• Covid-19 : la Commission veut faire progressivement revenir les touristes en Europe
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    Covid-19 : la Commission veut faire progressivement revenir les touristes en Europe. Les pays les plus dépendants du tourisme, comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal, font pression pour que le continent s’ouvre plus qu’il ne l’est aujourd’hui. La France et l’Allemagne prônent la prudence.
    Alors que l’été approche, la Commission européenne tente de coordonner la reprise du tourisme en provenance des pays tiers. Et de donner satisfaction aussi bien à ceux des Vingt-Sept qui veulent voir revenir Chinois, Russes, Britanniques et Américains qu’à ceux qui sont inquiets de l’apparition de nouveaux variants et militent pour une approche très graduée. Lundi 3 mai, l’exécutif communautaire a présenté les propositions qu’il a soumises aux Etats membres, en sachant à quel point le sujet est délicat. D’autant qu’en matière de frontières, ils sont libres, in fine, de faire ce que bon leur semble.Depuis mars 2020, l’Union européenne (UE) est fermée pour les voyages non essentiels, sauf pour six pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Singapour, Corée du Sud, Thaïlande), dont le taux d’incidence du Covid-19 sur quatorze jours est inférieur à 25 pour 100 000 habitants. La Chine pourrait également prétendre à ce traitement de faveur, mais il faudrait pour cela qu’elle autorise, de son côté, les Européens à se rendre sur son sol. Ce qui n’est pas le cas, sans doute à cause du taux d’incidence en Europe, s’élevant en moyenne autour de 420.
    « En réalité, d’autres pays ont un taux d’incidence inférieur à 25, mais ce critère n’a rien d’automatique. Les Etats membres tiennent aussi compte d’éléments qualitatifs, comme la fiabilité des données ou la réciprocité », constate un fonctionnaire européen. Pour le reste, seuls ceux qui voyagent pour des raisons essentielles – les infirmières, les marins, ou encore ceux qui ont un motif familial impérieux – peuvent se rendre sur le Vieux Continent, dès lors qu’ils respectent les règles (tests, quarantaine, …) en vigueur sur leur lieu de destination.La Commission propose d’élargir la liste des pays tiers dont les voyageurs sont admis à venir en Europe et de l’ouvrir à ceux dont le taux d’incidence sur quatorze jours est inférieur à 100 pour 100 000 habitants – dans l’UE, seuls la Finlande (66), la Polynésie française (29), voire le Vatican (0) sont à ces niveaux. Aujourd’hui, le Royaume-Uni (46) ou encore la Russie (89) pourraient par exemple y prétendre, mais pas les Etats-Unis (258).
    Autre aménagement par rapport aux règles actuelles, l’exécutif communautaire souhaite que les personnes immunisées avec un vaccin autorisé par l’Agence européenne des médicaments – à ce stade, Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson – puissent entrer dans l’UE, si tant est qu’ils aient reçu leur dernière dose au moins deux semaines plus tôt. Les Etats membres qui le souhaitent pourront également accepter les vaccins ayant achevé la procédure d’enregistrement de l’OMS pour une utilisation en urgence.La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait évoqué cet assouplissement le 25 avril, dans le New York Times, et avancé que les touristes américains vaccinés seraient autorisés à traverser l’Atlantique cet été. « Cette proposition n’exonère pas les touristes vaccinés de se soumettre aux règles en vigueur (test, quarantaine, etc.) dans le pays où ils se rendent », précise la Commission, qui ajoute que les certificats de vaccination émis par les pays tiers devront être compatibles avec le passe sanitaire européen, en cours de préparation.
    Enfin, pour limiter le risque d’importation de nouveaux variants, Bruxelles propose d’introduire un « frein d’urgence » qui permettrait aux Vingt-Sept de fermer leurs frontières rapidement et de manière coordonnée aux ressortissants d’un pays, dès lors que la situation sanitaire s’y détériorerait fortement.Avec cette proposition, dont les Etats membres doivent commencer à discuter le 5 mai, la Commission espère éviter le chaos au sein de l’UE à l’approche de la saison touristique. Les pays les plus dépendants du tourisme, comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal, font pression pour que le continent s’ouvre plus qu’il ne l’est aujourd’hui. Et certains ont déjà pris des mesures ou engagé des discussions en ce sens avec des pays extracommunautaires. A l’inverse, la France et l’Allemagne, entre autres, sont partisans de la plus grande prudence.

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  • La Commission européenne propose de permettre l’entrée dans l’Union européenne aux voyageurs vaccinés
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    La Commission européenne propose de permettre l’entrée dans l’Union européenne aux voyageurs vaccinés. La proposition doit, désormais, être soumise aux Etats membres, qui doivent l’examiner le 5 mai. Se dirige-t-on vers un retour des voyageurs extra-européens ? La Commission européenne a proposé, lundi 3 mai, de permettre l’entrée dans l’Union européenne aux voyageurs en provenance de pays tiers « dont la situation épidémiologique est bonne », mais aussi « aussi aux personnes qui ont reçu la dernière dose recommandée d’un vaccin autorisé dans l’UE », à l’approche de la saison touristique estivale.
    Les voyageurs devraient avoir reçu ce vaccin au moins quatorze jours avant leur arrivée. Les Etats membres pourraient étendre cette autorisation aux personnes ayant reçu un vaccin concerné par une homologation en urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est-il précisé.La proposition doit, désormais, être soumise aux Etats membres. Les ambassadeurs des Vingt-Sept doivent l’examiner mercredi 5 mai.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait estimé, le 26 avril, que les touristes américains vaccinés devaient pouvoir être autorisés à venir dans l’Union européenne dans les prochains mois. L’UE prépare la mise en place d’un certificat sanitaire européen, qu’elle souhaite opérationnel avant la fin juin. D’ici là, les Etats membres devraient pouvoir accepter des certificats émis par des pays extérieurs à l’UE, précise le texte.
    L’UE a fermé ses frontières extérieures en mars 2020 pour les voyages « non essentiels » et établi à partir de juin une liste restreinte, révisée régulièrement, de pays tiers dont les résidents peuvent entrer dans l’Union.
    Depuis la fin janvier, les pays de cette liste sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, Singapour, la Corée du Sud, la Thaïlande (et la Chine sous réserve de réciprocité). La Commission propose d’élargir cette liste, en assouplissant le critère du taux d’incidence sur quatorze jours, qui serait relevé de 25 à 100 (pour 100 000 habitants), ce qui reste nettement en dessous de la moyenne dans l’Union européenne, actuellement de plus de 420, est-il souligné.Un mécanisme est toutefois prévu pour suspendre rapidement les arrivées dans le cas où la situation épidémiologique d’un pays se détériore notamment en raison d’un variant.

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