• INTERPELLATION MEURTRIÈRE EN GUADELOUPE, LA PREUVE EN VIDÉO -
    Edit attention ! mieux vaut peut-être lire l’article plus bas que de regarder le travail des gendarmes
    https://www.youtube.com/watch?v=dtOty31C9GA

    Nous nous sommes procuré les images exclusives de l’interpellation fatale de #Claude_Jean-Pierre, un sexagénaire décédé le 3 décembre 2020 à la suite d’un contrôle de gendarmerie à Deshaies en Guadeloupe. Malgré les images accablantes de la vidéosurveillance, l’enquête est au point mort et les deux gendarmes sont toujours en fonction.

    C’était le 21 novembre 2020. Claude Jean Pierre, guadeloupéen de 67 ans, était interpellé par la police suite à un contrôle routier. Les gendarmes tentent de sortir violemment Claude Jean Pierre, en état d’ébriété, de sa voiture. Il finira inerte sur le sol, d’après les images exclusives de la vidéosurveillance, que nous nous sommes procurées.

    Des images explicites qui n’ont pourtant pas fait avancer l’enquête. L’instruction est toujours au point mort, les gendarmes n’ont toujours pas été entendus.

    Pire, d’après l’IGGN, l’inspection générale de la gendarmerie nationale, “l’action des gendarmes n’a pas nécessité d’enquête administrative ou de sanctions administratives”. Les deux gendarmes sont donc toujours en fonction, au grand dam de la famille. Cette dernière se mobilise depuis plusieurs mois aux côtés d’autres familles de victimes, pour réclamer justice et vérité concernant la mort de Claude Jean Pierre.

    #gendarmerie #mortauxmainsdesforcesdel'ordre #impunité

    • Guadeloupe : Claude Jean-Pierre, visage de la lutte contre les brutalités policières
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/20/guadeloupe-claude-jean-pierre-visage-de-la-lutte-contre-les-brutalites-polic

      La mort du sexagénaire, le 3 décembre 2020, a provoqué dans l’archipel une onde de choc dans la droite ligne des affaires George Floyd aux Etats-Unis et Michel Zecler en France.

      Son nom est connu de toute la Guadeloupe et par-delà l’Atlantique. Claude Jean-Pierre, 67 ans, est mort le 3 décembre 2020 au centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre. Il y avait été admis en urgence douze jours plus tôt, le 21 novembre, à la suite d’un contrôle de gendarmerie à Deshaies, dans le nord-ouest de l’île. Depuis, une information judiciaire a été ouverte et la famille dénonce des violences commises par les forces de l’ordre, s’appuyant sur une vidéo du contrôle que Le Monde a pu consulter, six mois après les faits.

      La mort du sexagénaire a provoqué, dans l’archipel, une onde de choc dans la droite ligne des affaires George Floyd, Afro-Américain tué par la police aux Etats-Unis, ou Michel Zecler, producteur de musique roué de coups – par un hasard du calendrier ce même 21 novembre – par des policiers, à Paris. Dans ces trois affaires, des caméras de vidéosurveillance ont filmé la scène ; dans les trois cas, les victimes, noires, sont devenues des visages de la lutte contre les violences policières.

      En Guadeloupe, la population, des artistes se sont mobilisés. Les marches et les rassemblements se sont succédé. Un collectif de dix-sept organisations politiques, syndicales et associatives a été créé, le Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam (Collectif Guadeloupe contre les violences des gendarmes). Maritza Bernier, l’une des six avocats qui représentent la famille de M. Jean-Pierre, explique :

      « Vous n’imaginez pas le retentissement de cette affaire. Six mois après les faits, l’affaire est encore dans tous les esprits. Nous sommes constamment sollicités pour savoir où ça en est, pourquoi ça n’avance pas. Tout le monde attend que la lumière soit faite. »

      Un jeune retraité sans histoire

      De son côté, le parquet de Basse-Terre assure que « le dossier a été pris en compte très rapidement pour que des réponses soient apportées à la famille » . Mais l’enquête, confiée à la section de recherches de Pointe-à-Pitre, « prendra nécessairement du temps, les investigations [étant] lourdes » , prévient le procureur de la République, Xavier Sicot, selon qui « rien n’est encore établi » dans ce dossier. Contactés, les services départementaux de l’Etat n’ont pas souhaité communiquer.

      L’émoi est d’autant plus fort que la victime est une personne de 67 ans, ancien maçon, sans histoire. Claude Jean-Pierre menait une vie paisible de jeune retraité à Deshaies, petite ville balnéaire de 4 000 habitants, plus connue pour ses plages et son marché aux poissons que pour ses faits divers. « Mon père était hyperactif. Bricoleur, il donnait des coups de main aux voisins et continuait à rénover sa maison, qu’il avait construite » , raconte sa fille unique, Fatia Alcabelard, 39 ans, installée en région parisienne.

      « Bon vivant » , il aimait les déjeuners dansants et « prenait son feu [apéritif] comme tout le monde le week-end, mais raisonnablement, car il était diabétique » , poursuit Fatia Alcabelard. « Il n’était ni alcoolique ni violent. Il n’avait aucun antécédent judiciaire, aucune dépendance à des substances illicites » , tient-elle à préciser, alors qu’elle eut la fâcheuse impression, lors de ses auditions avec les magistrats, que la justice cherchait à noircir le portrait de son père.

      Ce samedi 21 novembre 2020, il est environ 14 heures quand Claude Jean-Pierre rentre chez lui au volant de sa Renault Express, son déjeuner posé sur le siège passager. Il est arrêté sur sa route dans le centre-ville de Deshaies par deux gendarmes qui lui demandent de se garer sur le bas-côté, au niveau d’un arrêt de bus, derrière la mairie. C’est une « conduite hésitante » qui a motivé le contrôle, selon le procureur. « L’homme était manifestement alcoolisé et cela s’est vérifié par les examens réalisés » , poursuit Xavier Sicot, qui ne voit « rien d’irrégulier » quant au motif du contrôle.

      La suite a été filmée par une caméra de vidéosurveillance municipale. Les cinq premières minutes de la vidéo donnent à voir un banal contrôle routier. Les gendarmes se garent derrière la Renault, sortent de leur véhicule et soumettent Claude Jean-Pierre à un test d’alcoolémie. Puis ils lui demandent d’avancer de quelques mètres. Le sexagénaire s’exécute. Claude Jean-Pierre discute avec l’un des militaires, au volant de sa voiture, la portière du conducteur ouverte, la jambe gauche en dehors du véhicule, tandis que l’autre gendarme va chercher son gilet pare-balles et l’enfile. Passe un second véhicule de gendarmerie, qui repart au bout de quelques secondes.

      C’est alors que les deux gendarmes saisissent son bras et le tirent brutalement vers l’extérieur de la voiture. Mais Claude Jean-Pierre est grand (1,90 mètre), le haut de son corps coince dans l’habitacle. La voiture fait un soubresaut. Les gendarmes le tirent une seconde fois. Claude Jean-Pierre tombe par terre ; il semble inerte. Trois minutes plus tard, un des gendarmes tente de le soulever et le relâche. Sa tête cogne contre le sol. Pour sa famille, il ne fait aucun doute que c’est au moment de l’extraction du véhicule que son cou s’est brisé. Une extraction « violente », que rien ne justifiait, dénoncent ses avocats. « A aucun moment il n’y a eu de violences ni de tentative de fuite de la part de M. Jean-Pierre » , insiste Me Bernier.

      « Ils l’ont laissé comme mort sur le bitume brûlant »

      Mais la vision des faits du procureur est sensiblement différente. Pour Xavier Sicot, il y a bien eu une « opposition » au contrôle et « un risque de départ de cette personne qui était susceptible d’être dangereuse pour elle-même et pour les autres automobilistes » . A notre connaissance, les gendarmes n’ont pas encore été auditionnés par la juge d’instruction chargée du dossier. L’inspection générale de la gendarmerie nationale n’a pas été saisie et aucune procédure disciplinaire n’a été engagée.

      Claude Jean-Pierre reste plus de dix minutes à terre, allongé sur le dos, tandis que les gendarmes font la circulation et répondent aux passants qui s’approchent. « Ils l’ont laissé comme mort sur le bitume brûlant. Ils ne l’ont pas mis en PLS [position latérale de sécurité], ils ne lui ont prodigué aucun premier soin. Ils l’ont traité comme un chien ! » , s’indigne son gendre, Christophe Sinnan, le conjoint de Fatia Alcabelard.

      Prévenue par une voisine, une nièce, Fiona, arrive sur les lieux. D’après son témoignage, les gendarmes lui ont expliqué que son oncle avait fait un « malaise » durant le contrôle, qu’il avait « sûrement eu un coup de stress » et qu’il s’était « effondré au moment de sortir de sa voiture ».

      « Moi, je voyais bien que c’était plus grave qu’un malaise, poursuit la jeune femme de 31 ans. Il me regardait dans les yeux, il ne bougeait pas, ne parlait pas. Il avait un hématome au niveau du nez. Je suis allée chercher un parapluie pour le protéger du soleil puis les pompiers l’ont emmené. Le SMUR a pris le relais en cours de route. »

      « Double fracture des vertèbres »

      Dans l’ambulance qui le conduit au CHU de Pointe-à-Pitre, Claude Jean-Pierre est intubé et placé en coma artificiel. A l’hôpital, « les médecins font état d’une double fracture des vertèbres, dont une qui compresse la moelle épinière. Ils nous disent que mon père est en état de tétraplégie, qui peut être réversible ou non », rapporte Fatia Alcabelard. Après dix jours en réanimation et malgré une opération, son état se dégrade. Claude Jean-Pierre meurt le 3 décembre 2020.

      Les conclusions de l’autopsie, que Le Monde a pu consulter, évoqueront une « défaillance multiviscérale d’origine septique (septicémie) probablement aggravée par une détresse respiratoire (…) dans un contexte de luxation cervicale C4-C5 ». Le médecin légiste ajoute que cette luxation est compatible avec les conditions de l’extraction, à savoir « une traction des bras vers l’avant alors que la tête heurte le montant supérieur de la portière entraînant un mouvement vers l’arrière du cou » . Il précise toutefois que des expertises complémentaires sont nécessaires pour valider ou non cette hypothèse – le traumatisme pouvant avoir été aggravé par « l’état d’ébriété » de la victime ou des pathologies préexistantes.


      Lors d’une manifestation parisienne, au mois de mars 2021, une illustratrice a offert à la fille de Claude Jean-Pierre, Fatia Alcabelard, et à son conjoint, Christophe Sinnan, ce dessin. Emus de ce présent, ils aimeraient retrouver son auteure. CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

      Fatia Alcabelard porte plainte auprès du procureur de Basse-Terre le 2 décembre et remue ciel et terre pour avoir accès à la vidéo, placée sous scellé. Le 10 décembre, le procureur annonce l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire ». Seize membres de la famille se constituent parties civiles. En métropole, Fatia Alcabelard et Christophe Sinnan écrivent aux députés, au ministre de l’intérieur, au garde des sceaux, au défenseur des droits, qui se saisira du dossier le 14 décembre. Ils intègrent le Réseau d’entraide vérité et justice, qui regroupe une trentaine de familles de victimes de violences policières et deviennent militants de la cause.

      « Cette affaire a ravivé des tensions latentes »

      En Guadeloupe, l’affaire fait la « une » des médias. Une première marche est organisée le 27 décembre à Deshaies. « C’est comme si nous avions levé un tabou, interprète Christophe Sinnan. Parce que des violences policières, il y en a eu en Guadeloupe, mais on n’en parlait pas. Sauf que cette fois, il y a une vidéo, donc des preuves. Ce n’est pas parole contre parole. »

      Des sportifs, musiciens, peintres, street-artistes relaient leur combat. A l’instar du photographe Cédrick Isham, qui fait le tour de la Guadeloupe pour photographier des habitants posant avec la pancarte « Justice pour Claude Jean-Pierre ». De Pointe-Noire à Port-Louis, « toute l’île s’est indignée » , témoigne-t-il. « Cette affaire a ravivé des tensions latentes, un sentiment d’injustice face à un système que l’on appelle “colonial”, qui protège certains et leur permet d’agir en toute impunité. »

      Dans ses communiqués successifs, le Kolèktif Gwadloup kont vyolans a jandam , qui entend se porter partie civile dans cette affaire, demande notamment que les gendarmes fassent l’objet de mesures conservatoires en attendant que la vérité soit établie. « Il n’est pas acceptable que ceux-ci continuent à exercer comme si de rien n’était , estime Jean-Jacob Bicep, un des porte-parole de ce collectif et ancien député européen (2012-2014). Les Guadeloupéens ne veulent pas d’une justice du “deux poids, deux mesures” ; ils ne veulent pas être considérés comme des citoyens de seconde zone. »

  • Au Royaume-Uni, un embryon de passeport et des Britanniques en mal de vacances sur le continent
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/19/au-royaume-uni-un-embryon-de-passeport-et-des-britanniques-en-mal-de-vacance

    Au Royaume-Uni, un embryon de passeport et des Britanniques en mal de vacances sur le continent. Même si le pays s’est doté d’un « statut vaccinal », les contraintes sont multiples pour les habitants du Royaume-Uni qui souhaiteraient se rendre l’étranger cet été.Depuis le 17 mai, le Royaume-Uni a lui aussi son « passeport » Covid. Tous ceux qui, dans le pays, ont téléchargé l’application mobile NHS Covid-19 (lancée en 2020, pour alerter sur les cas contacts) peuvent la mettre à jour quasi instantanément, dès lors qu’ils ont reçu leurs deux doses de vaccin. Ils peuvent aussi composer le 119, numéro d’appel du NHS – l’hôpital public britannique –, qui leur enverra un courrier papier attestant qu’ils sont bien complètement vaccinés.
    C’est évidemment une bonne nouvelle pour les 20,5 millions de résidents britanniques ayant déjà reçu leurs deux doses de Pfizer ou d’AstraZeneca, mais, pour l’instant, l’utilité de ce « statut vaccinal », tel que l’a pudiquement baptisé le gouvernement Johnson, reste encore floue.
    Boris Johnson dans un centre de vaccination du Business Design Center d’Islington, le mardi 18 mai 2021, à la suite d’un assouplissement des restrictions en Angleterre.
    Ce statut ne semble plus d’actualité pour faciliter l’entrée, au Royaume-Uni, dans les endroits fermés ou très fréquentés – cinémas, musées, restaurants, stades ou festivals. Le premier ministre, Boris Johnson, s’y serait opposé, craignant d’introduire une discrimination entre les plus âgés, premiers sur la liste des vaccinables, et les autres. Ainsi, vaccinés ou pas, les Britanniques sont tous logés à la même enseigne et respectent un calendrier de déconfinement très progressif. Le 17 mai, après presque six mois de fermeture, ont enfin pu rouvrir les lieux culturels, restaurants, pubs et cafés en salles, et les vacances à l’étranger ont été de nouveau autorisées (depuis fin décembre, seuls les voyages pour raisons professionnelles ou personnelles impératives étaient permis). Le « statut vaccinal » agira-t-il comme sésame pour les vacances en Europe ? Rien n’est sûr, à quelques semaines du début de la saison estivale, et cela tourne à l’obsession dans les médias nationaux. Pour cette nation de voyageurs, plus grosse pourvoyeuse de touristes en Europe (les Britanniques ont effectué 67 millions de séjours touristiques sur le continent en 2019), l’été rime avec voyages au soleil – en Espagne, en Grèce, à Malte, en France ou en Italie.
    Les Vingt-Sept pourraient certes placer le Royaume-Uni sur la liste des pays tiers pour lesquels ils seraient prêts à lever les restrictions aux voyages non essentiels et/ou à reconnaître les passeports vaccinaux : il utilise les mêmes vaccins que sur le continent, et même si la rapide progression du variant B.1.617.2 (dit « indien ») inquiète, les niveaux d’infection sont désormais faibles, avec, au plus, 2 500 nouveaux cas identifiés quotidiennement.
    Pays classés en trois listes
    Cette reconnaissance faciliterait évidemment les déplacements des Britanniques, confrontés pour la première fois cette année à la réalité du Brexit : pour quitter leur île, ils doivent se munir d’un passeport d’une validité d’au moins six mois, avoir contracté une assurance maladie internationale et s’armer de patience aux contrôles d’identité dans les aéroports. Mais la question du retour de vacances au Royaume-Uni reste entière et assez contrariante, Londres ayant instauré de fortes restrictions à ses frontières, qui ne semblent pas près d’être levées.Les pays tiers ont été classés en trois listes : verte, ambre et rouge. Un voyageur revenant d’un pays « vert » doit disposer d’un test PCR négatif à son arrivée sur le sol britannique, et en effectuer un autre deux jours plus tard (les tests PCR sont payants au Royaume-Uni, ils coûtent en moyenne 100 livres sterling, soit 116 euros). Il n’a cependant pas l’obligation de se mettre en quarantaine dix jours, contrairement à celui qui reviendrait d’un pays de la liste ambre. Ceux en provenance d’un pays sur la liste rouge (Inde, Pakistan, Népal, Brésil, Afrique du Sud, etc.) sont même contraints de passer leur quarantaine dans des hôtels agréés, près des aéroports, à leurs frais (1 750 livres sterling par personne, soit 2 028 euros).Or, un seul pays européen figure sur la liste verte rendue publique début mai : le Portugal (deux, si on compte Gibraltar), tous les autres sont sur la liste ambre. Et les dix autres destinations de la liste verte sont soit presque fermées aux touristes, soit très peu hospitalières : les îles Féroé, Israël, Sainte-Hélène, les Malouines… L’Espagne, très dépendante des touristes britanniques pour sa saison estivale, avait pourtant pris les devants, ces derniers jours, sans attendre la décision bruxelloise, assurant qu’ils n’auraient même pas besoin d’un test PCR négatif à leur arrivée. Downing Street a rajouté à la frustration des futurs vacanciers et des voyagistes, lundi 17 mai, expliquant « ne pas vouloir » que les Britanniques « passent leurs vacances dans les pays de la liste ambre ». « Les gens doivent comprendre qu’un pays sur la liste ambre, c’est un pays où il ne faut pas partir en vacances », a insisté Boris Johnson mardi 18 mai. Y séjourner n’est donc pas illégal, mais reste fortement déconseillé par les autorités, bien que l’épidémie reflue aussi fortement sur le continent. Les plus prévoyants des Britanniques ont déjà pris leurs dispositions : cette année, ce sera staycation (« vacances au pays »), en Cornouailles ou en Ecosse, des destinations déjà prises d’assaut.

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