• Précarité étudiante : à Paris, les files d’attente pour la distribution alimentaire ne faiblissent pas
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/14/precarite-etudiante-a-paris-les-files-d-attente-pour-la-distribution-aliment

    Précarité étudiante : à Paris, les files d’attente pour la distribution alimentaire ne faiblissent pas
    « Quid des étudiants ? », réagit le syndicat L’Alternative, qui souligne que les 2,8 millions d’étudiants ne sont donc pas concernés par cette annonce. Et quid de la réforme des bourses promise à trois reprises depuis le début du quinquennat ? La Fédération des associations générales étudiantes, première organisation représentative, demande en urgence une allocation de rentrée ainsi qu’une revalorisation et une extension des bourses à un plus grand nombre de bénéficiaires.Quant à l’Union nationale des étudiants de France, qui plaide pour une allocation d’autonomie, elle réclame une hausse de 100 euros par mois des bourses et leur extension aux étudiants étrangers, particulièrement touchés par la pauvreté.

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  • Affaire du « charnier de Descartes » : « Je comprends que ce soit choquant, mais on n’avait pas le choix »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/14/affaire-du-charnier-de-descartes-je-comprends-que-ce-soit-choquant-mais-on-n
    « Le Monde » a eu accès au procès-verbal d’interrogatoire de l’ancien responsable des préparateurs du Centre du don des corps de l’université Paris-Descartes, mis en examen en avril pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ». Son témoignage illustre les dérives qu’a abritées cette institution.


    Devant le juge d’instruction Adrien Lallement, Jean-Rémy H., 46 ans, le reconnaît sans fard : comme « quasiment tous ceux » qui y ont travaillé, il s’était habitué à ses « conditions de travail pas terribles » et aux locaux insalubres du Centre du don des corps (CDC) de la rue des Saints-Pères, à Paris, ainsi qu’aux « odeurs » et à « la saleté ».

    « Je comprends que d’un œil extérieur, c’est inadmissible et que ça puisse choquer (…). On a commencé par ça donc on s’y fait », a déclaré l’ex-responsable des préparateurs du CDC, le 1er juin, lors de son interrogatoire de comparution, dont le procès-verbal a été consulté par Le Monde. Son témoignage illustre les dérives – révélées par L’Express en novembre 2019 – liées à la conservation et à l’usage des dépouilles au CDC, le plus grand centre anatomique de France, fondé en 1953 et rattaché à l’université Paris-Descartes (devenue en janvier l’Université de Paris, après la fusion avec sa consœur Paris-Diderot et l’Institut de physique du globe).
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    Odeur de putréfaction, corps démembrés et inutilisés, pannes d’électricité dans les chambres froides, incinération de masse, prolifération de mouches, de vers et de rats… Le scandale a poussé 170 proches de défunts à porter plainte contre X et a entraîné la fermeture administrative du CDC en novembre 2019. Pour sa part, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, a diligenté une inspection, dont les conclusions ont signalé, en juin 2020, la « responsabilité » de l’université.
    Crânes, bijoux et dents à domicile

    Jean-Rémy H. a été mis en examen, le 14 avril, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte, en juillet 2020, par le pôle de santé publique du parquet de Paris pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre portant sur les conditions de conservation et de mise à disposition des corps » au sein du CDC. La justice soupçonne le quadragénaire « d’avoir, entre le 30 novembre 2013 et le 31 janvier 2018, porté atteinte au respect et à l’intégrité de corps de personnes ayant fait le don de leurs corps à la science, notamment en récupérant sur les corps des dents en or et des bijoux, en leur portant des coups de couteau et en les laissant volontairement à la merci des rongeurs ».

    Avant lui, un autre ex-préparateur du CDC avait été mis en examen du même chef, en décembre 2020. Aujourd’hui retraité, ce septuagénaire a travaillé de 1975 à 2011 au CDC. Divers ossements, plusieurs crânes, des bijoux et des dents avaient été retrouvés à ses domiciles par les enquêteurs. Au printemps 2021, l’Université de Paris et Frédéric Dardel, ancien président de Paris-Descartes (2011-2019), ont également été mis en examen pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».

  • A Malte, des adolescents en séjour linguistique bloqués à cause des restrictions sanitaires
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    A Malte, des adolescents en séjour linguistique bloqués à cause des restrictions sanitaires. Trois cas de Covid-19 ayant été détectés lors des tests précédant leur départ, de jeunes Français déclarés cas contacts ont reçu l’interdiction de quitter leur chambre d’hôtel.
    Une trentaine d’étudiants seraient concernés, selon les parents qui ont mis en place une boucle WhatsApp pour se tenir au courant de la situation. Les enfants doivent rester isolés quatorze jours, conformément à la réglementation maltaise.« On n’enferme pas des gamins de 15 ans dans une chambre d’hôtel comme ça sans personne pour les accompagner et les rassurer », s’insurge la mère d’Arthur. A entendre parents et enfants, ces derniers ont été largement livrés à eux-mêmes à l’hôtel. Certains « leaders », comme sont surnommés les animateurs encadrants de ces séjours, seraient rentrés en France, alors même que les enfants étaient placés en quatorzaine. « On était deux par chambre, on était censés rester enfermés tout le temps, mais on a été obligés de sortir pour aller chercher de l’eau, parce que celle du robinet n’est pas potable », précise Arthur. « On nous apportait le repas du midi devant la porte, mais, pour le soir, on était censés se débrouiller pour commander à manger à nos frais. »Valises oubliées, douches inutilisables, absence de climatisation… plusieurs parents déplorent aussi des conditions d’isolement « inacceptables ». « Je suis très inquiet pour ma fille, elle ne tiendra pas quinze jours comme ça, elle m’a appelé en larmes », rapporte le père de Jeanne, 15 ans. Sa fille fait partie des enfants testés positifs au Covid-19. « On ne leur a même pas fait de test PCR pour confirmer les résultats des antigéniques, s’insurge-t-il. Malgré nos demandes, elle n’a pas pu voir de médecin, même en visio, ou reçu de médicaments. »
    Les parents regrettent aussi le manque de communication de la part de l’organisme. « On était complètement dans le flou, nous avons eu très peu d’informations de la part d’EF », souligne un parent, qui a déboursé « presque 3 000 euros » pour le séjour de son fils. « Nous avons à peine reçu un mail pour nous dire qu’ils ne rentraient pas le samedi après-midi, alors qu’ils étaient censés atterrir le dimanche à Paris, et qu’ils étaient déjà isolés à l’hôtel depuis la veille. » La plupart ont appris l’isolement directement de la bouche de leurs enfants. « Je ne savais pas quoi lui dire. A 14 ans, ils ne peuvent pas gérer tout seuls l’angoisse de l’isolement. Il aurait dû y avoir un soutien psychologique, quelque chose », reprend le père inquiet.« Une ligne d’urgence a été ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les questions des parents, et des encadrants ont été envoyés sur place en urgence pour régler la situation », assurent les équipes d’EF. « La santé et la sécurité de nos étudiants, de nos professeurs et de notre personnel sont toujours nos priorités absolues », indique un communiqué en date du 12 juillet, qui précise que les prestations du séjour sont encore assurées : « Cours en ligne, activités à distance et hébergement. »Contacté par Le Monde, l’organisme défend avoir « appliqué à la lettre la réglementation maltaise en vigueur ». Face à une recrudescence des cas de Covid-19, la petite île méditerranéenne, qui s’enorgueillit d’être le pays le plus vacciné de l’Union européenne, avait décidé, vendredi, de durcir largement les conditions d’accès au territoire. A partir du 14 juillet, les touristes devaient présenter un certificat de vaccination pour y accéder. Les séjours linguistiques et les écoles d’anglais, où ont été enregistrés de nombreux cas, seront aussi fermés à partir de cette date. Mais, à quelques heures de l’entrée en vigueur de cette mesure, Malte a renoncé, mardi 13 juillet, à fermer ses frontières aux personnes non vaccinées contre le Covid-19, leur imposant en revanche une quarantaine. La durée de cette quarantaine n’était pas connue dans l’immédiat.D’ores et déjà, les autorités maltaises sont « intransigeantes ». C’est ce que l’on assure aux parents qui ont appelé l’ambassade française à Malte pour faire rapatrier leurs enfants en urgence. « Les services compétents du ministère à Paris, comme notre ambassade à Malte, sont pleinement mobilisés et sont en contact direct avec les familles qui se sont signalées et avec les enfants sur place pour les accompagner durant cette quarantaine décidée par les autorités sanitaires maltaises », assure-t-on au Quai d’Orsay. Pas de rapatriement prévu, toutefois, avant les quatorze jours d’isolement réglementaires. Qu’importe. Certains jeunes ont décidé d’organiser leur retour en catimini. Leur test antigénique négatif en poche, ils ont réservé un vol depuis la chambre d’hôtel et commandé un taxi jusqu’à l’aéroport. « Il y en a même qui sont partis par la porte de secours pour ne pas se faire stopper à l’accueil », raconte l’un d’entre eux. A la douane, tout s’est déroulé « sans encombre ». Une quinzaine d’entre eux ont déjà réussi à rejoindre leurs parents.

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