Le département des enquêtes internes a déclaré qu’il n’y a pas assez de preuves pour poursuivre l’enquête sur Muhammad Kiwan ; le père a qualifié la décision de "maltraitance"
Le département des affaires internes de la police affilié au ministère de la Justice (PIID) a déclaré jeudi qu’il avait clos l’enquête sur la mort d’un adolescent arabe israélien tué d’une balle dans la tête tirée par un policier l’année dernière, invoquant un manque de preuves.
La mort de Muhammad Mahameed Kiwan, 17 ans, est survenue alors que des émeutes et des affrontements entre Juifs et Arabes s’étaient propagés dans tout le pays, dans le cadre des pires violences ethniques que le pays ait connues depuis de nombreuses années. Les troubles s’inscrivaient dans un contexte de conflit avec la bande de Gaza et de tensions autour du mont du Temple, à Jérusalem.
Le 23 mai 2021, un officier a tiré une balle dans la tête de Kiwan alors qu’il était assis dans une voiture près de la ville arabe d’Umm Al-Fahm.
La famille de Kiwan maintient qu’il était un spectateur innocent, tandis que l’officier impliqué avait affirmé qu’il pensait que le véhicule avait été utilisé pour une attaque à la voiture bélier, raison pour laquelle il avait ouvert le feu.
« Il a été jugé que dans de telles circonstances, le tir était justifié », a déclaré le PIID dans un communiqué, ajoutant qu’il n’a pas pu établir si la manière dont il a été effectué posait problème, et a donc décidé de classer l’affaire.
« Il leur a fallu un an et demi pour nous maltraiter », a réagi Mahmoud, le père de Kiwan, sur la Douzième chaîne. « Un officier a tiré sur un enfant et l’a assassiné et ils veulent que nous croyions en leur système judiciaire. »
Albert Nahas, l’avocat représentant la famille Kiwan, a immédiatement demandé à consulter les documents de l’enquête afin de pouvoir faire appel de la décision, a rapporté la chaîne. (...)