• La France entend imposer un « isolement obligatoire » pour les voyageurs arrivant du Royaume-Uni
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/26/la-france-entend-imposer-un-isolement-obligatoire-pour-les-voyageurs-arrivan

    La France entend imposer un « isolement obligatoire » pour les voyageurs arrivant du Royaume-Uni. La date d’application de cette mesure, prise en raison de la résurgence du variant dit « indien » outre-Manche, sera « précisée dans les prochaines heures », a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Alors que la progression du variant du coronavirus B.1.617.2, dit « indien », menace le déconfinement au Royaume-Uni, la France va mettre en place un « un isolement obligatoire » pour les voyageurs qui en proviennent a annoncé, mercredi 26 mai, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Lors de sa traditionnelle conférence de presse tenue à l’issue du conseil des ministres, M. Attal a fait savoir que la date d’application de cette mesure sera « précisée dans les prochaines heures ».Cette décision fait suite à celle de l’Allemagne, le 23 mai, de soumettre les voyageurs venus d’outre-Manche à une période de quarantaine incompressible. « L’Allemagne a annoncé il y a quelques jours des mesures supplémentaires (…) pour les personnes qui proviennent du Royaume-Uni et la France va prendre des mesures semblables », a déclaré le porte-parole du gouvernement.Jusqu’alors, seize pays faisaient l’objet d’une quarantaine obligatoire en France, dont le Brésil, l’Inde, l’Argentine ou la Turquie. Pour ces territoires, les forces de l’ordre peuvent vérifier de manière inopinée la présence des voyageurs sur leur lieu de quarantaine et leur infliger une amende de 1 000 à 1 500 euros en cas d’absence.
    Les voyageurs doivent aussi présenter un test PCR négatif de moins de trente-six heures (au lieu de soixante-douze heures), ou un test PCR négatif de moins de soixante-douze heures accompagné d’un test antigénique négatif de moins de vingt-quatre heures.

    #Covid-19#migrant#migration#france#grandebretagne#allemagne#sante#variant#quarantaine#depistage#circulation#frontiere

  • INTERPELLATION MEURTRIÈRE EN GUADELOUPE, LA PREUVE EN VIDÉO -
    Edit attention ! mieux vaut peut-être lire l’article plus bas que de regarder le travail des gendarmes
    https://www.youtube.com/watch?v=dtOty31C9GA

    Nous nous sommes procuré les images exclusives de l’interpellation fatale de #Claude_Jean-Pierre, un sexagénaire décédé le 3 décembre 2020 à la suite d’un contrôle de gendarmerie à Deshaies en Guadeloupe. Malgré les images accablantes de la vidéosurveillance, l’enquête est au point mort et les deux gendarmes sont toujours en fonction.

    C’était le 21 novembre 2020. Claude Jean Pierre, guadeloupéen de 67 ans, était interpellé par la police suite à un contrôle routier. Les gendarmes tentent de sortir violemment Claude Jean Pierre, en état d’ébriété, de sa voiture. Il finira inerte sur le sol, d’après les images exclusives de la vidéosurveillance, que nous nous sommes procurées.

    Des images explicites qui n’ont pourtant pas fait avancer l’enquête. L’instruction est toujours au point mort, les gendarmes n’ont toujours pas été entendus.

    Pire, d’après l’IGGN, l’inspection générale de la gendarmerie nationale, “l’action des gendarmes n’a pas nécessité d’enquête administrative ou de sanctions administratives”. Les deux gendarmes sont donc toujours en fonction, au grand dam de la famille. Cette dernière se mobilise depuis plusieurs mois aux côtés d’autres familles de victimes, pour réclamer justice et vérité concernant la mort de Claude Jean Pierre.

    #gendarmerie #mortauxmainsdesforcesdel'ordre #impunité

    • Guadeloupe : Claude Jean-Pierre, visage de la lutte contre les brutalités policières
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/20/guadeloupe-claude-jean-pierre-visage-de-la-lutte-contre-les-brutalites-polic

      La mort du sexagénaire, le 3 décembre 2020, a provoqué dans l’archipel une onde de choc dans la droite ligne des affaires George Floyd aux Etats-Unis et Michel Zecler en France.

      Son nom est connu de toute la Guadeloupe et par-delà l’Atlantique. Claude Jean-Pierre, 67 ans, est mort le 3 décembre 2020 au centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre. Il y avait été admis en urgence douze jours plus tôt, le 21 novembre, à la suite d’un contrôle de gendarmerie à Deshaies, dans le nord-ouest de l’île. Depuis, une information judiciaire a été ouverte et la famille dénonce des violences commises par les forces de l’ordre, s’appuyant sur une vidéo du contrôle que Le Monde a pu consulter, six mois après les faits.

      La mort du sexagénaire a provoqué, dans l’archipel, une onde de choc dans la droite ligne des affaires George Floyd, Afro-Américain tué par la police aux Etats-Unis, ou Michel Zecler, producteur de musique roué de coups – par un hasard du calendrier ce même 21 novembre – par des policiers, à Paris. Dans ces trois affaires, des caméras de vidéosurveillance ont filmé la scène ; dans les trois cas, les victimes, noires, sont devenues des visages de la lutte contre les violences policières.

      En Guadeloupe, la population, des artistes se sont mobilisés. Les marches et les rassemblements se sont succédé. Un collectif de dix-sept organisations politiques, syndicales et associatives a été créé, le Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam (Collectif Guadeloupe contre les violences des gendarmes). Maritza Bernier, l’une des six avocats qui représentent la famille de M. Jean-Pierre, explique :

      « Vous n’imaginez pas le retentissement de cette affaire. Six mois après les faits, l’affaire est encore dans tous les esprits. Nous sommes constamment sollicités pour savoir où ça en est, pourquoi ça n’avance pas. Tout le monde attend que la lumière soit faite. »

      Un jeune retraité sans histoire

      De son côté, le parquet de Basse-Terre assure que « le dossier a été pris en compte très rapidement pour que des réponses soient apportées à la famille » . Mais l’enquête, confiée à la section de recherches de Pointe-à-Pitre, « prendra nécessairement du temps, les investigations [étant] lourdes » , prévient le procureur de la République, Xavier Sicot, selon qui « rien n’est encore établi » dans ce dossier. Contactés, les services départementaux de l’Etat n’ont pas souhaité communiquer.

      L’émoi est d’autant plus fort que la victime est une personne de 67 ans, ancien maçon, sans histoire. Claude Jean-Pierre menait une vie paisible de jeune retraité à Deshaies, petite ville balnéaire de 4 000 habitants, plus connue pour ses plages et son marché aux poissons que pour ses faits divers. « Mon père était hyperactif. Bricoleur, il donnait des coups de main aux voisins et continuait à rénover sa maison, qu’il avait construite » , raconte sa fille unique, Fatia Alcabelard, 39 ans, installée en région parisienne.

      « Bon vivant » , il aimait les déjeuners dansants et « prenait son feu [apéritif] comme tout le monde le week-end, mais raisonnablement, car il était diabétique » , poursuit Fatia Alcabelard. « Il n’était ni alcoolique ni violent. Il n’avait aucun antécédent judiciaire, aucune dépendance à des substances illicites » , tient-elle à préciser, alors qu’elle eut la fâcheuse impression, lors de ses auditions avec les magistrats, que la justice cherchait à noircir le portrait de son père.

      Ce samedi 21 novembre 2020, il est environ 14 heures quand Claude Jean-Pierre rentre chez lui au volant de sa Renault Express, son déjeuner posé sur le siège passager. Il est arrêté sur sa route dans le centre-ville de Deshaies par deux gendarmes qui lui demandent de se garer sur le bas-côté, au niveau d’un arrêt de bus, derrière la mairie. C’est une « conduite hésitante » qui a motivé le contrôle, selon le procureur. « L’homme était manifestement alcoolisé et cela s’est vérifié par les examens réalisés » , poursuit Xavier Sicot, qui ne voit « rien d’irrégulier » quant au motif du contrôle.

      La suite a été filmée par une caméra de vidéosurveillance municipale. Les cinq premières minutes de la vidéo donnent à voir un banal contrôle routier. Les gendarmes se garent derrière la Renault, sortent de leur véhicule et soumettent Claude Jean-Pierre à un test d’alcoolémie. Puis ils lui demandent d’avancer de quelques mètres. Le sexagénaire s’exécute. Claude Jean-Pierre discute avec l’un des militaires, au volant de sa voiture, la portière du conducteur ouverte, la jambe gauche en dehors du véhicule, tandis que l’autre gendarme va chercher son gilet pare-balles et l’enfile. Passe un second véhicule de gendarmerie, qui repart au bout de quelques secondes.

      C’est alors que les deux gendarmes saisissent son bras et le tirent brutalement vers l’extérieur de la voiture. Mais Claude Jean-Pierre est grand (1,90 mètre), le haut de son corps coince dans l’habitacle. La voiture fait un soubresaut. Les gendarmes le tirent une seconde fois. Claude Jean-Pierre tombe par terre ; il semble inerte. Trois minutes plus tard, un des gendarmes tente de le soulever et le relâche. Sa tête cogne contre le sol. Pour sa famille, il ne fait aucun doute que c’est au moment de l’extraction du véhicule que son cou s’est brisé. Une extraction « violente », que rien ne justifiait, dénoncent ses avocats. « A aucun moment il n’y a eu de violences ni de tentative de fuite de la part de M. Jean-Pierre » , insiste Me Bernier.

      « Ils l’ont laissé comme mort sur le bitume brûlant »

      Mais la vision des faits du procureur est sensiblement différente. Pour Xavier Sicot, il y a bien eu une « opposition » au contrôle et « un risque de départ de cette personne qui était susceptible d’être dangereuse pour elle-même et pour les autres automobilistes » . A notre connaissance, les gendarmes n’ont pas encore été auditionnés par la juge d’instruction chargée du dossier. L’inspection générale de la gendarmerie nationale n’a pas été saisie et aucune procédure disciplinaire n’a été engagée.

      Claude Jean-Pierre reste plus de dix minutes à terre, allongé sur le dos, tandis que les gendarmes font la circulation et répondent aux passants qui s’approchent. « Ils l’ont laissé comme mort sur le bitume brûlant. Ils ne l’ont pas mis en PLS [position latérale de sécurité], ils ne lui ont prodigué aucun premier soin. Ils l’ont traité comme un chien ! » , s’indigne son gendre, Christophe Sinnan, le conjoint de Fatia Alcabelard.

      Prévenue par une voisine, une nièce, Fiona, arrive sur les lieux. D’après son témoignage, les gendarmes lui ont expliqué que son oncle avait fait un « malaise » durant le contrôle, qu’il avait « sûrement eu un coup de stress » et qu’il s’était « effondré au moment de sortir de sa voiture ».

      « Moi, je voyais bien que c’était plus grave qu’un malaise, poursuit la jeune femme de 31 ans. Il me regardait dans les yeux, il ne bougeait pas, ne parlait pas. Il avait un hématome au niveau du nez. Je suis allée chercher un parapluie pour le protéger du soleil puis les pompiers l’ont emmené. Le SMUR a pris le relais en cours de route. »

      « Double fracture des vertèbres »

      Dans l’ambulance qui le conduit au CHU de Pointe-à-Pitre, Claude Jean-Pierre est intubé et placé en coma artificiel. A l’hôpital, « les médecins font état d’une double fracture des vertèbres, dont une qui compresse la moelle épinière. Ils nous disent que mon père est en état de tétraplégie, qui peut être réversible ou non », rapporte Fatia Alcabelard. Après dix jours en réanimation et malgré une opération, son état se dégrade. Claude Jean-Pierre meurt le 3 décembre 2020.

      Les conclusions de l’autopsie, que Le Monde a pu consulter, évoqueront une « défaillance multiviscérale d’origine septique (septicémie) probablement aggravée par une détresse respiratoire (…) dans un contexte de luxation cervicale C4-C5 ». Le médecin légiste ajoute que cette luxation est compatible avec les conditions de l’extraction, à savoir « une traction des bras vers l’avant alors que la tête heurte le montant supérieur de la portière entraînant un mouvement vers l’arrière du cou » . Il précise toutefois que des expertises complémentaires sont nécessaires pour valider ou non cette hypothèse – le traumatisme pouvant avoir été aggravé par « l’état d’ébriété » de la victime ou des pathologies préexistantes.


      Lors d’une manifestation parisienne, au mois de mars 2021, une illustratrice a offert à la fille de Claude Jean-Pierre, Fatia Alcabelard, et à son conjoint, Christophe Sinnan, ce dessin. Emus de ce présent, ils aimeraient retrouver son auteure. CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

      Fatia Alcabelard porte plainte auprès du procureur de Basse-Terre le 2 décembre et remue ciel et terre pour avoir accès à la vidéo, placée sous scellé. Le 10 décembre, le procureur annonce l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire ». Seize membres de la famille se constituent parties civiles. En métropole, Fatia Alcabelard et Christophe Sinnan écrivent aux députés, au ministre de l’intérieur, au garde des sceaux, au défenseur des droits, qui se saisira du dossier le 14 décembre. Ils intègrent le Réseau d’entraide vérité et justice, qui regroupe une trentaine de familles de victimes de violences policières et deviennent militants de la cause.

      « Cette affaire a ravivé des tensions latentes »

      En Guadeloupe, l’affaire fait la « une » des médias. Une première marche est organisée le 27 décembre à Deshaies. « C’est comme si nous avions levé un tabou, interprète Christophe Sinnan. Parce que des violences policières, il y en a eu en Guadeloupe, mais on n’en parlait pas. Sauf que cette fois, il y a une vidéo, donc des preuves. Ce n’est pas parole contre parole. »

      Des sportifs, musiciens, peintres, street-artistes relaient leur combat. A l’instar du photographe Cédrick Isham, qui fait le tour de la Guadeloupe pour photographier des habitants posant avec la pancarte « Justice pour Claude Jean-Pierre ». De Pointe-Noire à Port-Louis, « toute l’île s’est indignée » , témoigne-t-il. « Cette affaire a ravivé des tensions latentes, un sentiment d’injustice face à un système que l’on appelle “colonial”, qui protège certains et leur permet d’agir en toute impunité. »

      Dans ses communiqués successifs, le Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam , qui entend se porter partie civile dans cette affaire, demande notamment que les gendarmes fassent l’objet de mesures conservatoires en attendant que la vérité soit établie. « Il n’est pas acceptable que ceux-ci continuent à exercer comme si de rien n’était , estime Jean-Jacob Bicep, un des porte-parole de ce collectif et ancien député européen (2012-2014). Les Guadeloupéens ne veulent pas d’une justice du “deux poids, deux mesures” ; ils ne veulent pas être considérés comme des citoyens de seconde zone. »

  • Le nombre de déplacés internes, dus aux conflits et au climat, atteint des records
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/20/le-nombre-de-deplaces-internes-dus-aux-conflits-et-au-climat-atteint-des-rec

    Le nombre de déplacés internes, dus aux conflits et au climat, atteint des records. A la fin 2020, 55 millions de personnes vivaient en exil dans leur propre pays, un record. Près de 41 millions de nouveaux déplacements internes ont été enregistrés l’an dernier, dont les trois quarts en raison de catastrophes environnementales. Elles ont quitté leur foyer et leurs terres pour fuir des guerres, des tempêtes, des épisodes de sécheresse ou de violentes moussons. A la fin 2020, 55 millions de personnes vivaient en exil dans leur propre pays, un record, alerte l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), dans son bilan annuel publié jeudi 20 mai. Parmi ces populations, 48 millions de personnes ont été poussées au départ en raison de conflits et de violences, et 7 millions du fait de catastrophes environnementales – un chiffre probablement sous-estimé.
    Cette structure basée à Genève, qui dépend du Conseil norvégien pour les réfugiés, comptabilise également le nombre de nouveaux déplacements internes intervenus dans l’année, qui peuvent concerner plusieurs fois les mêmes personnes, dont certaines finissent par rentrer chez elles. L’an dernier, près de 41 millions de nouveaux déplacements ont été enregistrés dans 149 pays, soit le chiffre le plus élevé depuis dix ans (+ 20 % par rapport à 2019). Les trois quarts des départs (31 millions) sont dus à des catastrophes environnementales.« Ces nouveaux chiffres sont choquants. La hausse, année après année, du nombre de personnes déplacées montre que l’on ne trouve pas de solutions pour ces gens », regrette Alexandra Bilak, la directrice de l’IDMC. Elle note que les déplacés internes ne suscitent pas la même attention politique que les réfugiés, deux fois moins nombreux. Pourtant, rappelle-t-elle, ces déplacements entraînent « des chocs répétés sur des populations souvent précaires, des déracinements, des traumatismes, des vies brisées ». La pandémie de Covid-19 n’a pas forcément augmenté le nombre de personnes déplacées, mais elle a accru leur vulnérabilité et leur insécurité alimentaire. « Moins de personnes ont cherché des abris d’urgence après des catastrophes, par peur d’être contaminées », ajoute Alexandra Bilak.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#vulnerabilite#personnedeplacee#migrantinterne#deracinement#exil#traumatisme#santementale#conflit#environnement#statistiques

  • Venise mise sur le « green pass » italien pour lancer sa saison touristique estivale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/19/venise-mise-sur-le-green-pass-italien-pour-lancer-sa-saison-touristique-esti

    Venise mise sur le « green pass » italien pour lancer sa saison touristique estivaleLe gouvernement de Mario Draghi a voulu anticiper la création d’un certificat européen afin d’attirer les visiteurs, après des mois catastrophiques, en particulier pour la cité des Doges. Depuis quelques jours, on recommence à entendre, de loin en loin, dans les rues de Venise, le ronronnement de valises à roulettes venant briser le silence absolu et signaler à tous que le temps des restrictions tire à sa fin. Mais ce bruit pénible est encore si rare qu’on le remarque, là où il était d’ordinaire, dix mois par an, le fond sonore permanent des petits matins du centre-ville.
    Les personnes arrivant en Italie n’ont, depuis le 17 mai, plus besoin d’effectuer une quarantaine de cinq jours. Dans l’attente du dispositif européen toujours en négociation à Bruxelles, les voyageurs doivent être munis d’un « green pass », leur permettant d’entrer sans restrictions sur le territoire. Celui-ci est constitué d’un certificat de vaccination ou d’un certificat de guérison, mais un test (antigénique ou PCR) peut toujours faire l’affaire. Tandis que la campagne de vaccination bat son plein en Europe, et en prévision de l’été, plusieurs régions touristiques, comme la Ligurie et la Vénétie, ont fait savoir qu’elles réfléchissaient à un système permettant la vaccination (ou l’administration des secondes doses) pour les visiteurs.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Europe se convertit en ordre dispersé aux passes sanitaires
    Pour le gouvernement dirigé par Mario Draghi, il s’agit donc à la fois de formaliser la réouverture du pays, alors que les dernières restrictions prendront fin durant le courant du mois de juin – le couvre-feu, repoussé à 23 heures, doit disparaître totalement le 1er juin, et les mariages pourront se dérouler à partir du 15 sans limitation du nombre de convives –, et d’éviter de se faire dépasser par la concurrence des autres destinations touristiques d’Europe du Sud, en particulier la Grèce et le Portugal.
    Depuis l’irruption de l’épidémie de Covid-19, en février 2020, Venise, comme tous les hauts lieux du tourisme italien, vit au ralenti, privée du flot de touristes qui constituait jusque-là son ordinaire. Au début, ce temps de latence a été accueilli avec un certain soulagement par les habitants du centre, fatigués des nuisances infinies qu’engendre le tourisme de masse. Mais nul n’ignore, désormais, que la ville ne peut demeurer indéfiniment en sommeil.(...) Aussi, c’est avec une certaine impatience qu’ont été accueillies, ici, les dernières déclarations de M. Draghi. Le 4 mai, à l’occasion d’une réunion du G20 consacrée au tourisme, le président du conseil avait annoncé une réouverture prochaine du pays : « C’est le moment de réserver vos vacances en Italie », avait-il résumé, dans une invitation pressante, alors que les chiffres de l’épidémie traduisent une amélioration rapide de la situation (6 613 contaminations par jour détectées en moyenne durant la semaine écoulée, un taux de positivité aux tests descendant sous les 3 % et une décrue générale sur le front hospitalier). A l’échelle de l’Italie, la réouverture des frontières et la reprise de l’activité touristique (le secteur représente 13 % du produit intérieur brut) sont très attendues. Mais, vues de Venise, où l’aéroport est toujours à l’arrêt ou presque, ces initiatives sont de portée plus symbolique qu’autre chose. Car la mise en place du « green pass », qu’il soit italien ou européen, ne va pas lever toutes les hypothèques. « Si on regarde les chiffres, explique M. Vernier, on voit que l’année est déjà perdue pour nous. En effet, ici, les visiteurs extracommunautaires représentent environ 70 % de notre chiffre d’affaires, et un tiers de nos revenus provient des seuls Chinois, qui ne reviendront pas avant la fin de l’année, dans le meilleur des cas. » L’ouverture de la Biennale d’architecture, le 22 mai, est donc plus vue comme une occasion de « limiter la casse », en faisant savoir que visiter Venise dans des conditions pareilles, presque encore déserte, cela n’arrive qu’une fois dans une vie.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#UE#sante#tourisme#frontieretauxpositivite#test#passeportvaccinal#certificateuropeen

  • Covid-19 : les Vingt-Sept s’accordent pour laisser entrer dans l’Union européenne les voyageurs vaccinés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/19/covid-19-les-vingt-sept-s-accordent-pour-l-entree-dans-l-union-europeenne-de

    Covid-19 : les Vingt-Sept s’accordent pour laisser entrer dans l’Union européenne les voyageurs vaccinés. A l’approche de la saison touristique estivale, la recommandation proposée par la Commission européenne et approuvée par les Etats membres vise à assouplir les critères de définition des pays tiers considérés comme « sûrs ». Les représentants des Etats membres se sont mis d’accord, mercredi 19 mai, pour permettre l’entrée dans l’Union européenne (UE) des voyageurs de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins contre le Covid-19 autorisés au niveau européen, a-t-on appris de sources européennes. A l’approche de la saison touristique estivale, les ambassadeurs des Vingt-Sept ont approuvé cette recommandation proposée par la Commission européenne, qui n’est toutefois pas d’application contraignante. Elle vise à assouplir les critères de définition des pays tiers considérés comme « sûrs » et à permettre l’entrée dans l’UE des personnes ayant reçu le nombre requis de doses d’un vaccin contre le Covid-19 autorisé par l’Agence européenne des médicaments (AEM). Pourront ainsi entrer dans l’UE des voyageurs provenant de pays dont la situation épidémiologique est jugée stable ou en amélioration, avec un seuil d’incidence maximal de 75 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants au cours des deux semaines précédentes (contre 25 actuellement). Un mécanisme d’arrêt d’urgence sera prévu afin de limiter l’importation d’éventuels variants. Une nouvelle liste de pays devrait être communiquée cette semaine ou en début de semaine prochaine. Au vu des données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la Grande-Bretagne pourrait y figurer – même si, selon l’une des sources, l’évolution du variant dit indien du SARS-CoV-2 sera prise en compte. En revanche, les Etats-Unis n’y figureront pas, mais les Américains pourront cependant venir en Europe s’ils sont vaccinés. A l’heure actuelle, seules les personnes en provenance de sept pays – parmi lesquels l’Australie, Israël et Singapour – sont autorisées à venir dans l’UE en tant que simples touristes, indépendamment du fait qu’elles aient ou non été vaccinéés.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#sante#passeportvaccinal#variant#situationepidemique#incidence#tourisme#economie#grandebretagne#ECDC

  • L’entrée massive de migrants à Ceuta aggrave la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/18/l-entree-massive-de-migrants-a-ceuta-provoque-une-crise-diplomatique-entre-l

    L’entrée massive de migrants à Ceuta aggrave la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc. L’intrusion de 8 000 personnes – dont 2 000 mineurs – survient alors que le climat est orageux entre Madrid et Rabat à la suite de l’hospitalisation en Espagne du chef du Front Polisario. La tension est montée d’un cran en Espagne dans la crise politico-migratoire qui l’oppose au Maroc. Lors d’une allocution télévisée, mardi 18 mai, le chef du gouvernement socialiste, Pedro Sanchez, a rappelé à Rabat que les « liens d’amitié » avec Madrid se fondent sur le « respect des frontières mutuelles » et a insisté sur sa « détermination » à résoudre, « avec célérité » et « fermeté », la « grave crise pour l’Espagne et l’Europe » que représente l’entrée massive, lundi, de milliers de migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta, sur la côte nord du Maroc. « L’intégrité territoriale de l’Espagne, de ses frontières, qui sont aussi les frontières extérieures de l’Union européenne, et surtout la sécurité de nos compatriotes et leur tranquillité seront défendues par le gouvernement espagnol, à tout moment, face à n’importe quel défi, avec tous les moyens nécessaires et conjointement avec ses partenaires européens », a précisé M. Sanchez, peu avant d’aller visiter les deux enclaves.
    Devant la frontière grillagée de Ceuta, quatre tanks et des dizaines de militaires ont été déployés, mardi, tandis que de l’autre côté des centaines de Marocains se massaient encore aux abords de la plage, attendant le moment de franchir les quelques mètres qui les séparent de l’Espagne ou se jetant à la mer pour être repêchés plus loin par la garde civile. Deux cents policiers et gardes civils espagnols étaient attendus dans la journée en renfort. De son côté, le Maroc a convoqué en urgence à Rabat son ambassadrice en Espagne. La veille, près de 8 000 Marocains, dont quelque 2 000 mineurs, avaient rejoint Ceuta à la nage ou en longeant à pied les digues qui bordent les plages de Benzu, au nord, et de Tarajal, au sud. Une personne est morte noyée. Près de 3 800 adultes avaient déjà été reconduits à la frontière entre lundi et mardi – les mineurs ne pouvant pas être rapatriés –, selon le ministre espagnol de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, mais l’ampleur de ces arrivées n’en est pas moins inédite dans
    Jeunes hommes, familles entières, femmes ou enfants non accompagnésn’ont pas été refoulés par la police marocaine, passive, absente, voire complice. Sur la vidéo d’un syndicat policier espagnol, diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir comment certains agents ont ouvert une porte grillagée pour faciliter le passage de dizaines d’hommes et d’adolescents. Franchissant sans entrave la frontière, les migrants ont pris de court les forces de l’ordre espagnoles.
    Le défilé de ces milliers de personnes dans la ville autonome d’à peine 85 000 habitants a provoqué l’émoi de la population locale, consciente de la fragilité de l’enclave. « Notre ville a subi une invasion, ce serait une erreur de traiter la question comme un problème migratoire, a assuré le président de Ceuta, le conservateur Juan Jesus Vivas. L’état d’esprit de la population est fait d’angoisse, d’incertitude, d’inquiétude et de peur. » Selon les médias locaux, dans les écoles, les classes étaient à moitié vides mardi, du fait de la crainte de nombreux parents. Le chef de l’opposition lui-même, Pablo Casado, président du Parti populaire (PP, droite), a demandé au gouvernement de faire en sorte que « continue à flotter notre drapeau comme il le fait depuis six cents ans à Ceuta ». La crise a été jugée suffisamment sérieuse pour que M. Sanchez annule son voyage à Paris, où il devait participer au Sommet sur le financement des économies africaines, consulte le roi Felipe VI, mette en marche un « comité de coordination » de la crise, se rende sur place dans la soirée et appelle le haut représentant de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, et le président du Conseil européen, Charles Michel. Ce dernier a assuré sur Twitter de son « soutien » et de sa « solidarité avec l’Espagne », affirmant que « la coopération, la confiance et l’engagement mutuel doivent être les principes d’une relation forte entre l’Union européenne et le Maroc ». Des messages similaires ont été postés par les principaux dirigeants européens. « L’UE fera le nécessaire pour soutenir l’Espagne dans ces moments difficiles », a déclaré pour sa part M. e
    Pour les observateurs espagnols, il ne fait guère de doute que le Maroc a délibérément ouvert la porte en représailles à la décision de l’Espagne, le 18 avril, d’accueillir dans un hôpital de Logroño (nord), pour des « raisons humanitaires », et sous un faux nom, Brahim Ghali, le secrétaire général du Front Polisario, le mouvement de lutte pour l’indépendance du Sahara occidental. Le gouvernement espagnol n’a ni démenti ni confirmé l’hypothèse selon laquelle cette crise diplomatique serait à l’origine de l’entrée massive de migrants à Ceuta, se contentant de qualifier les crises migratoires de « phénomènes complexes ». En conseil des ministres, il a en outre débloqué 30 millions d’euros d’aides au Maroc pour lutter contre l’immigration illégale. Si l’hospitalisation sur le sol espagnol du chef séparatiste sahraoui (74 ans), atteint du Covid-19, avait suscité la colère de Rabat, elle est intervenue dans un contexte de tensions diplomatiques préalables et de difficultés internes au Maroc. Depuis que, le 10 décembre 2020, l’ancien président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Rabat attend de l’Espagne – et si possible de l’Europe – qu’elle fasse de même. Sans succès. Or, en échange, le Maroc avait rétabli ses relations avec Israël, une décision déjà difficile à l’époque, qui risque, dans le contexte actuel des bombardements sur Gaza, d’enflammer son opinion publique. A cela s’ajoute la grave crise économique et sociale que vivent les habitants des villes frontalières de Ceuta et Melilla depuis la fermeture des frontières en mars 2020, pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Depuis des semaines, de nombreuses familles, qui vivaient de la contrebande et du commerce avec les enclaves espagnoles, manifestent tous les vendredis. Parmi elles, beaucoup ont franchi la frontière ce lundi, selon les témoignages recueillis sur place. Après avoir pris connaissance de l’accueil médical fourni à M. Ghali, considéré à Rabat comme un « criminel », le ministère marocain des affaires étrangères a publié deux communiqués de protestation. Dans le dernier, daté du 8 mai, il reprochait à Madrid une décision prise « dans le dos d’un partenaire et voisin » et prévenait que l’Espagne devrait en assumer « toutes les conséquences ».

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#espagne#saharaoccidental#UE#sante#pandemie#frontiere#immigration#politiquemigratoire

  • Au Royaume-Uni, un embryon de passeport et des Britanniques en mal de vacances sur le continent
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/19/au-royaume-uni-un-embryon-de-passeport-et-des-britanniques-en-mal-de-vacance

    Au Royaume-Uni, un embryon de passeport et des Britanniques en mal de vacances sur le continent. Même si le pays s’est doté d’un « statut vaccinal », les contraintes sont multiples pour les habitants du Royaume-Uni qui souhaiteraient se rendre l’étranger cet été.Depuis le 17 mai, le Royaume-Uni a lui aussi son « passeport » Covid. Tous ceux qui, dans le pays, ont téléchargé l’application mobile NHS Covid-19 (lancée en 2020, pour alerter sur les cas contacts) peuvent la mettre à jour quasi instantanément, dès lors qu’ils ont reçu leurs deux doses de vaccin. Ils peuvent aussi composer le 119, numéro d’appel du NHS – l’hôpital public britannique –, qui leur enverra un courrier papier attestant qu’ils sont bien complètement vaccinés.
    C’est évidemment une bonne nouvelle pour les 20,5 millions de résidents britanniques ayant déjà reçu leurs deux doses de Pfizer ou d’AstraZeneca, mais, pour l’instant, l’utilité de ce « statut vaccinal », tel que l’a pudiquement baptisé le gouvernement Johnson, reste encore floue.
    Boris Johnson dans un centre de vaccination du Business Design Center d’Islington, le mardi 18 mai 2021, à la suite d’un assouplissement des restrictions en Angleterre.
    Ce statut ne semble plus d’actualité pour faciliter l’entrée, au Royaume-Uni, dans les endroits fermés ou très fréquentés – cinémas, musées, restaurants, stades ou festivals. Le premier ministre, Boris Johnson, s’y serait opposé, craignant d’introduire une discrimination entre les plus âgés, premiers sur la liste des vaccinables, et les autres. Ainsi, vaccinés ou pas, les Britanniques sont tous logés à la même enseigne et respectent un calendrier de déconfinement très progressif. Le 17 mai, après presque six mois de fermeture, ont enfin pu rouvrir les lieux culturels, restaurants, pubs et cafés en salles, et les vacances à l’étranger ont été de nouveau autorisées (depuis fin décembre, seuls les voyages pour raisons professionnelles ou personnelles impératives étaient permis). Le « statut vaccinal » agira-t-il comme sésame pour les vacances en Europe ? Rien n’est sûr, à quelques semaines du début de la saison estivale, et cela tourne à l’obsession dans les médias nationaux. Pour cette nation de voyageurs, plus grosse pourvoyeuse de touristes en Europe (les Britanniques ont effectué 67 millions de séjours touristiques sur le continent en 2019), l’été rime avec voyages au soleil – en Espagne, en Grèce, à Malte, en France ou en Italie.
    Les Vingt-Sept pourraient certes placer le Royaume-Uni sur la liste des pays tiers pour lesquels ils seraient prêts à lever les restrictions aux voyages non essentiels et/ou à reconnaître les passeports vaccinaux : il utilise les mêmes vaccins que sur le continent, et même si la rapide progression du variant B.1.617.2 (dit « indien ») inquiète, les niveaux d’infection sont désormais faibles, avec, au plus, 2 500 nouveaux cas identifiés quotidiennement.
    Pays classés en trois listes
    Cette reconnaissance faciliterait évidemment les déplacements des Britanniques, confrontés pour la première fois cette année à la réalité du Brexit : pour quitter leur île, ils doivent se munir d’un passeport d’une validité d’au moins six mois, avoir contracté une assurance maladie internationale et s’armer de patience aux contrôles d’identité dans les aéroports. Mais la question du retour de vacances au Royaume-Uni reste entière et assez contrariante, Londres ayant instauré de fortes restrictions à ses frontières, qui ne semblent pas près d’être levées.Les pays tiers ont été classés en trois listes : verte, ambre et rouge. Un voyageur revenant d’un pays « vert » doit disposer d’un test PCR négatif à son arrivée sur le sol britannique, et en effectuer un autre deux jours plus tard (les tests PCR sont payants au Royaume-Uni, ils coûtent en moyenne 100 livres sterling, soit 116 euros). Il n’a cependant pas l’obligation de se mettre en quarantaine dix jours, contrairement à celui qui reviendrait d’un pays de la liste ambre. Ceux en provenance d’un pays sur la liste rouge (Inde, Pakistan, Népal, Brésil, Afrique du Sud, etc.) sont même contraints de passer leur quarantaine dans des hôtels agréés, près des aéroports, à leurs frais (1 750 livres sterling par personne, soit 2 028 euros).Or, un seul pays européen figure sur la liste verte rendue publique début mai : le Portugal (deux, si on compte Gibraltar), tous les autres sont sur la liste ambre. Et les dix autres destinations de la liste verte sont soit presque fermées aux touristes, soit très peu hospitalières : les îles Féroé, Israël, Sainte-Hélène, les Malouines… L’Espagne, très dépendante des touristes britanniques pour sa saison estivale, avait pourtant pris les devants, ces derniers jours, sans attendre la décision bruxelloise, assurant qu’ils n’auraient même pas besoin d’un test PCR négatif à leur arrivée. Downing Street a rajouté à la frustration des futurs vacanciers et des voyagistes, lundi 17 mai, expliquant « ne pas vouloir » que les Britanniques « passent leurs vacances dans les pays de la liste ambre ». « Les gens doivent comprendre qu’un pays sur la liste ambre, c’est un pays où il ne faut pas partir en vacances », a insisté Boris Johnson mardi 18 mai. Y séjourner n’est donc pas illégal, mais reste fortement déconseillé par les autorités, bien que l’épidémie reflue aussi fortement sur le continent. Les plus prévoyants des Britanniques ont déjà pris leurs dispositions : cette année, ce sera staycation (« vacances au pays »), en Cornouailles ou en Ecosse, des destinations déjà prises d’assaut.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#UE#sante#tourisme#economie#passeportvaccinal#frontiere#circulation

  • #Gaza : Youtube retire une #publicité du gouvernement israélien
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/05/19/gaza-youtube-retire-une-publicite-du-gouvernement-israelien_6080719_4408996.

    Mais bien tardivement

    Débats internes chez Google

    Au cours de la semaine passée, les frappes israéliennes sur Gaza et les tirs de roquettes sur Israël ont provoqué de vifs débats au sein de Google, propriétaire de YouTube, rapporte la presse américaine. Une lettre ouverte, adressée au PDG de Google, a été signée par 250 employés de l’entreprise, se définissant comme « juifs et alliés », et demandant à Google de mettre fin « à tous les contrats avec des institutions qui contribuent à la violation des droits des Palestiniens, y compris les forces armées israéliennes ».

    Le texte demande également à la direction de l’entreprise de « rejeter toute définition de l’#antisémitisme qui considère les critiques envers Israël ou le #sionisme comme antisémites », considérant qu’amalgamer antisémitisme et antisionisme « nuit à la quête de #justice des Palestiniens et des juifs en limitant la liberté d’expression ».

    Selon le site spécialisé The Verge, ce texte émane d’employés en désaccord avec la teneur des échanges au sein d’un groupe de discussion interne à l’entreprise pour les employés juifs, considéré par certains de ceux-ci comme trop pro-israélien.

    #sans_vergogne