Philosophie de (comptoir) ... pardon, « terrasses »
Terrassés ou terrassiers
▻https://lundi.am/Terrasses-ou-terrassiers
« Nous ne faisons que fermer sur nous-mêmes d’embarrassantes parenthèses » dit Raoul Vaneigem en parlant de ces doigts à la terrasse d’un café qui « repoussent la monnaie du pourboire et les doigts du garçon qui l’agrippent, tandis que les visages des deux hommes en présence, comme soucieux du masque de l’infamie consentie, revêt les marques de la plus parfaite indifférence » (Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, Raoul Vaneigem)
Si la terrasse se développe si bien dans la société du spectacle c’est qu’on se retrouve pris dans une zone tampon entre le monde actif de la rue et l’arrêt, entre le mouvement vers la vie et l’inertie de la mort. Entre l’authenticité du vécu et l’aliénation de la marchandise, maintenu vivant dans la tension du spectacle.