• @colporteur les « primo dose récente » sont 4 fois moins contaminés que les « primo dose efficace » et 2 fois moins que les « totalement vaccinés ». C’est très étrange.

      Les personnes qui n’ont reçu qu’une dose il y a moins de 14 jours (primo dose récente) représentent 3% des cas, ceux qui l’ont reçu il y a plus de 14 jours ou qui ont reçu leur deuxième il y a moins de sept jours (primo dose efficace) sont à 11% positifs. Quant aux personnes totalement vaccinées, elles ne représentent que 6% des contaminations, alors qu’au même moment, 32% de la population française a terminé son cycle vaccinal. En se restreignant aux seuls patients déclarés symptomatiques, la proportion des vaccinés complets testés positifs chute à 4%.

    • Ce qui est très étrange, c’est la rédaction du Figaro, plus qu’étrange d’ailleurs, elle est fautive : en aucun cas, les primo dose efficace ne sont à 11% positifs, mais ils représentent 11% des test positifs.

      Dans tout ce paragraphe, il s’agit bien du statut vaccinal des 2120 personnes dont le test a été positif dans la semaine étudiée. Ils se répartissent ainsi (d’après l’article) :
      • 80% : 0 dose
      • 3% : primo dose récente
      • 11% : primo dose efficace
      • 6% : totalement vacciné
      soit un total de 100%

      en prenant les chiffres de SPF (fichier vacsi-fra.csv sur https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/donnees-relatives-aux-personnes-vaccinees-contre-la-covid-19-1 et si je ne me trompe pas dans les calculs, vu les différents concepts…), à la date du 4 juillet, la répartition des statuts vaccinaux dans la population était la suivante :
      • 3,6% vaccinés primo dose récente
      • 25,3% vaccinés primo dose efficace
      • 31,8% vaccinés totalement (ça me rassure, ça correspond au 32% du texte)
      • le complément à 100% vaut 39,3%, qui ne sont donc dans aucune des cases précédentes

      Il faut donc comparer les deux distributions :

    • @simplicissimus Le cas des « primo dose efficace » (et des « vaccinés totalement ») me laisse perplexe et je n’arrive pas à comprendre pourquoi ils ont un taux de positifs plus élevé que les « primo dose récente ». Il faudrait connaitre des valeurs qui ne sont pas données dans l’article : le nombre de tests global de cette semaine et le nombre de négatifs pour chaque catégorie.
      On peut supposer que certains se font proportionnellement plus tester que d’autres (les PDE ?) et que par conséquent leur nombre de positifs est sur-représenté. Mais si ça n’était pas le cas le mystère resterait.

    • Phénomène assez évident, et très bien illustré la semaine dernière dans Le Parisien :
      https://seenthis.net/messages/921028

      Par ailleurs, on étudie juste le fait de faire un PCR positif. Il faudrait aussi ajouter :
      – a priori, parmi les gens positifs, les non-vaccinés représentent « seulement » 80% des cas, mais sans doute plus 95% à 98% des gens qui finissent à l’hôpital ;
      – comme des nombreuses études montrent par ailleurs que la vaccination réduit considérablement la charge et donc la transmissibilité du virus, on peut aussi se douter que tout le monde a été contaminé par des non-vaccinés. Dans toutes les « failles » de la vaccination, ce sont les non-vaccinés qui provoquent la perpétuation des épidémies.

    • @arno oui mais non, ce n’est pas ce phénomène dont il est question.
      Il s’agit uniquement des vaccinés. Il y en a 3 catégories :
      – les « dose récente » (DR)
      – les « dose efficace » (DE)
      – les « vaccinés totalement » (VT)

      A priori, les DR devraient être plus nombreux à être positifs, suivis des DE et les VT devraient être les moins nombreux.
      Mais ici on voit que les DE sont étrangement 4 fois plus nombreux que les DR (et 2 fois plus que les VT, ici c’est logique). On voit aussi que les VT sont 2 fois plus nombreux que les DR.
      Bref, à lire ces chiffres on pourrait se dire qu’un phénomène étrange se passe : on serait très immunisé juste après une dose, puis beaucoup moins quelques jours après, puis la deuxième dose protègerait moins qu’après la première.
      Tout cela est absurde. J’insiste : Il faudrait connaitre le nombre global de tests, négatifs et positifs pour chaque catégorie. car on voit bien que cette incohérence n’a aucun sens.

    • ici on nous dit que 1,6% des tests effectués sont positifs, mais sans plus de détails. On peut seulement calculer qu’il y a eu a-peu-près 100.000 tests effectués et que 98.000 étaient négatifs. Mais on ne connait pas la répartition des 4 catégories de l’article du Figaro.

      https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/coronavirus-chiffres-cles-et-evolution-de-la-covid-19-en-france-

    • [Les] « primo dose efficace » […] ont un taux de positifs plus élevé que les « primo dose récente ».

      Je me répète, à aucun moment on ne parle de taux de positifs ! Il s’agit de la part des DR dans les positifs, ce qui n’a rien n’a voir.

      Les DR sont peu nombreux parmi les positifs tout simplement parce que ce sont les moins nombreux dans la population. Fatalement, puisque c’est un statut transitoire (les primo vaccinés des 14 derniers jours). Et leur part dans les positifs est à peu près la même que leur part dans la population, entre 3 et 4%, ce qui donne un OR voisin de 1.

      Comme je disais, il faut comparer les distributions entre elles. Et c’est exactement à cela que servent les OR et on a tout ce qu’il faut pour le faire.

      En assimilant les OR à des risques relatifs (ce qu’ils ne sont pas exactement) et en prenant le vacciné total comme référence,
      le DE a 2,7 fois plus de « chances » d’être positif,
      le DR 6 fois plus
      et le non vacciné, 45 fois plus

      ce qui correspond bien à une protection croissante avec l’évolution du statut du vacciné dans son parcours.

    • Le rapport de l’étude de la DREES est en lien dans l’article et page 7 (paragraphe 2.3) il donne un début d’explication du phénomène qui m’intrigue. (la partie du pdf que j’aimerais citer est au format image...)
      https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/note_drees_suivi_de_la_crise_sanitaire_.pdf

      La part des vaccinés dans l’ensemble des tests est de 35% (19% pour les totalement vaccinés), alors qu’ils sont 51 % (et 32%) dans la population. Les non-vaccinés sont donc sur-représentés.

      et le paragraphe de conclure

      Tous ces facteurs affectant les résultts agrégés montrent bien qu’il n’est pas possible d’estimer précisément l’efficacité vaccinale via de simples statistiques descriptives. Les estimations d’efficacité vaccinale produites par Santé publique France sur les cas de Covid 19 apportent à coup sur des réponses plus précises sur ce point.

      Mais bien évidemment, le journaliste du Figaro n’a pas lu ce passage, sinon il n’aurait déontologiquement pas produit cet article.

    • @simplicissimus « Je me répète, à aucun moment on ne parle de taux de positifs ! Il s’agit de la part des DR dans les positifs, ce qui n’a rien n’a voir. »
      Oui, tu te répète mais personnellement j’avais bien compris (cf mon commentaire de départ sur l’article « un cas positif sur 5 était vacciné ») du coup je ne sais pas à qui tu t’adresses ni ce que tu tentes de m’expliquer que je n’aurais pas compris.

    • bon, pour en finir (pour ma part) avec ce post je me suis fait un petit tableau excel.
      J’ai considéré qu’il y a eu 100.000 tests (c’est autour de cette valeur), j’ai repris les données du rapport (35% des testés sont vaccinés dont 19% qui ont eu les 2 doses, et les chiffres des résultats positifs : 287 primo vaccinés, 127 totalement vaccinés et 1705 non vaccinés)

      ce qui donne :
      – 3% des testés non vaccinés étaient positifs
      – 2% des testés primo vaccinés étaient positifs
      – 1% des testés totalement vaccinés étaient positifs

      La logique est respectée cette fois. Je suis satisfait. Même si j’ai bien conscience du manque de précision de ces valeurs.

    • en effet, on ne se comprend vraiment pas !

      Je reprends donc ton autre commentaire…

      A priori, les DR devraient être plus nombreux à être positifs, suivis des DE et les VT devraient être les moins nombreux.

      … et bien, c’est exactement le cas ! voici le paragraphe que tu cites (2.3) (et là, on parle bien de taux de positivité) :

      Les taux de positivité (TP) diffèrent nettement selon le statut vaccinal : le TP des non-vaccinés s’élève à 1,5% sur la période du 28 juin au 4 juillet (tableau 1 bis qui reprend et complète les informations présentées dans le tableau 1) contre 1,3% pour les premières doses récentes, 1,0% pour les premières doses efficaces et 0,38% pour les complètement vaccinés. Sur le sous-champ des personnes se déclarant symptomatiques, le TP des non-vaccinés est de 8,4% contre 1,8% pour les complètement vaccinés. Il faut souligner que ces estimations portent sur des effectifs de positifs et a fortiori de positifs symptomatiques faibles.

      Prendre le nombre de DE dans les tests positifs et le trouver plus élevé que le nombre de DR dans ces mêmes tests positifs – qui me semble être le constat qui fonde ton intervention – n’apporte guère d’information en soi. Pour pouvoir l’interpréter, il faut tenir compte du nombre de DE et de DR dans la population.

      De deux choses l’une :
      • soit on compare les proportions de chaque catégorie (DR, DE, VT) dans la population d’une part et dans l’ensemble des tests positifs de l’autre (ce que les données de l’article du Figaro permet de faire)
      • soit on compare les taux de positivité des différentes catégories (ce que le paragraphe 2.3 de la note fait

      les deux comparaisons vont dans le même sens.