De là cette métaphore de la chouette, qui ne se réveille que lorsque le jour de l’action est tombé. Il ne s’agit certes pas de démissionner, ni de la pensée, ni de l’engagement, mais d’être vigilant pour laisser place à ce qui peut advenir. En se détachant d’un futur prévisible, verrouillé par la logique de compétition et la performance, qui prétend garder la maîtrise des faits et gestes.
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Le vocabulaire de la chevêche est assez riche. Elle est particulièrement vocale dès le crépuscule en période de reproduction. Cris territoriaux, cris d’alarme et autres traduisent son activité. C’est autour des petits villages des plaines agricoles qu’on a le plus de chances de l’entendre.
Le cri habituel est un « wiou » bitonal puissant. C’est un cri d’avertissement ou d’alarme en cas d’intrusion sur le territoire. Il fait un peu penser au cri de la buse.
Le chant est un « Haaaah » montant, interrogatif, de tonalité élevée et qui porte loin également.
On note aussi des « wouuu » étirés qui peuvent avoir la tonalité du chant du Petit-duc scops, d’où des erreurs potentielles, des « miou » aboyés, etc.
On a montré que les cris du mâle adulte portaient à plus de 4 km en plaine sans obstacle.
(Étonnant, non ? Et moi qui croyait avoir affaire à des espèces différentes.)