Plaisir honteux | les éditions du remue-ménage

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    TW pédo

    Lorsqu’un enfant est soumis à un abus sexuel par un de ses proches, il est possible (et relativement fréquent) qu’il ressente du plaisir sexuel. Le plaisir est ainsi associé aux émotions négatives et extrêmement destructrices qu’implique une relation incestueuse, et le traumatisme subi en est d’autant plus grave. Michelle Desaulniers a voulu mettre en lumière cette réalité que bon nombre d’entre nous préféreraient garder sous silence. Après avoir réalisé un film percutant d’une grande sensibilité intitulé Plaisir honteux, elle publie ce livre afin de poursuivre son questionnement sur le sujet. S’appuyant sur de nombreuses recherches scientifiques, cet ouvrage bien documenté dévoile dans toute son horreur la dynamique plaisir-abus qui s’établit entre l’agresseur et sa victime.

    Accompagnée de témoignages des plus bouleversants, la réflexion de Michelle Desaulniers nous oblige, en tant que société, à nous interroger sur notre responsabilité collective face à ce drame que vivent trop d’enfants. Devons-nous continuer d’éviter le sujet ou allons-nous regarder la réalité en face afin de trouver des solutions adéquates ?

    • d’autres via : https://twitter.com/OpalePublic/status/1220756746920132609

      " Les auteurs qui se sont penchés sur la problématique du plaisir sexuel des enfants en situation d’inceste ont décrit avec beaucoup d’indignation la manipulation extrêmement raffinée à laquelle les abuseurs soumettent leur victime . Cette indignation vient sans doute d’un constat douloureux qui semble a priori absurde : plus la relation incestueuse comporte de gratifications pour l’enfant (amour, attention, plaisir physique etc ) plus les séquelles de l’abus seront graves à long terme.

      Bref chez les enfants ainsi manipulés « en douceur » la souffrance est tout aussi vive sinon plus vive que chez ceux qui sont forcés et menacés .
      (...)
      Rappelons en effet que d’après les résultats des recherches de Jehu 1988 , 80.4 % de ses répondants (ayant ressenti du plaisir ou non ) ont participé passivement aux abus dont ils étaient victimes . Que 64.7 % ont utilisé la relation incestueuse pour recevoir de l’attention et de l’affection , que 37.2% ont participé activement à l’abus soit par besoin d’amour soit par attirance pour le plaisir physique, que 49% éprouvaient de la tendresse pour leur abuseur et que 12% (Mac Card 1985 ) déclarent être restés passifs pendant la relation à cause du plaisir physique qu’elle procurait.

      Manifestement les relations incestueuses apportent des gratificications à l’enfant tant sur le plan émotionnel que physique . Voilà un énoncé qui dérange et que tous préféreraient ignorer. Pourtant ce fait doit être reconnu et non caché et nié comme c’est généralement le cas , parce que c’est justement pour cette raison que les conséquences sont si pernicieuses . Pour un grand nombre de victimes les relations sexuelles avec l’agresseur constituent en effet l’unique possibilité de se sentir psychologiquement et physiquement appréciées et aimées ( Forward et Buck 1988 , Maltz et Holmann 1987 ).

      Pour ces enfants, recevoir ces attentions sexuelles signifie tout bonnement recevoir de l’amour .Les auteurs qui ont étudié la question du plaisir dans l’inceste s’accordent à dire que l’incapacité à reconnaître la manipulation est le propre de tout inceste commis en douceur mais que lorsque le plaisir physique est présent, il devient pratiquement impossible pour l’enfant de prendre conscience de la situation.

      Selon Courtois (1988) un grand nombre d’abuseurs se donnent beaucoup de mal pour stimuler sexuellement leur victime jusqu’à ce que celle ci soit excitée ou vive un orgasme . Les abuseurs cherchent ainsi à prouver que l’enfant voulait vraiment ces relations sexuelles.

      Ces victimes subissent un véritable lavage de cerveau leur faisant croire que ce sont elles qui sont à blâmer : certains agresseurs prennent d’autant plus de plaisir aux réponses sexuelles de l’enfant qu’elles pourront servir à justifié leur geste. C’est extrêmement perturbant pour la victime , c comme si elle entendant "tu vois tu as joui . Tu le veux vraiment et tu aimes cela .

      Courtois ajoute que devenues adultes, ces personnes voient dans la relation vécue avec l’abuseur la preuve que leur sexualité a tjs été perverse .

      Livre #Plaisir_honteux, #Michelle_Desaulniers #1998 . Québec

      #inceste #pédophilie #pédocriminalité #viol #abus_sexuels #sans_violence

    • Rappelons en effet que d’après les résultats des recherches de Jehu 1988 , 80.4 % de ses répondants (ayant ressenti du plaisir ou non ) ont participé passivement aux abus dont ils étaient victimes .

      C’est quoi « participé passivement » à l’ agression (et non à l’abus qui est un anglicisme foireux de violophiles) ?

    • yo @mad_meg je comprends que tu ais des réactions épidermiques avec le sujet, mais faut pas me rentrer dedans comme ça c’est hyper désagréable. Je sais que tu t’adresse au texte et pas à moi, mais il se trouve que les extraits que je cite me semblent sans ambiguïté ou complaisance. J’ai pas lu tout le bouquin, qui doit pouvoir être critiqué, mais je reconnais beaucoup de mon expérience dans les extraits cités, et il me semble que cet aspect de la chose est rarement dit et que c’est important de le dire. Je pense que la figure de la victime pure et innocente est extrêmement toxique. Et encore une fois, même si la ligne est ténue, il ne s’agit pas de rendre les anciennes victimes responsables des agissements,des crimes, des adultes...