsahariens de Sfax, qui compte près de 2 500 étudiants et quelque 6 000 à 7 000 travailleurs, grâce à un réseau associatif tissé par la diaspora.
    En plein centre-ville, dans un bâtiment immaculé situé à quelques mètres du port, Paul Laurent Nyobe Lipot, un Camerounais de 28 ans, prépare un week-end de formation, dédié aux femmes migrantes porteuses de projets. Les murs de cet incubateur nommé Kufanya – qui signifie « entreprendre » en langue swahili – sont tapissés de business plans. « Nous avons voulu faire de ce lieu un tremplin pour aider à l’entrepreneuriat et accompagner les projets d’étudiants subsahariens en Tunisie qui sortent diplômés d’universités tunisiennes mais avec un marché du travail où le taux de chômage est élevé », explique Paul Laurent.
    Sa mission, ajoute-t-il, « ne pouvait pas être dissociée de la réalité sociale que vivent aussi beaucoup de travailleurs subsahariens en situation irrégulière ». Il ouvre la porte vers une autre pièce destinée à accueillir des victimes de traumatismes vécus durant leur parcours de migration. Celles-ci peuvent bénéficier sur place d’une assistance psychologique.
    « En tant qu’activiste dans la société civile, j’en avais marre de participer à des conférences sur les conditions des migrants subsahariens en Tunisie sans être proactif », précise Paul Laurent, montrant un placard où s’entassent paquets de pâtes, lessive, gel hydroalcoolique et masques. Une banque alimentaire pour soutenir les migrants en situation précaire, créée elle aussi à l’initiative de l’incubateur.
    L’incubateur Kufanya propose aux aspirants entrepreneurs un accompagnement juridique et un petit soutien financier grâce à l’aide de bailleurs de fonds comme l’Organisation internationale pour les migrations et l’Union européenne. « Beaucoup ne savent pas comment entreprendre ou pensent même que c’est impossible puisqu’ils sont étrangers. Nous voulons leur prouver l’inverse. Même si ce n’est pas une solution miracle pour décourager les départs clandestins vers l’Europe, nous pouvons aider certains à développer un projet en Tunisie », précise cet ingénieur de formation, installé depuis sept ans dans le pays. Plus de trente entrepreneurs sont sortis de ses deux dernières cohortes et finalisent leur projet.La Tunisie, où vivent 30 000 à 40 000 travailleurs migrants subsahariens en situation irrégulière, présente des opportunités. Ainsi, le Start-up Act, voté en 2018 et qui vise à encourager les créateurs de jeunes pousses, est ouvert y compris aux étrangers développant leur entreprise dans le pays. Ce cadre législatif exonère les start-up d’impôts et de taxes pendant près de huit ans, ce dont ont profité quelques anciens de Kufanya.
    Tel est ainsi le cas de Gadus Niyonzima, 24 ans. Cet étudiant à l’école privée polytechnique de Sousse s’est lancé dans un projet de fabrication de drones destinés à son pays d’origine, le Burundi, afin de transporter des médicaments dans des villages isolés. « J’ai bénéficié d’un soutien de mon école ici en Tunisie et de subventions, en remportant des compétitions », explique-t-il. Sa start-up, Wote, a obtenu le label du Start-up Act. Et il travaille à l’élaboration d’un prototype avec une équipe subsaharienne et tunisienne dans un atelier nommé le Makerlab.
    A Tunis, Jean-Philippe Kokora, originaire de Côte d’Ivoire, doté lui aussi du précieux label, est en train de développer un réseau social africain d’e-commerce, Amonak. Passé également par Kunfunya, ce jeune homme de 21 ans voit dans la position géographique de la Tunisie « un tremplin pour échanger avec le reste du continent ».Ahmed Hamouda, entrepreneur et mentor à Kufanya, se réjouit aussi de la ratification par Tunis de la nouvelle zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, censée donner un élan aux échanges entre pays africains, y compris ceux du Maghreb. « C’est un écosystème encore naissant mais qui a beaucoup de potentiel car il est tourné vers l’Afrique et non vers l’Europe où le marché est déjà saturé et très compétitif », précise-t-il.
    Autre avantage : une loi sur l’investissement permet depuis 2016 aux entrepreneurs étrangers de fonder une société locale dans les services sans avoir à s’associer à un Tunisien – une obligation dans la plupart des autres secteurs.La plupart de ces entrepreneurs doivent tout de même surmonter bien des obstacles pour mener à bien leurs projets. Franck Yotedje Tafo, directeur de l’association Afrique Intelligence – dédiée à la défense des droits des migrants – et fondateur de l’entreprise Sapientia consulting à Sfax, cite notamment le manque d’accès aux financements, mais aussi des problèmes de racisme. Il évoque la nécessité de changer le regard autour de la migration dans le pays. Les autres profils, non étudiants, dont Paul Laurent Nyobe Lipot s’occupe, témoignent de ces difficultés. Le projet fonctionnait bien mais, récemment, sa carte de séjour qu’elle avait eu tant de mal à obtenir pour monter son projet n’a pas été renouvelée. « J’avoue que je ne comprends pas, je cotise à la CNSS [sécurité sociale] en Tunisie, je paie des impôts à l’Etat tunisien et, au final, on me refuse ma carte, sans raison », lâche-t-elle, découragée par ces problèmes administratifs persistants.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#tunisie#afriquesubaharienne#integration#parcousmigratoire#economie#politiquemigratoire

  • Passe sanitaire : un « certificat de rétablissement » obtenu quinze jours après un dépistage positif au Covid-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/28/passe-sanitaire-un-certificat-de-retablissement-obtenu-quinze-jours-apres-un

    Passe sanitaire : un « certificat de rétablissement » obtenu quinze jours après un dépistage positif au Covid-19. Ce document, destiné aux personnes guéries, permettra notamment de voyager hors des frontières comme un test négatif ou une attestation de vaccination.
    Après l’attestation de vaccination et les résultats de tests de dépistage, un troisième document va intégrer, dans les prochaines semaines, le passe sanitaire français : un « certificat de rétablissement » destiné aux personnes guéries d’une infection au Covid-19 mais dont le dépistage est encore positif malgré un risque de contagiosité moindre.Préconisé au niveau européen, le certificat de rétablissement avait été annoncé lors du lancement de l’expérimentation française, le 19 avril, mais des discussions étaient encore en cours pour en connaître les modalités exactes.
    Il faudra présenter un test PCR ou antigénique positif de « plus de quinze jours et de moins de deux mois », selon la direction générale de la santé. Celui-ci aura la même valeur qu’un test négatif de moins de soixante-douze heures certifié par l’Etat, déjà disponible en version papier ou sur l’application mobile TousAntiCovid, ou qu’une attestation de vaccination, qui sera mise à disposition de toute personne vaccinée à partir du 29 avril. Un temps envisagé, la piste d’un test sérologique contrôlé aux frontières a finalement été écartée.
    Les consignes européennes mentionnaient jusqu’ici le cadre minimal d’un test ancien de plus de dix jours et jusqu’à six mois, que les autorités sanitaires françaises ont préféré restreindre après un avis de Santé publique France. La date de sa mise en place et son intégration dans l’application TousAntiCovid n’ont pas encore été annoncées.Déjà expérimenté de manière facultative sur certains vols vers et en provenance d’Ajaccio, le passe sanitaire français consiste en une certification par l’Etat des résultats des tests de dépistage déjà demandés dans les aéroports pour toute sortie du territoire hexagonale.Un « datamatrix » – sortes de code-barres semblable au QR code – est affiché sur les résultats et permet aux policiers, douaniers et agents de compagnies aériennes de vérifier qu’il ne s’agit pas d’une contrefaçon. Les attestations de vaccinations seront authentifiées de la même manière dès jeudi et les personnes vaccinées dans les derniers mois recevront un SMS et un e-mail d’ici à la fin du mois de mai pour les consulter à leur tour.
    Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a annoncé sur Franceinfo, mardi 27 avril, que l’expérimentation du passe sanitaire serait étendue à tous les vols en provenance et à destination de la Corse dès mercredi, avant les vols vers l’outre-mer dès la semaine du 3 mai. Son utilisation n’est, pour l’instant, pas obligatoire : c’est l’objet d’une partie du projet de loi relatif à la gestion de la sortie de crise sanitaire présenté, mercredi, en conseil des ministres.Le Parlement doit en commencer l’examen à la mi-mai, pour une entrée en vigueur de l’obligation attendue au début du mois de juin à chaque passage de la frontière française. Le passe sanitaire français pourra être contrôlé par les douaniers de tous les pays européens à partir du 17 juin, date annoncée du lancement du certificat vert européen, qui fait la connexions entre les différents dispositifs nationaux.

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