Procès du commando de la fac de droit : des peines avec bracelet et du sursis requis

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  • Au tribunal : Philippe Pétel reconnaît avoir donné son aval à l’évacuation des occupants de la fac
    https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/60a76814c4bde61ae6627836/au-tribunal-philippe-petel-reconnait-avoir-donne-son-aval-a-l

    “Monsieur Pétel, vous avez été mis en cause par plusieurs prévenus qui assurent que vous avez accepté que les membres du commando interviennent pour évacuer les occupants de la fac. Est-ce le cas ?”. Les bras appuyés sur la barre du tribunal, l’ancien doyen de la fac de droit de #Montpellier assume : “oui..., c’est le cas. Si je ne l’ai pas dit avant, c’était pour protéger les gens qui étaient impliqués. Je m’aperçois aujourd’hui que ça n’est plus indispensable”. Il marque une pause, regarde le sol et reprend : “J’avais vécu une journée éprouvante. J’avais vu des choses effrayantes, d’une violences inouïe. Je savais que les policiers n’interviendraient pas, le préfet avait été clair. Je ne parvenais plus à joindre le président de l’université Philippe Augé. J’étais seul, j’avais peur, j’étais très fatigué. Monsieur Coronel m’a dit : “j’ai des amis qui peuvent intervenir”. Sur le moment, j’ai coupé court à ses propos. Je trouvais ça surréaliste. Et puis, poussé par le désespoir et ne voyant pas d’autre solution, j’ai du dire oui”. Il raconte ensuite avoir, vers 23h30, donné son accord pour qu’on ouvre le portillon aux hommes qui arrivaient. “Après, tout est allé très vite. Et c’est vrai que j’ai laissé faire”.

    • Ça fait 3 ans que le type (« qui a formé de générations de juristes ») ment, « pour protéger les gens qui étaient impliqués ». Lesquels sont tous des nervis fascistes.

      Violente évacuation de la fac de droit à Montpellier : l’ex-doyen admet avoir "donné son aval" - L’Express
      https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/coup-de-force-a-la-fac-de-montpellier-dans-un-pays-normal-on-nous-aurait-fe

      Le professeur de droit Jean-Luc Coronel, jugé en état de récidive et qui fait partie des enseignants à l’école de Marion Maréchal Le Pen à Lyon, a lui chargé son ex-supérieur en mettant en avant un « commandement de l’autorité légitime » pour l’action de ce commando composé selon lui de « personnes respectueuses de l’institution ». 

      Sa compagne Patricia Margand, 49 ans, soupçonnée d’avoir recruté des hommes de main et de les avoir menés jusqu’à la faculté le soir de l’intervention, a également pointé à la barre la responsabilité de M. Pétel : « Quand nous arrivons, tout est en place, le doyen nous ouvre, c’est un processus hiérarchique presque ». 

      « Dans un pays normal, on nous aurait félicités », a pour sa part affirmé l’un des exécutants présumés, Thierry Vincent, 62 ans, colonel à la retraite, ancien attaché militaire dans une ambassade. « Ce jour-là on était dans le camp du bien, face à nous on avait des méchants », a affirmé « droit dans ses bottes » ce proche de l’extrême droite. 

      Pour M. Vincent, le préfet de l’époque, qui avait refusé d’intervenir dans l’enceinte de la faculté pour mettre fin au mouvement social, « n’a pas fait son boulot ». 

      Accusé d’être un des membres du commando et très nerveux à la barre, Martial Roudier, 40 ans, un des fils du fondateur de la Ligue du Midi, un mouvement identitaire, assure pour sa part que sa mise en examen est « une erreur », voire relève de « l’acharnement » judiciaire. 

      Condamné six fois pour des violences, il est jugé en état de récidive après avoir été condamné en 2013 à deux ans de prison ferme pour avoir grièvement blessé à l’arme blanche un jeune antifasciste de 16 ans.

    • Procès du commando d’extrême droite de la fac de droit de Montpellier.
      https://lepoing.net/proces-du-commando-de-la-fac-de-droit-des-peines-avec-bracelet-et-du-sursis

      Le 22 mars 2018 à Montpellier, un commando d’extrême droite, cagoulé et armé de bâtons et de Taser, déloge des étudiants occupant un amphi de la fac de droit pour lutter contre la sélection sociale à l’université. Trois ans après, les 20 et 21 mai 2021, certains des protagonistes sont jugés, dont l’ex prof Jean-Luc Coronel et l’ex-doyen Philippe Pétel, respectivement pour violences et complicité de violences. Au total, cinq peines de prison ferme avec bracelet et deux avec sursis ont été requises par le procureur. Les étudiants agressés dénoncent une enquête insuffisante, et ont même quitté l’audience. Après notre émission au soir de la première journée du procès, Rapports de Force, La Mule du Pape, Le Poing et Radio Gine, regroupés au sein des Médias Indépendants de Montpellier, font un retour sur l’ensemble des audiences.

      https://lahorde.samizdat.net/Proces-du-commando-de-la-fac-de-droit-des-peines-avec-bracelet-et-