• Coronavirus : l’Algérie va rouvrir en partie ses frontières
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/16/coronavirus-dans-le-monde-plus-de-20-millions-de-personnes-totalement-vaccin

    L’Algérie vers une réouverture partielle de ses frontières. Après près de quinze mois de fermeture, la présidence a annoncé dans un communiqué que le pays allait rouvrir partiellement ses frontières « dès début juin ». « Après la présentation des recommandations (...), le Conseil des ministres a approuvé des propositions en faveur d’une ouverture partielle des frontières terrestres et aériennes algériennes dès début juin », précise le communiqué.
    Cette réouverture débutera par « un plan de cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d’Alger, de Constantine et d’Oran », les plus grandes villes du pays, à partir du 1er juin, précise le texte publié à l’issue du conseil des ministres dominical. Elle s’opérera dans le « strict respect » des mesures préventives contre le Covid-19.
    Plusieurs millions d’Algériens de l’étranger ont dû composer avec la fermeture des frontières et la suspension des vols commerciaux et des liaisons maritimes décidées le 17 mars 2020. Depuis, les autorités ont organisé des vols de rapatriement pour leurs ressortissants, sous conditions, mais ces derniers ont été suspendus le 1er mars en raison de l’émergence du variant anglais fin février en Algérie. La fermeture prolongée des frontières a déclenché des mouvements de protestation, sinon de colère, au sein de la nombreuse diaspora algérienne, en particulier en France.

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  • En Colombie, de nouvelles manifestations contre la répression policière virent au chaos
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/16/colombie-les-manifestations-contre-la-repression-policiere-tournent-au-chaos


    Une femme passe devant une inscription en hommage à Allison, la jeune fille de 17 ans qui s’est suicidé, jeudi, après avoir dénoncé violences et attouchements lors de son arrestation par la police colombienne, à Popayan (Colombie) en mai 2021.
    JULIAN MORENO / AFP

    Une jeune fille de 17 ans s’est suicidée cette semaine après avoir été emmenée de force et agressée par des policiers dans la ville de Popayan, où de violentes manifestations ont eu lieu.

    Les manifestations contre la répression policière en Colombie, qui ont mobilisé des centaines de milliers de personnes depuis le 28 avril, ont de nouveau dégénéré, vendredi 14 mai.

    Des troubles et de violents affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont eu lieu à Popayan, ville de 250 000 habitants située dans le sud-ouest du pays, sans qu’il y ait encore de bilan officiel des victimes ou des dégâts. El Espectador, média local, rapporte cependant la mort d’un jeune manifestant de 22 ans, vraisemblablement touché au cou par une bombe lacrymogène lancée par les forces de l’ordre.

    Le suicide d’une jeune fille de 17 ans agressée par la police ravive la colère
    Ce rassemblement a eu lieu après que, mercredi soir, une mineure a été conduite de force au bureau du procureur par des policiers qui dispersaient une manifestation contre le gouvernement. Dans une vidéo, devenue virale, on peut voir la jeune fille de 17 ans crier alors que les agents lui immobilisent les pieds et les mains. Selon la Commission des garanties et des droits humains, qui accompagne les manifestations, elle a dit avoir été battue et subi des attouchements. Elle s’est suicidée jeudi à son domicile.

    La police, qui a démenti ces abus, a néanmoins annoncé la suspension de quatre policiers impliqués dans cette affaire. Le bâtiment où la jeune fille était détenue, qui abrite les bureaux du procureur et des services de médecine légale, a été incendié vendredi.

    Un groupe de manifestants s’est également rassemblé devant le siège de la police de Popayan pour protester. Le bureau du procureur général, qui supervise les fonctionnaires en Colombie, a ouvert une enquête pour déterminer la responsabilité des agents impliqués dans cette affaire.

    Les ministres de l’intérieur et de la défense sont arrivés à Popayan samedi à la demande du président colombien, Ivan Duque ; ce dernier les a chargés du « rétablissement de l’ordre public dans la ville ».

    Réforme fiscale et répression policière ont mise de l’huile sur le feu
    M. Duque avait alors provoqué la colère populaire avec un projet de réforme fiscale, prévoyant une hausse de la TVA et un élargissement de la base de l’impôt sur le revenu. Bien qu’il ait retiré son texte le 2 mai, la mobilisation continue.

    A Popayan, où les dernières violences ont eu lieu, la population est confrontée à une grave pénurie de biens alimentaires et de première nécessité, ainsi que d’essence, comme le rapporte le journal local Diario del Cauca. La situation serait, en partie, due à des barrages, dressés par la police à la suite de manifestations, qui étouffent la ville. Un couloir humanitaire avait été ouvert, puis refermé quarante-huit heures plus tard.

    A ces difficultés s’ajoute une répression policière particulièrement violente dans le pays. Pour « garantir la tranquillité », 47 500 policiers et militaires avaient été déployés au lendemain des premières manifestations, à la fin d’avril. Mais cela a abouti, selon Jairo Libreros, analyste politique de l’université Externado, cité par l’AFP, « à mettre de l’huile sur le feu » et « confirme la déconnexion entre [le palais présidentiel de] la Casa de Nariño et les problèmes sociaux ». La répression policière avait également suscité de sévères critiques, notamment de l’Organisation des nations unies (ONU), de l’Union européenne, des Etats-Unis et d’ONG internationales de défense des droits humains.


    Manifestants et policiers s’affontent à Popayan (Colombie), le 14 mai 2021.
    STRINGER / REUTERS

    Au moins 42 morts en trois semaines de mobilisation
    Si la plupart des manifestations sont pacifiques, certaines ont été marquées par des violences et une féroce répression policière. La confusion règne quant au bilan humain de ces affrontements.

    Selon le Défenseur du peuple, une entité publique de protection des droits humains, 42 personnes au total ont été tuées, dont 41 civils et un membre des forces de l’ordre, depuis le 28 avril.

    Mais, dans la seule ville de Cali par exemple, la mairie faisait état de sept morts, le Défenseur du peuple et le parquet de 15 et le gouvernement en répertoriait 16, sur 26 dans tout le pays. De son côté, l’ONG locale Temblores dénonçait la mort de 47 personnes au total, dont 35 dans cette seule ville de Cali. Selon le ministère de la défense, plus de 1 500 personnes ont été blessées parmi les civils et les policiers.

  • Après la destruction d’un immeuble abritant des médias internationaux à #Gaza, indignation et colère contre Israël
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/16/cacher-le-carnage-indignation-apres-la-destruction-par-israel-d-un-immeuble-

    Cette attaque est intervenue au cinquième jour de la confrontation entre le Hamas et Israël, qui a déjà causé la mort de 145 personnes, dont 41 enfants, et près de 1 100 blessés dans le territoire palestinien, et le décès de dix personnes en Israël. L’armée israélienne a justifié la destruction de la tour de bureaux en affirmant qu’elle abritait « des moyens militaires » du Hamas, sans toutefois apporter de preuves à l’appui de ces dires.

    AP, qui était dans ce lieu depuis quinze ans, a assuré n’avoir jamais eu l’indication que le mouvement palestinien était aussi dans le bâtiment : « C’est quelque chose que nous vérifions activement au mieux de nos capacités. Nous ne mettrions jamais sciemment nos journalistes en danger. » L’agence a également appelé le gouvernement israélien à fournir des preuves.

    #impunités #crimes
    #paywall