Covid-19 : que nous apprend l’institut Pasteur sur l’ivermectine ?

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    Le sénateur Les Républicains Alain Houpert s’est ainsi félicité ce mercredi Twitter que l’institut Pasteur mette « en avant les effets bénéfiques » de la molécule « sur les formes graves du Covid-19 ». À l’instar de Florian Philippot, de Nicolas Dupont-Aignan ou d’internautes lambda, il s’étonne toutefois que la communication de la prestigieuse fondation française sur le sujet soit passée inaperçue. Et soit oubliée au détriment du vaccin. 

    « L’institut Pasteur admet que l’ivermectine est efficace contre le Covid. Pourquoi le même jour Macron impose le pass sanitaire et vaccin obligatoire pour les soignants ? », s’interroge ainsi une internaute. La réponse est simple : cette étude, publiée le 12 juillet, n’apporte aucunement la preuve de l’efficacité de la molécule sur le corps humain.

    Efficace sur certains symptômes chez... le hamster
    Tout d’abord, il est important de noter que les conclusions de cette étude portent uniquement sur 18 hamsters. Il ne s’agit donc aucunement d’un essai clinique sur l’humain. Or, les chercheurs ont observé sur ces animaux que la prise de la molécule était associée « à une limitation de l’inflammation des voies respiratoires et des symptômes qui en découlent », résume l’institut Pasteur dans un communiqué, relevant également une protection contre la perte de l’odorat. Effectivement, sur ces animaux, les chercheurs ont enregistré des signaux positifs sur quelques marqueurs qui pourraient suggérer un effet immunomodulateur.

    Toutefois, les résultats ne montrent pas d’effet de la molécule sur la réplication virale du virus. Ce qui veut dire que son intérêt chez l’animal réside uniquement dans l’impact de la symptomatologie, après avoir déjà été infecté. Elle ne réduit en rien la transmission ni la réplication. Comme l’écrivent les chercheurs, l’ivermectine pourraient, si ces résultats sont confirmés par d’autres essais cliniques sur l’humain, être considérée uniquement « comme un agent thérapeutique prometteur contre le Covid-19 sans impact sur la réplication » du virus « mais soulageant l’inflammation et les symptômes qui en découlent ».

    Aucune preuve clinique sur l’humain
    Attention cependant, comme vous pouvez le lire ci-dessus, tout est écrit au conditionnel. L’efficacité de ce traitement est, pour l’heure, de l’ordre du spéculatif. Comme le résume Yonathan Freud, urgentiste à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, il s’agit pour le moment d’une étude préclinique. On est encore « à des kilomètres d’un potentiel niveau de preuve même correct d’un effet clinique positif chez l’homme », souligne-t-il.