• What has Norway learned from the Utøya attack 10 years ago? Not what I hoped | Sindre Bangstad | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2021/jul/22/norway-utoya-attack-10-years-ago-reckoning-far-right
    https://i.guim.co.uk/img/media/fdcc1699e2ba51f0e1e8f16259fed87fd1a9c5cd/0_360_5616_3370/master/5616.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    The already extensive literature on the 22 July attacks has recently been complemented by numerous new accounts in books written by survivors. They provide harrowing and chilling details, and make it clear that many survivors wanted such a reckoning, focused on the politics of rightwing Islamophobia. But in government, the Labour party faced the political and moral conundrum of choosing between an inclusive political rhetoric, casting these terrorist attacks as attacks on all Norwegians, or emphasising the fact that it had been the Norwegian left in particular that had been targeted. The staff at the prime minister’s office and the then PM, Jens Stoltenberg, chose the former.

    That choice had a number of consequences. For it meant that any talk of the undeniable links between the conspiratorial and anti-Muslim world views of Breivik and the wider populist right – including the Progress party, of which Breivik had been a member for several years – became taboo. The mainstream media’s sudden shift from the discourse of terrorism to talk of “tragedy” and “catastrophe” once it became known that the perpetrator was a white, Norwegian rightwing extremist, rather than a radicalised Muslim, was telling in this regard.

    • Il y a dix ans, le 22 juillet 2011, j’étais en France. Je terminais mon congé mat. C’étaient les vacances, quand un peu avant 16h, j’ai consulté mon téléphone. Tous les médias pour lesquels je travaillais à l’époque avaient cherché à me joindre. Libé a rappelé. /1
      J’ai appris qu’une explosion avait eu lieu dans le centre d’Oslo. On avait alors peu d’informations, mais les images, arrivant de Norvège, montraient la puissance de la déflgration. Le siège du gouvernement était en partie détruit. Les fenêtres soufflées partout autour. /2
      Sur les trottoires, des passants, en sang, marchaient, hagards, dans ce qui ressemblait à une zone de guerre. Libération a décidé d’envoyer sur place un de ses grands reporters, habitué à couvrir la guerre et le terrorisme islamiste. /3
      Car l’hypothèse d’un attentat islamiste était la plus probable. Jusqu’à ce que qques heures plus tard, les médias norvégiens évoquent une attaque, sur l’île d’Utoya, à l’ouest d’Oslo - où se tiennent tous les ans, les universités d’été des jeunes travaillistes (AUF). /4
      Des tweets sur les réseaux sociaux faisaient état d’une fusillade en cours. Des images ont commencé à arriver : filmées depuis les hélicoptéres de la télé, elles montraient des taches de couleur immobiles sur l’île, des jeunes qui tentaient de traverser le fjord à la nage ... /5
      Dans la soirée, les autorités norvégiennes ont révélé que le tueur avait été arrêté : il s’agissait d’un Norvégien, âgé de 32 ans - Anders Behring Breivik, né et élevé dans les quartiers cossus de l’ouest d’Oslo. /6
      Pendant la nuit, les chiffres ont commencé à tomber. On parlait de plusieurs dizaines de morts. Des jeunes de 14-15 ans. Je me souviens du discours du PM Jens Stoltenberg, qui a parlé d’une « attaque contre la démocratie » et promis de lutter pour préserver « la société ouverte ». /7
      Je me souviens aussi du réveil, après qques heures de sommeil, et de ce chiffre hallucinant : autour de 80 morts. Sans nouvelle, des parents continuaient à espérer. Des dizaines de blessés étaient soignés à l’hôpital. Finalement, le macabre décompte s’est arrêté à 77 morts. /8
      Je ne suis pas allée sur place alors, mais j’ai passé les jours suivant à appeler des chercheurs, des historiens, des élus ... Tous étaient sous le choc. Et puis, j’ai lu ce manifeste de 1500 pages, envoyé par Anders Behring Breivik, avant de faire exploser sa bombe, à Oslo. /9
      1500 pages de théories conspirationnistes, d’un discours faisant l’apologie du « contre-djihadisme », partageant avec la théorie du grand remplacement, le fantasme d’une islamisation de l’Occident, orchestrée - selon Breivik - par le parti travailliste et son mouvement jeune. /10
      1500 pages où le tueur exprimait sa haine du féminisme et sa misogynie, où il racontait ses années de militantisme au sein du Parti du progrès (FrP), formation populiste anti-immigration, qui l’avait décu : pas assez radical, à son goût. /11
      1500 pages où il citait à n’en plus finir ceux qui l’avaient inspiré. En Norvège et à l’étranger. Sur internet et dans les médias. /12
      Soyons clairs : Breivik est seul responsable de ses actes. Mais il n’est pas sorti de nulle part. Le discours déshumanisant contre les étrangers, qui se propagent aujourd’hui en Europe, a servi de terreau à sa haine et son extrêmisme. /13
      Les 2 premiers psychiatres qui l’ont examiné ont pourtant jugé qu’il était pénalement irresponsable : pour eux, ses théories étaient démentielles. Chercheurs et historiens, spécialistes de l’ext-droite, ont réagi et contredit les conclusions des experts. /14
      Deux autres psychiatres ont été chargés de l’évaluer. Eux aussi ont jugé que Breivik était un véritable sociopathe. Mais ils ont aussi reconnu que son acte était politique et conclu qu’il devait être reconnu pénalement responsable. /15
      Le procès, qui s’est tenu en 2012, a été une lecon magistrale de ce que doit être un Etat de droit, respectueux jusqu’à la lettre des règles et procédures. Cela a aussi été un moment terrible, quand les médecins légistes sont intervenus. /16
      Les proches des victimes avaient rédigé un texte, pour raconter la vie des morts. Ces biographies ont été lues pendant le procès. 77 vies fauchées le 22 juillet. /17
      Breivik n’a montré aucun remord. Il a tendu le poing, dans un salut néonazi. Son avocat a appelé des experts de l’ext-droite à la barre. Ils ont confirmé : le terroriste était peut être un loup solitaire, mais ses idées étaient largement partagées, sur internet notamment. /18
      Finalement, Breivik a été reconnu coupable et condamné à 21 ans d’emprisonnement (reconductibles), la plus lourde peine. Il n’a pas fait appel, puisque la cour l’avait jugé responsable de ses actes : ce qu’il voulait. /19
      Mais pour les survivants et les familles des victimes, le calvaire a continué. Breivik a intenté une action en justice contre l’Etat norvégien, l’accusant de « traitement inhumain ». Procès qu’il a en partie gagné. /20
      Pendant ce temps-là, les jeunes travaillistes exigeaient une discussion sur la facon de parler des immigrés en Norvège, les mots utilisés et leurs csq, la haine du parti social-démocrate ... Ils ont été accusés d’exploiter leur statut de victimes, de jouer la carte du 22/07. /21
      En 2018, certains d’entre eux ont témoigné : ils ont révélé être régulièrement menacés. Surtout quand ils parlaient du 22/07, discutaient de l’immigration, de la parité ... Une étude, publiée en mai, a révélé qu’un tiers des survivants est tjs la cible de menaces. /22
      Dix ans plus tard, le discours est en train de changer. Doucement. Certains d’entre eux ont décidé qu’ils ne se laisseraient plus intimider. Ils parlent haut et fort. Exigent d’être entendu. Revendiquent leur statut de victime. Sa légitimité dans le débat. /23
      Que dire d’autre, si ce n’est tte l’admiration qu’on leur doit : non pas parce qu’ils ont survécu à une attaque terroriste. Mais car en dépit du traumatisme, de leurs amis assassinés, des intimidations, ils continuent à se battre pour défendre leurs idées et leurs valeurs. /24
      Alors, nous n’oublions pas : #aldriglemme #22juli 🌹 /25
      Et si vous voulez suivre le débat et comprendre les demandes des survivants et jeunes travaillistes, alors connectez vous aux comptes de @elinlestrange et @eskilpedersen (et oui, c’est du norvégien donc utilisez la fonction translate).
      Pour comprendre l’ampleur de ce qui s’est passé le 22/07 et l’horreur qu’ont vécu les 564 personnes - pour la plupart des jeunes de -20 ans, 69 sont morts, une 100 aine a été gravement blessée - allez sur le compte @aldriglemme qui retranscrit en « live » le déroulé des attaques.

  • Boris Johnson gave two reasons for lifting all restrictions. Both are wrong | Coronavirus | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/jul/13/covid-numbers-england-freedom-day-dont-add-up-strain-nhs

    At the time of writing, 52% of the UK population had been fully vaccinated. Perhaps another 20% have some immunity from one dose of vaccine or previous Covid infection. If this level of population immunity was enough to contain the pandemic alongside public health measures, cases would be falling. They aren’t falling and it isn’t enough.

  • #Covid: Children’s extremely low risk confirmed by study - BBC News
    https://www.bbc.com/news/health-57766717

    Lead researcher Prof Russell Viner said complex decisions around vaccinating and shielding children required input from many sources - not their work alone.

    But he said if there were adequate vaccines, their research suggested certain groups of children could benefit from receiving Covid jabs.

    He added: “I think from our data, and in my entirely personal opinion, it would be very reasonable to vaccinate a number of groups we have studied, who don’t have a particularly high risk of death, but we do know that their risk of having severe illness and coming to intensive care, while still low, is higher than the general population.”

    He said further vaccine data - expected imminently from other countries, including the US and Israel - should be taken into account when making the decision.

    Dr Elizabeth Whittaker, from the Royal College of Paediatrics and Child Health and Imperial College London, said […] “[a]lthough this data covers up to February 2021, this hasn’t changed recently with the #Delta #variant. We hope this data will be reassuring for children and young people and their families.”

    #enfants #vaccination

  • #Covid-19 : au #Royaume-Uni, la flambée des cas ne s’accompagne pas d’une hausse des hospitalisations
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/02/covid-19-au-royaume-uni-la-flambee-des-cas-ne-s-accompagne-pas-d-une-hausse-

    L’explication se trouve du côté de l’efficacité de la campagne de #vaccination menée outre-Manche puisque « moins d’une personne sur dix acceptées à l’hôpital à cause du variant Delta a reçu deux doses de #vaccin », se félicite le ministère de la santé britannique. Début juillet, 84 % des adultes britanniques ont reçu au moins une dose et 63 % deux doses de vaccin – un tiers avec le vaccin de Pfizer et deux tiers avec celui d’AstraZeneca.

    Cette constatation britannique est confirmée par l’Agence européenne du médicament (AEM). Son responsable de la stratégie vaccinale, Marco Cavaleri, a affirmé, jeudi 1er juillet, que les « données émergentes provenant de preuves concrètes montrent que deux doses de vaccin protègent contre le #variant Delta » avec « les quatre vaccins approuvés dans l’Union européenne ».