• A l’approche de l’été, l’UE rouvre petit à petit ses frontières
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/16/a-l-approche-de-l-ete-l-ue-rouvre-petit-a-petit-ses-frontieres_6084423_3244.

    A l’approche de l’été, l’UE rouvre petit à petit ses frontières. Les Vingt-Sept ont ajouté, mercredi, les Etats-Unis à la liste des pays dont les ressortissants peuvent voyager au sein de l’Union européenne, quel que soit le motif de leur déplacement.
    Joe Biden avait à peine quitté Bruxelles, après le sommet Europe-Etats-Unis, à l’occasion duquel les deux partenaires avaient annoncé une trêve dans le conflit Airbus-Boeing, que les Vingt-Sept autorisaient les touristes américains à revenir sur le Vieux Continent. Mercredi 16 juin, ils ont en effet élargi la liste des pays – jusqu’alors composée du Japon, de l’Australie, d’Israël, de la Nouvelle-Zélande, du Rwanda, de Singapour, de la Corée du Sud et de la Thaïlande – dont les ressortissants peuvent voyager au sein de l’Union européenne (UE), quel que soit le motif de leur déplacement. Et y ont ajouté les Etats-Unis, mais aussi l’Albanie, le Liban, la Macédoine du Nord, la Serbie, Taïwan, Hongkong et Macao. L’UE, qui avait fermé ses frontières extérieures pour les voyages non essentiels en mars 2020, se rouvre petit à petit, à l’approche de l’été et des grandes vacances. Elle prend ses décisions en fonction de la situation épidémiologique (le taux d’incidence doit être inférieur à 75 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants sur les quatorze derniers jours) du pays tiers, de l’avancement de sa campagne de vaccination, du nombre de tests menés, ou encore de la fiabilité des données. Ces critères ne sont cependant pas automatiques. Ainsi, même si le Royaume-Uni les remplit, les Britanniques restent interdits de séjour en Europe, sauf pour voyage essentiel. « La situation n’est pas stabilisée outre-Manche. On attend d’y voir plus clair sur l’évolution des variants là-bas avant de se prononcer », explique un diplomate. Mais, même si les frontières européennes sont de nouveau ouvertes aux touristes américains ou libanais, rien n’empêche les Etats membres de leur imposer un test ou une quarantaine. En ce qui concerne les Américains, Bruxelles est en discussion avec Washington pour une reconnaissance mutuelle des certificats sanitaires, qui doivent permettre à leur détenteur de prouver qu’il a été vacciné, testé négatif ou qu’il est immunisé après avoir contracté le virus, et l’autoriser à venir en Europe sans restriction.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#etatsunis#grandebretagne#sante#vaccination#variant#circulation#frontiere#tourisme#situationepidemiologique#tauxincidence

  • A l’approche de l’été, l’UE rouvre petit à petit ses frontières
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/16/a-l-approche-de-l-ete-l-ue-rouvre-petit-a-petit-ses-frontieres_6084423_3244.

    A l’approche de l’été, l’UE rouvre petit à petit ses frontières. Les Vingt-Sept ont ajouté, mercredi, les Etats-Unis à la liste des pays dont les ressortissants peuvent voyager au sein de l’Union européenne, quel que soit le motif de leur déplacement.
    Joe Biden avait à peine quitté Bruxelles, après le sommet Europe-Etats-Unis, à l’occasion duquel les deux partenaires avaient annoncé une trêve dans le conflit Airbus-Boeing, que les Vingt-Sept autorisaient les touristes américains à revenir sur le Vieux Continent. Mercredi 16 juin, ils ont en effet élargi la liste des pays – jusqu’alors composée du Japon, de l’Australie, d’Israël, de la Nouvelle-Zélande, du Rwanda, de Singapour, de la Corée du Sud et de la Thaïlande – dont les ressortissants peuvent voyager au sein de l’Union européenne (UE), quel que soit le motif de leur déplacement. Et y ont ajouté les Etats-Unis, mais aussi l’Albanie, le Liban, la Macédoine du Nord, la Serbie, Taïwan, Hongkong et Macao. L’UE, qui avait fermé ses frontières extérieures pour les voyages non essentiels en mars 2020, se rouvre petit à petit, à l’approche de l’été et des grandes vacances. Elle prend ses décisions en fonction de la situation épidémiologique (le taux d’incidence doit être inférieur à 75 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants sur les quatorze derniers jours) du pays tiers, de l’avancement de sa campagne de vaccination, du nombre de tests menés, ou encore de la fiabilité des données. Ces critères ne sont cependant pas automatiques. Ainsi, même si le Royaume-Uni les remplit, les Britanniques restent interdits de séjour en Europe, sauf pour voyage essentiel. « La situation n’est pas stabilisée outre-Manche. On attend d’y voir plus clair sur l’évolution des variants là-bas avant de se prononcer », explique un diplomate. Mais, même si les frontières européennes sont de nouveau ouvertes aux touristes américains ou libanais, rien n’empêche les Etats membres de leur imposer un test ou une quarantaine. En ce qui concerne les Américains, Bruxelles est en discussion avec Washington pour une reconnaissance mutuelle des certificats sanitaires, qui doivent permettre à leur détenteur de prouver qu’il a été vacciné, testé négatif ou qu’il est immunisé après avoir contracté le virus, et l’autoriser à venir en Europe sans restriction.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#etatsunis#grandebretagne#sante#vaccination#variant#circulation#frontiere#tourisme#situationepidemiologique#tauxincidence

  • En Israël, la tentation trumpiste de Benyamin Nétanyahou
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/09/en-israel-la-tentation-trumpiste-de-benyamin-netanyahou_6083451_3210.html


    Naftali Bennett, député de Yamina, à la Knesset le 6 juin 2021, à Jérusalem.
    MENAHEM KAHANA / AP

    Le premier ministre mène des attaques d’une rare violence contre la coalition d’alternance qui doit prendre ses fonctions le 13 juin.

    Si une transition paisible du pouvoir est encore possible en Israël, dimanche 13 juin, le leader d’extrême droite Naftali Bennett présentera son gouvernement au Parlement israélien. Un débat précédera un vote de confiance, pour l’heure acquis à une majorité de 61 députés sur 120. Après une rencontre avec le président Reuven Rivlin, M. Bennett se penchera seul sur les dossiers sécuritaires brûlants du pays, que lui confiera le secrétaire militaire au bureau du premier ministre.

    Cet agenda, fixé mardi 8 juin par le président du parlement, Yariv Levin, laisse quelques jours à son mentor, Benyamin Nétanyahou, pour défaire la coalition de huit partis, allant de l’extrême droite à la gauche, qui entend le déposer après douze ans de règne continu. Ceux-ci devront publier le détail de leurs accords vendredi, avant un shabbat sous haute pression. Ils n’ont rien fait pour abréger cette transition difficile, renonçant à remplacer en urgence M. Levin. Ils laissent le Likoud tirer ses dernières salves.

    Appels à la rue
    Les critiques sont d’une immense violence, mais qu’attendre d’autre, alors que M. Nétanyahou ne voit dans la formation de ce gouvernement qu’une étape, dans un cycle de deux ans d’élections (quatre scrutins depuis avril 2019) qu’il n’entend pas refermer ? « Nous assistons à la plus grande fraude de l’histoire du pays », a-t-il affirmé dimanche, lors d’une réunion de son parti à la Knesset, laissant craindre qu’il refuserait la défaite, comme son « ami » américain Donald Trump, pour en appeler à la rue.

    La veille, le patron du service de sécurité intérieure (Shin Beth) avait mis en garde contre une hausse des discours de haine pouvant entraîner des violences. Cela n’a pas dissuadé M. Nétanyahou d’en appeler à ses partisans : « N’ayez pas peur de leur rentrer dedans. » Dès vendredi, il avait comparé les défecteurs de la droite à ces « espions » juifs punis de mort, dans les écritures saintes, pour avoir rejeté la terre promise.

    Depuis l’annonce de cette coalition, le 2 juin, les six députés du parti Yamina que M. Bennett espère tenir derrière lui n’ont pas tous confirmé publiquement leur soutien. Leur protection policière a été renforcée. M. Nétanyahou a appelé certains de leurs proches et de leurs rabbins. Des manifestations ont lieu sous leurs fenêtres. L’une d’eux, Idit Silman, a affirmé à la chaîne 13 qu’un protestataire lui avait confié être désolé de ce que sa famille subissait. « Mais ne vous en faites pas, à la première occasion, nous vous abattrons », précisait-il.

  • Washington et Mexico en quête de solutions à la crise migratoire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/09/washington-et-mexico-en-quete-de-solutions-a-la-crise-migratoire_6083441_321

    Washington et Mexico en quête de solutions à la crise migratoire
    « Restez chez vous, l’aide est en chemin », a déclaré avec insistance la vice-présidente américaine, Kamala Harris, en s’adressant aux émigrés clandestins lors d’une visite de deux jours au Guatemala et au Mexique qui s’est conclue, mardi 8 juin, par la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement mexicain pour contenir la crise migratoire. Le mémorandum entre les deux pays voisins mise sur le développement régional et la lutte contre la corruption pour tenter d’endiguer les flux record de sans-papiers vers les Etats-Unis.C’est un message « d’espoir » qu’a voulu porter Mme Harris, chargée par le président démocrate, Joe Biden, de l’épineux dossier de l’immigration illégale. En avril, 178 600 clandestins ont été arrêtés à la frontière américaine, soit le plus haut niveau depuis plus de quinze ans ; 82 % d’entre eux venaient du Mexique et du « Triangle nord » de l’Amérique centrale, formé par le Guatemala, le Honduras et le Salvador.
    Dans l’immense patio du palais présidentiel, au centre de Mexico, Mme Harris a assisté, mardi, à la signature de ce protocole d’accord binational en compagnie du président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »). Après leur tête-à-tête et une réunion avec leurs conseillers respectifs, la vice-présidente, qui réalisait son premier voyage international depuis sa prise de fonctions en janvier, a déclaré vouloir « s’attaquer aux causes profondes de la migration ». Elle a précisé que « presque personne ne veut quitter son pays. Les gens fuient la violence et la misère ». Le mémorandum, que Le Monde s’est procuré, engage les deux pays à « approfondir [leur] coopération au bénéfice du Salvador, du Guatemala et du Honduras », sans préciser les projets visés. Mais Washington s’est engagé à consacrer 4 milliards de dollars à des programmes humanitaires et de développement pour les pays du « Triangle nord ».
    La veille, au Guatemala, Kamala Harris avait mis l’accent sur la « lutte régionale contre le trafic de migrants », après sa rencontre avec le président guatémaltèque, Alejandro Giammattei. Son projet prévoit la création de « groupes spécialisés » binationaux, fondés sur l’échange de renseignements. En janvier, la découverte des corps calcinés de 16 Guatémaltèques, tués par balles dans l’Etat de Tamaulipas (nord-est du Mexique), avait jeté une lumière crue sur le sort des clandestins aux mains des passeurs, souvent liés au crime organisé.« Nos points de vue convergent, s’est félicité, mardi, « AMLO ». L’émigration doit être une option et non plus une obligation. Mme Harris comme M. Biden l’ont compris. » Le 46e président américain a démantelé la plupart des mesures répressives de son prédécesseur, Donald Trump, jugées « inhumaines » envers les sans-papiers. Washington a notamment mis fin, le 1er juin, à un programme qui avait contraint des dizaines de milliers de demandeurs d’asile d’attendre au Mexique que leurs démarches soient traitées par la justice américaine.Le mémorandum offre à « AMLO » l’occasion de relancer son « plan Marshall » pour la région, mis en veilleuse sous le mandat de M. Trump. En tête, le développement de son programme de reforestation qui bénéficie, depuis un an, à 400 000 paysans du sud du Mexique. Il souhaite l’étendre au « Triangle nord » avec l’aide des Etats-Unis. « Nous pourrions ainsi employer 1,3 million de Mexicains et de Centraméricains d’ici à trois ans », a expliqué le président de centre gauche.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Joe Biden multiplie les décrets pour tenter de tourner la page Trump
    Mme Harris ne s’est pas prononcée sur cette proposition. En revanche, elle a martelé sa volonté de « lutter contre la corruption », annonçant la création, au Guatemala, d’une « force binationale » consacrée à ce fléau régional. Plusieurs dirigeants centraméricains ont été qualifiés, en mai, de « fonctionnaires corrompus » par les autorités américaines. Le président hondurien, Juan Orlando Hernandez, a notamment été mis en cause dans le cadre de la condamnation aux Etats-Unis de son frère pour trafic de drogue.Kamala Harris monte à bord d’Air Force Two, à son départ de Mexico, le 8 juin 2021. Le voyage fait partie de la promesse de l’administration Biden de mettre en œuvre une politique d’immigration plus humaine après l’approche intransigeante adoptée par son prédécesseur, Donald Trump.Des chantiers jugés prometteurs par plusieurs organisations mexicaines de défense des migrants, dont Sin Fronteras, qui se sont néanmoins alarmées, dans une lettre adressée lundi à Mme Harris, de « la militarisation des frontières ». Le Mexique, le Guatemala et le Honduras ont accepté, mi-avril, à la demande de Washington, de renforcer leurs dispositifs frontaliers pour bloquer en amont les flux d’illégaux. Dix mille soldats et gardes nationaux sont ainsi déployés dans le sud du Mexique, 1 500 policiers au Guatemala et 7 000 au Honduras. Mme Harris n’a pas commenté, mardi, ces mesures sécuritaires. En revanche, elle a précisé que le maintien de la règle des « expulsions express » n’avait « pas été évoqué » avec les présidents mexicain et guatémaltèque. Cette règle, instaurée par Donald Trump au nom des risques sanitaires liés au Covid-19, entraîne toujours le renvoi de clandestins au Mexique juste après leur arrestation aux Etats-Unis.

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