Amérique : actualités sur le continent américain

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  • #Etats-Unis : #Harvard, #Yale et #Berkeley décident de se retirer du prestigieux #classement des facultés de droit

    Trois grandes #universités américaines ont annoncé quitter la liste des meilleures facultés de droit, invoquant une méthodologie qui dissuaderait notamment des milliers d’étudiants de postuler à cause des frais de scolarité trop élevés.

    Trop cher et élitiste l’enseignement supérieur aux Etats-Unis ? Deux de ses principaux piliers, les universités de Harvard et Yale, appartenant à l’Ivy League (groupe réunissant les huit établissements privés américains les plus prestigieux), semblent en prendre soudainement conscience. Jeudi, elles ont annoncé leur décision de se retirer du classement annuel des meilleures facultés de droit, publié dans le magazine US News & World Report. Vendredi, c’était au tour de l’université de Berkeley de se joindre à elles. En cause ? Une méthodologie qui ne prend pas en compte le droit d’intérêt général (droit pro bono, emplois dans des organismes à but non lucratif…) et dissuade les étudiants les plus démunis de postuler dans ces cursus aux frais de scolarité élevés. Des effets pervers qui semble leur sauter soudain aux yeux après presque trente ans de présence dans cette liste.

    Le classement est important aux yeux des étudiants mais aussi des employeurs, qui se basent chaque année sur le US News & World Report. Il prend en compte plusieurs paramètres tels que la vie étudiante, la qualité des programmes des établissements, les frais de scolarité, la réputation, les notes des étudiants et des résultats au Law School Admission Test (le concours d’admission à la faculté de droit), les taux de réussite au barreau et d’insertion professionnelle. L’obtention d’un diplôme dans l’une des universités les mieux classées ouvre ainsi les portes à des stages prestigieux et des emplois d’associés très bien rémunérés dans de grands cabinets d’avocats.
    Un classement « profondément défectueux »

    Néanmoins, US News & World Report dissuaderait des milliers d’étudiants qui n’ont pas les moyens de s’inscrire à de grandes universités aux frais de scolarité astronomiques. Heather Gerken, la doyenne de la faculté de droit de Yale, explique dans une déclaration publiée mercredi sur le site de l’université que ce classement serait « profondément défectueux et découragerait les étudiants de la classe ouvrière ». Un avis partagé par son homologue de Berkeley, Erwin Chemerinsky. Le classement inciterait les écoles à accepter les candidatures d’étudiants aux revenus élevés qui n’ont pas besoin d’emprunt bancaire pour financer leur cursus.

    « En raison de l’importance accordée à la sélectivité, et plus particulièrement aux résultats au concours d’admission et à la moyenne générale des étudiants admis, les écoles sont incitées à refuser des étudiants prometteurs qui n’ont peut-être pas les ressources nécessaires pour participer à des cours de préparation aux examens », a déclaré Heather Gerken. Les écoles sont ainsi encouragées à attirer les étudiants les mieux notés avec des bourses au mérite plutôt de cibler des bourses pour ceux qui ont le plus besoin d’une aide financière, comme les étudiants qui sont issus de familles de la classe moyenne ou ouvrière.

    Après cette annonce qui a eu l’effet d’une bombe dans le monde de l’enseignement supérieur, d’autres établissements se demandent maintenant s’il ne serait pas temps de se retirer aussi de ce classement. Le doyen de l’université de Pennsylvanie, également membre de l’Ivy League, a indiqué vouloir « évaluer ce problème et évaluer un processus avant de prendre [une] décision. ».
    50 000 dollars de frais par an

    Ce n’est pas la première fois que le sujet des frais de scolarités est abordé aux Etats-Unis. Le démocrate Bernie Sanders, sénateur du Vermont, plaide depuis dès années pour la gratuité des frais de scolarité en master. Selon US News Data, les frais auraient augmenté de 4 % dans les universités privées, comparé à l’année dernière. En moyenne, les frais de scolarité s’élèveraient à près de 50 000 dollars par an (pareil en euros) pour les étudiants qui fréquentent les plus grandes facultés de droit privé, sans compter toutes les dépenses faites pour les livres et le logement. A Harvard, c’est plus de 70 000 dollars ; 69 000 pour Yale et Berkeley.

    En 2017, Sanders, ainsi que plusieurs de ses collègues, ont présenté au Congrès le plan « College for All », une législation qui rendrait entre autres l’enseignement supérieur gratuit pour des millions de personnes. Malgré le soutien de plusieurs associations, la proposition de loi n’a pas encore abouti. La décision de Harvard, Yale et Berkeley pourrait relancer le débat.

    https://www.liberation.fr/international/amerique/etats-unis-harvard-yale-et-berkeley-decident-de-se-retirer-du-prestigieux
    #ranking #USA #retrait #abandon #université #ESR

    • University of Zurich withdraws from international university ranking

      The University of Zurich is withdrawing from the university ranking published by the #Times_Higher_Education magazine. The ranking creates false incentives, the university announced on Wednesday.

      According to the Swiss university, rankings often focus on measurable output, creating an incentive to increase the number of publications rather than prioritise the quality of content.

      The university added that rankings also suggest that they comprehensively measure the university’s diverse achievements in research and teaching. The University of Zurich will therefore no longer provide data to the ranking.

      In the last ranking for 2024 published in September 2023, the University of Zurich was ranked 80th among the world’s best universities.

      https://www.swissinfo.ch/eng/education/university-of-zurich-quits-international-university-ranking/73693006
      #Suisse #Zurich #université_de_Zurich

    • Why UU is missing in the THE ranking

      You may have heard: Utrecht University has not been included in the Times Higher Education (THE) World University Ranking 2024.
      Too much stress on competition

      UU has chosen not to submit data. A conscious choice:

      – Rankings put too much stress on scoring and competition, while we want to focus on collaboration and open science.
      – In addition, it is almost impossible to capture the quality of an entire university with all the different courses and disciplines in one number.
      – Also, the makers of the rankings use data and methods that are highly questionable, research shows. For example, universities have to spend a lot of time providing the right information.

      What are further reasons for not participating? How are other universities dealing with this? And what is the position of university association UNL? DUB wrote an informative article (Dutch). UNL shared this position earlier as well as an advisory report
      external link
      (pdf, Dutch) to deal responsibly with rankings. In addition, AD wrote the article ’Utrecht University no longer appears in world rankings and this is why’ (Dutch, paywall).
      Sticking together

      It is important that universities - more so than now - join forces when it comes to dealing responsibly with rankings (in line with the aforementioned advice from UNL). We advise students to mainly compare the content and nature of programmes and researchers to look at the nature and quality of research programmes.

      https://www.uu.nl/en/news/why-uu-is-missing-in-the-the-ranking
      #Utrecht

  • On Aaron Bushnell’s action in solidarity with Gaza
    https://fr.crimethinc.com/2024/02/26/this-is-what-our-ruling-class-has-decided-will-be-normal-on-aaron-bus

    “This is what our ruling class has decided will be normal.” These words of Aaron’s haunt us. He is right. We are rapidly entering an era in which human life is treated as worthless. Let’s admit that the kind of protest activity that has taken place thus far in the United States has not served to compel the US government to compel a halt to the genocide in Gaza. It is an open question what could accomplish that. Aaron’s action challenges us to answer this question. Source: Crimethinc

  • Présidentielle au Venezuela : le pouvoir met hors-jeu sa principale opposante, María Corina Machado – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/presidentielle-au-venezuela-le-pouvoir-met-hors-jeu-sa-principale-opposan

    on remarquera que l’ex- président intérimaire Juan Guaidó est totalement passé à la trappe

    L’Union européenne et les Etats-Unis ont protesté après la confirmation des sanctions contre María Corina Machado, qui lui interdisent de participer à la prochaine présidentielle fin 2024.

    Triomphatrice en octobre de l’élection primaire de l’opposition vénézuélienne, avec plus de 90 % des suffrages, María Corina Machado, 56 ans, ne pourra pas se présenter au scrutin prévu au second semestre 2024 : la Cour suprême, inféodée au gouvernement socialiste, l’a déclarée vendredi « disqualifiée pour quinze ans ». L’arrêt confirme une précédente décision motivée par de supposées irrégularités administratives et une accusation de « trahison » : la figure de proue des opposants de droite avait en effet approuvé les sanctions économiques prises par les Etats-Unis contre le régime chaviste.

    La combative dirigeante ultralibérale a réagi lundi à Caracas, devant ses partisans et une forêt de micros : « Nicolás Maduro ne va pas choisir le candidat du peuple, parce que le peuple a déjà choisi son candidat, point final », a-t-elle lancé, avant de promettre : « Nous allons gagner. »

    Répétition du scénario de 2018
    La date de la présidentielle n’est pas encore fixée, mais si la situation n’évolue pas, Nicolás Maduro, très probable candidat à un troisième mandat, n’aura pas face à lui sa principale adversaire, celle qui a le plus de chances de rallier une grande partie de l’opposition. C’est désormais le scénario du précédent scrutin qui se dessine : en 2018, la Cour suprême avait interdit à la MUD, coalition d’opposition, de présenter un candidat unique à la présidence. En protestation, les principaux partis qui formaient l’alliance avaient boycotté le vote. Et Maduro avait été réélu dans un fauteuil avec 65 % des suffrages, mais une participation inférieure à 50 %.

    La décision annoncée vendredi n’est pas une surprise : Maduro et ses proches avaient clairement indiqué que la première sanction d’inéligibilité, prononcée en 2015 et aggravée en 2023, serait maintenue. Le président du Parlement, Jorge Rodríguez, virtuel numéro 2 du régime, avait affirmé après la primaire de l’opposition : « Il est hors de question que cette femme soit candidate à quelque élection que ce soit. »

    Rodríguez était le chef de la délégation qui avait négocié en octobre avec l’opposition, sur l’île caraïbe de la Barbade, les modalités d’une élection pluraliste. L’accord de principe avait été salué par les Etats-Unis par un assouplissement pour six mois de certaines sanctions prises contre le Venezuela dans les domaines du pétrole, du gaz et de l’or. Washington semblait même prêt à d’autres gestes d’apaisement en cas de levée des mesures d’inéligibilité contre María Corina Machado et d’autres opposants, comme l’ancien candidat battu par Chavez puis Maduro, Henrique Capriles.

    « Cinq complots » pour assassiner Maduro
    Pouvoir et opposition sont au moins d’accord sur un point : le processus de la Barbade est quasiment terminé. María Corina Machado le considère caduc depuis vendredi. Et Nicolás Maduro l’avait déclaré « blessé à mort » jeudi, quelques jours après avoir annoncé la découverte de « cinq conspirations » pour l’assassiner, dénonçant au passage le rôle des Etats-Unis dans ces projets. Le chef de la délégation de l’opposition dans le dialogue de la Barbade, l’avocat Gerardo Blyde, a cependant affirmé que les contacts n’étaient pas rompus.

    L’Union européenne a demandé lundi la poursuite du dialogue et l’application de l’accord d’octobre. Par la voix de son porte-parole pour les affaires étrangères, Peter Stano, l’UE s’est dite « préoccupée ». « Les décisions prises pour empêcher des membres de l’opposition d’exercer leurs droits politiques ne peuvent que saper la démocratie et l’Etat de droit », a précisé un communiqué, qui appelle les parties à revenir à la table de négociation.

    De son côté le département d’Etat américain a demandé une annulation de la mise hors course de la candidate libérale et menacé de rétablir des sanctions contre le Venezuela, ce qui porterait un coup d’arrêt à une politique de détente notamment motivée par l’accès au pétrole de l’Orénoque. Les Etats-Unis « sont en train de revoir leur politique de sanctions […] sur la base […] du récent ciblage politique des candidats de l’opposition démocratique et de la société civile », a déclaré un porte-parole, qui a ajouté que María Corina Machado « n’a pas reçu notification des allégations portées contre elle et n’a pas eu la possibilité d’y répondre ».

    Gerardo Blyde, le chef de la délégation de l’opposition, a lui aussi dénoncé des « violations de la procédure régulière et du droit à la défense » lors de l’examen du recours par la Cour suprême. Il en appelle à une intervention de la Norvège, qui a joué le rôle de médiateur dans la négociation.

    • Le Monde, dans sa partie accessible, ne mentionne que les irrégularités administratives pas l’accusation de trahison pour soutien aux sanctions états-uniennes, ni la décision du 30/06/2023 de disqualifier MCM (la décision du TSJ n’en est que la confirmation)

      Au Venezuela, l’incertitude après l’éviction de la candidate d’opposition Maria Corina Machado
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/29/au-venezuela-l-incertitude-apres-l-eviction-de-la-candidate-d-opposition-mar

      Adoubée candidate de l’opposition à l’occasion des primaires du 22 octobre 2023, Mme Machado, 56 ans, était, depuis, donnée gagnante par tous les instituts de sondage indépendants. Mais le TSJ a confirmé vendredi qu’elle était inéligible et interdite de fonction publique pour quinze ans, notamment pour des irrégularités administratives.

    • Le TSJ confirme aussi l’invalidation de la candidature d’Enrique Capriles, ancien gouverneur de l’État de Miranda (qui comprend, entre autres, la partie Est de Caracas), moins extrémiste que MCM. Celle-ci fait clairement figure de la candidate soutenue par les États-Unis.

      D’autres (petits) candidats doivent attendre une décision ultérieure, leurs recours en nullité ayant été acceptés le TSJ doit statuer prochainement sur leurs cas. En attendant, ils sont toujours dans la course…

      TSJ ratifica inhabilitación de María Corina Machado y Henrique Capriles
      https://elestimulo.com/politica/2024-01-26/tsj-anula-inhabilitacion-de-leocenis-garcia-y-richard-mardo-mas-anuncios

      El TSJ señalo que Capriles queda inhabilitado por 15 años para ejercer funciones públicas «por irregularidades administrativas entre 2011, 2012 y primer trimestre de 2013, en el desempeño de sus funciones como gobernador de Miranda» y por presuntamente actuar de manera negligente al no presentar el Proyecto de Ley de Presupuesto para el ejercicio fiscal de 2013″.

      Votoscopio (@Desdelabaranda) – X
      https://twitter.com/Desdelabaranda/status/1751055371400053045

      Leocenis García, Richard Mardo y Pablo Pérez recibieron respuesta positiva del Tribunal Supremo de Justicia a sus recursos, decisión que les habilita temporalmente para postularse a cargos de elección popular.

      et
      https://twitter.com/Desdelabaranda/status/1751055401502515464

      En decisiones que fueron publicadas la noche de este viernes [27/01], el TSJ también habilitó políticamente a Daniel Ceballos y Rosa de Scarano. Por otra parte la habilitación de Enzo Scarano fue remitida a la sala constitucional.

  • Brésil : la température ressentie atteint les 58,5 °C à Rio, un record
    https://www.lepoint.fr/monde/bresil-la-temperature-ressentie-atteint-les-58-5-c-a-rio-un-record-15-11-202

    De nombreuses régions du pays sont placées en alerte maximale contre la canicule. Elle va se poursuivre encore plusieurs jours. Au moins jusqu’à vendredi.

    Ils n’auraient pas élu un gauchiste irresponsable, tout se passerait mieux. Un homme de droite responsable te dirait que le réchauffement climatique n’existe pas, que les pics de chaleur ont toujours existé (d’ailleurs, on l’a dépassé le pic, on peut retourner à nos occupations habituelles), et qu’il suffit de s’adapter, en commençant par baisser les impôts, afin de permettre à tous de s’adapter.

  • Scrutins aux Etats-Unis : grâce à la défense de l’IVG, une moisson de victoires pour les démocrates | Libé | 08.11.23

    https://www.liberation.fr/international/amerique/scrutins-aux-etats-unis-grace-a-la-defense-de-livg-une-moisson-de-victoir

    Ohio, Virginie, Kentucky... Une fois de plus marquées par la mobilisation pour le droit à l’avortement, les élections locales de mardi ont livré plusieurs victoires notables au camp de Joe Biden. Un motif d’espoir à un an de la présidentielle.

    Il y a bien longtemps que Joe Biden n’a pas semblé passer une si bonne soirée. Jour d’élection aux quatre coins des Etats-Unis, le mardi 7 novembre aura livré au Parti démocrate non seulement une flopée de succès notables, mais quelques enseignements gonflés d’espoir, à un an tout juste de la présidentielle – alors que dimanche les résultats alarmants pour Biden d’un sondage a soudain fait déferler dans son camp doutes, anxiétés et questionnements quant à l’opportunité risquée de le voir se représenter, dans un probable remake du duel face à Donald Trump. « A travers le pays ce soir, la démocratie a gagné et Maga [la mouvance trumpiste Make “America Great Again”, ndlr] a perdu. Les électeurs votent. Pas les sondages. A présent, gagnons l’an prochain », a tweeté le Président depuis la Maison Blanche, d’où il enchaînait les coups de fil débonnaires de félicitations aux vainqueurs démocrates du soir.
    [...]
    Au Kentucky, qui est en revanche l’un des bastions les plus indécrottablement républicains du pays, le démocrate Andy Beshear ne pouvait que paraître en danger dans sa quête d’un second mandat de gouverneur, à la tête de cet Etat où Donald Trump avait triomphé par 26% d’avance en 2020. Sa campagne, où il aura évité autant que possible d’énoncer le nom de Biden ou d’être associé à ce président impopulaire, n’aura eu aucun mal à faire de la cause de l’IVG l’un de ses principaux étendards, dès lors que se trouvait face à lui un rival aux positions des plus radicales sur le sujet (interdiction ferme, sans exception) et les droits LGBT : le procureur général du cru Daniel Cameron, qui avait reçu l’onction trumpienne et l’appui de la vieille sommité conservatrice locale, Mitch McConnell, chef de file des républicains au Sénat.

  • Carnage et chasse à l’homme dans le Maine : Biden exhorte le Congrès à agir contre les fusils d’assaut – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/etats-unis-carnage-dans-le-maine-un-homme-recherche-20231026_HDOWXVP5XRG2

    Deux fusillades successives causées par un même tireur ont tué 18 personnes et blessé une douzaine d’autres dans la soirée du mercredi 25 octobre à Lewiston, deuxième ville de l’Etat. « Ce n’est pas normal et nous ne pouvons pas l’accepter » a réagi le président américain.

    Qui a suggéré de bombarder le quartier d’habitation du tireur ?

  • A la frontière mexicaine, la fin du « Titre 42 » plonge les Etats-Unis dans l’incertitude migratoire – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/a-la-frontiere-mexicaine-la-fin-du-titre-42-plonge-les-etats-unis-dans-li
    https://www.liberation.fr/resizer/XwtbP5skmloajZSp5HKsgvrsekk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/23RJMDPHORAV5EQ2JE2NDZZQZY.jpg

    migration
    A la frontière mexicaine, la fin du « Titre 42 » plonge les Etats-Unis dans l’incertitude migratoire
    Dans la nuit du 11 au 12 mai, le « Titre 42 » sera enfin levé. Pendant trois ans, cette disposition a permis d’expulser des centaines de milliers de personnes venues d’Amérique latine, de manière automatique. L’administration Biden se prépare à une arrivée massive de migrants.
    publié le 11 mai 2023 à 10h52
    « Nos frontières s’effondreront complètement. Nous serons, officiellement, une NATION DU TIERS-MONDE ! », s’est emporté, vendredi, l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump sur son réseau Truth Social. Une réaction à peine exagérée du milliardaire à la fin du « Titre 42 » prévue pour ce jeudi 11 mai à 23 h 59 (heure de Washington, D.C.). Ce dispositif, lié à la « déclaration d’urgence sanitaire » décrétée en mars 2020 pour faire face à la pandémie de Covid-19, permettait de refouler immédiatement du territoire américain les migrants dépourvus de visa ainsi que les demandeurs d’asile, sans traiter leurs cas et sans possibilité de recours.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#titre42#immigration#asile#politiquemigratoire#refoulement#postcovid

  • Business de la faim aux USA : optimisation des profits | Libé | 07.05.23

    https://www.liberation.fr/international/amerique/business-de-la-faim-aux-etats-unis-les-grandes-entreprises-instrumentalis

    Activiste, enseignant et expert des enjeux sociaux de nutrition, Andy Fisher a dirigé depuis les années 90 plusieurs organisations de lutte contre la précarité dans l’assiette et a signé en 2017 l’essai remarqué Big Hunger (non traduit). Il y dénonce « un business de la faim » aux Etats-Unis, où les intérêts du capitalisme financier et de « l’industrie » très développée des banques alimentaires se rejoignent pour nourrir les affamés au lance-pierre plutôt que d’œuvrer à les sortir de la misère.
    [...]
    Quelles stratégies locales devraient selon vous inspirer une action d’ampleur menée à l’échelle du pays ?

    On voit certaines banques alimentaires se tourner vers une structuration plus adossée aux communautés, où elles donnent l’initiative à des personnes sur le terrain, des personnes ayant vécu l’expérience de la pauvreté : elles ont un organe consultatif composé de certaines de leurs bénéficiaires et fondent leurs politiques prioritaires sur ce que ces gens leur suggèrent de faire. Parfois, l’action ne porte pas sur la nourriture, parfois c’est le prix des transports en commun ou l’enjeu de l’accès au logement. A San Antonio (Texas), la banque alimentaire œuvre sur le front du logement social parce qu’elle réalise que si vous dépensez trop d’argent pour un toit, il ne vous reste pas assez d’argent pour vous nourrir. On voit des programmes de développement économique comme à Rochester [dans l’Etat de New York], où Food Link achète les pommes locales, les traite et les vend aux écoles, aidant ainsi les agriculteurs locaux tout en créant des emplois. Il y a beaucoup de choses comme ça, qui produisent des effets à la marge, mais ce ne sont pas des stratégies qui s’attaquent à la façon dont, foncièrement, les grandes entreprises instrumentalisent l’aide alimentaire à leur profit. A mon sens, ces initiatives esquivent le problème, omettent de restructurer les banques en profondeur et ne réalisent pas du tout le potentiel que ces établissements contiennent.

    N’y a-t-il aucun contre-exemple plus prometteur ?

    Si, bien sûr. A Tucson, en Arizona, ils s’étaient mis jusque récemment à dépenser plus de 50 % de leur budget dans des stratégies de justice sociale, du jardinage à l’engagement communautaire en passant par une campagne pour l’augmentation du salaire minimum. Ça a un peu fait bouger les choses. Mais depuis, une nouvelle direction a repris la main et mis à l’arrêt certaines de ces activités. Il faut dire qu’après avoir reçu des milliards de dollars de ressources pendant la pandémie, de Jeff Bezos comme de l’Américain moyen envoyant son chèque de 50 ou 100 dollars, les banques alimentaires se retrouvent dans le dur maintenant que la page Covid est tournée, faisant face à une demande considérablement accrue. Et ainsi beaucoup de leurs actions sociales de fond passent à la trappe.

  • La Silicon Valley Bank fermée par les autorités américaines, les dépôts de nombreuses start-up menacés
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/03/10/wall-street-ouvre-en-baisse-inquiete-des-deboires-de-la-banque-regionale-cal


    #plop, le petit bruit discret d’une #bulle qui explose dans l’indifférence générale, alors que ça sent le premier domino à plein pif.

    Peu connue du grand public, Silicon Valley Bank, dont le siège social est situé en Californie, est la 16e banque américaine par le volume des actifs, spécialisée dans le secteur technologique. Ce dernier faisant face à des difficultés, entre la hausse des taux d’intérêt et les remous dans la tech, les clients de SVB ont retiré ces derniers mois beaucoup d’argent de leurs comptes. Pour disposer de suffisamment de liquidités, la banque avait annoncé mercredi qu’elle cherchait à lever rapidement du capital. Dans la foulée, elle perdait 60 % à la Bourse de New York jeudi et son titre a été suspendu vendredi avant le début de la séance.

    • « Coup de stress » : pauvres biquets !

      Voilà qui nous rappelle en quoi consiste fondamentalement le rôle de l’État au pays du libéralisme économique : d’une part, qu’il garantisse, par son arsenal militaire, la tenue de son rang dans la compétition impérialiste mondiale ; d’autre part, qu’il contrôle, arrête, juge et emprisonne les gueux et enfin, qu’il remette à flot, comme en 2008, l’économie capitaliste quand elle boit la tasse.

    • Précisément. Un outil dans la main gantée des possédants.

      Un chenil de chiens de garde avec un service de meutes organisées pour maintenir l’ordre social et la propriété privée des usines et des banques d’une classe de parasites.

    • L’onde de choc s’est propagée jusqu’en Europe :

      PARIS (Reuters) - Le secteur bancaire européen évoluait en forte baisse vendredi en Bourse, dans le sillage de la chute la veille du compartiment à Wall Street, après les déboires de la banque américaine SVB Financial Group qui a annoncé une augmentation de capital surprise pour faire face à un risque de liquidités.
      La banque, maison-mère de la société de capital-risque Silicon Valley Bank, a plongé de 60% jeudi à Wall Street, faisant chuter l’indice S&P des banques de 6,6%.
      En Europe, l’indice Stoxx 600 des banques reculait de 4,18% dans la matinée vendredi, accusant de loin la plus forte baisse sectorielle.
      A Paris, BNP Paribas reculait de 4,2%, Société générale perdait 5,6% et Crédit agricole lâchait 3,7%.
      Deutsche Bank perdait 7,8% à Francfort, ING reculait de 5% à Amsterdam et Barclays abandonnait 4,3% à Londres.

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/tempete-sur-les-valeurs-bancaires-apres-les-deboires-de-silicon-valley-b

      Comme une impression de sauve-qui-peut et de « chacun pour sa gueule ». Dans le monde feutré de la #finance, on agite le spectre d’un #bankrun généralisé.

      Depuis quelques jours, le secteur financier tremble aux Etats-Unis. Mercredi soir, la banque californienne Silvergate Bank, connue pour sa proximité avec les cryptomonnaies a annoncé sa liquidation, emportée par l’effondrement de la plateforme d’échanges de monnaies numériques FTX.
      Mais depuis jeudi ce sont les difficultés d’une autre banque qui font vaciller l’ensemble des marchés, notamment américains. Silicon Valley Bank (SVB), un établissement spécialisé dans le financement d’entreprises technologiques, souffre. Selon Reuters, SVB est le partenaire bancaire de près de la moitié des start-up américaines financées par capital-risque qui ont été cotées en bourse en 2022.
      Cet établissement a dû en urgence vendre 21 milliards de dollars de titres obligataires, ce qui l’a amené à essuyer une perte de 1,8 milliard de dollars et sa maison-mère, SVB Financial Group, a été contrainte de procéder en urgence à une augmentation de capital de 2,25 milliards de dollars.
      SVB voit ses dépôts fondre comme neige au soleil. « Le Founders Fund de Peter Thiel [un célèbre milliardaire américain] et d’autres grands investisseurs en capital-risque (ont) conseillé aux entreprises de leur portefeuille de retirer leur argent » de cet établissement, explique John Plassard, de Mirabaud.

      https://www.tradingsat.com/cac-40-FR0003500008/actualites/cac-40-les-deboires-d-une-obscure-banque-americaine-font-craquer-tout-le

      #bulle_spéculative #risques_systémiques

    • https://www.liberation.fr/international/amerique/les-autorites-americaines-garantissent-le-retrait-des-depots-de-la-banque

      Faillite de SVB : les autorités américaines au chevet des banques, Bruno Le Maire ne « voit pas de risque de contagion »

      Dans une tentative de chasser le spectre de la crise de 2008, l’administration Biden a annoncé dimanche une série de mesures pour protéger les particuliers et les entreprises, avant un discours du Président ce lundi. En France, le ministre de l’Economie s’est voulu rassurant.

      Un vent d’inquiétude souffle sur la planète finance depuis la fin de la semaine dernière et des faillites de banques américaines. « Je ne vois pas de risque de contagion » en France, a toutefois tempéré ce lundi matin Bruno Le Maire sur France Info. Le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré : « Nous surveillons la situation mais il n’y a pas d’alerte spécifique ». Selon lui, les banques françaises « sont solides ».

      La veille au soir, les autorités américaines ont annoncé une série de mesures pour rassurer particuliers et entreprises sur la solidité du système bancaire américain et vont notamment garantir le retrait de l’intégralité des dépôts de la banque en faillite Silicon Valley Bank (SVB). Outre cette banque, elles vont permettre l’accès à tous les dépôts d’un autre établissement, Signature Bank, qui a été fermé d’office par le régulateur, à la surprise générale, selon un communiqué. La Réserve fédérale (Fed) - la banque centrale américaine - s’est également engagée à prêter les fonds nécessaires à d’autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients.

      Ces mesures ont été prises conjointement par la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, la Fed et l’Agence de garantie des dépôts (FDIC), après consultation avec le président américain Joe Biden, selon le communiqué. L’ensemble du dispositif témoigne des turbulences qui menacent le système bancaire américain, perturbé par le resserrement monétaire de la Fed à marche forcée. La réserve fédérale a mis les marges des banques sous pression, incité des clients à placer leur argent dans des produits financiers mieux rémunérés que les comptes courants et a bousculé le secteur des nouvelles technologies, gourmand en cash.

      La vague de retraits qui a suivi a provoqué la défaillance de trois banques cette semaine, à savoir SVB, Signature Bank mais aussi Silvergate Bank, plus petite mais connue pour ses liens privilégiés avec le milieu des cryptomonnaies. La New-Yorkaise Signature Bank est la 21e banque américaine, avec des actifs estimés par la Fed à 110 milliards de dollars, fin 2022.
      Système bancaire plus résilient

      La défaillance de la Signature Bank est la troisième plus importante de l’histoire des Etats-Unis, derrière SVB et Washington Mutual, en 2008. « Aujourd’hui, nous prenons des mesures décisives pour protéger l’économie américaine en renforçant la confiance dans notre système bancaire », ont indiqué Fed, Trésor et FDIC dans leur communiqué. « Cette initiative va permettre au système bancaire américain de continuer à jouer son rôle vital de protection des dépôts et d’accès au crédit pour ménages et entreprises », ont-ils poursuivi.

      Après l’annonce de la prise de contrôle de SVB par la FDIC, vendredi, beaucoup s’étaient inquiétés du sort des dépôts bloqués par la défaillance de l’établissement. Quelque 96 % d’entre eux n’étaient, en effet, pas couverts par la garantie traditionnelle des dépôts, qui assure jusqu’à 250 000 dollars par client et par banque.

      « Le système bancaire est beaucoup plus résilient et doté d’une bien meilleure assise qu’avant la crise financière », a martelé un responsable du Trésor. « Pour être clair, la situation n’est pas celle de 2008 ». Un responsable de la Fed a expliqué de son côté que « les actions de la Fed ce week-end sont destinées à mettre fin aux perturbations dans le secteur bancaire et le système financier qui s’étaient manifestées rapidement ces derniers jours ». L’ensemble des mesures dévoilées dimanche étaient « nécessaires pour traiter le risque systémique que nous avons observé sur les marchés financiers », a-t-il appuyé.
      « Demander des comptes »

      « Je suis fermement déterminé à demander des comptes aux responsables de ce gâchis », a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué. La solution annoncée dimanche protège les déposants mais « les investisseurs (actionnaires) de ces deux banques (SVB et Signature Bank) vont tout perdre » et leurs dirigeants seront remplacés, a souligné le responsable de la Fed.

      Le chef de l’Etat a assuré que « le peuple américain et les entreprises américaines (pouvaient) avoir confiance dans le fait que leurs dépôts bancaires seront là lorsqu’ils en auront besoin ». Il doit s’exprimer dans la journée de lundi sur « la manière dont nous maintiendrons un système bancaire résilient pour protéger notre reprise économique historique », a-t-il annoncé.

      Parallèlement, les autorités américaines ont mis aux enchères SVB avec l’objectif de trouver un repreneur au plus vite. La course contre la montre engagée par les autorités américaines rappelle le week-end des 13 et 14 septembre 2008. Elles avaient alors échoué à trouver un repreneur pour la banque Lehman Brothers et refusé d’intervenir, la poussant au dépôt de bilan le lundi, avec des conséquences dramatiques pour le secteur financier et l’économie toute entière.

      Outre la stabilité du système bancaire, beaucoup se disaient préoccupés par les répercussions de la faillite de SVB sur le secteur technologique, américain mais aussi au-delà. SVB se targuait d’avoir pour clients « près de la moitié » des entreprises technologiques et des sciences du vivant financées par des investisseurs américains.

      Les dépôts de SVB se montaient autour de 170 milliards de dollars, selon un document publié mercredi par l’établissement, mais des retraits colossaux sont intervenus depuis. « Beaucoup de déposants sont des petites entreprises qui ont besoin de pouvoir accéder à leurs fonds pour payer leurs factures et elles emploient des dizaines de milliers de personnes » aux Etats-Unis, avait relevé Janet Yellen, dimanche, sur la chaîne CBS.

      Janet Yellen avait écarté dimanche un sauvetage de SVB via une injection d’argent public.
      La branche britannique de SVB rachetée à une livre

      La branche britannique de SVB a été vendue au géant bancaire britannique HSBC pour 1 livre, d’après des communiqués simultanés du Trésor britannique et de HSBC publiés lundi. HSBC UK Bank, filiale britannique du géant bancaire, « acquiert Silicon Valley Bank UK Limited (SVB UK) pour 1 livre » symbolique, écrit la banque britannique dans son communiqué.

      « Silicon Valley Bank (UK) a été vendue aujourd’hui à HSBC. […] Les clients de SVB UK pourront accéder à leurs dépôts et leurs services bancaires normalement à partir d’aujourd’hui », précise le Trésor dans sa déclaration. Au 10 mars, SVB UK détenait des prêts d’un montant d’environ 5,5 milliards de livres et des dépôts d’environ 6,7 milliards de livres, d’après HSBC, qui explique que « les actifs et dettes des maisons mères de SVB UK sont exclus de la transaction ».

      Les autorités financières britanniques ont agi dans l’urgence tout le week-end après l’annonce de la faillite de SVB afin de rassurer les marchés et tenter de limiter les dégâts pour le secteur de la technologie pour qui ce dépôt de bilan pose un « risque sérieux », a admis le ministre des Finances Jeremy Hunt.

    • Bruno Le Maire ne « voit pas de risque de contagion »

      Dans la même veine que « le nuage de Tchernobyl s’arrête aux frontières », « la crise des subprimes ne nous atteindra pas », « le covid ne se répandra pas chez nous », etc. (le lecteur complétera par lui même).

    • Panique boursière : suite.
      Après avoir fanfaronné à la clôture hier soir, nos brillants analystes financiers ne l’avaient pas vu venir celle-là :

      https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/svb-la-bourse-de-paris-plonge-dans-le-rouge-emportee-par-la-chute-des-valeu

      Les difficultés de Crédit Suisse alimentent les craintes d’une crise bancaire à grande échelle. Le principal actionnaire* de la banque helvète a exclu de lui apporter une aide financière supplémentaire. L’indice CAC 40 chutait de plus de 3,3 % en fin de matinée, à environ 6.900 points. Les cours de BNP Paribas et de Société Générale ont été brièvement suspendus.

      *Le principal actionnaire étant une banque saoudienne :

      La Saudi National Bank, premier actionnaire de Credit Suisse avec 9,88% du capital, n’envisage pas d’engager plus d’argent pour la soutenir, selon une interview du président de la banque saoudienne à Bloomberg.

      https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-valeur-du-jour-en-europe-credit-suisse-decroche-de-20-son-principal-a

  • Pourquoi il faut regarder la vidéo du lynchage de Tyre Nichols – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/pourquoi-il-faut-regarder-la-video-du-lynchage-de-tyre-nichols-20230128_I

    Faut-il regarder les images atroces du lynchage de Tyre Nichols par la police, un soir de janvier à Memphis, au Tennessee ? Au milieu d’une actualité mondiale morbide, de la descente aux enfers de Haïti à la guerre infâme de Poutine en Ukraine, en passant par l’engrenage meurtrier entre Israéliens et Palestiniens, la tentation est forte – et assurément légitime – de ne pas en rajouter.

    https://vimeo.com/CityofMemphis
    https://seenthis.net/messages/988088

    • Je ne regarderai pas cette vidéo car le récit qu’en fait Libération, est déjà suffisamment éprouvant pour ma psyché. S’ajoute à cela l’impossibilité d’invoqué le racisme pour appréhender cette violence systémique de la #police.

    • Ici, on se croirait revenu aux pires heures du franquisme ou de la « dictature des colonels » en Grèce :

      https://www.revolutionpermanente.fr/29-etudiants-arretes-que-s-est-il-passe-au-Campus-Condorcet-lun

      Au moment de l’interpellation, une personne est frappée par la police, elle saigne du nez et a vraisemblablement deux côtes fêlées, ce qui conduira les policiers à la surnommer « côtelette » tout au long de la garde à vue.
      [...]
      Trois étudiantes placées en garde à vue témoignent qu’une quinzaine de leurs camarades masculins ont été déposés dans la même cellule d’à peine 4 mètres carrés, alors que de nombreuses autres cellules étaient inoccupées.
      Trois étudiantes placées en garde à vue témoignent qu’une quinzaine de leurs camarades masculins ont été déposés dans la même cellule d’à peine 4 mètres carrés, alors que de nombreuses autres cellules étaient inoccupées. Les étudiants en question avaient donc du mal à respirer, ce qui a provoqué les insultes des policiers, répétant « ah celui-là il va mourir » à un étudiant arrêté. Une personne présente a commencé à faire un malaise, et lorsqu’elle a demandé à sortir de la cellule, des policiers lui ont fait une clé de bras.
      [...]
      Au milieu de la nuit, les gardés à vue sont transféré dans différents commissariats et enfermés dans des cellules « minuscules » selon leurs témoignages. A 4 au moins dans des cellules pour 2 personnes, impossible de dormir. D’autant plus que les policiers venaient régulièrement harceler les personnes qui avaient refusé de fournir leur identité, et tenter de les intimider. Les témoins racontent une nuit de terreur et de violences, où les policiers ont tout fait pour les humilier.

      Un étudiant qui a d’abord passé la nuit au commissariat de La Plaine Saint-Denis explique qu’ils étaient sept dans une cellule qui débordait d’urine. Il a ensuite été transféré à Epinay, en étant insulté et violenté par les forces de l’ordre, avant d’être envoyé dans une cellule remplie d’insectes.
      De nombreuses violences policières

      Outre les coups portés à un étudiant au moment de l’interpellation, Louise, dont le témoignage intégral est à retrouver dans un autre article, fait état d’une scène particulièrement violente :

      « J’ai fait une crise d’angoisse et un malaise. Je suis tombée par terre, je me suis cognée. Là, ils m’ont marché sur les cheveux et m’ont mis des coups sur les côtes. Ils m’ont dit que je faisais du cinéma, que je jouais la comédie, répétant : « Hier soir tu allais très bien pour aller occuper ». Ils m’ont pris par le poignet, et ils m’ont trainée dans le commissariat jusqu’aux escaliers, ma tête cognait contre les marches. Puis ils m’ont jetée dans la cellule. Mes camarades se sont précipitées vers moi, elles ont demandé que je puisse voir un médecin. Mais ils ont refusé. Et moi j’étais toujours inconsciente »

      Par ailleurs, deux personnes que nous avons interrogé qui étaient au commissariat de La Plaine Saint Denis avant d’être transférée dans deux lieux différents (à Epinay-sur Seine pour l’un, à Aubervilliers pour l’autre) rapportent une scène violente dans la cellule à proximité. Ils ont en effet entendu une utilisation répétée de tasers, entrecoupée de cris. Si nous avons interrogé 5 des 29 étudiants interpellés, il demeure en effet des zones d’ombres sur la situation des autres gardés à vue, et nous cherchons activement à les contacter.

      Mais ce ne sont pas les seuls comportement illégaux des forces de répression. Certains interpellés n’ont pas pu voir leur avocat alors qu’ils avaient donné leur numéro à la police. Le matin, plusieurs auditions se sont déroulées sans présence d’un avocat. A de nombreuses reprises, on a refusé aux étudiants l’accès à un kit d’hygiène.

      #garde_à_vue #droits_bafoués #état_policier

  • #États-Unis : tueries de masse par jour et par État et nombre de morts — une infographie plutôt impressionnante dans Libé ce matin.

    Le nombre de décès par armes à feu aux Etats-Unis bat lui aussi des records : 48 830 en 2021, en hausse de 8 % par rapport à 2020, une année jugée « historique » par les autorités sanitaires. Environ 54 % de ces décès sont des suicides.

    Les tueries de masse, elles aussi, font de plus en plus de victimes - près de 700 morts et 1 300 blessés l’an passé, contre 275 et 433 en 2014. Et inexorablement, leur fréquence s’accélère. Sur les 25 #massacres les plus meurtriers perpétrés aux Etats-Unis, et dont les noms restent gravés dans la mémoire collective (Parkland, Orlando, Sandy Hook, El Paso, Virginia Tech, Uvalde, Buffalo…), vingt ont été perpétrées depuis l’an 2000 et douze au cours des cinq dernières années.

    #fusillade #armes #meurtre #fussillade_de_masse #violence_armée #turie_de_masse #fusillades

  • Supreme Court has voted to overturn abortion rights, draft opinion shows

    https://www.politico.com/news/2022/05/02/supreme-court-abortion-draft-opinion-00029473

    The Supreme Court has voted to strike down the landmark Roe v. Wade decision, according to an initial draft majority opinion written by Justice Samuel Alito circulated inside the court and obtained by POLITICO.

    The draft opinion is a full-throated, unflinching repudiation of the 1973 decision which guaranteed federal constitutional protections of abortion rights and a subsequent 1992 decision – Planned Parenthood v. Casey – that largely maintained the right. “Roe was egregiously wrong from the start,” Alito writes.

    • La Cour suprême des États-Unis s’apprêterait à annuler le droit à l’avortement - Monde - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/monde/la-cour-supreme-des-etats-unis-prete-a-annuler-le-droit-a-l-avortement-

      La Cour suprême des États-Unis s’apprête à annuler l’arrêt historique de 1973 dans lequel elle a reconnu le droit à l’avortement, a assuré lundi soir le journal Politico. Il s’appuie sur une fuite inédite de document.

      Dans un article qui a fait l’effet d’une bombe à Washington, Politico dit s’être procuré l’avant-projet d’une décision majoritaire rédigé par le juge conservateur Samuel Alito et daté du 10 février.

      L’arrêt Roe v. Wade qui, il y a près d’un demi-siècle, a estimé que la Constitution américaine protégeait le droit des femmes à avorter, était « totalement infondé dès le début », selon ce texte de 98 pages qui peut faire l’objet de négociations jusqu’au 30 juin.

      « Nous estimons que Roe v. Wade doit être annulé », écrit Samuel Alito dans ce document, appelé « Avis de la Cour » et publié sur le site internet de Politico.

      « L’avortement constitue une question morale profonde », estime Samuel Alito. « La Constitution n’interdit pas aux citoyens de chaque État de réglementer ou d’interdire l’avortement », selon lui.

      « La conclusion inéluctable est que le droit à l’avortement n’est pas profondément enraciné dans l’histoire et les traditions de la Nation », a-t-il ajouté. Selon lui, il « n’est protégé par aucune disposition de la Constitution ».

      Si cette conclusion est bien retenue par la Haute cour, les États-Unis reviendront à la situation en vigueur avant 1973 quand chaque État était libre d’interdire ou d’autoriser les avortements.

      Compte tenu des importantes fractures géographiques et politiques sur le sujet, une moitié des États, surtout dans le sud et le centre conservateurs et religieux, devraient rapidement bannir la procédure sur leur sol.

      « Soyons clairs : c’est un avant-projet. Il est scandaleux, sans précédent, mais pas final : l’avortement reste votre droit et est encore légal », a tweeté l’organisation Planned Parenthood, qui gère de nombreuses cliniques pratiquant des avortements.

      Du jamais vu
      La Cour suprême a été profondément remaniée par l’ancien président républicain Donald Trump qui, en cinq ans, y a fait entrer trois magistrats, solidifiant sa majorité conservatrice (six juges sur neuf).

      Depuis septembre, cette nouvelle Cour a envoyé plusieurs signaux favorables aux opposants à l’avortement. Elle a d’abord refusé d’empêcher l’entrée en vigueur d’une loi du Texas qui limite le droit à avorter aux six premières semaines de grossesse contre deux trimestres dans le cadre légal actuel.

      Lors de l’examen en décembre d’une loi du Mississippi, qui questionnait aussi le délai légal pour avorter, une majorité de ses magistrats ont clairement laissé entendre qu’ils étaient prêts à grignoter, voire à tout bonnement annuler Roe v. Wade.

      Le document présenté par Politico porte sur ce dossier. Sa publication constitue une fuite rarissime pour la Cour suprême, où le secret des délibérations n’a quasiment jamais été violé.

      « Je suis presque sûr qu’il n’y a jamais eu une telle fuite » à la Cour suprême, a commenté sur Twitter le juriste Neal Katyal qui a plaidé à plusieurs reprises pour le gouvernement de Barack Obama devant la haute juridiction. Pour lui, « plusieurs signes » laissent entendre que le document est un vrai.

      Interrogée par l’AFP, la Cour suprême a refusé de commenter.

  • 41°C, coupures de courant, incendies... Une canicule record s’abat sur l’Amérique du Sud – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/41c-coupures-de-courant-incendies-une-canicule-record-sabat-sur-lamerique
    https://www.liberation.fr/resizer/iahC1cutIQEoyi6DuaqDWNgZXLo=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5ZJSRYE7HZAJFPBX55B5VMN4EE.jpg
    A Rosario, à 300 km au nord-ouest de Buenos Aires, le 12 janvier.
    Luciano Bisbal /REUTERS

    Les records de températures élevées devraient être battus cette fin de semaine en Argentine, en Uruguay et dans le sud du Brésil. A Buenos Aires, la forte demande en électricité provoque des coupures de courant.

  • Etats-Unis : acquittement de Kyle Rittenhouse, qui a tué deux militants antiracistes à Kenosha – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/etats-unis-acquittement-de-kyle-rittenhouse-qui-a-tue-deux-militants-anti
    https://www.liberation.fr/resizer/nC3nmy45T-W96Wk602NF9r1y4hw=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/JZOKELHXW5B3VGF2FX2BRS5PKU.jpg

    Le jeune Américain Kyle Rittenhouse, qui a tué par balle deux personnes et blessé une troisième en marge de manifestations antiracistes en août 2020 à Kenosha, a été acquitté vendredi à l’issue d’un procès très suivi aux Etats-Unis.

  • Haïti : « Il n’y a qu’avec du sang que je peux remplir une page » | Jean D’Amérique
    https://www.liberation.fr/international/amerique/haiti-le-pain-quotidien-de-la-mort-20210707_LDGVZNJAJBGIVE7NPQC5JC2KGY

    Etre haïtien, c’est naître dans le sang, grandir dans le sang – ou souvent ne pas avoir le temps de grandir – et finir dans une flaque de sang. Etre haïtien, c’est attendre sa balle. C’est attendre la balle qui vous dévorera le souffle, où que vous soyez dans le pays. Source : Libération