Vacciné, dans quelle mesure peut-on attraper le Covid ? Ce que disent les cas, études, experts
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La vaste étude de l’agence de Santé britannique. L’agence de santé britannique, la Public Health England, a mené une vaste étude auprès de 57 000 patients, issue de 24 000 foyers. Dans ces ménages, une personne vaccinée avait malgré tout contracté le coronavirus. Ils ont comparé les niveaux de transmission avec des familles dans lesquelles aucun membre n’avait reçu d’injection. Il en ressort que, trois semaines après avoir reçu la première dose, les personnes vaccinées sont 38% à 49% moins susceptibles de transmettre le virus à leur famille. Et ce, à n’importe quel âge. Résultat : une personne vaccinée, même positive, est beaucoup moins contagieuse et contaminera moins autour d’elle.
L’étude des autorités sanitaires américaines. De l’autre côté de l’Atlantique, près de 136 millions d’habitants, soit 41% de la population américaine, ont reçu les deux doses de vaccin. Un rapport du CDC, le Centre américain de lutte et de prévention des maladies, publié la semaine dernière, révèle que 0,01% des personnes entièrement vaccinées contre le Covid-19 entre janvier et avril ont ensuite été contaminées par le virus. Autrement dit, et si on préfère être optimiste, 99,99% des américains vaccinés seraient de facto immunisés. L’étude porte sur les 101 millions de personnes qui étaient entièrement vaccinées aux États-Unis entre le 1er janvier et le 30 avril. En tout, 10 262 contaminations ont été rapportées deux semaines ou plus après une vaccination complète.
Deux études américaines sur les malades vaccinés. Pour tenter de comprendre la contamination de nouveaux malades, pourtant vaccinés, deux études fouillées sont à relever aux États-Unis. La première nous emmène à Dallas. Seulement quatre des 8 121 employés entièrement vaccinés du Southwestern Medical Center de l’Université du Texas ont été infectés. La seconde a pris ses quartiers en Californie. Elle révèle que seulement sept des 14 990 travailleurs de l’UC San Diego Health et de la David Geffen School of Medicine de l’Université de Californie à Los Angeles ont été testés positifs deux semaines ou plus après avoir reçu une deuxième dose des vaccins Pfizer-BioNTech ou Moderna. Les deux rapports ont été publiés dans le New England Journal of Medicine. Les chercheurs de l’étude texane estiment que le vaccin a empêché le développement de formes plus graves de la maladie, ce qui est son principal objectif.
La vaste étude israélienne. Israël est l’un des pays qui compte la plus forte proportion de population vaccinée contre le Covid-19. Le 14 février, après une étude réalisée sur plus d’1,2 million de patients, dont 600 000 immunisés par des doses Pfizer BioNTech, l’un de ses co-auteurs Ben Reis, déclare : « Il s’agit de la première preuve validée par les pairs de l’efficacité d’un vaccin dans les conditions du monde réel ». Elle confirme l’efficacité du vaccin américain à 94%. Surtout, l’étude révèle une efficacité de 92% contre la possibilité d’être infecté tout simplement par le virus. Trois à quatre semaines après la première dose, la fréquence des infections asymptomatiques (quand on est positif au test mais sans symptôme de la maladie) est réduite de 52 % par rapport à la population contrôle. Selon les chercheurs, une semaine après avoir reçu sa deuxième dose de vaccin, une personne a dix fois moins de risque d’être infectée sans le savoir et de potentiellement transmettre le virus. Deux doses permettent donc de casser les chaînes de contamination. Des résultats encourageants, mais Noam Barda, l’un des deux auteurs, avertit : « Cette étude ne peut pas garantir que nous ayons détecté toutes les infections asymptomatiques ».
Ce qu’en disent trois experts
Ces études nous prouvent une chose : être vacciné protège dans la plupart des cas contre les formes graves de la maladie. Dans ces essais cliniques, Pfizer l’avait déjà souligné : un vaccin ne prévient pas de 100% des infections. Trois experts nous éclairent et nous expliquent pourquoi il est malgré tout possible d’être contaminé, et quelles conséquences peuvent avoir les variants sur la vaccination.
Daniel Floret, de la Haute autorité de santé : « D’abord, le but était de vacciner pour protéger les personnes les plus à risques, les plus vulnérables face au virus », dit-il à France Inter. « Mais à présent, il faut modifier la stratégie vaccinale. On sait que les vaccins permettent de réduire la transmission du virus. Cela permet d’envisager une autre stratégie qui n’est plus seulement de prévenir les formes symptomatiques de la maladie, mais de réduire sa circulation. Il est aussi possible de contracter le virus car l’immunité démarre 14 jours après la première dose, soit le temps pour l’organisme de produire les anticorps. Quand un vaccin est efficace à 94% contre le virus, cela veut dire qu’il y a 94% de moins de risque de développer une forme symptomatique de la maladie. »
Dans les faits, explique M. Floret, cela veut dire que dans un groupe de personnes non vaccinées où 100 patients sont en contact avec le covid, si tout le monde était vacciné, il n’y en aurait plus que six qui contractent la maladie. Une courbe publiée dans les résultats de l’essai clinique de phase 3 du vaccin Pfizer le démontre. Quatorze jours après l’injection, les deux courbes (groupe placebo et groupe vacciné) se séparent. L’une poursuit sa progression, l’autre stagne.
il me semble que c’est une redite ici mais j’ai été troublé par une affirmation étonnante de Lehman, surpris qu’il se plante à ce point
▻https://twitter.com/LehmannDrC/status/1417726746389004291
Ton risque d’etre contaminante est tres faibles. Ton risque de faire une forme grave est tres faibles. Mais ton risque d’être contaminée est exactement le même et dépend entre autre de ton entourage et des mesures barriere. Le vaccin n’est pas un préservatif