• Centrale de Fukushima : l’agence internationale de l’énergie atomique approuve le rejet des eaux dans le Pacifique – Libération
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/centrale-de-fukushima-lagence-internationale-de-lenergie-atomique-approuv

    L’AIEA a validé mardi 4 juillet le plan du gouvernement japonais pour se débarrasser de 1,33 million de tonnes d’eau contaminée, stockée sur le site bientôt arrivé à saturation de la centrale ravagée par la catastrophe nucléaire de 2011.

    Youpitralala

  • En Australie, un référendum pour reconnaître la population aborigène – Libération
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/en-australie-un-referendum-pour-reconnaitre-la-population-aborigene-20230

    Le Sénat australien a voté une loi ce lundi 19 juin pour que soit organisé un référendum visant à reconnaître officiellement dans la Constitution les quelques 900 000 aborigènes.

    Et si le vote est négatif, il se passe quoi ?

  • « Macron c’est comme un père alcoolique. À la maison il te pourrit la vie et dehors, il te fout la honte »
    Waly Dia

    G7 : les impairs de Macron qui font tache au Japon

    Présent à Hiroshima pour le sommet du #G7, le président français a visiblement été mal conseillé sur les us et coutumes de l’archipel. Et le voici multipliant les gaffes sans même s’en rendre compte.

    C’est en se trompant qu’on apprend. Telle est la devise par laquelle se rassure, après chaque impair commis, tout étranger qui vit au Japon. Le président français Emmanuel #Macron, de passage à Hiroshima pour le sommet des pays du G7, le saura pour la prochaine fois. Il y a en terre nippone des gestes et attitudes qui chagrinent, même si les Japonais, tout en le remarquant, ne lui en tiendront nullement rigueur.

    Le chef de l’Etat français adore la panoplie costume noir, chemise blanche et cravate noire (élégante au demeurant) et la porte souvent. Las, au Japon c’est une tenue que l’on revêt pour des funérailles et pas en d’autres occasions. « En France il est possible de s’habiller ainsi hors obsèques ? » s’étonne une journaliste d’un grand quotidien japonais. « Est-ce qu’il a voulu montrer ainsi la compassion pour les victimes de la bombe atomique ? » s’interroge-t-elle à haute voix. Pas impossible. Mais il faut rappeler que le Président avait commis la même erreur en juin 2019 lors d’un événement économique « Tech for good » à Tokyo. Dommage que personne de son entourage ne le lui ait rappelé pour éviter la récidive.

    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/g7-les-gaffes-de-macron-qui-font-tache-au-japon-20230520_7JPC57HHHZBAVACB
    « Comment le roi de la diplomatie que le monde nous envie (expliquent nos experts chaque jour depuis 6 ans), comment ce Sensei a commis gaffes sur gaffes au #Japon, comme oublier Nagasaki à Hiroshima … »

  • En Corée du Sud, un plan pour enterrer la hache de guerre mémorielle avec le Japon
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/en-coree-du-sud-un-plan-pour-enterrer-la-hache-de-guerre-memorielle-avec-

    Le gouvernement sud-coréen entend indemniser ses ressortissants victimes du travail forcé au Japon entre 1910 et 1945. S’il compte sur la participation de Tokyo, il doit également affronter de vives critiques des proches des persécutés et de l’opposition.

    Cette fois, est-ce la bonne ? Après des années de disputes et d’excuses, de plaintes et de retrouvailles, d’accords signés puis déchirés sur les contentieux historiques entre le Japon et la Corée du Sud, Séoul a proposé lundi un nouveau plan pour indemniser les victimes du travail forcé durant la brutale colonisation nippone de la péninsule entre 1910 et 1945. Si l’on en juge par les premières réactions en Corée, les chances de succès ne sont pas franchement assurées.

    Avec cette nouvelle résolution, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Park Jin, entend indemniser les victimes par le biais d’une fondation publique créée en 2014 sous l’égide du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Et engager des relations apaisées au moment où les pressions chinoises sur Taiwan et les menaces balistiques de la Corée du Nord tendent le climat sécuritaire en Asie. En 2018, quinze Sud-Coréens avaient gagné trois procès distincts contre deux entreprises japonaises : Mitsubishi Heavy Industries et Nippon Steel. La Cour suprême avait ordonné aux deux groupes d’indemniser les plaignants. Mais les deux firmes avaient refusé de se conformer à la décision.

    Depuis, Séoul et Tokyo ont traversé une querelle diplomatique avec des répercussions sur leurs relations commerciales et leur coopération militaire. Le Japon avait instauré en 2019 des restrictions à l’exportation vers la Corée du Sud de certains produits et composants chimiques. Ce lundi, Séoul a d’ailleurs annoncé qu’il renonçait à sa plainte devant l’Organisation mondiale du commerce concernant ces mesures de rétorsion. Le président américain, Joe Biden, a salué une « percée historique » des discussions entre deux de ses « plus proches » alliés. Environ 780 000 Coréens ont été soumis au travail forcé durant les trente-cinq ans d’occupation japonaise, sans compter les femmes réduites à l’esclavage sexuel et enrôlées de force dans les bordels de l’armée nippone durant la guerre de Quinze Ans (1931-1945).

    500 millions de dollars

    Le fonds d’indemnisation sera mis en place grâce aux dons d’entreprises privées – comme le conglomérat Posco – qui avaient bénéficié du traité nippo-sud-coréen de juin 1965. Cette année-là, après quatorze ans de négociation, les deux pays établissaient leurs relations diplomatiques. Tokyo venait en aide à son voisin ravagé par la guerre de Corée et acceptait de verser 500 millions de dollars sous forme de subventions (300 millions) et de prêts à long terme à faible taux d’intérêt (200 millions), soit environ 1,5 fois le budget national de la Corée du Sud à l’époque. D’autres plaignants, dont les affaires sont en instance au tribunal, pourraient également bénéficier de l’indemnisation lorsqu’ils auront obtenu gain de cause.

    En présentant son plan, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Park Jin, a appelé à « une nouvelle histoire pour la Corée et le Japon, dépassant les antagonismes et les conflits, pour aller de l’avant ». La semaine dernière, le président sud-coréen avait employé des mots inédits pour saluer la transformation du Japon, « agresseur militariste du passé, en un partenaire qui partage avec nous les mêmes valeurs universelles ». Lundi, Park Jin a dit « espérer que le Japon répondrait positivement à notre décision majeure d’aujourd’hui, par des contributions volontaires d’entreprises japonaises et des excuses complètes ».

    Rien n’est moins sûr. En déclarant qu’il « appréciait [l’annonce du gouvernement sud-coréen], car elle contribuera à rétablir des relations saines entre le Japon et la Corée du Sud après une situation très difficile », le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, s’est montré pour le moins mesuré. Il a surtout rappelé que son gouvernement « avait hérité de la position des administrations japonaises successives sur la reconnaissance historique dans son ensemble ».

    « Enormes souffrances »

    Autrement dit, Tokyo s’est déjà beaucoup excusé et a multiplié les déclarations officielles. Ce lundi, Yoshimasa Hayashi a d’ailleurs évoqué la déclaration conjointe signée en octobre 1998. Dans ce texte, le Premier ministre Keizo Obuchi reconnaissait les « énormes dommages et souffrances [infligées] au peuple de la république de Corée par le régime colonial [du Japon] », et exprimait son « profond remords et ses excuses sincères pour ce fait ». Sur la question douloureuse des femmes de réconfort, le Japon avait également procédé à une reconnaissance des exactions de l’armée impériale à l’encontre de 200 000 esclaves sexuelles – des Coréennes mais aussi des Chinoises, des Indonésiennes, des Philippines et des ressortissantes d’autres pays asiatiques –, avant de se livrer à des excuses, en 1993, avec la déclaration Kono, du nom du secrétaire en chef du gouvernement.

    En décembre 2015, au terme d’une longue année de commémoration de la fin de la guerre en Asie marquée par des mea culpa du Japon (à commencer par l’empereur), l’administration de Shinzo Abe et celle de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye s’étaient entendues sur un accord « définitif et irréversible ». Le Japon renouvelait ses « excuses et ses regrets sincères à toutes celles qui ont enduré une douleur incommensurable et des blessures physiques et psychologiques incurables en tant que femmes de réconfort ». Et versait alors un milliard de yens de dédommagements à une fondation afin d’aider la trentaine de survivantes alors.

    « Défaite totale pour la Corée »

    Si le Japon n’a pas toujours été exempt de critiques sur les déclarations de certains leaders, à commencer par Shinzo Abe et une partie de la droite nationaliste, parfois empruntes de révisionnisme et de mépris, il n’en demeure pas moins que les administrations successives ont toujours respecté les engagements pris, et répété excuses et regrets depuis trente ans. Il n’en a pas toujours été ainsi de la Corée du Sud dont les engagements fluctuent au gré des alternances politiques. En 2017, sous pression des victimes d’une société civile active, le président Moon Jae-in avait archivé l’accord de 2015 et lancé une enquête qui avait provoqué la furie de Tokyo. Avant que la décision de la Cour suprême sud-coréenne sur le travail forcé ne jette de l’huile sur le feu entre les deux capitales.

    Aujourd’hui, on ne sait pas si les entreprises japonaises abonderont au fonds d’indemnisation. Le gouvernement Kishida n’envisage pas de le faire. Avant même les réactions japonaises au plan de la Corée du Sud, l’opposition sud-coréenne et les proches des victimes de travail forcé ont fustigé une « résolution humiliante », une « défaite totale pour la Corée ». Ils exigent des compensations directes de la part des entreprises nippones et des « excuses sincères ».

    Malgré les vives critiques, Tokyo et Séoul aimeraient se tourner vers le futur, comme l’a souligné le conseiller sud-coréen à la Sécurité nationale, Kim Sung-han. Selon le Korea Times, un nouveau fonds serait créé par la Japan Business Foundation et cofinancé par son homologue coréenne. Il viserait à faciliter les échanges entre jeunes japonais et sud-coréens. Autrement dit, à regarder vers l’avenir. Peut-être pour se détourner des sujets qui fâchent.

    #Japon #Corée #colonialisme #réparations #mémoire #travailforcé #exploitationsexuelle

  • « Je reste humaine », « on peut être empathique mais décisif »... Lisez le discours de démission (surprise) de Jacinda Ardern – Libération
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/je-reste-humaine-on-peut-etre-empathique-mais-decisif-lisez-le-discours-d
    https://www.liberation.fr/resizer/l_RVLUT5V41otKE-kEJzI-__F4k=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/Q5KMZFAONRAJLA4GXMSSHWDYFM.JPG

    « Nous avons accompli énormément de choses au cours des cinq dernières années. Et j’en suis très fière. En matière de changement climatique, nous sommes dans une position fondamentalement différente de celle où nous étions, avec des objectifs ambitieux et un plan pour les atteindre.

    « Nous avons inversé les statistiques de la pauvreté infantile et procédé aux augmentations les plus significatives de l’aide sociale et du parc de logements publics que nous ayons connues depuis plusieurs décennies. Nous avons facilité l’accès à l’éducation et à la formation, amélioré les salaires et les conditions de travail des travailleurs, tout en nous orientant vers une économie à hauts salaires et à hautes qualifications.

    • La démission surprise de Jacinda Ardern, ou l’art de faire de la politique autrement
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/19/la-demission-surprise-de-jacinda-ardern-ou-l-art-de-faire-de-la-politique-au

      Pour parvenir à ces résultats, la première ministre néo-zélandaise a pu compter sur une solide expérience : diplômée en communication, elle manie parfaitement les codes des réseaux sociaux. Par ailleurs, lorsqu’elle accède au pouvoir, Jacinda Ardern est tout sauf une néophyte et connaît précisément les rouages du monde politique. Entrée au Parti travailliste à l’âge de 17 ans, elle a ensuite été vice-présidente des Jeunes du parti au début des années 2000 avant de continuer son parcours à l’étranger, où elle a notamment travaillé pour le cabinet de Tony Blair. ....

      « Cette décision est stratégiquement pertinente, sa côte de popularité était en baisse ces derniers mois, et elle donne peut-être ainsi une chance à son parti de remporter les élections avec quelqu’un d’autre » ....

    • Le Monde qui réduit les actes de ce dirigeant à de la manipulation et du calcul électoral. Manipulateur, calculateur. Ne manque que le côté hystérique, et on aura bien compris que ce dirigeant est une femme. Même pas certain que Hollande « mon ennemi c’est la finance » ait été un jour décrit avec autant de mauvaise volonté alors qu’il le mérite au centuple.

      La Nouvelle-Zélande, juste pour rappel, est le pays qui est parvenu à gérer la pandémie avec du zéro-covid, de la vaccination massive en phase zéro-covid, et une ouverture, finalement, relativement contrôlée, et relativement protectrice des libertés publiques. A passer au travers d’un attentat raciste sans faire voter des lois racistes destructrices des libertés. Et tous les autres sujets qui sont évoqués, et qui nous sont moins directement compréhensibles.

    • oui, ce n’est pas un éléphant

      « Depuis qu’elle occupe cette fonction, Jacinda Ardern est dans une stratégie de normalisation voire d’humanisation du dirigeant et de la dirigeante politique à travers les codes et les normes qu’elle met en lumière, là où d’autres veulent représenter une supériorité, quelque chose de l’ordre du sacré ou du divin », explique Mérabha Benchikh, docteure en sociologie et spécialiste des questions de genre en politique. Une « façon d’incarner une alternative, une autre voie politique, un exercice du pouvoir différent de Margaret Thatcher, par exemple, qui avait intégré des codes très masculins, voire virilistes », poursuit-elle.

      Jacinda Ardern défend un discours « marqué par une rhétorique féminine, elle se montre empathique, à l’écoute », considère Maud Navarre, sociologue également spécialisée sur le genre et les femmes en politique.

      #femmes #politique

    • Sa justification à elle c’est :

      Je sais ce que ce travail exige et je sais que je n’ai plus assez d’énergie pour le faire honnêtement. C’est aussi simple que cela. Mais je sais qu’il y a d’autres personnes autour de moi qui ont cette énergie.

      Autrement dit que s’occuper d’un pays (mais ça vaudrait pour une région, pour une commune), c’est un travail collectif qui doit tourner, et ne doit pas être la responsabilité d’une seule personne qui a ses hauts et ses bas.

    • Ceci valant bien sûr pour toute activité au service de ses congénères, genre responsabilités dans une asso, qui dans ce cas également nécessite que l’on puisse confier ces responsabilités à d’autres sans se sentir coupable de « jeter l’éponge » (sauf, bien sûr, si on « dispose » d’un ego surdimensionné). C’est hélas un précepte qui est rarement appliqué dans notre sphère nationale. Et à chaque occasion que j’ai eue de militer dans des assos, j’ai rencontré cette fâcheuse disposition d’esprit qui fait croire à tout individu qu’il est irremplaçable et que sa décision de se mettre en retrait serait considérée comme une trahison.

    • @sombre HS mais : à propos de responsabilité dans des assos, la stratégie du gvt actuel avec la hausse de l’âge de départ à la retraite est aussi de détruire le tissu social -et politique- construit par des retraités souvent bénévoles qui s’investissent (un peu trop) dans le #vivre_ensemble_autrement.
      Et oui, ça fait du bien de voir des personnes savoir exercer un pouvoir temporaire et nous aider à mieux penser la place du collectif. On en est loin en france, avec une minuscule pour dire tout mon mépris de ce à quoi on assiste avec la montée des nazis au pouvoir.

    • @touti : hors sujet pas tant que ça : dans bon nombre d’assos, tu as des gens qui s’accrochent comme des tiques à leurs prérogatives et ils ont tendance à considérer la structure collective ainsi que leurs collaborateur·rices comme leurs « choses » (d’où l’analogie avec le monde de la politique). C’est pénible à vivre mais également dommageable pour le bien commun.
      Tout à fait d’accord avec les conséquences de cette réforme des retraites scélérate.
      Sinon, mon investissement dans la vie associative date de l’époque où j’étais en « activité ». J’ai refait quelques tentatives plus tard mais j’ai mal supporté.
      (Mais non, ch’uis pas aigri :-)) juste un peu las) ...

    • petit malentendu levé : ce n’est pas ton post qui était noté HS mais ce que cela m’évoquait ensuite :)
      Et on est d’accord, méfiance envers les ’ancrés du pouvoir’ qui vont vite à imposer leur tyrannie, et c’est parfois pire dans le bénévolat ou lorsque les principes anarchistes mal interprétés permettent de s’affranchir de rendre des comptes ou de donner un cadre sain et explicite au collectif. Il n’empêche, notre psychologie (et notre façon de penser le monde) et nos relations échappent rarement à la grande bouse du capitalisme, au rapport d’argent (le bénévolat est le pire des cas quand il s’emmêle dans pitié et nullité) et à tout ce qui nous rend petit : concurrence, pouvoir. J’ai rêvé moi aussi un jour d’un monde d’entraide où chacun·e effectue temporairement les rôles ingrats.

  • Chine - Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/12-decembre-2022-chine

    Bonjour,

    Depuis le début de la pandémie la Chine fait office de croquemitaine qui à la fois repousse et fascine. Elle aurait entièrement contenue la pandémie grâce à une gouvernementalité mélant autoritarisme et numérisation totale de la vie, témoignant ainsi de sa puissance et de l’efficacité redoutable de son “techno-totalitarisme”.

    Le collectif communiste chinois Chuang a brillament montré dans un livre essentiel que tout cela est faux. Malgré son expérience préalable des épidémies, la Chine a d’abord nié la menace qui déferlait avant de prendre en catastrophe des mesures désordonnées. Et ce sont les mobilisation populaires qui, paliant à la corruption endémique et aux rigidités bureaucratiques, ont permis de contenir une pandémie qui s’abattait sur une population pauvre et un système de santé délabré.

    “Le succès face au virus n’a pas été le fait des mesures « autoritaires » de l’État, lesquelles, d’ailleurs, ont été surpassées pas les confinements bien plus rigoureux mis en place en Italie, en France ou ailleurs. En réalité, en Chine, la pandémie a été contenue grâce à l’effort réel et sincère de la plus grande partie de la population.” (Contagion Sociale, Chuang, Niet ! éditions p238)

    Malgré cela tous les tenants du libertarianisme sanitaire, désormais révendiqué de l’extrême-droite à l’extrême-gauche sous le nom de “vivre avec”, ont relayé ce “mythe de l’omnipotence totalitaire” [ Face à la pandémie, où va l’État chinois ? https://www.contretemps.eu/etat-chine-pandemie-impuissance-autoritarisme ] vendu par le pouvoir Chinois à son propre usage. Ils en ont fait l’autre nom du “Zéro covid”, qui pourtant désigne simplement un objectif, dont les moyens d’y parvenir ont été des plus divers du Japon à la Nouvelle Zélande. Ceci en vue de justifier leur propre abandon des populations et la généralisation de l’eugénisme pandémique.

    Si le Parti-État Chinois a du déployer une répression féroce c’est pour mieux masquer sa profonde impuissance et ses faiblesses infrastructurelles, mais aussi assurer l’encadrement displinaire de sa force de travail. Aujourd’hui face à la pression conjointe des marchés financiers et des récents soulèvements populaires le pouvoir chinois semble se lancer dans le pari de la libre circulation du virus, en s’abritant derrière le mensonge d’un virus qui avec Omicron serait devenu plus “bénin”. L’expérience de Hong Kong l’hiver dernier, qui a l’instar de la Chine actuelle était doté d’une très faible couverture vaccinale, a clairement montré que ce n’était pas le cas https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/submerge-par-omicron-hongkong-autorise-les-soignants-chinois-a-entrer-sur.

    Nous, nous pensons toujours qu’il n’y a pas a choisir entre le libertarianisme sanitaire occidental et le régime disciplinaire chinois, qu’ils sont les deux faces d’un même capitalisme meurtrier, et que la seule voie désirable face à la pandémie est la diffusion massive de l’autodéfense sanitaire et de politiques de prévention bâties sur les principes de la santé sommunautaire.

    Avec ce dossier nous vous proposons de reparcourir la gestion autoritaire de la pandémie mise en oeuvre par la Chine ces trois dernières années, les mobilisations et résistances populaires qu’elle a suscité, et d’entrevoir les questions qui s’ouvrent actuellement.

    L’entraide populaire face à la faillite de l’État Chinois dans les premiers temps de la pandémie

    Tout ça ressemblait à un désastre | Chuang

    Échapper à la boucle fermée | Eli Friedman

    D’Ürümchi à Shanghai | Par des socialistes de Chine et de Hong Kong

    Le dilemme de Xi Jinping | Emma Graham-Harrison

    #Covid-19

    • L’entraide populaire face à la faillite de l’État Chinois dans les premiers temps de la pandémie
      https://cabrioles.substack.com/p/lentraide-populaire-face-a-la-faillite

      La majorité des participants à ces groupes d’entraide nouvellement formés n’avaient aucune expérience préalable de l’organisation communautaire. C’est l’urgence de la crise et l’échec du gouvernement qui les ont poussés à se rassembler et à s’engager dans des pratiques d’auto-organisation.

      Tout ça ressemblait à un désastre | Chuang
      https://cabrioles.substack.com/p/tout-ca-ressemblait-a-un-desastre

      Ils ont juste nié tout ce que les médecins affirmaient depuis des semaines, pour ensuite admettre qu’il y avait de quoi s’inquiéter, et pour finalement mettre la ville en quarantaine trois jours plus tard. Tout ça ressemblait à... un désastre ! [Rires]

      Échapper à la boucle fermée | Eli Friedman
      https://cabrioles.substack.com/p/echapper-a-la-boucle-fermee-eli-friedman

      Au printemps 2022, le virus a muté et les vaccins fabriqués en Chine sont devenus presque inutiles pour prévenir l’infection. Lorsque des cas ont commencé à apparaître à Shanghai en mars, peu de gens pouvaient anticiper la catastrophe sociale qui allait se produire. L’une des principales différences entre Wuhan et Shanghai est que cette fois-ci l’État a insisté pour que les gens continuent à travailler. S’efforcer de maintenir la circulation du capital tout en immobilisant complètement le force de travail est un défi, mais les autorités de Shanghai étaient prêtes à essayer. L’arme spatio-politique clé de leur arsenal était la boucle fermée

      D’Ürümchi à Shanghai | Par des socialistes de Chine et de Hong Kong - Une lettre sur la stratégie et la solidarité avec la lutte des Ouïghours
      https://cabrioles.substack.com/p/durumchi-a-shanghai-par-des-socialistes

      Cette tragédie est le résultat de la politique de gestion de la pandémie de la Chine, qui a sévèrement restreint les mouvements des citoyens ordinaires et leur a refusé l’accès aux produits de première nécessité pendant de longues périodes. Si ces politiques ont touché des millions de citoyens chinois, les Ouïghours et les autres minorités ethniques de la région du Xinjiang ont longtemps souffert d’une répression accrue.

      Le dilemme de Xi Jinping | Emma Graham-Harrison, correspondante principale des affaires internationales pour The Guardian et The Observer. Elle est diplômée en études chinoises et a passé près de 6 ans à couvrir la Chine, depuis Pékin.
      https://cabrioles.substack.com/p/le-dilemme-de-xi-jinping-emma-graham

      L’assouplissement de la gestion du Covid n’offre qu’une solution très temporaire au dilemme auquel le dirigeant chinois est désormais confronté. Et c’est un dilemme que son impitoyable accumulation de pouvoir personnel ne l’aidera pas à résoudre. Si Xi Jinping autorise un nouvel assouplissement des contrôles, la Chine risque d’être plongée dans une épidémie nationale dévastatrice.

      Face à la pandémie, où va l’État chinois ? Chuang, un des articles, de février 2022, cité par Cabrioles dans cette livraison
      https://www.contretemps.eu/etat-chine-pandemie-impuissance-autoritarisme

      Cette livraison de #Cabrioles est remarquable, non seulement pour ce qu’elle montre de la Chine, mais en raison de l’effet qu’elle est susceptible de produire ici. De quoi, il me semble, la voir feuilletonée chez @rezo

      #Chine #autodéfense_sanitaire #RDR #biopolitique #soin

  • Restrictions sanitaires : au Japon, les étudiants étrangers à la porte, les athlètes bienvenus – Libération
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/restrictions-sanitaires-au-japon-les-etudiants-etrangers-a-la-porte-les-a
    https://www.liberation.fr/resizer/6f1_TiNv9Ezua2Fib8aD9blzD_s=/1200x630/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5AP5WSIYIJHFDDND6W2A65RPR4.JPG

    Frontières et Restrictions sanitaires : au Japon, les étudiants étrangers à la porte, les athlètes bienvenus. Des milliers d’étrangers qui devaient faire leur rentrée universitaire dans l’archipel n’ont pas pu y accéder en raison des restrictions imposées aux frontières. Une situation qui leur est d’autant plus insupportable que les délégations olympiques, elles, sont accueillies à bras ouverts. « On nous a abandonné des deux côtés, japonais et français. » Alexine, 25 ans, était censée étudier au Japon depuis plus d’un an. Mais les mesures sanitaires strictes appliquées par le pays du Soleil-Levant depuis le printemps 2020 à l’égard des étrangers empêchent cette étudiante de regagner l’archipel. Ils sont des dizaines de milliers d’étudiants ou chercheurs bloqués à l’extérieur, dans une attente terrible face à des autorités inflexibles. Les étudiants nippons, eux, moyennant test et isolement, ont pu s’installer en France.

    #Covid-19#migrant#migration#japon#france#sante#etudiant#chercheur#sportif#restrictionsanitaire#etranger#immigration#circulation#frontiere