• Alors je sens bien que c’est extrêmement casse-gueule de commenter ce genre d’article, mais : ce sont des chiffres fournis par Darmanin, le même ministre qui a décrété que toute manifestation en faveur de Gaza était un acte antisémite qu’il fallait interdire.

      De ce fait, je suis persuadé qu’il y a des actes malveillants et antisémites qui sont commis, mais l’ampleur de « 1040 » actes, fourni par Darmanin, il faut aussi se méfier.

      – Ici à Montpellier, la préfecture avait voulu interdire la manif pro-Gaza au motif qu’il y a des tags « Israël génocide » un peu partout dans la ville. Considérant donc que ce sont des tags incitant à la haine des juifs.

      – Autre raison invoquée : la manif est liée au mouvement BDS, « donc » appelant à la haine antisémite.

      – Et enfin, dans la précédente manif, les gens ont crié « Israël assassin, Macron complice », ce qui justifierait là encore, pour le préfet, l’interdiction d’une telle manif.

      (Accessoirement, au rayon « Les éditeurs de Libé sont des vedettes », le lien quand on clique sur « des jeunes gamins, qui disent des choses très graves », ça mène à un groupe de fafs qui chantent « On est des nazis, on est fiers » dans le métro. Je signale ça, parce qu’au-delà de la blague, dans le cas de Libé, on n’ira pas comptabiliser ce genre de minimisation dans « actes malveillants antisémites », juste on admettra d’office la bêtise incompétente.)

    • du ministère aux journaux (ici AFP et Ration, sans même ne serait-ce qu’un micro trottoir), c’est de la daube. c’est du préfectoral. les étoiles de David bleues (plutôt Israël que "les juifs" ?) réalisées pour le compte d’un commanditaire sont ici aussi publiées comme signe antisémite, sans que soit signalé que deux personnes interpellées pour ces tags ont été expulsées au plus vite, sans enquête.
      combien y a-t-il d’os à moelle antisémite dans cette daube-là ? il faudra d’autres éléments pour en décider.

      c’est en tant que telles et pas seulement par l’action de la propagande israélienne que les modalités de l’attaque du 7 octobre ont ravivé une trouille du pogrom inscrite dans la mémoire juive. une trouille exploitée par les propagandes israéliennes, sionistes mais aussi par notre bon gouvernement, qui se fait protecteur des juifs. une trouille encore augmentée par la boucherie guerrière en cours, dont tout juif pressent qu’il pourrait être sommé de rendre compte.

      micro trottoir de Le Monde (avec le Think-el-crotte de rigueur, mais pas que), des juifs laissés à la bienveillance de l’état, des partis et des média, c’est à dire personne (si ce n’est l’ennemi, ce monstre froid) :
      « Deux personnes seulement m’ont demandé si tout allait bien : deux Arabes. »
      https://archive.ph/HKBMM

      (sur que quand on était Charlie, on était pas trop clients morts d’Hyper Cacher)

      #antisémitisme #juifs_de_France #France

    • notre bon ministère de l’intérieur, il pourrait pas, des fois et en même temps, être un peu plus précis dans sa comm ? Et nous indiquer combien il a trouvé de coupables, identifié de suspect.es ou lancé d’enquêtes.

      Avec un tout petit effort supplémentaire - qu’il fournit bien volontiers pour les migrants - nous indiquer le nombre ou la proportion de fachos de droite qui sont arrêtés ou suspectés dans toutes ces déplorables affaires ?

    • @colporteur « Deux personnes seulement m’ont demandé si tout allait bien : deux Arabes. »

      tu sais si ces personnes « arabes » ont été dûment arrêtées pour provocation à la haine antisémite ? Et expulsées, les vilaines, on ne plaisante pas avec ça, hein ?

  • L’éducation, c’est Macron ; Attal exécute, donc ? | Libé | 27.08.23

    https://www.liberation.fr/societe/education/gabriel-attal-annonce-linterdiction-de-labaya-a-lecole-20230827_FL6GOOHDT

    publication d’une interview d’Emmanuel Macron dans le Point où celui-ci s’est longuement exprimé sur l’école désormais présentée comme son « domaine réservé ». Parce que la « refondation de la nation passe par l’école et la connaissance » selon lui, le chef de l’Etat a notamment appelé à réduire les vacances scolaires.

    et donc, Attal annonce :
    – interdiction de l’abaya à l’école
    – retour des épreuves du bac en juin

    Gabriel Attal a aussi estimé devant les recteurs que la France « a un besoin d’un choc des savoirs », qu’il souhaite décliner dès septembre via « la formation des maîtres, l’expérimentation de l’ouverture de collèges de 8 heures à 18 heures dans chaque académie ou encore la réintroduction en première des mathématiques au sein du tronc commun ».

  • Réconciliation
    Au Vatican, Emmanuel Macron cherche les grâces des catholiques
    https://www.liberation.fr/societe/religions/au-vatican-emmanuel-macron-cherche-les-graces-des-catholiques-20211126_2O

    La papauté, cette vieille institution, n’en est pas à un paradoxe près. En Occident, l’influence de l’Eglise catholique, sous l’effet de la sécularisation, n’en finit pas de s’estomper. Pour les chefs d’Etat ou de gouvernement, la visite au pape, chez lui à Rome, demeure pourtant un quasi-passage obligé. En particulier depuis l’accession à la papauté de François, un pontife très populaire. Voilà donc Emmanuel Macron, le président de la République française, reçu au Vatican, ce vendredi matin, pour la seconde fois depuis le début de son quinquennat.

    Avant ce déplacement, l’Elysée s’est d’ailleurs félicité des échanges réguliers (cinq en tout au téléphone) entre les deux hommes, le dernier remontant au mois de mars. Le courant, dit-on, passe bien entre le vieux François et le jeune Emmanuel. Au-delà de l’anecdote, la France et le Vatican partagent des préoccupations communes qui seront au centre des discussions. Il y a d’abord les questions écologiques. En 2015, le Vatican a pesé de son poids pour que l’Accord de Paris sur le climat aboutisse. Le pape François avait publié, quelques mois plus tôt, l’historique encyclique sur l’écologie, Laudato si. Pour les deux parties, l’autre dossier d’importance est l’avenir de l’Union européenne, sujet d’actualité d’autant que la France s’apprête à prendre, dans quelques semaines, la présidence du Conseil de l’UE.
    « Une espérance est née »

    De ce côté-ci des Alpes, la seconde visite de Macron au Vatican, à cinq mois de l’élection présidentielle, est lue autrement. En rendant visite au pape, Macron n’irait-il pas à la pêche aux voix catholiques ? Rencontrer François ne peut pas, en l’espèce, faire de mal. Mais ce n’est pas non plus suffisant pour rallier ces votes-là. En effet, l’histoire (complexe) des relations entre Macron et les catholiques n’est pas un long fleuve tranquille. Son élection en 2017 avait été plutôt bien accueillie après le quinquennat difficile de François Hollande, marqué par les gigantesques manifestations contre le mariage pour tous.

    Le 9 avril 2018, Macron scelle la réconciliation par sa visite au collège des Bernardins. Il y prononce un discours qui fait date. « Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Eglise et l’Etat s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer », déclare le président de la République. Les mots fâchent la gauche laïque. Mais rassérènent les milieux catholiques. « Une espérance est née. C’est une date importante dans l’histoire des relations entre l’Eglise et l’Etat », analyse Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole à cette époque de la Conférence des évêques de France (CEF). « Le langage employé par Macron aux Bernardins n’aurait pas été renié par les juristes catholiques. L’Eglise était reconnue comme étant une institution ayant son propre droit, sa propre rationalité, sa propre autonomie que l’Etat reconnaissait comme tels. C’était une rhétorique qui ne pouvait que séduire l’institution », explique, de son côté, le sociologue et historien du catholicisme, Philippe Portier.
    « Situation globalement tendue »

    « Cela n’a pas porté tous les fruits que les catholiques attendaient », poursuit Olivier Ribadeau Dumas. Au début de son quinquennat, Macron, plutôt intéressé à titre personnel par le fait religieux, a visité chacun des principaux cultes, augurant d’un mode assez cordial de relations, une sorte de laïcité à l’anglo-saxonne. Au fil des mois, les choses ont mal tourné avec les catholiques. La pandémie a contraint l’exécutif à suspendre, lors des confinements, la célébration des offices religieux. Ce qui a créé un grave conflit avec les évêques catholiques. A l’automne 2020, ceux-ci ont porté – une première dans les relations entre l’Eglise et la République – l’affaire devant le Conseil d’Etat qui leur a donné raison. Les déceptions se sont creusées après l’ouverture de la PMA à toutes les femmes et le vote définitif de la loi bioéthique en juin dernier. « Cela a été un choc au regard des promesses faites par Macron aux Bernardins », explique Philippe Portier. La loi confortant les principes républicains, dite loi sur le séparatisme, adoptée, elle, en août, a aussi sérieusement mécontenté les autorités catholiques qui, à l’instar d’autres responsables religieux, considèrent qu’elle instaure un contrôle accru des cultes.

    Malgré tout, le président Macron, qui entretient de bonnes relations avec le président de la CEF, Eric de Moulins-Beaufort, continue à ménager l’institution. Lors de la remise du rapport Sauvé, qui a révélé l’ampleur des affaires de pédocriminalité au sein de l’Eglise, il a félicité la hiérarchie pour son « courage ». Le chef de l’Etat a aussi tapé sur les doigts de son ministre de l’Intérieur qui avait convoqué, début octobre, le président de la CEF après sa déclaration sulfureuse sur le secret de la confession, d’après lui « au-dessus des lois de la République ». A Rome, il est « plausible », selon l’Elysée, que Macron évoque le rapport Sauvé avec le pape. « C’est une situation globalement tendue qui n’a pas été apaisée par des gestes symboliques comme la visite, en juillet dernier, de Macron à Lourdes », estime Philippe Portier. Le rendez-vous avec le pape ne devrait pas non plus y suffire.

    Libé mentionne quand même un peu à la fin le rapport sauvé, mais c’est très secondaire quant on veut parlé des catholiques et du Pape sur libé. Qui ca intéresse les violences sexuelles à part les victimes et leurs agresseurs ? Personne. Macron soutiens les violeurs d’enfants et leur complices qui sont informés de violences sexuelles et ne font rien et j’apprend qu’il a engueulé Darmanin pour avoir osé convoqué un évêque afin de lui rappelé la loi.

    #catholicisme #violophilie #confession #pedocriminalité #pape

  • Le Mont-Saint-Michel bientôt dans les mains des cathos identitaires
    https://www.liberation.fr/societe/religions/le-mont-saint-michel-bientot-dans-les-mains-des-cathos-identitaires-20210

    Comment transmuer une manne touristique en une manne spirituelle ? En perte de vitesse, frappée de plein fouet par la déchristianisation de la France, l’Eglise catholique cherche désespérément des planches de salut. Avec ses 2,5 millions de touristes annuels, le Mont-Saint-Michel pourrait bien être l’une de ses bouées de sauvetage. Du moins, elle est prête à tenter le coup. Pour muscler sa présence sur l’îlot, le diocèse de Coutances et d’Avranches a récemment annoncé, ultra discrètement comme s’il commettait un péché, l’arrivée prochaine de la communauté Saint-Martin (CSM), des prêtres en soutane, fer de lance d’un catholicisme identitaire, très appréciés dans les milieux de la droite catholique.

    • Mont-Saint-Michel : le grand remplacement ? - Témoignage Chrétien
      https://www.temoignagechretien.fr/mont-saint-michel-le-grand-remplacement


      Amaustan, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

      L’évêque de Coutances a annoncé l’arrivée des Saint-Martin au sanctuaire du Mont-Saint-Michel. C’est le signe de la montée en puissance d’une communauté fer de lance d’une restauration identitaire.

      La voilà l’arrivée sans tambour ni trompette, l’installation prochaine au Mont-Saint-Michel de la communauté Saint-Martin (CSM). Cette dernière se veut – du moins pour le moment – discrète. Cette montée en puissance constitue pourtant un symbole fort de la restructuration ecclésiale du tissu catholique français. Pour les fidèles des paroisses environnantes, l’annonce presque clandestine s’est limitée à un bref communiqué de l’évêque de Coutances et d’Avranches, Laurent Le Boulc’h. « Don Maurice Franc, en accord avec la communauté Saint-Martin, est nommé recteur du sanctuaire à partir du 1er septembre 2021. Il est chargé d’étudier les modalités d’implantation de la communauté Saint-Martin sur le sanctuaire et ses environs », y lit-on.

      « Nous avons discuté pendant de longs mois avec les Fraternités monastiques de Jérusalem, qui ont finalement refusé de prendre en charge le sanctuaire », explique à TC le vicaire général du diocèse, Thierry Anquetil. Si elle est passée inaperçue localement – les Saint-Martin n’y sont pas très connus –, la nouvelle a suscité un petit séisme dans les rangs des catholiques d’ouverture. D’un point de vue cultuel, la situation du Mont-Saint-Michel est complexe. L’abbaye, monument historique, a été désaffectée du culte au XIXe siècle. Grâce à une convention avec l’État, une communauté monastique y subsiste malgré tout, réimplantée par des bénédictins du Bec-Hellouin en 1966. En tant que tel, le sanctuaire de pèlerinage est installé dans l’église paroissiale Saint-Pierre. Son recteur, « par intérim » précise Thierry Anquetil, est une figure locale : Henri Gesmier, dit « Riton », ancien éducateur à la prison de Fleury-Mérogis, en région parisienne, prêtre de la Mission de France. Il est très apprécié par les catholiques locaux.

      Les Saint-Martin gardent, eux, un silence prudent et politique. Leur présence sera-t-elle limitée à l’église du Mont-Saint-Michel ? Augure-t-elle d’une prise en main pastorale de tout le secteur ? Quoi qu’il en soit, la communauté – comme les Frères de Saint-Jean dans les années 1990, avant qu’ils se fassent plus discrets suite à des scandales à répétition – choisit soigneusement ses lieux d’implantation, visibles et fréquentés, comme à Lourdes. Elle a également pris en main le sanctuaire de Montligeon (Orne), dédié aux âmes du purgatoire, dévotion plutôt surannée s’il en est.

      Pour sa part, Thierry Anquetil assure que la réflexion porte sur une pastorale globale de la baie du Mont-Saint-Michel, incluant le prieuré d’Ardevon, qui était jusqu’à la Révolution la base arrière des bénédictins du Mont. Longtemps à l’abandon, il a fait l’objet ces dernières années d’une importante rénovation. Les travaux ont eu lieu sous l’égide de la Fondation du Mont-Saint-Michel, créée en 2011 et alimentée par de généreux donateurs. Une activité d’hébergement de groupes de pèlerins y a récemment repris. Les partenaires de la Fondation verront-ils d’un bon œil l’arrivée des Saint-Martin, réputés prendre en main vigoureusement les territoires où ils s’implantent, voire, à terme, en modifier la composition sociologique ?

      Autre point de friction possible : la cohabitation avec les Fraternités monastiques de Jérusalem, qui demeurent, elles aussi, au Mont-Saint-­Michel. « La coexistence entre les deux devrait s’avérer difficile à term_e », prédit un responsable catholique français. En tous les cas, les Saint-Martin se trouvent, eux, en situation conquérante. Leur force ? Les bataillons de séminaristes dont ils disposent. Selon son site Internet, la CSM forme une centaine de séminaristes, soit environ un sur sept en France. À Bayonne, Marc Aillet, l’un des chefs de file du catholicisme réactionnaire, est la figure emblématique de ce qu’est un évêque Saint-Martin. « _Qui sait combien ils seront dans dix ans ? » s’interroge un responsable catholique.

      Quoi qu’il en soit, pour la communauté Saint-Martin, le sanctuaire du Mont est une belle prise. Le signe d’un « grand remplacement » en cours au sein du catholicisme français, qui, pour des observateurs avisés, semble bel et bien bloqué sous les pontificats de Jean Paul II et de Benoît XVI ? L’actuel pape François n’a de cesse de dénoncer le cléricalisme comme l’une des grandes plaies de l’Église catholique. Remettant la soutane en vigueur, valorisant à l’extrême la figure hiérarchique du prêtre, la communauté est, elle, clairement le symbole d’une sorte de néocléricalisme. « L’évêque de Coutances voulait des prêtres au Mont-Saint-Michel », remarque une source locale. Face à la chute vertigineuse des vocations, l’épiscopat cède visiblement à la panique…