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  • La France veut-elle vraiment tuer ses langues régionales ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/culture/la-france-veut-elle-vraiment-tuer-ses-langues-regionales_2151417.html


    L’enseignement immersif, où la majorité des cours a lieu en langue régionale, est considéré comme la seule méthode efficace pour former de nouveaux locuteurs. Il a été censuré le 21 mai par le Conseil constitutionnel (ici, une ikastola au Pays basque).
    afp.com/IROZ GAIZKA

    La question se pose après la censure des dispositions essentielles de la loi Molac par le Conseil constitutionnel. De fait, la France ne subit pas la perte de sa diversité culturelle, elle l’organise.

    · Le raisonnement est assez simple. Depuis des décennies, la France a fait en sorte que la transmission des langues dites « régionales » s’interrompe dans les familles (je reviendrai sur ce point prochainement). Dès lors, seul l’enseignement peut encore « créer » de nouveaux locuteurs. Mais pas n’importe quel enseignement. Il va de soi que, dans une société désormais totalement francophone, suivre trois ou six heures de cours par semaine ne suffit pas. La seule technique efficace est celle de « l’immersion », dans laquelle la majorité des cours a lieu en langue régionale. Or c’est cette méthode qui vient d’être déclarée inconstitutionnelle. Pire encore : non seulement elle ne sera pas étendue à l’école publique, comme le proposait la loi Molac, mais, selon le Conseil constitutionnel, elle est désormais interdite là où elle existait, notamment dans les écoles associatives : ikastolak au Pays basque, Diwan en Bretagne, calendretas en Occitanie, bressolas en Catalogne, etc. Fin de la transmission dans les familles, interdiction de l’enseignement immersif : la boucle est bouclée. 

    · Certes, Jean-Michel Blanquer minimise les effets de cette décision. « La France encourage les langues régionales », assure-t-il ainsi dans un entretien accordé à Ouest-France. S’il reconnaît être opposé à l’immersion, il se dit favorable au « bilinguisme », technique qui consiste à travailler dans deux langues en même temps, mais dans un volume horaire bien moindre. Ce faisant, le ministre de l’Education nationale joue sur les mots car il le sait parfaitement : cette méthode pédagogique ne permet pas de créer de bons locuteurs. 

    · La manière dont cette décision a été prise mérite aussi que l’on s’y arrête, et ce aussi bien politiquement que constitutionnellement. Commençons par la politique. Aucune loi n’avait été votée sur ce sujet depuis soixante-dix ans - ce qui en dit long sur la volonté réelle de la France de sauver son patrimoine linguistique. Or voilà que Paul Molac, un député régionaliste breton et opiniâtre (pléonasme ?), parvient à vaincre tous les obstacles, en réunissant sur son texte une écrasante majorité aussi bien au Sénat (253 pour, 59 contre) qu’à l’Assemblée nationale (247 pour, 76 contre). 

    · Mais la bataille n’était pas terminée, on vient de le voir. Jean-Michel Blanquer - il l’a reconnu - a fait rédiger par son propre cabinet la saisine officiellement déposée par 61 parlementaires - étrange conception de la séparation des pouvoirs. Phénomène tout aussi inédit : alors que la majorité du groupe LREM avait approuvé le texte, une minorité de ce groupe a saisi le Conseil sans en avertir le reste de ses collègues ! 

    · A l’évidence, ce stratagème a également reçu l’aval d’Emmanuel Macron. En effet, la Constitution ne laisse que quinze jours au chef de l’Etat pour promulguer une loi définitivement adoptée. Ce délai expirait le 22 avril au soir ? La saisine est intervenue le... 22 avril à 18 heures. 

    · Quatre des 61 députés ont publiquement affirmé que leur signature leur avait été arrachée par une série de mensonges et ont écrit au Conseil constitutionnel pour la retirer. Si leur demande avait été entendue, le nombre de signataires serait tombé sous la barre fatidique des 60 et la saisine aurait été déclarée irrecevable. Sans surprise, le Conseil a estimé que leurs signatures devaient être tout de même comptabilisées. 

    · Ce n’est pas tout. Les « sages » n’étaient saisis que sur un article, concernant le financement par les communes de l’enseignement des langues régionales, article qu’il ont validé. Ils auraient pu s’en tenir là, comme ils le font d’ordinaire, mais il ont décidé de leur propre chef d’examiner deux autres articles du texte. Une pratique tout à fait exceptionnelle, selon les connaisseurs de l’institution. 

    · Venons-en à l’argumentation juridique. Pour censurer le principe de l’enseignement immersif, le Conseil s’est référé à un complément de l’article 2 de la loi fondamentale : « la langue de la République est le français ». Or de nombreux spécialistes contestent cette interprétation pour la raison suivante. Votée en 1992, cette phrase était destinée à lutter contre... l’anglais, comme en témoignent les débats de l’époque. Plusieurs parlementaires, méfiants, avaient publiquement exigé que ledit article ne soit jamais utilisé contre les langues régionales, ce à quoi le gouvernement s’était explicitement engagé. Ajoutons qu’à aucun moment il n’est écrit que le français est la « seule » langue de la République. Ajoutons encore qu’un article 75-1 a été introduit en 2008 pour y faire figurer les langues régionales et pouvoir ainsi les défendre. Et pourtant : le Conseil ne cesse depuis bientôt trente ans de se référer à l’article 2 pour s’opposer aux langues minoritaires. 

    · Admettons cependant que l’article 2 ne soit pas clair et que l’on puisse de bonne foi hésiter sur son interprétation. Traditionnellement, dans les cas litigieux, le Conseil consulte les travaux préparatoires qui ont amené à sa rédaction. « En cas de doute, il se réfère aux intentions du législateur », confirme la juriste Anne Levade. Or, on l’a dit, celles-ci étaient explicites : non à l’anglais, aucune conséquence pour les langues régionales. Eh bien, le Conseil le reconnaît sans fard : il ne s’est pas rapporté aux débats de 1992 ! La raison ? « Selon lui, cet article est parfaitement clair. Il impose le français partout, et le français seul », souligne un spécialiste. 

    Notons pour terminer que le Conseil constitutionnel a également invalidé la disposition prévoyant dans les documents d’état-civil l’utilisation des signes « diacritiques » propres aux langues régionales, comme le ñ (qui figure pourtant dans l’ordonnance de Villers-Cotterêts). Signalons enfin qu’au cours des dernières semaines, le gouvernement a lancé avec force flonflons le « Pass culture » - sans e - et créé des cartes d’identité bilingues anglais-français. 

    Oui, on aimerait en rire si ce n’était à en pleurer. 

    (1) En tout cas en métropole. Les taux de locuteurs sont bien plus élevés outre-mer.

    • même Bayrou est fâché tout rouge …

      Loi Molac : François Bayrou critique sévèrement la décision du conseil constitutionnel - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/france/loi-molac-francois-bayrou-critique-severement-la-decision-du-conseil-co

      François Bayrou se montre très critique à l’égard du conseil constitutionnel, qui a censuré deux articles de la loi sur les langues régionales. Le président du Modem appelle Emmanuel Macron à s’emparer de la question.

      « °Rayer d’un trait de plume les décennies d’efforts réalisés pour transmettre ces langues qui appartiennent au patrimoine linguistique français, est inconséquent, sans précédent et dangereux° ». Dans une interview à L’Express, François Bayrou ne mâche pas ses mots pour critiquer la décision du conseil constitutionnel, qui a censuré deux articles de la loi Molac sur les langues régionales.

      Le maire de Pau, président du Modem et ancien ministre de l’Éducation nationale défend vigoureusement l’enseignement immersif, une méthode qu’il juge très efficace : « C’est par la pratique dans la vie de tous les jours que l’on apprend le mieux une langue ».

      Situation « explosive »
      François Bayrou rejette les critiques du camp adverse : « Non seulement les élèves qui suivent ce type de scolarité ne sont pas moins bons que les autres en français, mais ils sont meilleurs : c’est un constat objectif et scientifiquement établi ».

      Pour lui, la situation pourrait s’avérer « explosive ». Car les parents et enseignants concernés « ne laisseront pas faire cela, et moi non plus ! »

      L’allié d’Emmanuel Macron l’appelle à la rescousse : « Le président de la République doit s’emparer de cette question ». Et il entrevoit une porte de sortie : « Si la Constitution doit être changée, les parlementaires ont les moyens de la changer ».

    • Langues régionales : Castex commande une mission sur l’enseignement immersif - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-castex-commande-une-mission-sur-l-enseignement-immer

      L’enseignement immersif en langues régionales, censuré par le Conseil constitutionnel, est l’objet d’une mission commandée par Jean Castex à deux députés.

      Jean Castex a annoncé mardi qu’il missionnait deux députés afin de « tirer toutes les conséquences » de la décision controversée du Conseil constitutionnel de censurer « l’enseignement immersif » en langues régionales, voté dans le cadre d’une proposition de loi à l’Assemblée.

      «  Je vais confier à deux députés une mission dont j’attends les résultats dans quelques semaines pour que soient tirées toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel », a déclaré le Premier ministre, interrogé par plusieurs élus lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée. « À la suite de quoi, avec le ministre de l’Éducation nationale et sur la base des préconisations ainsi formulées, je recevrai l’ensemble des représentants des établissements d’enseignement en langues régionales », a-t-il ajouté, après avoir été interpellé par le député LREM des Côtes-d’Armor Yannick Kerlogot. Selon Matignon, le nom des deux rapporteurs n’est pas encore arrêté.

      Paul Molac réagit
      Le Conseil constitutionnel a retoqué partiellement vendredi dernier la proposition de loi du député Paul Molac en faveur des langues régionales, en censurant la méthode immersive à l’école, c’est-à-dire un enseignement effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre que la langue dominante. Les Sages ont également censuré l’utilisation de signes diacritiques comme le tilde (~) dans les actes de l’état civil.

      La mission commandée par le gouvernement, « je ne veux pas que ça soit une manœuvre dilatoire », a mis en garde le député Molac, inquiet des conséquences de la décision du Conseil constitutionnel sur les pédagogies d’enseignement immersif déjà existantes. « Il faut régler le problème avant » la présidentielle de 2022, a complété le député breton auprès de l’AFP. Il pointe notamment le risque qui pèse sur le financement des écoles associatives en contrat avec l’Éducation nationale. « Elles sont en ligne de mire. On peut leur dire soit vous changez de méthode pédagogique, soit on vous enlève vos contrats d’association et là elles ne pourront plus survivre », avance Paul Molac.

      Les langues régionales, je le dis devant votre assemblée, sont une chance pour la République française

      Élu des Pyrénées-Orientales et lui-même locuteur en Catalan, Jean Castex a assuré devant les députés qu’il n’y avait « pas d’opposition entre ces langues régionales et le français, langue de la République ». « Les langues régionales, je le dis devant votre assemblée, sont une chance pour la République française », a-t-il insisté. Le Premier ministre s’est aussi félicité des « avancées majeures » permises par la décision du Conseil constitutionnel, dont la validation de la création d’un forfait scolaire pour les écoles privées dispensant une scolarisation en langues régionales.

      La « main tendue » de Blanquer à Diwan
      La « loi Molac » avait été adoptée par le Parlement le 8 avril après un vote surprise de l’Assemblée qui avait fait fi des oppositions du gouvernement. Contre le choix du Premier ministre Jean Castex et des groupes majoritaires, la saisine du Conseil constitutionnel à titre individuel, par 61 députés de la majorité, avait suscité de vives tensions parmi les élus « marcheurs ».

      Interrogé également mardi, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a de son côté voulu délivrer un « message » de « main tendue », notamment aux écoles comme les établissements Diwan en langue bretonne, des « structures qui peuvent penser qu’elles courent un risque du fait de cette décision ». « Nous allons regarder avec elles comment on peut aller de l’avant », a-t-il ajouté.

      « Un apaisement est indispensable sur la question des langues régionales », avait, pour sa part, estimé Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué transmis avant l’annonce de Jean Castex. « Pratiquant l’enseignement immersif, les écoles comme Diwan jouent un rôle majeur dans leur transmission. Je ne peux que saluer leur objectif qui permet la sauvegarde d’une partie de notre héritage breton en utilisant une méthode qui a largement démontré son efficacité pédagogique », déclare le ministre des Affaires étrangères et ancien président du conseil régional de Bretagne

    • Langues régionales : Macron exhorte le gouvernement à « trouver les moyens de garantir la transmission de notre diversité linguistique » - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-macron-exhorte-le-gouvernement-de-trouver-les-moyens

      Invité à se positionner sur le débat des langues régionales, Emmanuel Macron a rappelé son rôle de « protecteur de la langue française » mais également de « gardien de la richesse que constituent nos langues régionales ».

      Le chef de l’État se positionne sur le dossier brûlant des langues régionales. Dans une publication Facebook, Emmanuel Macron a rappelé son attachement à la diversité linguistique française : « les langues de France sont un trésor national » qui « ne cessent d’enrichir notre culture française ».

      « Depuis des décennies, un mouvement majeur de transmission par l’école immersive, au travers d’associations comme Diwan, Seaska, les Calendretas, Bressola, ABC et d’autres, a fait vivre ces langues et a garanti leur avenir. Rien ne saurait entraver cette action décisive portée par nombre d’engagés, souvent bénévoles, qui ont tout à la fois l’amour de leur région, la passion de la France et le goût de l’universel », écrit-il… tout en réaffirmant, en même temps, son rôle de « protecteur de la langue française ».

      « Le droit doit libérer, jamais étouffer »
      Après le retoquage, vendredi, par le Conseil constitutionnel de l’enseignement dit immersif des langues régionales (la pratique d’une langue régionale sur tout le temps scolaire à l’école) et de l’utilisation de signes diacritiques, Emmanuel Macron appelle le gouvernement et le Parlement à « trouver les moyens de garantir la transmission de cette diversité linguistique dans le respect des cadres pédagogiques largement reconnus depuis un demi-siècle ».

      « Le droit doit libérer, jamais étouffer. Ouvrir, jamais réduire. La même couleur, les mêmes accents, les mêmes mots : ce n’est pas cela, notre nation. Braudel l’écrit : la France se nomme diversité », justifie le chef de l’État.

      « Rôle majeur » des écoles Diwan
      Alors que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, et le chef des députés En Marche, Christophe Castaner, avaient désapprouvé la mise en place de l’enseignement immersif, Emmanuel Macron prend donc le parti contraire, celui défendu par Jean-Yves Le Drian, qui avait appelé Jean Castex « a clarifié la décision du Conseil constitutionnel ». « Les langues régionales constituant une véritable richesse pour le patrimoine national. Ces langues sont une partie de notre histoire, de notre culture, de notre diversité qu’il est essentiel de préserver », avait-il écrit, rappelant le « rôle majeur » des écoles Diwan dans la transmission de la langue bretonne et la « sauvegarde de l’héritage breton ».

      Jean Castex a missionné, mardi, deux députés pour que ces derniers tirent « toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel ». À la suite de quoi, « avec le ministre de l’Éducation nationale et sur la base des préconisations ainsi formulées, je recevrai l’ensemble des représentants des établissements d’enseignement en langues régionales », ajoute-t-il, après avoir été interpellé par le député LREM des Côtes-d’Armor Yannick Kerlogot.

    • Appel à manifester pour la langue bretonne
      Diwan - manifestation du 29 mai revendications Diwan
      https://www.diwan.bzh/fr/appel-a-manifester-pour-la-langue-bretonne

      Rdv à 13h30 à la gare de Guingamp. Dans la continuité de la belle mobilisation du 13 mars à Quimper, et de celle du 20 février à Brest, conjointement à l’appel lancé par le collectif Rouedad Ar Brezhoneg, soutenu par le collectif Pour Que Vivent Nos Langues sur une mobilisation nationale, par le collectif Unanet Evit Ar Brezhoneg et accompagnant au passage l’arrivée de la Redadeg,

    • Langues régionales : Paul Molac accueille « favorablement » la position de Macron - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-paul-molac-accueille-favorablement-la-position-de-ma

      Dans un communiqué de presse, Paul Molac, député du Morbihan et à l’origine de la proposition de loi sur les langues régionales, a réagi à la prise de position d’Emmanuel Macron sur ce dossier.

      « J’accueille favorablement les initiatives prises par le Président de la République, à travers cette mission confiée par le Premier ministre à deux députés, pour tirer les enseignements de cette décision du Conseil constitutionnel à l’égard de l’enseignement immersif », écrit le député.

      « Cette mission devra permettre de trouver concrètement les moyens de garantir la liberté d’enseignement et ainsi de sauvegarder le modèle de ces écoles œuvrant pour la diversité linguistique, qui est une véritable richesse, et non une menace, pour notre pays ».

      « J’attends de cette mission qu’elle tire tous les enseignements de cette crise »

      « Cette prise de conscience d’une situation très problématique de la part du chef de l’État et du chef du Gouvernement était nécessaire à la suite de la faute du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui a lui-même initié le recours contre la loi sur les langues régionales », analyse le député morbihannais. « J’attends de cette mission qu’elle tire tous les enseignements de cette crise à laquelle nous assistons, et qu’elle ne soit pas une diversion afin d’éteindre la vive contestation soulevée par ces attaques contre ce que nous sommes ».

      Paul Molac indique rester « convaincu » que « seule une révision de l’article 2 de la Constitution nous permettra d’obtenir un cadre juridique sécurisé et pérenne pour nos langues, dans un climat apaisé ».

    • Langues régionales : « On croit aux preuves d’amour en Bretagne », insiste le président de Région - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-on-croit-aux-preuves-d-amour-en-bretagne-insiste-le-

      Réagissant aux propos d’Emmanuel Macron, Loïg Chesnais-Girard reste attentif à la suite qui sera donnée au dossier explosif des langues régionales.

      La publication Facebook d’Emmanuel Macron, ce jour, rappelant son rôle de « gardien de la richesse » que constituent les langues régionales est vue d’un bon œil du côté de Loïg Chesnais-Girard. « Je suis plutôt satisfait de voir que le président de la République se dit garant des langues régionales, qui sont un joyau pour l’Europe », indique le président du Conseil régional de Bretagne et candidat à sa succession en juin, alors qu’il présentait depuis son siège de campagne à Landerneau son programme entouré de plusieurs colistiers. Pour autant, le socialiste met en garde le chef de l’État. « Clarifier était quelque chose d’important. Maintenant, on croit aux preuves d’amour en Bretagne. » Et d’affirmer qu’il sera « exigeant et attentif dans les prochaines semaines ». Tout en souhaitant une sortie de crise rapide.

      Au cœur de son attention : la mission lancée par le Premier ministre Jean Castex auprès de deux députés pour tirer «  toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel ». Après le retoquage, vendredi, par le Conseil constitutionnel de l’enseignement dit immersif des langues régionales (la pratique d’une langue régionale sur tout le temps scolaire à l’école) et de l’utilisation de signes diacritiques a mis dans l’embarras la majorité présidentielle à la veille de l’élection régionale.

      Le président de Région a donc présenté ce mercredi 26 mai les 77 propositions de son programme en vue de l’élection régionale des 20 et 27 juin prochains. Il a notamment insisté sur la « garantie universelle en Bretagne de pouvoir se former à une langue. »

      Parmi ses autres propositions, le candidat a cité « l’éco-conditionnalité généralisée » pour les subventions versées aux entreprises afin de les contraindre à respecter divers critères environnementaux. S’agissant des transitions agricoles, il a plaidé aussi pour le concept « de production maximum durable », évoquant une politique ciblée auprès des 1 000 agriculteurs à installer chaque année en Bretagne. Loïg Chesnais-Girard veut aussi affirmer une « politique régionale de l’arbre ». Parmi ses objectifs : poursuivre les efforts autour du développement des haies et soutien à la filière bois qui emploie 15 000 salariés aujourd’hui.

      Sa liste « La Bretagne avec Loïg » prévoit par ailleurs une prime de 3 000 € pour l’accompagnement à la mobilité. « Pour certains métiers et dans certains territoires. » Ou encore un forfait mensuel de 15 € pour les 12-30 ans leur permettant de se déplacer en illimité et sans engagement sur le réseau de transport Breizh Go. Enfin, s’il est élu, un effort budgétaire sera engagé pour aider une partie de la population à financer le renouvellement des assainissements individuels.

    • Les promesses à Macron :

      Lors de sa visite à Quimper, jeudi 21 juin (2018), Emmanuel Macron a dévoilé son projet de décentralisation accrue. Il a notamment affirmé vouloir soutenir les langues régionales.Serait-ce la fin de la France jacobine ? C’est ce qu’a laissé entendre Emmanuel Macron lors de son déplacement dans le Finistère où il a promis de faire de la Bretagne un « laboratoire » de la décentralisation. Parmi ses nombreuses promesses, celle de soutenir « les langues régionales qui ont un vrai rôle à jouer ». Concluant son discours par un « Bevet Breizh » (« Vive la Bretagne »), le président a donné espoir à de nombreux régionalistes.

      https://www.liberation.fr/france/2018/06/23/quel-est-le-statut-des-langues-regionales-en-france_1661183

      On nous parle de « crise » gouvernementale, alors qu’il ne s’agit que d’un cafouillage de plus de la part de l’exécutif macronien.

      #amateurisme
      (N’est pas jacobin qui veut) ...