Chronique d’occupation de l’Odéon. Lulu Van Trapp

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  • Chronique d’occupation de l’Odéon. Lulu Van Trapp

    Dimanche, 2 mai 3021. Les groupes musicaux étant toujours interdits par la préfecture sur l’esplanade de l’Odéon, les occupants les accueillent derrière les barreaux du rez-de-chaussée, dans l’enceinte inviolable du théâtre. Aujourd’hui, le groupe Lulu Van Trapp, électrisé par Rebecca Baby, Maxime Sam Rezài, Manu et Nico. Ils se balancent. Ils se tortillent. Ils se dandinent. Ils se déhanchent. Ils s’enroulent dans les fils. Ils s’accrochent aux grilles. Violence et tendresse. Fulminance et volupté. Vibrations propagées. Emotions partagées. Au-delà des styles. Rythmes pop, soul, blues, rock, punk s’entremêlent. Les notes s’enragent. Les sentiments s’embrasent. Romantisme en bastringue. Plume de paon et marteau. Complexité à fleur de peau. L’agora, endormie par les inepties mélodramatique d’une philosophe médiatique, se réanime. La place se remplit en quelques minutes. Le bouche à oreille emprunte les raccourcis iphoniques. Les corps bougent, dansent, se carambolent joyeusement. Les canettes de bière circulent en contrebande. La fête nargue la répression.

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    #luttes #théatre