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  • Grève dans une clinique de Paris, une quinzaine de patients évacuée vers d’autres établissements
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    L’activité de la clinique privée Turin, à Paris, était quasiment à l’arrêt mercredi 14 juillet et une quinzaine de patients ont dû être transférés vers d’autres établissements du fait d’une grève « illimitée » du personnel qui dénonce des conditions de travail « calamiteuses », a appris l’AFP de source syndicale et auprès de la direction.

    L’activité médicale est « complètement paralysée » depuis mardi 13 juillet dans cet établissement situé dans le VIIIe arrondissement, non loin de la gare Saint-Lazare, a indiqué à l’AFP Natacha Toch, déléguée CFDT. Environ 250 salariés sur 300 au total (infirmières, aides-soignants et administratifs, mais pas de médecins car ils ne sont pas salariés et interviennent en libéral) étaient en grève mercredi, selon la direction.

    De meilleures conditions de travail

    Toutes les interventions chirurgicales ont été déprogrammées, a confirmé une porte-parole de la direction de la clinique, où une centaine de patients sont opérés chaque jour en temps normal - toujours de manière programmée. De ce fait, une quinzaine de malades, qui avaient été hospitalisés avant leur opération prévue, ont été transférés vers d’autres établissements, a ajouté cette porte-parole.

    Les grévistes réclament de meilleures conditions de travail, un « encadrement bienveillant » et le remplacement des postes vacants, selon les syndicats. Les infirmières, qui enchaînent des journées de douze heures, sont débordées au point de « ne même pas pouvoir prendre une pause pipi ni manger à midi », selon Natacha Toch, qui dénonce en outre des « managers de proximité qui terrorisent le personnel ».

    « Le dialogue social existe »

    La direction « comprend parfaitement l’épuisement des soignants après leur engagement sans faille contre le Covid » mais « réfute les griefs qui lui sont faits », a commenté la porte-parole. La « pénurie de personnels soignants » est réelle, mais « c’est malheureusement le cas partout », du fait de difficultés à recruter, a ajouté l’AFP de même source. « Le dialogue social existe » dans cette clinique et « la porte du directeur est ouverte », a insisté la porte-parole.

    Selon les syndicats, la colère du personnel aurait en outre été ravivée par des informations selon lesquelles la direction du groupe Almaviva Santé, propriétaire de la clinique Turin et d’une quarantaine d’autres établissements en Île-de-France, en région Paca et en Corse, aurait l’intention de vendre l’entreprise à « des fonds d’investissement privés américains ». Interrogée par l’AFP, la direction n’a souhaité faire « aucun commentaire » à ce propos.