Free Party Redon : Une enquête implique directement la préfecture et le ministère de l’Intérieur

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  • #Redon : la préfecture a empêché les pompiers de secourir les blessés
    30 juin 2021 - Par Pascale Pascariello | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300621/redon-la-prefecture-empeche-les-pompiers-de-secourir-les-blesses

    Lors de la free party organisée à Redon les 18 et 19 juin, les gendarmes ont gravement blessé des teufeurs, dont un a eu la main arrachée par une grenade. Les pompiers, qui auraient pu intervenir pour secourir des jeunes dans un état sanitaire dramatique, en ont été empêchés par la préfecture.

    « J’ai honte d’être pompier. Un jeune risquait de mourir. Nous le savions. Mais nous ne pouvions pas intervenir. » Lors de la free party qui s’est déroulée les 18 et 19 juin à Redon (Ille-et-Vilaine), un jeune homme de 22 ans a perdu sa main. D’autres ont été gravement blessés. Mais, selon les documents et témoignages recueillis par Mediapart, la préfecture a bloqué les pompiers à l’entrée du site. Mettant ainsi des vies en danger.

    Cette nuit-là, responsable de la mise en œuvre des secours, la préfecture motive son refus par le fait qu’aucun plan d’évacuation des blessés n’a été anticipé, et que l’accès au site n’est donc pas sécurisé pour les pompiers. L’argument révèle un très haut niveau d’amateurisme dans la préparation de l’événement, un manque de discernement évident dans l’appréciation de la gravité de la situation. Mais aussi une bonne part de mauvaise foi selon le même pompier, bouleversé : « Quand il s’agissait d’aller chercher des gendarmes blessés à l’intérieur, il n’y avait pas de problème, d’autres gendarmes nous escortaient. »

    Ce n’est que le lendemain, le 19 juin, aux alentours de 18 heures, que les pompiers auront accès directement au site afin de secourir des jeunes dont deux, signalés comme « urgence absolue », et « plusieurs tombés à l’eau ». /.../

    #violences_policieres #maintien_de_l'ordre #mutilation #crime_d'etat

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      Dans la nuit du 18 au 19, 400 gendarmes mobilisés pour empêcher une fête qui n’a pas été autorisée font face à des jeunes venus rendre hommage à Steve, décédé deux ans plus tôt lors de la fête de la musique après une intervention policière. « À partir de minuit, nous avons commencé à recevoir de nombreux appels de jeunes qui étaient sous les tirs de grenades lacrymogènes », nous confie un pompier. « Certains étaient pris de panique, d’autres suffoquaient », poursuit-il.

      « Nous suivions ce qu’il se passait sur les réseaux sociaux. Cela en dit long sur notre absence d’information », précise un autre secouriste.

      À 2 h 45, les pompiers reçoivent un appel pour « un blessé main arrachée par grenade ». Il s’agit d’une « urgence vitale ». Quatorze minutes plus tard, le camion des pompiers arrive à quelques centaines de mètres du site, mais privé d’accès sécurisé, il reste immobilisé sur un rond-point.

      À l’entrée du site sont aussi bloqués depuis minuit deux responsables de l’association Techno+, Ombline Pimond et Sébastien Petit. Près de l’ancien hippodrome, ils suivent à distance la situation de gendarmes qui tentent d’empêcher l’organisation de la fête.

      « Depuis 1995, nous intervenons notamment sur les free parties et les raves. Nous sommes une association reconnue par le ministère de la santé et notre mission consiste à réduire les risques liés aux pratiques festives, à la prise de drogue ou d’alcool. » Cette fois, l’accès leur est donc refusé par les gendarmes. « Nous avons appelé la préfecture du Morbihan, département voisin qui était initialement prévu pour l’organisation d’une free party. Nous avons alors demandé à être mis en contact avec une personne de la préfecture d’Ille-et-Vilaine et nous avons également appelé l’Agence régionale de santé [ARS]. »

      Quels ordres a donnés la préfecture ? En tout cas, elle a interdit l’accès aux pompiers pour secourir les jeunes

      Sébastien Petit, un des responsables de l’association Techno+

      Il est 2 h 33 lorsque la personne d’astreinte à l’ARS décroche et découvre alors la situation. « “Je vais appeler la préfecture”, nous a-t-elle dit. Elle n’avait été informée ni de la free party ni de l’intervention des gendarmes », explique Ombline Pimond.

      Alors que les forces de l’ordre intensifient les tirs de LBD, de grenades lacrymogènes, de grenades de désencerclement et de type GM2L (à composition pyrotechnique), les volontaires de Techno+ restent toujours bloqués.

      Quand la situation de la main arrachée se confirme, les gendarmes ne permettent toujours pas aux pompiers d’accéder au site pour secourir le jeune mutilé. Ils laissent passer l’association pour qu’elle aille chercher le blessé. « Quels ordres a donnés la préfecture ? En tout cas, elle a interdit l’accès aux pompiers pour secourir les jeunes, selon l’un des responsables de Techno+, Sébastien Petit. C’est une hérésie de nous avoir demandé d’aller le secourir compte tenu de l’extrême gravité de sa blessure », déplore-t-il.

      « Tout le monde à ce moment-là autour de nous parlait de cette mutilation. Je ne parvenais pas à imaginer que ce soit possible », rapporte la présidente de Techno+, Ombline Pimond, qui tient cependant à préciser : « Si certains volontaires se forment aux premiers secours, nous ne sommes pas des secouristes. Nous n’intervenons que dans des fêtes et nous ne sommes absolument pas formés à ce genre de blessures ni pour intervenir au milieu de tirs de grenades. »

      À tel point que seuls dix d’entre eux décident d’aller sur la zone des tirs. « Je suis la seule infirmière de l’association sur le site à ce moment-là, donc je n’ai pas hésité, bien sûr. Mais je devais également protéger les autres volontaires de l’association. C’est pourquoi nous avons formé un petit groupe plus aguerri pour aller secourir les jeunes. »

      J’ai regardé hélas vers le bas de son bras, en lambeaux. C’était hyper choquant. Une mutilation de guerre que je n’oublierai jamais

      Thomas, 30 ans, venu en aide au jeune mutilé

      Le problème est qu’au milieu des gaz lacrymogènes, sans être guidés et sans expérience, les bénévoles de Techno+ ne trouvent pas le jeune mutilé.

      Au même moment, Thomas∗, un ingénieur du son de 30 ans venu de Toulouse avec son amie pour faire la fête, se retrouve coincé à bord de son camion, en file indienne derrière d’autres véhicules, sur un petit chemin menant vers l’entrée de l’hippodrome, à quelques dizaines de mètres des tirs des gendarmes.

      « L’air était irrespirable. On y voyait presque rien. » Après avoir mis à l’abri son amie dans la cour d’une ferme, Thomas retourne près de son camion. « Il y a toute ma vie dedans. Depuis le Covid, nous y habitons avec mon amie pour des raisons financières. » Après des tirs incessants de grenades lacrymogènes, « d’autres à fortes détonations explosaient à intervalles réguliers. J’attendais que ça passe avec la boule au ventre. C’était effrayant. »

      Il retrouve Armel∗, un de ses amis, et ensemble ils patientent alors près du camion. Lorsqu’il entend soudain « quelqu’un hurler “Ne regardez pas” ». Il voit deux personnes en train de soutenir un « jeune qui semblait en état de choc, sonné ,et j’ai regardé hélas vers le bas de son bras, en lambeaux. C’était hyper choquant. Une mutilation de guerre que je n’oublierai jamais. »

      Près de l’ancien hippodrome, à Redon, dans la nuit du 18 au 19 juin 2021. © DR Près de l’ancien hippodrome, à Redon, dans la nuit du 18 au 19 juin 2021. © DR

      « Au cours de la soirée, certains disaient que les pompiers ne pouvaient pas venir », précise-t-il. Thomas et Armel décident donc de dégager un chemin pour que le véhicule à bord duquel le jeune homme a été installé puisse rejoindre au plus vite la route. « Certains avaient quitté leur voiture en laissant les clefs sur le contact. On en a profité. D’autres non, et nous les poussions à la main. Mais tout m’a semblé rapide, peut-être parce que nous étions dans un état d’une telle urgence que rien d’autre ne semblait exister. »

      Anéanti, Thomas est aujourd’hui encore traumatisé. « Comment peut-on arriver à perdre autant d’humanité ? Détruire une vie pour interdire une fête alors que nous n’étions pas une menace... »

      Heureusement, une jeune femme a réussi à conduire le jeune homme mutilé à l’hôpital. Les pompiers l’apprennent à 3 h 30. « C’était un soulagement mais qui n’efface pas la colère », nous raconte un pompier. À 3 h 48, Sébastien de Techno+ échange à nouveau avec l’Agence régionale de santé sur la situation dangereuse et sur le besoin de faire venir des secours.

      Aux alentours de 4 heures, les volontaires de l’association prennent en charge un premier blessé. Une jeune fille qui a reçu des éclats de grenade à la cheville. « Aidée par une de ses amies, elle a quitté les lieux en empruntant un chemin dans les ronces. Depuis, nous l’avons eue au téléphone. Elle nous a expliqué s’être rendue aux urgences par ses propres moyens. Elle a eu un traumatisme de la malléole et une infection de la jambe due à sa prise en charge tardive », déplore Ombline.

      À 4 h 8, les pompiers reçoivent un appel d’un « gendarme blessé » léger. Deux minutes plus tard, il est pris en charge, et conduit à l’hôpital où il est admis vers 4 h 30. Lorsque les gendarmes sont pris en charge, l’ambulance est parfois « encadrée par un groupe d’intervention de gendarmerie spécialisé dans la récupération des GD [gendarmes] blessés », précisent les pompiers.

      Jeune homme blessé, ancien hippodrome de Redon, 19 juin 2021. © Association Techno + Jeune homme blessé, ancien hippodrome de Redon, 19 juin 2021. © Association Techno +
      Vers 6 heures, « alors que le jour se levait, la situation a commencé à s’apaiser et nous avons pu arriver vers une autre partie du site, un autre champ où nous avons pu commencer à souffler », explique la présidente de Techno+.

      L’association monte alors une tente pour continuer de venir en aide aux jeunes, mais « il fallait une unité de soins avec des secours ». L’infirmière doit soigner une personne qui « semble avoir reçu un tir de LBD entre les deux yeux. Là encore, ce sont ses amis qui l’ont évacuée. »

      À 7 h 29, puis à 8 h 28 et encore à 9 h 36, l’association réclame à nouveau à l’ARS des équipes de secours. En vain. Pourtant, à 8 h 25, les pompiers sont intervenus. Mais c’était, de nouveau, pour venir soigner un gendarme dont l’état ne nécessitera pas son évacuation.

      Vers 9 h 40, les pompiers s’apprêtent à envoyer des équipes. Ils prévoient de mettre en place un poste médical avancé (PMA) mais aussi, « en prévision d’interventions des forces de l’ordre », ils préparent 3 bateaux ainsi que des plongeurs « pour la fin d’après-midi ».

      Mais à 12 h 12, toujours rien. La présidente de Techno+ demande des précisions au sous-préfet Jacques Ranchère. « “Il faut qu’on s’organise”, m’a-t-il dit. »

      À 16 heures, alors que la rumeur d’une nouvelle charge des gendarmes s’amplifie, la présidente de l’association interroge de nouveau le sous-préfet et l’alerte sur les dangers que représente une telle opération, certains jeunes étant alors épuisés, alcoolisés et « le site étant en bordure de rivière ». Mais il la rassure et « lui garantit qu’aucune charge n’est prévue », rapporte-t-elle. Les pompiers, eux, s’y préparent depuis le matin.
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      Et effectivement, vers 17 heures, des tirs de grenades lacrymogènes recommencent. Une jeune femme reçoit des éclats de grenade au visage. Cette fois sur place, les pompiers la prennent en charge vers 18 h 30 ainsi que « cinq raveurs dont deux en urgence absolue » et « plusieurs personnes tombées à l’eau ». Dix gendarmes seront également pris en charge, « classés urgence relative ».

      Mediapart a pu consulter des documents de secouristes d’Ille-et-Vilaine ainsi que les alertes lancées à la préfecture et à l’Agence régionale de santé (ARS) par l’association de prévention Techno+. Difficile de savoir combien de jeunes ont été blessés puisqu’ils sont nombreux à avoir dû se débrouiller par leurs propres moyens comme ça a été le cas pour le jeune homme dont la main a été arrachée.

      L’association Techno+ a cependant réalisé un premier bilan qui chiffre à 22 le nombre de jeunes auxquels elle a pu apporter les premiers soins. Deux étaient en état de détresse psychologique et vingt autres blessés. Parmi les blessures, l’association a notamment relevé une joue transpercée et une mâchoire touchée par des éclats de grenade, des traumatismes, certainement causés par des tirs de lanceurs de balle de défense (LBD), notamment au front. Sur ces 22 blessés, seuls quatre ont pu être pris en charge par les pompiers, entrés sur le site le 19 juin, vers 18 heures.

      L’un des pompiers que nous avons interrogé reste encore choqué par cette soirée. « Nous ne pouvions pas nous engager en tant que pompiers dans cette zone. C’était trop dangereux. Mais la préfecture comme la gendarmerie n’ont pas réfléchi à la mise en danger qu’ils faisaient courir à ces jeunes. C’est si inquiétant de voir cela. Ce sont nos enfants. »

      « J’ai eu l’impression d’être isolée et enfermée en criant à l’aide sans être vraiment entendue », explique Ombline, qui déplore que le ministère de la santé ne l’ait pas rappelée « alors qu’il nous soutient et nous finance ».
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      Contactée par Mediapart, la préfecture d’Ille-et-Vilaine déclare qu’« à 1 h 51, un chef de groupe, un infirmier et une ambulance ainsi qu’un engin-pompe étaient sur place. Des moyens supplémentaires ont été engagés à plusieurs reprises au cours de la nuit pour prendre en charge des victimes, dont certaines s’étaient entre-temps rendues à l’hôpital par leurs propres moyens ». Mais la préfecture n’apporte aucune réponse concernant l’absence de plan d’évacuation des blessés ou d’accès sécurisé pour les pompiers.

      Elle ne livre pas plus d’explications sur l’absence de prise en charge de nombreux blessés, parmi lesquels le jeune homme mutilé.

    • Mais la préfecture comme la gendarmerie n’ont pas réfléchi à la mise en danger qu’ils faisaient courir à ces jeunes. C’est si inquiétant de voir cela. Ce sont nos enfants.

      La gendarmerie a au contraitre tres bien reflechit et elle sais très bien ce qu’elle fait lorsqu’elle pousse dans l’eau les fêtards qui commémorent la noyade de Steve Caniço. Elle sais aussi tres bien ce qu’elle fait lorsqu’elle arrache la main d’une personne et la prive de soins. Elle sait aussi tres bien ce qu’elle fait lorsqu’elle tire des grenades entre les yeux des gamins...

      On est au stade de l’homicide prémédité et de sa tentative car les gendarmes savent parfaitement que leurs méthodes tuent puisqu’ils ont deja tué Steve Caniço comme cela et ils recommence dans le but de tuer des jeunes teufeurs le jour de la mémoire du dernier jeune qu’ils ont assassinés par noyade. Ce jour là donc ils s’efforce de noyer d’autres jeunes et c’est par une récidive de tentative de meurtre qu’ils fetent le dernier meurtre qu’ils ont commis avec exactement le meme mode opératoire. Le préfet aurais déjà du être incarcéré pour homicide et tentative d’homicide, il est en récidive et sera surement récompensé pour cette tentative de meurtre de masse des jeunes teufeurs par noyade.

      En Macronie les gendarmes sont payés par nos impôts pour amputé et noyé vos enfants, les préfets sont des assassins multirécidivistes et le gouvernement leur distribue les primes si ils mutilent des enfants.

    • Autre complément : l’Asso Techno+ met à disposition de toute personne, victimes, avocats, médias, curieux·ses, le témoignage collectif des 43 volontaires de l’association de santé communautaire et de réduction des risques lors du #teknival de #Redon du 19 juin 2021.
      >> 43 volontaires témoignent
      >> Déroulement heure par heure des évènements depuis l’intérieur de la nasse policière
      >> Liste des 22 victimes prises en charge par l’association

      https://technoplus.org/fete-libre/repression-teuf/6703-teknival-de-redon-du-19-juin-2021-techno-temoigne

    • « J’ai honte d’être pompier. Un jeune risquait de mourir. Nous le savions. Mais nous ne pouvions pas intervenir. »

      Je ne suis pas pompier mais je suis né à Redon et je connais bien ce pays. Le pays de r’don où y’a des marrons dans la gueule qui se perdent. J’ai honte d’être français et j’en peu plus de cette république en mocassins.

    • https://seenthis.net/messages/921023

      D’après ton expérience et avec le recul dont tu disposes, que penses-tu des évènements qui viennent de se dérouler à Redon, où les gendarmes et les CRS semblent avoir déployé un niveau de violence rare face à une « rave party » illégale ? Quelle est ta réaction ? Que peux-tu nous en dire par rapport à ce que tu as pu vivre, notamment dans les années 1990 ?

      Bonne question, ce regain de répression en cours est vraiment inédit. À la grande époque des interdictions dans les années 1990, nous n’avons pas vécu ce niveau de violence, ces charges policières, ce gazage massif, des destructions de matériel et de murs de sons. À l’époque, on se contentait d’une saisie. Et tout cela pour un évènement qui commémorait justement la mort d’un raver à Nantes, dans des circonstances peu flatteuses pour les autorités. Qu’est-ce que le jeune raver étudiant, qui cherche à occuper ses week-ends avec ses potes, peut représenter comme danger potentiel pour l’ordre public ? Est-ce que ça nécessite des interventions dignes des manifestations les plus réprimées, comme s’il s’agissait de terroristes ou de casseurs des blacks blocs ?

      Les priorités de ce ministère de l’intérieur m’échappent, cela va de pair avec leur déni flagrant à l’encontre des scènes musicales pendant la pandémie, clubs en tête. Les conditions qui sont accordées aux festivals, cet été, sont tellement draconiennes qu’elles remettent en cause leur seuil de rentabilité et la tenue de fêtes où l’on peut danser. On peut dire ce que l’on veut des gouvernements conservateurs de Grande-Bretagne ou d’Allemagne, mais ils sont moins féroces avec la fête, les jeunes et les concerts.

      Il y a quelques années, nous n’aurions pas imaginer qu’on puisse mourir noyé ou avoir sa main arrachée parce qu’on a voulu transgresser des lois qui sont systématiquement transgressées depuis des années au moment de la fête de la musique. En plus, toutes les études réalisées de Barcelone à Liverpool, ont démontré qu’aucun cluster ne s’est développé pendant ces évènements. Donc, la répression qui est en cours est parfaitement inique, tenant du délit de faciès, d’un racisme anti-jeune et dans le rejet de cette contre-culture qui, j’en suis convaincu , est une sous-culture rebelle a leurs yeux.

      Je n’ai aucun souvenirs de blessés lors des premiers #teknivals, tout au plus quelques gardes à vue et des saisies de matériel.

    • https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/redon-polemique-autour-de-la-rave-les-pompiers-empeches
      (dsl, @val_k, je te l’ai piqué sur ta TL chez Gazouillis-Land)

      Suite à la rave party de Redon, qui s’est tenue les 18 et 19 juin dernier, les polémiques ne cessent d’enfler sur la violence de l’intervention des forces de l’ordre. Médiapart publie un article avec les témoignages de pompiers, affirmant avoir été empêchés d’intervenir. La préfecture dément.

      Le préfet « dément » prétend qu’il fallait « neutraliser le son » :
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rave-party-de-redon-pour-le-prefet-il-fallait-neutralis

      Huit murs de son fracassés

      « A priori, le préfet préfère avoir des gens mutilés que des gens qui s’amusent » s’énerve un teufeur sur une vidéo de l’évacuation qu’il a postée sur Twitter.

      Les sonos ont été brisées à coup de masse. « Il fallait neutraliser le son », répète le préfet, « c’était la seule solution pour faire cesser la rave. »

      (Le rêve de tout préfet qui se respecte : faire cesser les « raves »)

    • rave party à Redon. Matériel détruit, violences… Les teufeurs annoncent des dépôts de plaintes.
      https://www.ouest-france.fr/bretagne/redon-35600/rave-party-a-redon-materiel-detruit-violences-les-teufeurs-annoncent-de

      Ce mardi 6 juillet, des participants à la rave de Redon et associations en soutien, ont indiqué que des plaintes allaient être déposées, notamment auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme, pour le matériel détruit et les violences, lors des affrontements avec les forces de l’ordre, le 18 juin. Un jeune homme avait eu la main arrachée. « L’association Freeform a saisi l’IGGN (Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale) concernant la destruction du matériel, avec pour objectif une saisine de l’IGA (Inspection générale de l’administration). »

      l’IGGN étant la cousine de l’IGPN, il ne faut pas en attendre grand chose. Vu la récente déclaration du procureur de Rennes sur l’heure de la mort de Steve Maia Caniço, deux ans plus tôt. Ce que tout le monde savait déjà.
      https://www.amnesty.fr/presse/blesse-grave-a-redon-amnesty-international-france

    • Une tribune par un large collectif de musicien-ne-s et d’oeuvrier-e-s de la culture (dont moi-même) revient sur la criminalisation de la musique et de la culture populaire et lance un appel « à la multiplication des fêtes libres ».
      Publié chez les invités de Mediapart le 26 juillet 2021 https://seenthis.net/messages/924156
      lien direct : https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260721/propos-de-redon-liberte-party