• « L’Empire des lumières » du peintre surréaliste René Magritte bientôt aux enchères
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    La maison de ventes américaine Sotheby’s mettra le tableau « L’Empire des lumières » de l’artiste surréaliste belge René Magritte sous le marteau à Londres le mercredi 2 mars prochain.

    Le tableau est évalué à plus de 53 millions d’euros (plus de 60 millions de dollars). Il fait partie d’une série d’œuvres de Magritte présentant l’image paradoxale d’une maison, la nuit, avec deux fenêtres allumées, éclairée par un seul lampadaire, sous un ciel de jour.

    « La série de dix-sept peintures à l’huile, intitulées ’L’Empire des lumières’, est la seule véritable tentative de Magritte de créer une ’série’ au sein de son œuvre. Les œuvres ont évolué au fil du temps mais ont continué à se parler, tout comme les nuits étoilées de Vincent van Gogh et les nymphéas de Claude Monet », explique Sotheby’s. Les peintures, qui représentent une maison bruxelloise située près du parc Josaphat, ont connu par le passé un succès immédiat auprès du public et des collectionneurs.

    L’œuvre qui sera mise aux enchères en mars a déjà été exposée à Rome, Paris, Vienne, Milan, Édimbourg, Séoul et San Francisco. Elle a par ailleurs été prêtée au Musée Magritte de Bruxelles de 2009 à 2020.

    Sotheby’s qualifie ce tableau comme étant « le plus cinématique » de l’œuvre de Magritte. « Témoignant de sa force de frappe, l’œuvre a même inspiré une scène du classique ’L’Exorciste’ sorti en 1973, lauréat d’un Golden Globe », rappelle la maison de vente aux enchères, précisant que le peintre est l’un des artistes les plus demandés sur marché.

  • La « Ronde de nuit » à voir au Rijksmuseum d’Amsterdam retrouve ses dimensions d’origine
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    Dans les mois à venir, le Rijksmuseum d’Amsterdam présentera « La Ronde de nuit », œuvre achevée par Rembrandt en 1642. Quatre parties coupées dans le passé ont été reconstituées grâce à l’intelligence artificielle. Ces pièces ont été temporairement montées autour du tableau pour montrer au public l’œuvre dans son intégralité.

    Le tableau a été réduit par un découpage intervenu en 1715, lorsqu’il a été déplacé dans la petite chambre de la cour martiale de l’hôtel de ville de l’époque, l’actuel palais sur la place du Dam. Il était trop grand pour son nouveau lieu d’accueil entre deux portes. Par conséquent, une bande a été coupée de chaque côté, essentiellement à gauche. Les morceaux retirés n’ont jamais été retrouvés.

    Grâce à une copie du XVIIe siècle, on sait à quoi ressemblait à l’origine la peinture complète. L’équipe du Rijksmuseum a appris à des « réseaux de neurones artificiels », qui imitent le cerveau, la technique de peinture de Rembrandt et son utilisation de la couleur. L’ordinateur a alors pu recréer les parties manquantes dans le style du maître.

    Il existe des différences importantes entre l’œuvre telle que nous la connaissons et l’ensemble de la peinture. Sur la gauche, il y avait en effet dans l’œuvre originale trois personnages sur un pont, deux archers et un enfant. Les deux artilleurs principaux, le capitaine Frans Banninck Cocq et le lieutenant Willem van Ruytenburch, ne se trouvent pas au centre, mais à droite du tableau.

    Grâce à cette reconstruction, nous voyons que la composition que Rembrandt a peinte était encore plus dynamique. C’est formidable de pouvoir expérimenter de ses propres yeux l’œuvre telle que Rembrandt l’a composée

    s’enthousiasme le directeur Taco Dibbits.

    La célèbre peinture fait l’objet de recherches depuis l’été 2019. Celles-ci devraient aboutir à sa restauration. Le travail se déroule sous les yeux du public. La peinture est suspendue dans un espace en verre spécial où on peut voir comment les restaurateurs y travaillent.