• La berline à hydrogène française Hopium Machina prend la route
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    A l’occasion du salon Vivatech, le constructeur français Hopium a dévoilé le premier prototype de sa future voiture à hydrogène haut de gamme qui promet jusqu’à 1 000 km d’autonomie avec un plein.

    Annoncée en octobre dernier, la berline à hydrogène made in France Hopium Machina se concrétise avec la présentation d’un premier prototype roulant lors du salon Vivatech. Une étape cruciale pour ce nouveau constructeur automobile et son ambitieux patron, Olivier Lombard, pilote professionnel qui est aussi le plus jeune vainqueur des 24h du Mans. Il explique avoir voulu mettre son expérience de plus de sept années au volant de voitures de course à hydrogène au service d’un projet grand public.

    Sur le papier, l’Hopium Machina promet une puissance de 500 ch, une vitesse de pointe de 230 km/h, une autonomie de 1 000 km et un plein complet d’hydrogène en trois minutes. Selon le constructeur, le prototype baptisé Alpha 0 a déjà pu atteindre les 200 km/h lors des premiers essais « sur banc et sur piste ». Le réservoir d’hydrogène de la voiture est fabriqué par l’équipementier français Plastic Omnium. Spécialisé dans la conception de réservoir pour les véhicules thermiques, ce dernier a pris le virage de l’hydrogène avec un vaste plan d’investissement de 100 millions d’euros par an pour adapter son outil industriel.

    https://www.youtube.com/watch?v=uwwbo_MXV6U


    Le prototype Alpha 0 de l’Hopium Machina en action. © Hopium

    Les précommandes pour l’Hopium Machina sont ouvertes
    Le design de l’Hopium Machina a été confié à Félix Godard, un designer qui a notamment travaillé sur la Tesla Model 3, la Porsche Mission E (prototype de la Porsche Taycan) et la Lucid Air. Dans son communiqué, Hopium met en avant la signature lumineuse de sa berline « dont la forme rappelle la stratification de l’hydrogène et le mouvement d’ondes à la surface de l’eau ». 

    Un long travail de développement attend encore l’Hopium Machina dont la production de ne débutera pas avant 2026. D’ici là, le constructeur donne rendez-vous au premier trimestre 2022 pour une nouvelle étape du projet. En attendant, les potentiels acquéreurs de cette berline à hydrogène peuvent enregistrer une précommande moyennant un acompte de 410 euros. Le prix final de l’Hopium Machina sera de 120 000 euros.

    • Automobile : Hopium dévoile les premières volutes de sa voiture à hydrogène - Le Parisien
      https://www.leparisien.fr/economie/automobile-hopium-devoile-les-premieres-volutes-de-sa-voiture-a-hydrogene
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      Hopium, le néo constructeur automobile français présente son tout premier prototype roulant de voiture à hydrogène à l’occasion de la semaine Viva Technology à Paris. Les 1000 premières unités numérotées de l’Hopium Machina sont déjà en précommandes.

      Être en avance sur son temps. Au moment où Bruxelles doit se pencher à la mi-juillet sur la date de fin des moteurs thermiques sur les lignes de production, Hopium, le néoconstructeur automobile français a déjà résolument les yeux rivés sur le coup d’après : la voiture à hydrogène haut de gamme.

      Annoncée en octobre 2020 et réalisé en un temps record dans l’atelier d’essai de Linas-Montlhéry, la marque créée par le pilote automobile Olivier Lombard, présente son tout premier prototype roulant de voiture à hydrogène à l’occasion de la semaine Viva Technology à Paris. Ce démonstrateur technique baptisé Alpha 0 est une magnifique promesse. Avec un bilan carbone neutre, cette voiture affichera 500 chevaux de puissance, plus de 200 km/h, 1 000 kilomètres d’autonomie en un seul plein d’hydrogène réalisé en trois minutes. Côté style, la patte de Félix Godard, un designer talentueux qui est passé par Porsche ou Tesla donne un côté avant-gardiste à la voiture avec une calandre imposante imposée par la technologie de la pile à combustible qui nécessite un circuit de refroidissement conséquent, cette Alpha 0 introduit également pour la première fois la signature lumineuse, emblème d’Hopium, dont « la forme rappelle la stratification de l’hydrogène et le mouvement d’ondes à la surface de l’eau », selon le constructeur.

      Au-delà, l’équipe d’Hopium esquisse des solutions sur la mobilité de demain : conduite autonome, connexion entre la voiture et la maison y compris pour apporter une solution énergétique… « Nous voulons ouvrir la voie à une nouvelle façon de penser l’automobile », lance Olivier Lombard.

      « J’ai tout de suite eu la vision de la marque que je voulais créer »

      Une vision qui ne part d’une feuille blanche. Né non loin de l’usine Peugeot de Poissy dans les Yvelines, à tout juste 30 ans, le Francilien a déjà une solide expérience de l’univers automobile. Karting, course d’endurance… En 2011, il est le plus jeune vainqueur des 24 heures du Mans en catégorie LMP2. Il est alors sollicité par le laboratoire suisse Green GT, qui travaille sur la conception d’une voiture de compétition à hydrogène et dont l’ambition est toujours de s’aligner au départ des 24 heures du Mans en 2024. Là, il devient pilote de développement.

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      voiture hydrogène Hopium
      Hopium

      « Pendant sept ans, j’ai pu tester cette technologie dans des conditions extrêmes imposées par la course automobile. À vrai dire, j’ai mesuré le potentiel et les performances qui n’ont jamais été prises en défaut », explique-t-il. De là, est née l’idée de la marque l’Hydrogen Motive Company et sa division automobile Hopium. « J’ai tout de suite eu la vision de la marque que je voulais créer en misant sur du haut de gamme. » Selon lui, le haut de gamme offre une liberté créative et peut servir de vitrine technologique. La voiture qui devrait être commercialisée, à la fin 2025, devrait être proposée aux alentours de 120 000 euros.

      Si beaucoup se sont brûlés les ailes en voulant créer de toutes pièces un constructeur automobile tant le ticket d’entrée est conséquent, Olivier Lombard est en train de créer autour de lui un véritable écosystème avec des investisseurs, des partenariats avec de grands groupes comme Plastic Omnium pour les réservoirs de ses futurs voitures, des entreprises à la pointe de l’innovation dans les secteurs des piles à combustible hydrogène, de la technologie et de l’ingénierie automobile ou encore la filiale qu’il vient de créer en Californie dédiée à la technologie blockchain. Évidemment, la route de ce pari est encore semée d’embûche même si les ambitions d’Hopium tablent sur la production en France de 8 000 voitures vendues entre 2026 et 2030 avec un terrain de jeu en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.

      Le gouvernement mise sur l’hydrogène
      Pendant que la voiture est déjà en train de subir ses premiers tests roulants, Olivier Lombard songe aussi à la phase industrielle de son projet. « La pile à combustible sera produite en France », lance-t-il.

      Quand aux réserves émises sur l’avenir sur l’hydrogène, Olivier Lombard a tendance à vouloir les balayer d’un revers de la main. « Je pense que la voiture à hydrogène va se développer plus vite que l’on croit y compris pour les particuliers ». Pour cela, il souligne le plan de sept milliards d’euros annoncé par le gouvernement Français avoir un maillage du territoire avec 1 000 des stations de recharge en hydrogène. « Si cela n’est pas suffisant, nous pourrions envisager de créer nos propres stations avec des partenariats à côté de nos concessions », souligne-t-il.

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      Olivier Lombard, PDG d’Hopium Le pilote Olivier Lombard, un entrepreneur engagé dans la course à la voiture à hydrogène 4 rue de Penthièvre Paris 8ème Le 08/06/2021
      Photo : Delphine Goldsztejn Delphine Goldsztejn

      Et déjà les constructeurs commencent à se placer. Compte tenu des contraintes drastiques à venir en matière d’émissions polluantes dans de nombreux pays, ils sont convaincus que la simple batterie lithium ion ne suffira pas. « Elle restera trop chère ou inadaptée pour les gros rouleurs ou pour les grandes distances », Hyundai Motor. La marque sud Coréenne et le japonais Toyota vont tous les deux porter leurs capacités de production à 30 000 unités d’ici à la fin de l’an prochain, et à plusieurs centaines de milliers d’ici à 2030. Lors du dernier salon de Francfort, BMW avait son prototype i Hydrogen NEXT, préfigurant le lancement d’une berline à hydrogène en petites séries, vers 2022. Audi a annoncé une « h-Tron » (en référence à sa voiture électrique e-Tron) de série proposée à la location dès 2021. De son côté, PSA travaille sur flotte de véhicules utilitaires à hydrogène pour 2021…

      Mais surtout, la voiture à hydrogène va devenir presque un passage presque obligé au moteur thermique alors que la Commission européenne devrait faire la proposition mi-juillet de signer son arrêt de mort (ou presque) à l’horizon 2035.