• A la suite des violences du 1er-Mai, la CGT pourrait porter plainte contre le préfet Lallement
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    La tête de la manifestation à Paris, le 1er mai. BERTRAND GUAY / AFP

    L’union régionale du syndicat en Ile-de-France a estimé, lors d’une conférence de presse mercredi 5 mai, que le préfet de police a « délibérément mis en danger des centaines de personnes » et doit être « révoqué ».

    Les relations se tendent entre la CGT et la Préfecture de police de Paris, après les incidents survenus à la fin du défilé du 1er-Mai dans la capitale, où des militants cégétistes ont été violemment pris à partie par un groupe d’individus. La centrale de Montreuil (Seine-Saint-Denis) étudie « les possibilités de déposer une plainte contre le préfet de police », Didier Lallement, a déclaré, mercredi 5 mai, la responsable de l’union régionale CGT d’Ile-de-France, Valérie Lesage, lors d’une conférence de presse aux côtés de son secrétaire général, Philippe Martinez. La confédération syndicale va également demander « l’ouverture d’une enquête parlementaire afin de faire la clarté sur la gestion du maintien de l’ordre », a-t-elle ajouté.

    Pour Mme Lesage, le préfet de police a « délibérément mis en danger des centaines de personnes » et doit être « révoqué ». La CGT reproche notamment aux forces de l’ordre d’avoir empêché, place de la Nation, l’évacuation de certains de leurs militants et leurs camionnettes « comme cela était prévu », en bloquant la sortie définie en amont avec les services de M. Lallement et en transformant la place « en souricière ». La préfecture avait expliqué, dimanche, que plusieurs véhicules syndicaux s’étaient engagés « sur la mauvaise sortie ». Selon les organisateurs, pour quitter le défilé, il fallait emprunter le cours de Vincennes, comme précisé sur le récépissé de déclaration de manifestation. « Il y a eu – et ça nous a été confirmé par l’agent de liaison en fin de manifestation, mais nous étions déjà bloqués par les grilles – un changement d’ordre pendant la manifestation. Mais il n’a pas eu le temps de nous tenir informés », a assuré Mme Lesage.

    Dans un communiqué, la préfecture a répondu, mercredi, que les axes de sortie sont susceptibles « de varier en fonction de la physionomie de la manifestation ». Elle précise avoir annoncé sur son compte Twitter, à 17 h 38 – soit peu de temps avant les incidents de Nation –, que les sorties se feraient par l’avenue de Taillebourg et l’avenue de Bouvines. Pour elle, les faits qui se sont déroulés à Nation sont « clairs » – « ce sont des manifestants qui ont attaqué d’autres manifestants » – et « r_ejeter sur la Préfecture de police les raisons de cette violence n’est pas acceptable_ ».

    • « Ce qui est dramatique dans cette situation, c’est que ce sont surtout deux impuissances qui se sont foutues sur la gueule. »

      https://rebellyon.info/Du-rififi-dans-la-manif-du-1er-mai-23113

      D’un coté, la stratégie du mouvement social qui ne permet plus d’arracher grand-chose ni de stopper la politique gouvernementale (réforme des retraites, de l’assurance chômage, de la SNCF, loi sécurité globale, réforme des lycées et du bac, parcoursup, j’en passe et des meilleurs. Autant de défaites qui s’accumulent…). De l’autre coté, c’est pas forcément mieux. La stratégie du cortège de tête/gilets jaunes/ingouvernnable a du mal à se déployer, hors gros mouvement de fou (surtout quand on a déjà du mal à tenir tête à la police et à la déborder). Une option qui ne semble très sûre d’elle-même et propose à l’évidence peu de formulations politiques et d’objectifs clairs... Dans un cas, comme dans l’autre, c’est les mêmes impasses, la même merde, le même manque de perspectives… D’un coté comme de l’autre, il y a le sentiment d’être des boules de billards. En manif, balladées d’une bande à l’autre au gré des charges des CRS et du gaz lacrymogènes sans arriver à rien opposer ou à leur interdire d’entrer dans les cortèges. Dans le monde du travail, c’est la même difficulté à peser et à dire « non mais là ça va se passer comme ça » : la grève à General Electric à Villeurbanne n’a pas réussi à stopper le « plan social », le non-remplacement des personnels SNCF qui partent en retraite, les suppressions de lits à l’hôpital du Vinatier se poursuivent, La Poste enchaîne les réorganisations de tournées des facteurs, sans parler de la prochaine grande vague de réorganisation/ubérisation du travail dont les sans-papiers/livreurs Deliveroo sont un aperçu...