• Vaccins contre Covid-19 : feu vert pour le certificat sanitaire européen
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/20/covid-19-dans-le-monde-les-vaccins-efficaces-contre-tous-les-variants-assure

    Vaccins contre Covid-19 : feu vert pour le certificat sanitaire européen
    Très attendu par les pays les plus dépendants du tourisme, ce certificat sanitaire européen destiné à fournir un cadre harmonisé pour faciliter les déplacements au sein de l’UE, devrait entrer en vigueur au 1er juillet.Les vaccins actuellement disponibles et approuvés sont, jusqu’à présent, efficaces contre « tous les variants du virus », a assuré l’Organisation mondiale contre la santé (OMS), jeudi 20 mai, tout en appelant à continuer à agir avec « prudence » face au Covid-19.Si, en Europe, la situation sanitaire s’améliore, les voyages internationaux doivent toujours être évités « face à une menace persistante et à de nouvelles incertitudes », a prévenu Hans Kluge, le directeur de l’OMS Europe, notamment celles liées au nouveau variant préoccupant, décelé d’abord en Inde mais identifié dans la moitié de la cinquantaine de pays de la zone.« C’est une menace incertaine », a souligné Catherine Smallwood, chargée des situations d’urgence à l’OMS Europe. « La pandémie n’est pas terminée ». « Il n’y a pas de risque zéro », a déclaré, de son côté, M. Kluge. « Les vaccins sont peut-être une lumière au bout du tunnel, mais nous ne pouvons pas nous laisser aveugler par cette lumière. »Cette annonce survient alors que la vaccination se poursuit dans la plupart des pays et que certains ont décidé de « rouvrir ».
    L’horizon se dégage pour les voyages au sein de l’Union européenne (UE) cet été malgré la pandémie : les eurodéputés et les Etats membres sont parvenus à un accord sur le passe sanitaire européen, qui devrait entrer en vigueur au 1er juillet.« Fumée blanche : nous avons un accord sur la proposition de la Commission de [mettre en place un] certificat numérique européen Covid », a tweeté le commissaire européen Didier Reynders. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné que ce certificat serait « un élément-clé sur la voie d’une reprise des voyages de façon sûre et aisée à travers l’UE ».Les représentants du Parlement européen et des Vingt-Sept sont parvenus à un compromis au terme d’une quatrième séance de négociations, menées à un rythme accéléré, sous la pression du calendrier. Très attendu par les pays les plus dépendants du tourisme, et initialement suggéré par la Grèce, ce certificat sanitaire européen est destiné à fournir un cadre harmonisé pour faciliter les déplacements au sein de l’UE cet été. Il contient un code QR indiquant que son titulaire a été vacciné, qu’il a passé un test négatif ou encore qu’il dispose d’une immunité après avoir été infecté par le Covid-19. Le compromis trouvé mentionne la nécessité de tests « abordables et accessibles », et l’engagement de la Commission européenne à mobiliser 100 millions d’euros pour acheter des tests, en recourant à un financement européen, « l’instrument d’aide d’urgence », et au besoin 100 millions supplémentaires, selon un texte consulté par l’AFP. Le texte prévoit que les Etats membres « s’abstiennent d’imposer des restrictions de voyage supplémentaires » comme des tests ou une période d’isolement, « à moins qu’ils ne soient nécessaires et proportionnés pour protéger la santé publique ».

    #Covid-19#migrant#migration#sante#UE#passeportvaccinal#certificatsanitaireeuropeen#codeQR#circulation#deplacement#frontiere#santepublique#immunite#vaccination

  • En Algérie, des familles invitent des étudiants subsahariens à rompre le jeûne et la solitude
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/05/en-algerie-des-familles-invitent-des-etudiants-subsahariens-a-rompre-le-jeun
    https://img.lemde.fr/2021/05/05/0/0/1023/511/1440/720/60/0/763360_80613841-img-20210504-wa0008.jpg

    En Algérie, des familles invitent des étudiants subsahariens à rompre le jeûne et la solitude. Une association a profité du mois de ramadan, propice au partage, pour couper l’isolement des jeunes étrangers empêchés de rentrer chez pour cause de Covid-19.Des étudiants subsahariens à Alger sont accueillis par une famille algérienne pour partager le repas de rupture du jeûne.Des étudiants subsahariens à Alger sont accueillis par une famille algérienne pour partager le repas de rupture du jeûne. DR
    Avec le ramadan, qui rythme le quotidien des Algériens depuis le 13 avril, Mamo a fait une expérience inédite. Cet étudiant malien de l’université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar, près d’Alger, a partagé un ftour, le repas de la rupture du jeûne, avec une famille algérienne. « Quand on m’a parlé de l’initiative, j’étais hésitant. Mais finalement c’était une expérience magnifique. Au-delà du repas, cela permet un échange de cultures et de points de vue », raconte l’homme de 22 ans, vêtu d’un pantalon à pince bleu et de chaussures cirées noires.
    Parmi les étudiants subsahariens résidant en Algérie, beaucoup passent l’intégralité de leur cursus universitaire sans retourner au pays. Si certains y étaient contraints par leur situation financière, presque tous sont désormais logés à la même enseigne à cause de la fermeture des frontières, depuis mars 2020, à cause de la pandémie de Covid-19. « On peut partir, mais au risque de ne pas revenir », précise Maria Gorbena, une Equato-Guinéenne de 26 ans qui étudie les télécoms à Bab Ezzouar et n’est pas retournée dans son pays natal depuis deux ans.
    Alors pour les couper de leur isolement, l’association Carrefour Cadenkoso a profité du mois de ramadan, propice au partage, pour appeler des familles algériennes à accueillir un ou plusieurs étudiants étrangers, tels Mamo ou Maria, le temps d’un ftour. « Le Covid a été une période difficile, il y a eu une rupture de contact et une rupture financière pour certains étudiants qui recevaient une aide de leur famille », explique Moussa Sissoko. Le doctorant malien en biologie des maladies infectieuses, installé en Algérie depuis presque dix ans, a créé Carrefour Cadenkoso en 2019 pour « regrouper les talents subsahariens et valoriser leur formation en Algérie ».
    Quand il a lancé l’initiative « Ftoor en famille », début avril, il ne s’attendait pas à un tel « enthousiasme » de la part des participants. Avec son équipe de bénévoles, il gère toute la logistique : de la visite aux familles d’accueil jusqu’à l’arrangement du transport. « En l’espace de six jours, six familles algéroises ont accueilli une vingtaine d’étudiants. Les discussions durent jusque très tard dans la soirée ! », s’exclame le trentenaire.
    « Chez les étudiants internationaux, il y a ce lien familial qui manque, alors j’ai enfilé mon bazin [tenue traditionnelle malienne], j’étais joyeux et stressé comme si j’allais voir ma propre famille », raconte Mamo, qui n’a pas vu ses proches depuis son arrivée en Algérie pour des études en réseaux informatiques, il y a quatre ans. « Je devais rentrer à la fin de ma licence, mais ça n’a pas été possible à cause du Covid-19 », explique-t-il.
    Lire aussi Comment le coronavirus a poussé des centaines de Subsahariens à quitter l’Algérie pour la Tunisie
    En 2020, le ministère algérien de l’enseignement supérieur estimait le nombre d’étudiants étrangers à un peu plus de 8 500. Mais selon Moussa Sissoko, leur nombre réel serait plus important. Car si certains étudiants, comme Mamo et Maria, bénéficient d’une bourse octroyée par leur pays pour étudier dans le cadre académique, d’autres viennent par leurs propres moyens pour suivre diverses formations. Ce brassage « est une opportunité immense, pour nous Africains, de faire des rencontres et d’apprendre sur les autres », précise Moussa Sissoko : « Il permet non seulement de créer un lien avec la population algérienne, mais aussi un pont entre les différentes populations africaines. »
    Depuis l’indépendance du pays, en 1962, les universités algériennes ont accueilli 60 000 étudiants étrangers en provenance de 62 pays, selon le ministère de l’enseignement supérieur. « Les étudiants subsahariens sont une véritable porte d’entrée vers les économies et les marchés de leur pays. Pour les entrepreneurs algériens, ils sont une source d’information sur les langues, les traditions et les modes de consommation de leur société », poursuit Moussa Sissoko, qui travaille actuellement sur la formation d’un réseau d’anciens étudiants africains en Algérie. « Il y a une nouvelle société qui se forme. Certains étudiants subsahariens restent en Algérie, ils se marient et travaillent ici. Les autres, une fois de retour dans leur pays, occupent souvent des fonctions importantes. Ce sont des personnes avec lesquelles l’Algérie doit maintenir le contact », répète le doctorant. Et de citer l’exemple de l’actuel ambassadeur malien en Algérie, diplômé de la section diplomatique de l’Ecole nationale d’administration d’Alger en 1982 – la même promotion que l’actuel ministre algérien des affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

    #Covid-19#migrant#migration#algerie#afriquesubsaharienne#sante#religion#pandemie#retour#integration#economie

  • A la suite des violences du 1er-Mai, la CGT pourrait porter plainte contre le préfet Lallement
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/06/a-la-suite-des-violences-du-1er-mai-la-cgt-pourrait-porter-plainte-contre-le


    La tête de la manifestation à Paris, le 1er mai. BERTRAND GUAY / AFP

    L’union régionale du syndicat en Ile-de-France a estimé, lors d’une conférence de presse mercredi 5 mai, que le préfet de police a « délibérément mis en danger des centaines de personnes » et doit être « révoqué ».

    Les relations se tendent entre la CGT et la Préfecture de police de Paris, après les incidents survenus à la fin du défilé du 1er-Mai dans la capitale, où des militants cégétistes ont été violemment pris à partie par un groupe d’individus. La centrale de Montreuil (Seine-Saint-Denis) étudie « les possibilités de déposer une plainte contre le préfet de police », Didier Lallement, a déclaré, mercredi 5 mai, la responsable de l’union régionale CGT d’Ile-de-France, Valérie Lesage, lors d’une conférence de presse aux côtés de son secrétaire général, Philippe Martinez. La confédération syndicale va également demander « l’ouverture d’une enquête parlementaire afin de faire la clarté sur la gestion du maintien de l’ordre », a-t-elle ajouté.

    Pour Mme Lesage, le préfet de police a « délibérément mis en danger des centaines de personnes » et doit être « révoqué ». La CGT reproche notamment aux forces de l’ordre d’avoir empêché, place de la Nation, l’évacuation de certains de leurs militants et leurs camionnettes « comme cela était prévu », en bloquant la sortie définie en amont avec les services de M. Lallement et en transformant la place « en souricière ». La préfecture avait expliqué, dimanche, que plusieurs véhicules syndicaux s’étaient engagés « sur la mauvaise sortie ». Selon les organisateurs, pour quitter le défilé, il fallait emprunter le cours de Vincennes, comme précisé sur le récépissé de déclaration de manifestation. « Il y a eu – et ça nous a été confirmé par l’agent de liaison en fin de manifestation, mais nous étions déjà bloqués par les grilles – un changement d’ordre pendant la manifestation. Mais il n’a pas eu le temps de nous tenir informés », a assuré Mme Lesage.

    Dans un communiqué, la préfecture a répondu, mercredi, que les axes de sortie sont susceptibles « de varier en fonction de la physionomie de la manifestation ». Elle précise avoir annoncé sur son compte Twitter, à 17 h 38 – soit peu de temps avant les incidents de Nation –, que les sorties se feraient par l’avenue de Taillebourg et l’avenue de Bouvines. Pour elle, les faits qui se sont déroulés à Nation sont « clairs » – « ce sont des manifestants qui ont attaqué d’autres manifestants » – et « r_ejeter sur la Préfecture de police les raisons de cette violence n’est pas acceptable_ ».

    • « Ce qui est dramatique dans cette situation, c’est que ce sont surtout deux impuissances qui se sont foutues sur la gueule. »

      https://rebellyon.info/Du-rififi-dans-la-manif-du-1er-mai-23113

      D’un coté, la stratégie du mouvement social qui ne permet plus d’arracher grand-chose ni de stopper la politique gouvernementale (réforme des retraites, de l’assurance chômage, de la SNCF, loi sécurité globale, réforme des lycées et du bac, parcoursup, j’en passe et des meilleurs. Autant de défaites qui s’accumulent…). De l’autre coté, c’est pas forcément mieux. La stratégie du cortège de tête/gilets jaunes/ingouvernnable a du mal à se déployer, hors gros mouvement de fou (surtout quand on a déjà du mal à tenir tête à la police et à la déborder). Une option qui ne semble très sûre d’elle-même et propose à l’évidence peu de formulations politiques et d’objectifs clairs... Dans un cas, comme dans l’autre, c’est les mêmes impasses, la même merde, le même manque de perspectives… D’un coté comme de l’autre, il y a le sentiment d’être des boules de billards. En manif, balladées d’une bande à l’autre au gré des charges des CRS et du gaz lacrymogènes sans arriver à rien opposer ou à leur interdire d’entrer dans les cortèges. Dans le monde du travail, c’est la même difficulté à peser et à dire « non mais là ça va se passer comme ça » : la grève à General Electric à Villeurbanne n’a pas réussi à stopper le « plan social », le non-remplacement des personnels SNCF qui partent en retraite, les suppressions de lits à l’hôpital du Vinatier se poursuivent, La Poste enchaîne les réorganisations de tournées des facteurs, sans parler de la prochaine grande vague de réorganisation/ubérisation du travail dont les sans-papiers/livreurs Deliveroo sont un aperçu...