Gazoduc : Joe Biden renonce à sanctionner Nord Stream 2

/les-vraies-raisons-du-revirement-surpri

  • Russia’s Fortuna vessel moves to German waters for Nord Stream 2 construction | Reuters
    https://www.reuters.com/business/energy/russias-fortuna-vessel-moves-german-waters-nord-stream-2-construction-2021-

    Russian vessel Fortuna has started laying pipes for the Nord Stream 2 gas pipeline in German waters, the gas project said on Sunday, citing Germany’s Waterway and Shipping Authority.

    Nord Stream 2, which runs on the bed of the Baltic Sea from Russia to Germany, bypassing Ukraine, has faced criticism from the United States, which claims it will increase European reliance on Russian gas.

    Fortuna and other vessels taking part in the project have been added to a U.S. sanctions list.

    All works are performed in accordance with the available permits,” Nord Stream 2 said in an emailed comment.

    Fortuna will be working in German waters from May 22 to June 30, having earlier laid pipes in Denmark.

    The Kremlin says the $11 billion venture led by Russian state energy company Gazprom (GAZP.MM) is a commercial project, but several U.S. administrations have opposed the project.

    • Gazoduc : Joe Biden renonce à sanctionner Nord Stream 2 - Challenges
      https://www.challenges.fr/energie-et-environnement/les-vraies-raisons-du-revirement-surprise-de-joe-biden-sur-le-projet-de-g

      La raison du revirement de Joe Biden se trouve davantage à Berlin qu’à Moscou. Le président américain est certes à la recherche d’une relation apaisée avec Poutine. Les deux hommes devraient d’ailleurs se rencontrer prochainement. Mais Biden n’a pas grand-chose à attendre du Kremlin qui campe depuis des années sur une position dure- on le voit aujourd’hui avec l’affaire Alexeï Navalny. Washington cherche en revanche à renouer avec l’Europe et particulièrement Berlin. « L’ennemi c’est la Chine et face à Pékin, Biden a besoin d’alliés, il a besoin d’avoir un front plus large, analyse Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Son geste vis-à-vis de NS 2 est aussi de la Realpolitik. Biden a peut-être en tête le précédent de 1981 quand Ronald Reagan s’était opposé à un gazoduc terrestre d’Union soviétique vers l’Europe. François Mitterrand et Helmut Schmidt avaient alors résisté aux pressions et le gazoduc a vu le jour. »

      L’autre question qui taraude les chancelleries concerne les éventuelles contreparties de l’Allemagne au geste de Biden. « Peut-être que Berlin s’est engagée à créer des terminaux de regazéification pour accueillir le gaz américain », s’interroge Thierry Bros, professeur à Sciences Po et expert reconnu du gaz. Ce que d’autres pays européens ont déjà fait. Notamment la Pologne qui cherche à tout prix à s’affranchir des importations de gaz russe.