• Rave de Redon : l’observatoire des libertés recueille des témoignages - Affrontements violents lors d’une rave party à Redon - Le Télégramme
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    Des centaines de gendarmes mobiles ont empêché la tenue d’une rave dans la nuit de vendredi 18 à samedi 19 juin à Redon. un jeune homme a eu la main arrachée.
    Le Télégramme/Claire Staes

    Dans une lettre ouverte au préfet d’Ille-et-Vilaine et au ministère de l’Intérieur, l’observatoire Rennais des libertés publiques demande des comptes.

    Un tag sur un immeuble de Rennes. « Une main arrachée pour avoir dansé, la vengeance sera ». L’inscription est signalée par l’observatoire Rennais des libertés publiques (Orlib), dans une lettre ouverte au préfet d’Ille-et-Vilaine et au ministre de l’Intérieur suite aux affrontements entre jeunes et forces de l’ordre la rave party de Redon, le week-end dernier. Des pensées pour le jeune homme « dont la vie entière va se trouver bouleversée », et une longue série de questions pour lesquelles l’observatoire demande « des réponses claires ».

    « Était-il nécessaire et indispensable d’inonder de gaz lacrymogène la prairie occupée par ces jeunes ; de lancer des grenades de désencerclement (qui était encerclé ??) dont la dangerosité n’a cessé d’être dénoncée depuis les premières manifestations de Gilets Jaunes au cours desquelles il y a eu une multitude de mutilations graves ? » interroge l’observatoire, en rappelant que la Ligue des droits de l’Homme n’a cessé de prôner la désescalade depuis la mise en place du Schéma national du maintien de l’ordre.

    Votre responsabilité est engagée
    Le regroupement d’associations et de syndicats interroge les pouvoirs publics sur les objectifs assignés aux forces de l’ordre ce soir-là. « Etaient-elles là pour assurer la sécurité sanitaire et physique des participants ou pour contraindre ces jeunes « à se tenir sages », y compris en détruisant le matériel de son ? ». Et de rappeler les propos du président de la République à destination d’une jeunesse enfermée depuis 18 mois, les enjoignant à s’amuser face à l’impact de la crise.

    « Les jeunes présents à Redon sont nos enfants […] et si nous leur disons « Ne cherchez pas la vengeance et ayez confiance en la justice ! » y compris sur ce volet, votre responsabilité est engagée, notamment en facilitant toutes les démarches qui permettront de reconstituer la chaîne de commandement ayant abouti à un tel désastre, et en apportant toute la transparence sur l’enquête diligentée », poursuit l’observatoire, qui précise recueillir de son côté des « témoignages et des documents », et ne « manquera pas de transmettre ceux qui lui paraîtront de nature à éclairer la justice ».