Le Kirghizistan accuse le Tadjikistan d’avoir violé la trêve

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  • Le Kirghizistan accuse le Tadjikistan d’avoir violé la trêve
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/01/le-kirghizistan-accuse-le-tadjikistan-d-avoir-viole-la-treve_6078761_3210.ht

    Les combats qui ont eu lieu cette semaine ont fait au moins 33 morts et 120 blessés selon les autorités kirghizes, tandis que le Tadjikistan, pays autoritaire et fermé, n’a pour l’instant annoncé aucune perte.

    Le Kirghizistan a accusé, samedi 1er mai, le Tadjikistan d’avoir violé le cessez-le-feu convenu l’avant-veille, jeudi 29 avril, après les pires affrontements frontaliers entre ces deux pays d’Asie centrale depuis leur indépendance en 1991. Les combats qui ont eu lieu cette semaine ont fait au moins 33 morts et 120 blessés selon les autorités kirghizes, tandis que le Tadjikistan, pays autoritaire et fermé, n’a pour l’instant annoncé aucune perte.

    Le Conseil national de sécurité du Kirghizistan a affirmé que l’armée tadjike avait ouvert le feu sur des habitations dans le district de Leilik, dans la région frontalière de Batken. Selon cette source, les habitants de la zone ont été évacués avant le début des tirs vers 13 heures (9 heures à Paris). Plus tôt dans la journée, Bichkek a accusé son voisin tadjik d’avoir bloqué une route stratégique reliant un territoire kirghiz au reste du pays.

    Combat pour la gestion de l’eau
    Le Kirghizistan a décrété deux jours de deuil national, samedi 1er mai et dimanche 2 mai, après les violences qui ont éclaté jeudi 29 avril autour de plusieurs zones frontalières, dont l’enclave tadjike de Voroukh. Plus d’un tiers de la frontière kirghizo-tadjike est contesté.

    De larges portions de frontière n’ont pas été démarquées en Asie centrale depuis la dislocation de l’URSS en 1991, provoquant de fréquentes tensions ethniques accentuées par le combat pour la gestion de l’eau, notamment autour de la fertile vallée de la Ferghana, également partagée avec l’Ouzbékistan.

    • WP en dit plus long

      Conflit de 2021 entre le Kirghizistan et le Tadjikistan — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_de_2021_entre_le_Kirghizistan_et_le_Tadjikistan

      Raisons
      Les combats se déroulent sur la section contestée de la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan. D’après les cartes de 1924-1927 et de 1989, le point de distribution d’eau de Golovny, qui est situé dans le cours supérieur de la rivière Isfara, appartient au Tadjikistan. Le point de distribution est utilisé pour l’irrigation et l’approvisionnement en eau dans les régions frontalières du Tadjikistan, du Kirghizistan et de l’Ouzbékistan.

      Une autre raison du conflit est le mécontentement de la population locale face à l’installation de caméras de surveillance. Après des querelles à ce sujet, les combats ont commencé avec la participation de militaires des deux pays.

      Chronologie
      Le 28 avril, les forces du Tadjikistan et du Kirghizistan à la frontière entre les deux pays près de Kök-Tash ont déclenché des affrontements, faisant quatre morts et des dizaines de blessés3.

      Au 29 avril, au moins 41 personnes ont été tuées des deux côtés et environ 10 000 personnes ont été évacuées de la zone où se déroulaient les combats4. Le même jour, les ministres des Affaires étrangères du Tadjikistan et du Kirghizistan ont convenu d’un cessez-le-feu à la frontière.

      Le 30 avril, le Tadjikistan a reconnu le cessez-le-feu dans une déclaration publiée par son service d’information, mais l’État n’a accepté aucune victime ni aucun dommage résultant de la violence. Le 1er mai, le président kirghize Sadyr Japarov a signé un décret qui déclare un deuil national de deux jours.

    • un article du 22/04/2021 (une semaine avant…) sur les conflits frontaliers entre Tadjikistan et Kirghizistan

      Everlasting or Ever-Changing ? Violence Along the Kyrgyzstan-Tajikistan Border | ACLED
      https://acleddata.com/2020/06/08/everlasting-or-ever-changing-violence-along-the-kyrgyzstan-tajikistan-bor

      In the volatile region of the Ferghana valley, where the borders of Tajikistan, Kyrgyzstan, and Uzbekistan converge (see map below), violent confrontations between locals and state forces have been a longstanding concern. Disputes between Kyrgyzstan and Tajikistan are particularly frequent as almost half of the 971-kilometer-long border territory remains contested, creating challenges for local populations hoping to address infrastructural and economic issues in the region. Disagreements over the connection of Tajikistan’s fertile Vorukh exclave to the mainland only adds to the disorder.

      apparemment, les affrontements se déroulent à la frontière la plus occidentale du Kirghizistan

    • Conclusion
      Resolving the persistent border conflict requires an approach that grapples with the deeper political realities of the region. The conflict’s intransigence may be partly linked to the political traditions in both countries. Tajikistan’s restrictions on independent media prevent public mobilization around the issue, ensuring that any political action taken to resolve the dispute remains symbolic. Border violence, even when it results in casualties, is not always covered by Tajik media (Eurasianet, 18 September 2019). This may play a role in limiting nationwide awareness of the situation and obstructing grassroots political pressure to address it, further isolating Vorukh residents from the rest of the country. In Kyrgyzstan, some experts contend that the lack of coordination between the central and local governments has undermined efforts to maintain peace and security. This problem has been aggravated by alleged corruption within local government in the border regions (Asia Plus, 18 September 2019). Meanwhile, leaders of both countries have been criticized for underplaying the seriousness of the issue, as public acknowledgement may result in loss of support for both presidents (IWPR, 19 September 2019).

      At the same time, border communities demand inclusion in these processes (CABAR, 30 March 2020). Many experts suggest that the most viable approach would involve bringing civil society, local residents, and government actors together to work collaboratively on a joint path forward, particularly in light of the insufficient military and political response thus far (CABAR, 8 April 2020; UN Women, 20 May 2020). In the absence of a more inclusive approach, the future of the Kyrgyz-Tajik borderland will likely remain uncertain, and the political violence landscape will likely remain the same.

    • Tajik citizens captured Kyrgyz houses in Leilek and took head of Kyrgyz village hostage - AKIpress News Agency
      https://akipress.com/news:657579:Tajik_citizens_captured_Kyrgyz_houses_in_Leilek_and_took_head_

      Tajik military vehicles are driving through the village of Borborduk in the Jany-Jer rural district of the Leilek district of Batken region, the press service of the Batken region police confirmed on April 30