Cotentin : grève à l’usine Mont-Blanc, 30 démissions en un an !

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  • Cotentin : grève à l’usine Mont-Blanc, 30 démissions en un an ! | La Presse de la Manche
    https://actu.fr/normandie/sainte-mere-eglise_50523/cotentin-greve-a-l-usine-mont-blanc-30-demissions-en-un-an_41779425.html

    Des salariés de l’usine Mont-Blanc, basée à Chef-du-Pont (commune déléguée de Sainte-Mère-Eglise), dans la Manche, sont en grève depuis la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 mai 2021. Mardi 11 mai, ils étaient encore décidés à poursuivre le mouvement.

    Née dans les Alpes en 1917, cette marque célèbre pour ses fameuses crèmes desserts s’est implantée dans le premier département laitier de France, la Manche, en Normandie, depuis 1952.

    En 2007, Mont-Blanc s’est rapproché de Materne pour former le groupe MOM.

    Trente démissions en un an

    Selon les salariés rencontrés devant l’entrée de l’usine mardi, le climat de travail est tendu.

    C’est tout un ensemble depuis un an. On a un nouveau directeur qui a mis en place un plan de répression. Il y a eu trente démissions. On a renvoyé un cadre sans motif…
    Mickaël Guérin
    Délégué syndical

    La récente mise à pied de trois jours infligée à un salarié du service maintenance est « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase« , assure un autre gréviste.

    La production stoppée

    Selon eux, « 98% de la production et de la maintenance est en grève » sur la centaine de salariés qui compose l’ensemble de ces deux services.

    Les grévistes laissent passer les camions de lait pour ne pas pénaliser les producteurs. « Ils n’y sont pour rien ». Mais la production est stoppée. Pour que le lait ne soit pas perdu, la direction doit tenter de le revendre à des entreprises laitières du secteur.

    Nombreux à vouloir s’exprimer, les salariés regroupés devant l’entrée de l’usine ne revendiquent pas de revalorisations de salaires. Mais ils mettent en cause « le management, les conditions de travail dégradées, un taux d’intérim élevé ».

    Depuis le rachat en 2007, on doit être à huit ou neuf directeurs.
    Mickaël Guérin

    « Il y a trois ou quatre mois, on avait déjà fait un débrayage », poursuit Mickaël Guérin.

    Grévistes et direction auraient pu dialoguer pour la première fois ce mardi 11 mai, mais cela a échoué : les grévistes voulaient être tous reçus, la direction ne voulait recevoir qu’une délégation de six personnes en raison des contraintes sanitaires.
    Appel à la direction du groupe Mom France

    Les grévistes ont envoyé un courriel à Pascal Colas, le directeur général du groupe Mom France dans lequel ils listent près d’une vingtaine de points.

    « Les élus tiennent à préciser que ces points sont, pour la plupart d’entre eux, systématiquement remontés à chaque réunion de CSE sans trouver aucun écho de la part de la direction », déplorent-ils dans le courriel envoyé à la direction nationale du groupe.

    Il va être très difficile de se sortir de cette situation en discutant avec la direction du site car, pour la grande majorité des salariés et des élus, c’est le mode de management de notre directeur qui est en cause

    Sollicitée depuis vendredi, la direction de la communication n’a pas répondu à l’heure où nous écrivons ces lignes.

    Contactée par téléphone et par mail, la direction du site a répondu mardi 11 mai vers 16 h 20 : « Nous n’avons pas de commentaire à faire. Nous travaillons actuellement pour trouver des solutions. »

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    C’est tout un ensemble depuis un an. On a un nouveau directeur qui a mis en place un plan de répression. Il y a eu trente démissions. On a renvoyé un cadre sans motif…
    Mickaël Guérin, Délégué syndical
    La récente mise à pied de trois jours infligée à un salarié du service maintenance est « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase« , assure un autre gréviste.

    La production stoppée

    Selon eux, « 98% de la production et de la maintenance est en grève » sur la centaine de salariés qui compose l’ensemble de ces deux services.

    Les grévistes laissent passer les camions de lait pour ne pas pénaliser les producteurs. « Ils n’y sont pour rien ». Mais la production est stoppée. Pour que le lait ne soit pas perdu, la direction doit tenter de le revendre à des entreprises laitières du secteur.

    #agro-industrie #grève